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 Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]

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MessageSujet: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 29 Sep - 21:36

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



22 Septembre. Il y a deux jours, elle avait été dans un bar. Pour oublier. Peut-être passer le temps… Non, oublier semblait la bonne raison. Et pas seulement sa vie de merde, et ses souvenirs qui revenaient la hanter sans cesse. Non, il y avait son crétin de frangin aussi. Qui s’était cassé. Une semaine. Rien que d’y penser, elle avait envie de le chopper par la nuque pour le plaquer contre un mur et l’engueuler comme il se doit. Matthew n’avait pas donné signe de vie, putain ! Alors ouais, pour zapper que cet égoïste lui remuait le ventre d’inquiétude et de colère, elle avait erré dans la vie, pour boire un peu. Résultat, après s’être faite tabasser comme il se doit, Charlie était revenue avec un œil au beurre noir et des cotes en mauvaise état. Oh, en vérité, elle en avait réellement rien à carrer. C’était tellement futile et superflu qu’elle ne faisait même pas attention aux regards qu’on lui adressait depuis qu’elle était rentrée. Rien d’important, vous dira-t-elle. Pas alors que son frère restait dans ses pensées. Ce débile était réapparu la veille en plus. Après une semaine d’absence. De quoi la rendre folle de rage. Parce que oui, alors qu’il n’avait rien dit à personne, il ne semblait pas juger utile de venir s’expliquer. Alors, elle avait pris son mal en patience, parce que franchement, ça valait mieux. Sinon, elle allait flamber toute entière. Déjà que la colère lui avait fait usé de son don de manière incontrôlable. En pleine nuit. La demoiselle avait dû courir jusqu’à la plage en quittant son bungalow quand elle avait senti ses mains commencer à chauffer. Et elle était restée là quelques heures, en tentant encore et toujours de réfréner ses sentiments ambivalents. De temps à autre, à force de remuer ses pensées, ses craintes, et les images qui la torturaient, la température finissait par se rehausser et elle plongeait dans l’eau. Plus prudent. Du coup, elle était gelée au petit matin. Avec des cernes sous les yeux, le teint pâle, et les lèvres sèches. Un super portrait quoi.

Revenir à la forge… Bordel, c’était trop dur. Parce qu’elle allait l’y croiser, et probablement croiser tous ses potes. Elle voulait n’en voir aucun, bordel. Juste du foutu calme qui ne semblait plus exister ces derniers temps. Alors que bon sang… Tout ce dont elle avait besoin, c’était de quoi se calmer. Ou crier… Crier si fort qu’elle en perdrait la tête. La disparition de Matthy n’avait fait que déséquilibrer son mental un peu plus. Il n’avait rien dit. Rien. Comme si elle ne comptait pas. Alors qu’il faisait partie intégrante de son monde, qu’il en était un pilier, qu’elle ne se voyait plus vivre sans pouvoir voir son frère de temps à autre. Oh, elle n’était pas démonstrative évidemment. Mais elle l’aimait, et Charlie était persuadée qu’il en avait conscience. Alors, ça devait être foutrement grave pour qu’il se casse comme ça, sans un regard en arrière. Donc ouais, derrière la colère qu’elle éprouvait à son encontre – hey il n’avait rien dit, merde ! – elle était inquiète. Tellement que ça la rongeait de l’intérieur. Qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête ? Vu la tête des autres, ce n’était pas difficile de comprendre qu’ils n’en savaient pas plus. Et franchement, s’ils avaient été mis au courant de son départ, mais pas elle, Charlie n’était pas certaine qu’elle aurait pu s’en remettre. Pas avec ce qu’elle pensait qu’ils partageaient tous les deux.

Alors, quand elle le croisa au détour d’un chemin, sans qu’elle fasse vraiment gaffe à l’endroit où elle se rendait, tant qu’on ne fixait pas son visage tuméfié, elle ne grilla pas que Matthy arrivait en sens inverse. Ce fut en entendant les pas qu’elle leva les yeux. Pour se figer. Ses traits se durcirent aussitôt. Vaut mieux ça que pleurer, hein. Et elle serra les poings doucement. « Frangin. » Le ton était acide, mais elle se sentait aussi vide que triste, que colérique, que perdue, qu’inquiète. Une vraie horreur dans son for intérieur. « Tu es revenu, bravo. La prochaine fois, hésite pas à prévenir la famille, histoire de prouver que nous ne sommes pas rien. » Elle ne cillait pas en le fixant dans les yeux, la rage au ventre, alors qu’elle détaillait ses traits pour savoir comment il se sentait réellement. « Putain Matthy, j’étais morte d’inquiétude. T’as perdu ton cerveau ou quoi ? » Le ton s’était un peu radoucie, mais elle était toujours en colère. Et foutrement stressée, encore une fois.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptySam 4 Oct - 4:56



J’avais perdu la notion du temps depuis que moi et Lily s’était fini. J’avais complètement perdu la tête. J’avais perdu le temps, l’esprit. L’intelligence et le goût de vivre. Tout perdu. J’avais oublié ce qui était important pour moi. Je ne touchais plus à mes motos, je ne touchais plus à un outil du tout en fait. Je ne voulais pas retourner à la forge. Parce que je savais qu’elle m’y avait attendu des jours durant que je revienne et que j’allais la revoir dans chaque recoin. Tout comme ma sœur. Charlie. Qu’est-ce que j’avais fait? Qu’est-ce que j’avais pensé en faisait ça? Qu’est-ce qui m’avait bien passé par la tête? Ce n’était pas parce que je traversais une période difficile que je devais me laisser faire comme ça. Me laisser abattre de la sorte. J’avais toujours été là pour elle et elle avait besoin de moi, je le savais. Et moi, qu’est-ce que j’avais fait? J’étais parti à la première occasion. C’était un peu ridicule en fait. Totalement serait plus juste. Elle avait besoin de moi et je l’avais laissé. Je me demandais comment est-ce qu’elle avait réagi. Je n’osais pas aller la voir parce que je ne savais pas quoi dire. Je n’avais pas annoncé à personne que j’avais laissé Lily, d’une certaine façon, c’était ça. Je ne faisais que tourner en rond depuis mon retour sans savoir quoi faire parce que je ne savais que faire la loque. Je ne voulais plus toucher aux motos pour le moment, j’avais l’impression que c’était ça qui me l’avait fait perdre et je ne voulais plus toucher à ça. Plus en faire .Mes rêves avaient été détruits en même temps que ma moto et je ne pouvais pas rebâtir tout ça seul. Je ne pouvais pas c’était impossible pour moi de le faire. Je ne pouvais pas le faire alors que je savais très bien que je n’étais pas capable de remonter la pente facilement. Je devenais de plus en plus maigre, je ne mangeais presque plus. Dans mes temps libres ou bien quand je devais aller forger, je m’éclipsais en forêt ou dans mon bungalow, dans ma chambre secrète sous terre. Et je restais là. Je restais là et j’attendais. Attendais que peut-être je pourrais reprendre ma vie en main, mais je savais que j’avais tout perdu et que maintenant, je risquais de perdre ma sœur. Ma sœur chérie que je voulais toujours garder auprès de moi. C’était complètement idiot.

C’était justement à ce moment-là que je croisais ma sœur. En revenant d’une de mes promenades dans les bois. Enfin, si on pouvait dire ça comme ça. Je ne restais pas là à rien dire .Je ne restais pas là à rien faire. En la voyant, une brève pensée idiote traversa mon esprit. Nous étions aussi amochés l’un que l’autre. Je n’étais pas aveugle, je voyais bien qu’elle n’avait pas le plus beau des visages et je ne savais pas trop si c’était moi le responsable ou s’il y avait eu autre chose. Mais je ne voulais pas me plaindre. Je ne voulais pas m’expliquer sur le fait que j’étais parti et que je restais là et que je ne voulais plus revoir personne. Ce n’était pas pour ça que j’étais là. Ce n’était pas pour ça que j’étais là. Et je ne voulais pas plus expliquer pourquoi je n’étais plus avec Wyatt, ni pourquoi Lily n’était pas avec moi. Je ne voulais pas l’impliquer dans tout ça, mais je savais que je l’avais déjà fait avant même de parler. Et c’est pourquoi je la regardais, l’air presque vide j’imagine, les mains dans les poches de mon jeans, mon t-shirt rapiécé sur le dos. Et j’attendis qu’elle parle la première, ce qui arriva quand même rapidement. Je n’avais même plus la force d’offrir un sourire…« J’ai honte de moi Charlotte. Tu peux me frapper si l’envie t’en prend. Je ne me défendrais pas.» J’avais utilisé son vrai prénom, parce que je ne pouvais pas utiliser l’habituel Charlie lorsque je devais être sérieux. Et puis, même si je savais qu’elle n’aimait pas ça, je ne pouvais pas dire Charlie. Pas maintenant. « Je ne suis plus qu’une ombre et je l’ai creusé depuis mon départ. À vrai dire, je n’aurai pas dû revenir. Je suis désolé Charlie… Vraiment.» Je ne pouvais pas rien faire d’autre que de m’excuser, je voulais qu’elle comprenne que ce n’était pas ce que je voulais au départ et que bien que je l’avais fait, maintenant, je le regrettais. Je me demandais si ma sœur pouvait encaisser la nouvelle, si elle pourrait me supporter, le temps que je reprenne pied et mon cœur. Sa dernière phrase étira un mince sourire sur mes lèvres. Je crois que j’avais ma réponse. « J’ai perdu Lily. Nous ne sommes plus ensemble. Fini tout ça. Et pourtant, je suis encore fou amoureux.» Je le savais. Je le savais tellement, mais il était trop tard… « Ça m’apprendra à croire aux conneries de l’amour unique pas vrai?»

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 6 Oct - 12:53

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



La famille. Charlie en avait eu une. Là-bas. Pas vraiment d’adultes, beaucoup d’enfants et beaucoup de chamailleries, de bruits, et d’éclats de rire au détour d’un couloir. C’était bien, sonore, et vivant. Heureux. Elle s’y sentait chez elle, peu importe qu’elle partage sa chambre, ou qu’elle raconte des histoires à certains enfants le soir pour qu’ils s’endorment. Peu importe qu’il faille nettoyer les tâches de confiture tous les matins sur la table du petit déjeuner. Peu importe que les cris sur les vêtements, ou le partage de la douche soient fréquents. Charlie aimait cette ambiance, si différente de ce qu’elle-même véhiculait. Il est vrai qu’on ne peut pas la qualifier de joyeuse ou sociable, mais à l’orphelinat, elle pouvait sourire, voire même rire quelques fois. Se laisser porter par le mouvement et l’énergie que tout le monde dégageait. Elle avait appris à y être à l’aise, à grandir de manière à accepter les différences des gens, les caractères de chacun. Charlie n’est pas démonstrative, mais elle sait aimer. Et de tout son être. Contrairement à ce qu’on peut voir en la regardant comme ça, à la Forge par exemple. Lorsqu’elle avait rejoint la colonie, elle avait accordé une importance à l’idée de famille, même si elle avait rapidement compris qu’ils étaient tous liés d’une manière ou d’une autre, et que donc, ça ne signifiait pas grand-chose au final. Un peu déçue, c’est vrai, elle ne les avait pas réellement considérés comme une seconde famille au départ. Mais avec le temps, les années, elle en était tout de même venue à prendre cet endroit, ce lieu plein de joie et d’animations, pour une deuxième maison. Et Matthew avait pris une réelle place dans sa vie. C’est vers lui qu’elle se tournait quand elle avait des doutes sur la mythologie, ou quand elle voulait discuter avec quelqu’un, même si cela n’était que brièvement. Et puis, elle avait élargi son instinct de protection qu’elle ressentait à l’encontre des pensionnaires de l’orphelinat, à Matthew. Il était entré dans son monde, et elle le considérait comme faisant partie de sa famille. Maintenant que ça faisait quelques années qu’il avait cette place dans son existence, elle n’avait cessé de garder un œil sur lui, appréciant plus qu’elle ne l’avouait, la complicité qu’il y avait entre eux. Sans compter qu’ils étaient nés le même jour. A un an d’écart. Etait-ce un signe ? Elle n’y croyait pas vraiment, les coïncidences, ce n’était pas son truc. Bref.

L’avoir là, devant elle, alors qu’il avait gardé le silence, faisant comme si elle n’existait pas… ça lui avait fait mal. C’était une chose de le voir passer tout son temps avec Wyatt et Lily, ç’en était une autre qu’il parte sans prévenir. Elle avait eu le temps ces derniers mois de comprendre qu’elle l’aimait davantage que lui, et elle s’en fichait. Matthew avait sa vie et elle n’était là que trois à quatre mois par an, à la base, pas assez pour qu’il la compte vraiment dans sa vie. Et Wyatt, c’était son meilleur pote. Pas pour rien qu’ils avaient eu l’occasion de s’envoyer des piques au point que la tension ne puisse disparaitre tant qu’ils ne s’étaient pas envoyé en l’air, mais bon, c’était une autre histoire. Et concernant Lily, Charlie savait que cette fille était un bonheur dans la vie de son frangin, suffisait de les voir ensemble ne serait-ce qu’une minute pour en avoir conscience. Elle n’était pas proche de la demoiselle, c’était vrai, mais bon, elle n’était pas non plus du genre à aller vers les autres, alors c’était vite vu. Tant qu’ils étaient bien tous les deux, ça allait. Néanmoins… Charlie dû bien redescendre sur Terre quand elle entendit la réponse de Matthy. Déjà qu’il l’avait appelé Charlotte, et qu’elle avait fait de son mieux pour ne pas réagir, trop inquiète, et voulant vraiment savoir ce qu’il se passait dans la vie de son frère pour qu’il agisse ainsi. Qu’elle le frappe ? Oh ouais, elle en mourait d’envie. Mais le voir si misérable, si perdu, faisait tourner quelque chose dans son ventre et maintenant, elle aurait aimé le prendre dans ses bras. M’enfin avec une handicapée comme elle, c’était pas instinctif. Lui au moins, il avait dépassé ça avec les années, il était devenu plus ouvert avec les autres, quelqu’un de normal. Quand elle l’avait connu, ils faisaient l’archétype des enfants d’Hépha, mais ce n’était plus le cas pour lui. Et Charlie en était heureuse pour lui. Lily lui avait fait du bien, cela se voyait.

Elle fronça les sourcils quand il émit l’idée qu’il n’aurait pas dû revenir, rongeant son frein pour lui crier le contraire à la tronche. Il fallait qu’il parle, qu’il explique, alors elle se força à ne pas l’interrompre. Et puis, il annonça. « Tu as quoi ? » Stupéfaite, elle fronça les sourcils. Il avait perdu Lily ? Hein ? C’était quoi cette histoire ? Et il était encore fou amoureux ? « Attends, si tu l’aimes… C’est elle qui t’a quitté ? Pourquoi ? » C’était tout simplement invraisemblable. Elle les avait encore vu deux semaines auparavant dans l’atelier, et la fille d’Aphrodite était clairement dingue de son frère. Pourquoi elle l’aurait quitté ? « Tu l’as trompé ? » Avant d’ajouter : « Nan, c’est pas ton genre. » Charlie ne comprenait pas. Mais alors pas du tout. Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] 3581717548 Ni l’un ni l’autre n’aurait été voir ailleurs. Okay, Lily avait de l’expérience, mais maintenant qu’elle était avec Matthew, ça n’aurait jamais venu à l’esprit de Charlie qu’elle puisse tromper son frangin. Oui, elle ne la connaissait pas trop, mais suffisait de voir son regard quand elle le posait sur Matthew. Du coup, elle ne comprenait pas. Que s’était-il passé ? A moins qu’elle se fourvoie totalement, et que l’un des deux… Ne soit pas comme elle l’avait cru jusqu’alors. C’est vrai qu’elle était dans son monde depuis qu’elle était revenue. Peut-être qu’ils avaient changé et qu’elle ne s’en était pas rendue compte. Peut-être que… Peut-être qu’elle s’était trop perdue elle-même et qu’elle avait cessé de faire attention à ce qui l’entourait. C’était possible, voire même, fort probable. Ses cauchemars ne l’aidaient pas à garder les esprits clairs. Levant un regard à la fois plein d’incompréhension et empli de compassion, elle fit un pas vers lui, et demanda d’une voix douce, plus douce qu’elle ne l’y avait habitué : « Explique-moi. »

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 13 Oct - 20:28



J'étais une loque. Un déchet et je le savais très bien. En regardant Charlie, en voyant mon reflet dans ses yeux, je savais que je n'aurais pas dû être comme ça. Que c'était moi qui aurait dû être fort pour elle et qui aurait dû être là. Rester, ne pas craquer comme je l'avais fait. Nous étions deux entités, nous étions deux personnes, mais notre lien étrange qui nous unissait faisait parfois en sorte que l'on croit que l'on était juste une seule personne. Je n'avais jamais ressenti ça avant. Je savais que je n'aurais peut-être pas su si jamais il y avait pas eu de ce genre de situation. Je ressentais des choses que je ne devrais pas parfois ,des chose qui ne m'appartenait pas et que je pouvais ressentir. Je ne pouvais pas mettre le doigt exact sur ce que je pouvais bien ressentir. C'était comme si j'avais mal, mais je ne savais pas où je m'étais blessé parce que la douleur voyageait dans tout mon corps. C'était exactement ça. Je savais que je devais pas réagir comme ça. Je savais très bien que je ne pouvais pas que penser à moi. Surtout qu'à la longue, on avait compris que ça allait dans les deux sens. Ce ce qu'elle pouvait ressentir, je pouvais le ressentir. Lorsque ça lui appartenait, ça venait me voir. Et vice-versa. Je peux dire que ça fait mal. Je peux dire que ça fait peur. De savoir que l'on est connecté à une personne de cette façon. Mais en fait, à la longue.... on commençait à trouver que c'était bien un lien comme ça. On commençait à se dire qu'il y avait enfin une personne qui pouvait nous comprendre sur cette planète et au final, nous étions un. Deux côtés d'une pièce, mais nous étions un quand même. Et c'était ça la magie de la chose. Je devais dire que j'étais heureux de l'avoir. J'étais heureux d'avoir ce lien avec elle parce que je savais qu'au final tout irait bien. Parce que je l'avais avec moi. Mais je me sentais coupable de lui faire ressentir cette douleur, ce manque alors que je n'avais pas le droit de faire ça. Oh non,je n'avais pas le droit de la faire souffrir comme je pouvais le faire. Elle ne pouvait pas.. Elle ne pouvait pas vivre ça. J'étais là pour elle. J'étais le plus fort des deux et elle avait besoin de moi. Mais... javais besoin d'elle. J'avais besoin de me reposer et me laisser à elle. Charlie pouvait m'aider, mais je devais la laisser faire. Et tout lui raconter depuis le début. Je le savais.... Il fallait que je fasse face à tout ça.. Il le fallait.

« Je l'ai perdu.. Elle m'a laissé.. Enfin.. » Je me passais une main dans les cheveux alors que j'évitais de nouveau son regard. Je ne savais pas si je pouvais la regarder en face surtout en sachant qu'elle savait que trop bien que je n'allais pas bien. Bon sang. Grande soeur. Je ne pouvais pas te faire subir ça. Tu ne pouvais pas vivre ça, je t'en supplie. Laisse-moi. Je veux pas que tu vives ma douleur, toi qui mérites tant de plus. Pitié, laisse-moi. Laisse moi tomber à mon plus bas pour ne pas avoir vu ce qui avait dû être vu plus tôt. Je t'en supplie. Laisse-moi. Je dois vivre ça seul. Je dois faire ça tout seul....« Elle m'a trompé. C'est ça le souci... Elle m'aime plus...» Elle ne m'aime plus. C'était ça que je me répétais depuis que j'étais rentré et bien que je m'étais expliqué avec la concernée, je fermais les yeux et je pouvais revoir ses longues mèches blondes, pitié par pitié, je devais être libre de son souvenir, je devais être libéré de cette torture et faire ce qui devait être juste pour moi. Par pitié, je vous en prie... Laisse-moi mourir en paix. Ce n'était pas la fin du monde, mais bien la fin de mon coeur et je ne voulais pas que ce soit comme ça. Je ne voulais pas faire souffrir personne sauf moi. Je l'avais mérité. Je n'avais rien fait pour la garder et tout était de ma faute. Les larmes perlèrent au coin de mes yeux et je serrais les poings. Pourquoi... pourquoi est-ce que je devais faire vivre ça à ma soeur? Elle n'avait pas besoin de ça. Et pourtant, à l'entente de sa voix douce, une que je n'avais jamais entendu avant, je craquais et me laissais tomber à genoux. Pourquoi est-ce qu'il fallait que je sois aussi faible. Pourquoi est-ce que je devais être moi? Pourquoi est-ce tout pouvait aller bien et tout pouvait aller mal? J'avais tellement besoin de ma soeur en ce moment... elle faisait en sorte que je m'en rende compte. «Charlie.... Frappe-moi. Je suis le pire des idiots. Une loque...» Je reniflai un bon coup avant d'essuyer mes larmes, toujours à genoux devant elle. Aide-moi.. Je t'en supplie.. Oublie la douleur dans ton coeur à toi.. celle que je transmettais et aide-moi. Pour ne pas me laisser mourir. Pour ne pas que je sois une coquille vide. « À la fête... une fille est venue me voir... et elle m'a dit que j'avais été trompé... Je... Je sais que je devrais pas le croire, mais Lily... elle pensait que j'inventais tout et m'a jamais... laisser... je sais pas... J'ai été trompé par un fils de Mars... Lily bouge tout le temps et elle va de l'autre côté... Qu'est-ce que je vais devenir Charlie? Et pourquoi est-ce que je dois te faire du mal à toi aussi?» Elle savait de quoi je voulais parler. Elle le ressentait.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyMar 14 Oct - 0:31

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



Un être perdu. Une cacophonie de sentiments plus sombres les uns que les autres qui l’entrainent vers le fond. Et son regard qui se pose sur elle, bardé de larmes contenues, mais surtout de cette peur qu’elle ressent autant qu’elle la voit. Il a mal, il souffre, et c’est devant elle qu’il avoue enfin. Qu’il explique. Alors, elle tombe aussi. Au plus profond d’elle-même parce que les mots énoncés ne sont qu’incompréhension et impossibilité. Il n’y a pas de vérité dans ces propos là, pas de logique. Lily aime Matthew. Charlie le sait, en est convaincue. Oh la colère gronde, sourde et ténébreuse, parce que quiconque fait du mal à son frère mériterait qu’elle le brûle de ses mains. Mais les choses ne sont pas aussi simples qu’un aveu décousu, manquant de détails. Elle en a conscience, et refrène ses instincts primaires de vengeance. A la place, elle utilise son cerveau, ses pauvres méninges qui lui servent habituellement à trouver une solution face à un objet défectueux. Là, ce qui ne fonctionnait pas, c’était cette scène, cette situation. Charlie fronçait les sourcils alors que le ton de la voix de son frangin touchait son cœur aussi sûrement que s’il avait enfoncé sa main dans sa poitrine. Oui, ça n’allait pas, et oui, elle le ressentait de tout son être. Mais pour lui, pour son bien, et son avenir – et peut-être celui de Lily aussi, enfin au moins un peu, même si c’était secondaire pour elle – il était primordial de réfléchir. Et de comprendre.

Et Matthew s’écroula au sol. Sur ses genoux. Elle écarquilla les yeux alors que la peine et la douleur l’enveloppaient toute entière, fantômes de ce qu’éprouvait son petit frère, mais également ce qu’elle ressentait elle-même devant un tel spectacle. Invraisemblable. Incompréhensible. Illogique. Matthew et Lily allaient ensemble. Même une handicapée des sentiments comme elle était en mesure de percevoir l’aura de bonheur qui se dégageait d’eux deux lorsqu’ils se trouvaient dans la même pièce. Bien sur qu’elle était au courant que les êtres humains ne sont pas infaillibles, et qu’il leur arrive – à eux comme à elle – de tomber, de chuter, et de faire des erreurs. Mais de là à croire que la blondinette avait trompé son frère, il y avait un pas. Au moment où elle allait demander comment il avait appris ça, si Lily le lui avait dit en personne, il lui offrit la réponse qu’elle cherchait. Et ce fut un blanc dans son esprit. Une personne – une fille – le lui avait annoncé ? Au banquet ? Se remémorant cette journée dans sa mémoire, elle dû faire appel à des souvenirs un peu éloignés. Et elle fronça légèrement les sourcils. Avant de se mettre à genoux elle aussi.

Charlie n’osait le toucher, de peur de lui faire mal. Parfois un contact humain pouvait faire du bien, mais avec leur lien, elle craignait d’accroitre sa douleur. Après tout, elle n’était pas non plus en bon état, et cela faisait des mois qu’elle barricadait son esprit de son mieux pour lui faire ressentir le moins possible du vacarme qui tonnait sous son crâne. La douleur et le remord, la honte et le dégout de soi. Tout ça, elle l’enfermait chaque jour en elle, alors qu’ils grondaient sans discontinuer. Fermant les yeux pour se concentrer, la fille d’Hépha inspira profondément. Il était nécessaire de faire quelque chose d’utile, de constructif. Il était vital d’aider son frère. Alors, elle chercha. Dans les tréfonds de sa mémoire, elle quémanda l’aide d’images enfouies dieu sait où mais qui pourraient lui donner un coup de main. Alors, les couleurs arrivèrent. Les unes après les autres. D’abord pâles, elles prirent de l’éclat et une teinte plus vive. Dans son esprit, Charlie trouva des moments presque effacés, des courses poursuites dans les couloirs boisés d’un orphelinat défraichi, des rires en cascade alors que des prunelles s’emplissaient de joie, des repas qui viraient à la chamaillerie et aux batailles de petits pois, des captures l’étendard avec des cris de guerre et de fierté, des guimauves grillées au coin du feu alors que tout le monde est réuni. Elle concentra tout ça à la surface de son esprit, pour que tout soit frais, et alors, seulement à ce moment-là, Charlie passa ses bras autour de Matthew.

Elle inspira profondément, les sentiments de son frère envahissant son cerveau, bousculant ce qu’elle éprouvait elle-même. Mais elle tint bon. Fermement. Parce qu’il était important qu’elle tienne le coup. « Concentre toi, Matthy, concentre toi. » Charlie le lui murmura à l’oreille, alors qu’elle forçait son calme, sa joie, sa tranquillité à passer, à surplomber le nuage d’obscurité qui régnait sur l’esprit de son frère. Parce qu’il avait besoin de réfléchir, et il ne pourrait le faire sans un minimum de contrôle. Charlie respirait, faisant la part des choses alors que ce qu’éprouvait Matthew était si fort… Et sous ce méandre de noirceur, il y avait l’amour inconditionnel qu’il ressentait à l’encontre de Lily. Tout était là… Si puissant, si net. Si sincère. Comme elle savait qu’elle ne tiendrait pas longtemps, elle préféra parler sans attendre, de peur de se faire submerger. « Matt’ écoute moi. » Toujours un murmure, un filet de voix. Charlie ferma les yeux et continua : « Cette fille… Celle qui t’a parlé de ça… Est-ce que tu lui fais confiance comme tu fais confiance à Lily ? J’étais à côté de toi au banquet… Cette fille… Tu sais que c’est une romaine ? » C’était si difficile de se concentrer, bon sang. Elle déglutit pour formuler la dernière de ses phrases. « As-tu expliqué cette scène à Lily ? Ou est-ce que tu l’as accusé sans plus d’informations ? » Charlie avait conscience que Matthew trouvait Lily mieux que lui, et qu’il pouvait parfois douter d’être à la hauteur. A ses yeux, il serait capable de faire n’importe quoi pour elle, et tous ceux qui lui sont proches le savaient. Mais est-ce qu’il était possible que son manque de confiance en lui, qui surgissait parfois, ait pu jouer là-dedans ?
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyDim 19 Oct - 17:01



Ma tête n’était plus qu’un nuage noir d’émotions négatives. Quelque chose que l’on ne pouvait pas se permettre d’aimer et d’accepter. Ma capacité à réfléchir n’était plus. Elle n’était réellement plus là. Et puis quoi encore vous me diriez? Que je me laissais aller à mon chagrin chose que je ne devrais pas faire? Que j’avais tort de faire tout ça, de me laisser voguer comme ça alors que ça n’avait pas lieu d’être? Réellement, je n’en savais rien. Je ne savais plus rien du tout sur tout. Le vide, c’était le vide. Et les émotions qui enserraient ma poitrine comme si j’allais étouffer à chaque instant. C’était si difficile. Je ne pouvais pas faire le vide. Je ne pouvais pas faire comme si ça ne me faisait rien. Parce qu’au contraire, ça me détruisait de l’intérieur. Ce n’était pas pour rien que j’avais fui au final. Non, j’avais fui pour deux bonnes raisons en fait. La première était que je ne pouvais pas faire face à ma petite-amie, qui ne l’était plus maintenant soit-dit en passant. Et la deuxième, tout aussi important à mon cœur, c’était Charlie. Je ne voulais pas qu’elle souffre par ma faute. Je n’avais pas le droit de faire ça. Je n’avais pas le droit de lui faire ça. Je le savais trop bien. Et il fallait que je prenne la fuite. Il fallait que je fasse le vide dans ma tête. Rester tout seul avec ma tête qui allait imploser. J’en avais besoin. J’en avais besoin… tellement besoin, mais en même temps, je n’en revenais pas que j’avais fait face à ma plus grande peur. Comme si tout ce que l’on avait vécu ensemble était parti d’un coup. Tout ça balayé d’une seule façon… .D’un coup de main. J’avais besoin de plus. J’avais besoin de beaucoup plus. Bon sang… ce n’était pas croyable. Je ne pouvais pas y faire face. J’avais besoin de ça. J’avais besoin de ce qu’elle représentait pour moi, j’avais besoin de notre couple à moi et Lily. Comme j’avais besoin de ma sœur. Je m’en rendais tellement compte alors que j’étais loin de tout et loin d’elles. J’avais flambé mes économies que pour ça et je savais que bientôt, je devrais me remettre à bosser en fou sur mes motos pour les vendre et surtout réparer la mienne vue que Lily l’avait bousillé. Elle avait même atteint ce que j’avais de plus cher après elle, mais elle l’avait sûrement vu en fonction d’ennemie et non amie. Je n’en revenais toujours pas qu’elle s’en soit pris à ma bécane… Je ne pensais pas qu’elle pourrait tomber aussi bas. Je ne pensais pas qu’elle serait en mesure de faire ça. De me faire ça alors que je me disais qu’elle me connaissait alors que ce n’était pas le cas visiblement. Pourquoi est-ce que je devais autant souffrir de tout ça? Pourquoi est-ce que je devais ressentir toute cette douleur alors que j’avais peut-être pas été le petit exemplaire, mais j’avais été le meilleur homme que j’avais pu donner et sortir de moi. Alors quoi maintenant? Elle s’attendait à quoi que je lui offre de plus? Je ne pouvais pas toujours être là. Je ne pouvais pas être toujours là et puis, elle m’avait toujours dit que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle ne voulait pas que je la passe avant tout. Donc je ne comprenais pas où je pouvais avoir tout faire planté. Je ne voyais pas où je pouvais avoir tout raté. Dans ma tête, tout avait été parfait. Même l’épisode dans la douche. Tout avait été parfait de chez parfait. Alors pourquoi diable est-ce que ça pouvait arriver à moi?

J’étais tellement perdu. Tellement hors de la réalité, que je n’avais pas vu Charlie se mettre à genoux elle aussi. Je ne voyais et qu’entendais ma propre douleur, mais je me sentais tellement égoïste. Un vrai idiot. Tellement que je devais la torturer. Il fallait que je me contrôle, que j’arrête tout ça. Il le fallait, je le savais trop bien, mais bon sang, je ne pouvais pas l’empêcher. J’avais besoin.. J’avais besoin de me noyer dans mon chagrin. J’en avais réellement besoin. C’était complètement débile et con. Et je savais au fond de moi qu’elle allait… elle allait faire ça. Et je ne voulais pas qu’elle le fasse. Je devais vivre avec ma douleur, elle n’avait pas à faire tout ça.  Elle n’avait rien à me donner. Jamais rien. Pourquoi alors? Pourquoi alors est-ce que je devais faire quelque chose de la sorte? Pourquoi est-ce qu’elle devait être là alors que c’était elle qui avait besoin de moi. Je tentais de me dégager mollement de ses bras, sentant ses pensées me traversant alors qu’elle faisait ça pour moi. Pourquoi… « Arrête… tu te fais du mal… Tu n’as pas à faire ça..» Mes mots se perdirent dans ma gorge alors qu’elle me disait de me concentrer. Les yeux clos, j'inspirai lentement pour expirer lentement. Je devais faire le vide. Je devais faire celui qui pouvait vivre sans… Alors que ce n’était pas possible. J’éclatai en sanglot, les sanglots que je laissais à l’intérieur de moi depuis tant longtemps pour toutes sortes de raisons et me laissai aller. Je ne pouvais pas parler. J’en étais incapable. Totalement incapable de résister à cette vague de chagrin qui pouvait m’entraîner encore plus bas. Et pourtant, ses souvenirs, ce qu’elle ressentait, ça ne me permettait pas de me calmer… mais bien de me libérer. Ça ne dura que quelques minutes, le temps que je reprenne le contrôle et que je sois plus calme et plus alerte. Plus lucide pour répondre à ses questions et ce qu’elle disait. « Je sais que tu étais avec moi… mais… même si cette fille est une romaine… je sais pas, Lily va beaucoup chez les romains…. Et j’avais tellement peur…» Un soupir m’échappa alors que je fermais les yeux pour me retirer l’image de Lily dans ma tête. Bon sang.. « Je viens… de lui parler… ça… ne fait pas longtemps… Relâche-ta concentration… Ça va aller.» J’avais tout fait sortir.. Du moins, je croyais.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 20 Oct - 21:52

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



« Les deux faces d’une même pièce. »

Il était une partie d’elle, un morceau de son âme, ce morceau qui éprouve des choses, et qu’elle n’arrive pas à contrôler. C’est déstabilisant, et elle n’aime pas souvent ça, c’est vrai. Mais Charlie est humaine, et comme tout humain, elle possède un cœur qui n’en fait parfois qu’à sa tête. Être capable de percevoir ces turbulences, qu’elles viennent de son propre cœur, ou de celui de son frère, n’est qu’une sorte de bug dans la matrice. Un lien entre eux. Incompréhensible, et probablement qu’un jour, ils auront des réponses. Mais pour le moment, c’est là. Voilà tout. Alors, on avise, on tâtonne, et puis, on finit par presque s’y habituer. Presque, parce que cela peut surprendre parfois, et nous laisser pantelant. Quand Matthew éprouve un sentiment plus fort que les autres, et que cela se montre soudain, Charlie a parfois l’impression d’avoir le souffle coupé. C’est assez impressionnant, et sans mode d’emploi certain. Donc tant pis, on fait ce qu’on peut. Et puis, la complicité déjà présente aide à ce que tout se passe bien. Au final, ça va. Parce qu’ils ont confiance. Chacun sa vie. Mais l’un compte pour l’autre. Un frère, et une sœur. Normal.

Bordel. C’était difficile de tenir. Parce qu’il éprouvait les choses avec tant de sincérité qu’il n’y avait pas de faux semblants chez Matthew. Elle dû fermer les paupières avec concentration pour ne pas perdre du terrain devant ces sentiments si tristes, si douloureux, qui n’étaient en fin de compte qu’une torture pour lui. Charlie n’aimait pas qu’il ressente ce genre de gouffre sans fond, parce qu’elle avait la peur tenace qu’il allait sombrer et que personne ne pourrait l’aider à remonter. Hors de question. Elle ne veut clairement pas que ça arrive. Inspirant profondément, Charlie ne détachait pas ses bras de son frère, malgré que ce ne soit clairement pas dans ses habitudes. Mais la connexion était plus forte si elle le touchait. Les émotions qu’elle forçait en lui passaient avec lui de facilité. Et elle devait tenir. Et puis… Peu à peu, elle le sentit se calmer. C’était ténu au départ, avant de grandir. Toute cette noirceur était encore là, mais Matthew sembla être enfin capable de lui répondre, enfin de réfléchir déjà. Parce que ses paroles n’étaient que décousues et ce fut malaisé pour Charlie d’en comprendre le sens complet. « Alors d’une, espèce de tête de mule, je fais ce que je veux. » Elle avait grogné ces quelques mots sur un ton suffisamment explicite pour qu’il comprenne qu’elle ne le laisserait pas tomber. Hors de question.

Elle se souvenait du banquet, et vaguement du visage de la blonde qui était venue parler à Matthew. Elle n’avait pas entendu leurs paroles, mais Charlie n’avait jamais songé que toute cette merde sortirait d’une foutue conversation avec une romaine. Putain, que son frère pouvait manquer de confiance en lui parfois. Il était beau, et drôle, et attentionné. Et Lily était folle de lui. Il devait bien le savoir, non ? Pourquoi douter des sentiments de la jeune fille à son égard ? Charlie soupira en comprenant que Matthew pensait vraiment qu’il n’était pas à la hauteur pour la fille d’Aphrodite. Bordel, quel couillon celui-là. Elle le serra plus fort par réflexe, avant de reculer pour le regarder dans les yeux. « Tu sais que tu es un peu débile, frangin ? » Elle esquissa un sourire en coin, ayant du mal à garder le contrôle de son esprit dans tout ce capharnaüm de sentiments positifs et négatifs. Charlie n’était pas douée avec ces choses, pas du tout même. Mais elle voulait bien faire un effort pour lui, et tenter de mettre de l’ordre dans ses pensées. Bon sang, un couple… Comme si elle avait beaucoup de connaissances dans ce genre de trucs niais. Okay, elle avait couché avec quelques partenaires, garçons et filles, et okay, elle avait déjà été en couple. Mais jamais bien longtemps. Sa relation la plus longue avait duré un peu plus de trois mois, et on voit le résultat, hein. William l’évitait comme la peste. A cette pensée, elle se renfrogna. Ce n’était pas agréable de se remémorer ce qu’elle avait dû gâcher pour que ce soit le mieux. Will ne pouvait pas comprendre, et… Elle savait qu’il la détestait. Soit. Charlie ne pouvait rien y faire. Et de toute façon, maintenant, tout avait changé. Depuis janvier, elle avait changé. Morose, apathique, vide et creuse, Charlie était semble-t-il devenue un être humain sans but dans la vie, sans âme. Mais pour Matthew, elle pouvait se réveiller. Parce qu’il comptait à ses yeux. Alors, il était temps de parler. « Qu’est-ce que vous vous êtes dits ? » Elle avait besoin de comprendre, d’en savoir davantage, pour visualiser ce qu’il se passait dans le couple de son frère. Mais surtout, c’était la vision de Lily qui importait. Comment avait-elle pris qu’il pense qu’elle l’ait trompé ? Bordel, une fille détestait qu’on doute d’elle. Mais cette blonde n’était pas idiote. Et ce n’était pas son premier petit copain. Elle était capable de comprendre que Matthew doute de lui-même, qu’il la trouve magnifique au point de lui savoir plusieurs prétendants. Ce ne serait pas simple, pas du tout même. Oh putain non, pas avec ce que ressentait déjà son frère, et ça, c’était sans compter ce qu’éprouvait Lily. Les deux souffraient, elle en était certaine, et tout ça pour rien. Bon sang… Qu’elle détestait ce genre de machins complètement débiles. Qu’ils s’embrassent et se prennent une chambre, et ce serait vite réglé.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyMar 4 Nov - 0:17



S'il avait bien une chose qui avait toujours été claire pour moi, c'était qu'il était hors de question que je fasse souffrir ma soeur. Je n'avais pas ce droit. S'il y avait bien une chose pour laquelle je pouvais bien me répugner, c'était de lui infliger ce que je faisais. Je la connaissais Charlie, je savais de quelle étoffe elle était faite, mais quand même, je ne pouvais pas me permettre de faire ça. De la laisser faire alors qu'elle pouvait avoir autant besoin de moi. J'étais au courant pour son ex, William, type que je détestais royalement en passant et que je voulais  refaire le portrait à chaque fois que je le croisais, quoi, il m'arrive d'être un frère protecteur aussi. J'avais certain côté de moi que je ne pouvais pas contrôler et ça en faisait parti. Totalement partie. Il arrivait que je sois pas un homme bien, il arrivait que j'agisse d'une certaine façon parce que je laissais mes émotions parler et si je pouvais mettre la main sur ce foutu William, bah, il m'énervait déjà assez, ça ne serait pas difficile.  Mais il fallait me regarder en ce moment.... J'avais l'air de quoi précisément? Je ne pouvais même pas le dire moi-même. Sûrement une loque, une merde. Je ne savais pas trop et voilà que je la forçais à me faire face. À faire face à ma détresse. Ma détresse qui n'était pas la sienne. Je savais que je devais me reprendre. Je savais que je devais faire autrement et faire autre chose. Pitié.. Par pitié, il fallait que je me réveille et que je revienne à la normale. Maintenant Matthew. Maintenant et pas à un autre moment. Maintenant et ça allait suffire. Je laissais l'ombre d'un sourire franchir l'antre des mes lèvres en l'entendant. Oui, elle était une réelle tête de mule, tout comme son frère je devais l'avouer et ça pouvais m'amuser parfois. Mais j'appréciais pas moins ce qu'elle pouvait faire pour moi. Pas moins. Parce que je savais que ça pouvait lui coûter. si je tendais l'oreille, je pouvais entendre autre chose que mes problèmes, je pouvais déceler les siens bien qu'elle ne voulait pas que ça se passe ainsi. Pourquoi est-ce que je devais agir de manière aussi égoïste parfois et ne penser qu'à moi? Je me demandais réellement ce qui pouvait se passer dans ma tête parce que je savais que je n'étais pas l'être le plus fort de nous deux... enfin, ça dépendait pourquoi. Et là, elle m'avait pris dans ses bras pour me réconforter, chose que l'on faisait rarement tout les deux et je me sentais tellement reconnaissant à son égard. Tellement reconnaissant que ça ne pouvait pas avoir de limite. Est-ce qu'elle pouvait sentir cette reconnaissance à l'instant? Est-ce que c'était une des émotions qu'elle ressentait alors qu'elle me touchait ou bien elle sentait ma peine? Peine qui disparaissait un peu sous ses souvenirs et émotions et ma capacité à réfléchir. Elle voulait des explications, j'allais le lui en donner. « Je sais Charlie... C'est de famille.» Oui, après la voir comme ça, je savais que c'était de famille. Clairement de famille et curieusement, j'en ressentais une fierté. Parce que je pouvais être attaché à elle. De toute les façons possibles.


« Tu sais, papa n'est pas doué avec les relations, je suis pareil... pas ma faute...» Ouais, je me sentais un peu mieux de mettre la faute sur le paternel comme ça c'était moins compliqué, je devais l'avouer, pas mal moins compliqué et comme ça, je me disais que peut-être je pouvais me dire que.. bon, j'étais un gentil garçon qui faisait de son mieux pour être avec les autres. Mais comme on sait, Aphrodite et Héphaïstos, ça n'a jamais été le grand amour malgré leur mariage alors je me disais toujours pourquoi est-ce que moi et Lily, ça pourrait marcher? Est-ce que c'était vrai ce que je pouvais penser ou bien que je pouvais me leurrer royalement? La seule personne qui aurait pu me répondre et qui était la mieux placée était mon ex petite-amie, les mots me prenaient au coeur même encore en ce moment et là... là quoi. Je devais faire quoi? Est-ce que je devais tout dire? Qu'est-ce que je devais faire. Je ne savais plus trop. Je savais que c'était complètement ridicule la façon dont je pouvais avoir agi, mais je ne pouvais pas... j'étais pas certain de tout ça et j'avais peur. Une peur ridicule qu'elle ne m'aime plus. Bien qu'elle ait affirmé le contraire... « Elle a dit que c'était un malentendu, mais elle passe tellement de temps avec les romains sans jamais rien me dire que je ne sais pas trop quoi penser. Charlie, tu me connais. Tu sais que bien que j'ai la super force dans mes mains, je ne suis pas un super-héro... Et elle n'est pas fait pour moi..» Non, elle était pas faite pour moi et je le savais au final. Elle méritait mieux. Mais tout le monde le sait. Le coeur à ses raisons que la raison ignore.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyMar 4 Nov - 21:52

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



Le lien était plus fort lorsqu’ils se touchaient, et tant qu’elle était capable d’éprouver de bons sentiments, elle préférait garder la main sur son avant-bras, et se concentrer sur ces émotions dont elle n’avait elle-même plus l’habitude, pour qu’il les ressente à son tour. A sa phrase sur leur père, elle sourit légèrement, amusée pour une fois. Ce n’était pas faux. Peut-être que leurs problèmes de cœur revenaient à une sorte de malédiction divine, dont la primeur revenait à leur paternel hyper chanceux. Le seul demi-dieu – et son premier petit ami – avec qui elle était sortie, était William, et si elle avait mis fin à leur relation pour ne pas le blesser – ce qui au final, fut tout de même le cas – cela partait d’une bonne intention. Ses deux autres compagnons de quelques semaines étaient entièrement humains, et leur cacher une partie de sa vie – sans compter l’orphelinat – coupa court à toute possibilité de futur. En somme, elle était complètement nulle pour les relations amoureuses. Néanmoins, le seul qu’elle avait aimé restait William et qu’il pense qu’elle lui ait menti sur toute la ligne, ça lui fichait les boules. Pour ce qui était de ses compagnons d’une nuit, elle ne pouvait pas dire que cela avait été désagréable. Nathanaël était mignon, Wyatt était doué et endurant, et Loukas la supportait malgré ses défauts physiques et il fallait reconnaitre que tous deux ne voulaient que passer du bon temps. Ce qui simplifiait les choses. D’ailleurs, elle n’avait jamais su si Matthy avait déjà grillé ses escapades avec Loukas mais il ne lui en avait jamais parlé. Tout comme il n’avait jamais parlé de William. De toute façon, il la soutenait quoi qu’elle fasse, et pour ça, Charlie lui était infiniment reconnaissante. C’était le truc avec les enfants d’Hépha. La plupart d’entre eux pouvaient compter sur les autres, et vice versa. Au temps, elle avait beau avoir un an de plus que son petit frère à genoux devant elle, et vouloir prendre soin de lui, de tout son cœur. Hey, ça lui arrivait par le passé de lui apporter un sandwich quand lui et Asher partaient dans des réparations de fous. Elle aimait sincèrement son petit frère, et si autrefois, elle faisait de son mieux pour rester discrète dans sa vie tout en lui faisant comprendre qu’elle était là s’il avait besoin d’elle, on voyait que les choses s’étaient équilibrées. A présent, il était fréquent de surprendre le garçon jeter un coup d’œil en direction de sa sœur pour vérifier si tout allait bien. Depuis qu’elle était revenue pour devenir une permanente, sans rien expliquer à personne, c’était encore plus visible. Et elle s’en rendait compte. Tout comme elle ne voulait pas l’inquiéter. Alors quand il était dans le coin, elle faisait de son mieux pour éprouver quelques sentiments paisibles, avant de pouvoir s’éloigner et de relâcher la bride à ses émotions.

Aujourd’hui, Matthew avait de gros problèmes, et elle n’était pas suffisamment égoïste pour laisser ses émotions foutre la merde dans cette scène. Donc les images calmes, de joie, et de douceur se succédaient dans son esprit, tout en sachant qu’elle en payerait le prix fort plus tard. Mais pour Matthy, elle aurait décroché la lune. Enfin, elle aurait créé une machine pour le faire, hein. Quand Matthew reprit la parole pour répondre enfin, en ajoutant quelques détails, elle se figea devant lui. Pas assez bien pour elle ? Aïe. C’est bien ce qu’elle craignait. Son frangin avait un léger complexe d’infériorité, et pour le coup, elle espérait que Lily s’en était rendu compte, histoire de saisir d’où venait le petit problème. Parce que si elle bloquait sur le fait qu’il ait pu penser qu’elle ait été avec un autre garçon, rien n’irait mieux. Les deux devaient avoir une vision d’ensemble de la situation, et comprendre ce que l’autre ressentait. Sinon, il n’y aurait pas de solution. « Matthy… Tu es un garçon à la fois doux, intelligent et débrouillard. Bien sûr que tu es à la hauteur, arrête de douter de toi. » Bordel, y avait intérêt à ce que Lily ne soit pas stupide, et saisisse la situation. Okay, Charlie ne voulait rien faire, mais ça finirait par la démanger de secouer la blonde si elle ne faisait que la sourde oreille. Pour l’instant, elle ne ferait rien. Retrouver son frère après une semaine d’absence, et dans cet état, ça suffisait déjà à la déboussoler totalement. Elle gardait sa main sur son avant-bras, pour ne plus le gêner en le serrant dans ses bras.

« Lily t’aime. » Oui, elle sentait combien le prénom pouvait avoir une incidence sur le cœur de son frère, mais elle n’allait tout de même pas l’appeler « la blonde » ? Au moins, ça lui ferait un électrochoc. Bon, elle détestait ça, et elle ne voulait pas le blesser plus que c’était déjà le cas. Sa main serra un peu plus sa prise pour lui montrer qu’elle était là, et elle posa son autre main – la paume – sur la joue du garçon, pour attirer son attention à elle. Que leurs regards se croisent. Et qu’elle puisse continuer. « Elle est juste blessée que tu penses qu’elle t’ait trompé. » Elle ajouta sur un ton plus doux, et teinté d’une pointe d’amusement : « En général, les filles n’aiment pas trop qu’on pense ça d’elle, tu sais ? » Charlie s’offrit le luxe de lui faire un clin d’œil, avant de se redresser en l’attirant avec elle. Ils n’allaient pas rester dans cette position éternellement, non ? Et la demoiselle avait l’intense intuition qu’il devrait aller dormir. Prendre un somnifère pourquoi pas, mais dormir quand même.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 10 Nov - 2:30




J'étais qui pour elle? C'était ça la question que je pouvais me poser. J'étais qui? J'étais qui pour qui? Est-ce que j'étais réellement ce que je pensais être? Ou bien j'étais un homme qui se trompait tout le temps sur sa fonction et qui n'était pas ce qu'il pensait. J'étais perdu et je le savais. J'étais dans le noir bien Charlie venait pour me donne de la lumière. Un ange, j'avais un ange pour soeur et j'avais parfois l'impression que je ne me rendais pas compte de ma chance. Non, je ne me rendais pas de la chance que je pouvais avoir parce que j'aurais agi autrement et voilà que ça rajoutait quelque chose de plus dans ma tête. Du remord de se dire que je n'étais pas un bon frère. Encore une fois, je ratais un truc. Je ne pouvais pas en réussir un sans faire une gaffe. Je n'étais pas doué et je le savais, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que peut-être j'aurais une chance de faire un truc de bien. Mais pour ça, j'avais besoin d'elle. Ça je le savais. Nous avions besoin d'avancer ensemble pour donner un truc qui serait bien et pour ça il n'y avait pas d'autre recette que l'harmonie. Mais comment faire lorsque l'un des deux était brisé, au sol sans qu'il puisse voir une possibilité de se relever? J'avais l'impression d'être comme ça. Ne pas voir la fin du tunnel bien que je savais qu'il était là. Oui, il était bel et bien là, mais je ne pouvais pas le voir et j'avais besoin de Charlie pour le montrer. Et je savais qu'à partir de maintenant, elle serait plus que ma soeur. Oui, elle serait comme ma jumelle. Je n'avais pas pris conscience de la force du lien qui pouvait nous unir et là il me frappait de plein fouet. Moi qui pensait qu'elle m'en voudrait pas si je ne faisais pas attention. Si je faisais en sorte de ne pas être moi... Je ne savais pas trop à vrai dire. Il s'agissait d'une chose où je n'avais pas de contrôle et je savais que je devais me relever. J'avais la canne, j'avais l'aide. J'avais ma jumelle. J'avais tout ce que je devais faire.. Et maintenant... c'était à moi de revenir. ET il fallait que j'écoute Charlie. Oui, il fallait que je l'écoute. Parce que c'était à elle de faire le travail de guide comme je pouvais l'avoir fait pour elle. Et à partir de ce jour, plus rien ne passerait entre nous. Plus rien. J'irais tabasser jusqu'au dernier qui oserait lui faire du mal et je serais capable du pire. Elle était l'autre moitié de la pièce. Et il en fallait deux pour que ça fonctionne.


« On dirait que c'est la malédiction du fait que papa et sa mère soient marié mais incapable de s'entendre. Regarde Lily, tout le monde l'aime... Et moi, je passe dans l'ombre. Je sais que ce n'est peut-être pas la meilleure des solutions, mais Charlie, j'en vois plus des solutions, j'en vois plus du tout. Il fallait que je lâche prise. Me battre pour un truc qui était faux me ferait plus de mal que de bien.» Oui c'était comme ça que je pouvais voir  et me voir. C'était comme ça que c'était et pas autrement. Oui, j'entendais les paroles de ma soeur, oui j'entendais tout ce qui m'avait été dit... mais il y avait toujours un mais. Toujours et le mais dans ce cas ci c'était moi. Moi et moi seul. Je regardais Charlie avec le genre de sourire torturé que l'on pouvait avoir.... « M'aimait.» C'était le cas. J'étais persuadé que je l'avais perdu pour toujours et j'avais toujours l'impression que c'était toujours le cas. Que je ne pourrais jamais revenir en arrière. Que tout était fini...  Oui, tout était réellement fini. Ce l'était pour moi et je le savais depuis longtemps. Tellement longtemps que ça ne pouvait pas être vrai, mais pourtant, ça l'était. « Je sais bien tout ça Charlie... mais ce qui est fait est fait. Si elle a vu ce fils de Mars, qu'est-ce que je peux lui offrir hein? Dis-moi?» Je passais une main sur mon visage avant de soupirer « Ça fait des jours que j'ai pas dormi... je ne pense plus très clairement...»
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyMar 11 Nov - 15:46

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



Matthy manquait de confiance en lui. Charlie avait toujours eu l’infime conviction qu’il s’agissait d’un trait de caractère propre aux enfants d’Héphaïstos, un trait de caractère qui se rapprocherait du fait qu’ils ne sont pas ni doués en amour, ni doués en sciences humaines tout court. Une impression ténue que les années d’expériences avaient fini par concrétiser. Ne serait-ce qu’en observant Matthy, qui se conduisait parfois comme s’il ne méritait pas qu’on l’aime. Oh, Charlie ne pouvait pas vraiment faire la fine bouche, puisqu’elle était plutôt dans le même genre. M’enfin bon, on est souvent plus objectif lorsque cela concernait ses frères et sœurs – et encore, c’est pas sûr – que lorsqu’il s’agit de nous-même. La jeune fille ne savait pas d’où venait le problème chez Matthew, parce qu’il était réellement un garçon en or, qui gagnait à être connu, et qui protégeait ceux à qui il tenait – tiens, ça me fait penser à quelqu’un – alors, elle restait étonnée. Il faut bien l’avouer. Il avait une copine magnifique, souriante et populaire que tout le monde souhaitait protéger. Il était talentueux, débrouillard et courageux. Il était travailleur, à l’écoute, et plein de bonnes intentions. En fait, c’était une crème, avec son caractère parfois un peu bourru, mais comme elle connaissait ça, elle ne dirait rien là-dessus. Ce serait comme se critiquer soi-même, hey ! Et aussi cinglée qu’elle pouvait être – perdue, ça fonctionne aussi – ce n’était pas tout à fait son truc de se descendre en flèche. Pas alors qu’il suffisait de rester naturelle en disant la vérité. Ouais, ça, ça suffisait à expliquer la merde qu’elle pouvait être. Bon, on allait éviter de continuer sur ce chemin, ou elle allait finir par éprouver des choses qu’il ne fallait pas faire ressurgir. Enfin pas là. Elle y pensait suffisamment déjà le reste du temps, pour pouvoir faire un effort alors que son frangin qui avait besoin d’elle, était au plus bas. Elle pourrait se remettre à ces moments de sincérité qui ressemblaient à de l’auto-apitoiement pour les autres mais qui n’étaient, encore une fois, que la vérité pour elle, plus tard. Oui, elle allait faire ça, et éviter ainsi que ses sentiments ne sombrent. Restons sur quelque chose de plus léger, quelque chose de plus agréable à éprouver, pour que Matthew puisse en bénéficier. Elle avait besoin de faire quelque chose pour lui, d’être utile à son petit frère, et de lui prouver quelque part qu’elle tenait à lui-même si son cœur semblait si froid et si torturé ces derniers mois. Elle voulait qu’il comprenne que toute perdue qu’elle était, Charlie gardait en tête l’importance qu’il pouvait avoir pour elle, et tout ce qu’il avait fait lorsqu’elle avait besoin que quelqu’un la retienne à la surface de la réalité.

Et il parla. Enfin. Charlie retint un soupir parce qu’il semblait bien plus enfoncé dans le miasme ténébreux de son esprit qu’elle ne l’avait pensé au départ. Lily comptait au-delà des mots pour lui, et l’espace d’un instant, Charlie fut prise de l’envie d’aller chercher la demoiselle par les oreilles pour la ramener auprès de son frère et les gronder tous les deux comme les enfants qu’ils étaient. Mais elle n’avait pas le droit, pas alors qu’il s’agissait d’une histoire de cœur. Et comme tout un chacun le sait, chaque histoire est différente. Y mettre son grain de sel lorsque cela ne nous concerne pas équivaut à une intrusion de la vie privée, ce qu’elle n’appréciait pas outre mesure. Alors Char’ se retint, tout en se demandant vaguement pourquoi cette envie s’était manifestée. Après tout, agir aussi franchement, pour de l’amour, ce n’était pas son truc. Enfin bref, elle espérait que cela ne dure pas bien longtemps, parce que plus longue serait l’absence pour l’un et l’autre, et plus leur douleur grandirait. Elle n’était pas suffisamment égoïste pour penser que cela agirait aussi sur elle, à travers le lien qu’elle avait avec son frère, parce qu’elle s’en foutait de ce détail, mais elle aurait sincèrement aimé que cette douleur, cette tristesse qu’ils éprouvaient sans aucun doute possible ne soient pas aussi réels. C’était inutile à ses yeux d’éprouver de telles choses dans un monde où la beauté pouvait sembler si rare parfois. Tous deux se complétaient, s’aimaient et avaient besoin l’un de l’autre, alors oui, Charlie espérait de tout son cœur – chose assez rare – que cela s’améliore, pour se rectifie totalement.

« Tu es le garçon qu’elle aime. Okay, doute si tu veux, de toute façon, je ne pourrais changer ça dans ton esprit de tête de mule, mais… » Son ton était à la fois ferme et quelque peu moqueur vers la fin. Hey, avec son frère, elle pouvait être un peu plus naturelle. « … un jour, tu comprendras que ce que vous avez, c’est ce dont elle a besoin. » Elle attendit qu’il la regarde dans les yeux pour poursuivre et mettre du poids dans ses propos. « C’est ce dont vous avez besoin tous les deux. » Il était important qu’il comprenne que sa sœur croyait en leur couple, en leur amour et qu’elle le soutiendrait, peu importe qu’elle-même ne soit pas douée dans ce domaine, et ne soit plus capable d’aimer. Là, on parlait de Matthew et Lily, et c’était autrement plus important que ses pauvres problèmes à la con.

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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyVen 21 Nov - 1:50




J'avais toujours la  foutue impression d'aller dans l'autre sens. De ne pas être en harmonie avec Charlie... Je n'étais pas avec elle. Je n'allais pas au même temps qu'elle, au même rythme. Je m'opposais et ça m'énervait clairement. Nous étions deux face d'une même pièce, nous ne pouvions pas être en désaccord. Nous ne pouvions juste pas. C'était contre nature. Mais là, maintenant que je tirais la foutue couverture par le haut, elle la tirai par le bas ou bien vice-versa, l'exemple et l'image reste le même. Et je m'en voulais. M'en voulais de lui infliger ça alors qu'elle avait bien d'autre chat à fouetter que son pitoyable frérot qui se lamente sur une peine de coeur. J'en avais trop fait. J'avais dit des choses... que je savais qui allait rester dans ma tête, tout comme les paroles de ma soeur le faisait. Il me semblait entendre Lily à nouveau pour me dire que j'avais tout fait planter... Alors qu'elle m'avait peut-être jamais dit ça. J'étais perdu et je tentais de me concentrer sur quelque chose que je ne pensais peut-être pas réel. Mais... je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. Je le savais.. Mais je ne pouvais plus me relever. Mais je devais faire quelque chose. Lily me reprendrait pas de sitôt, qu'elle m'aimait ou pas. Maintenant, c'était moi et ma soeur, ça avait toujours été ça, mais maintenant, nous étions un. Réellement un et sans plus. Parce que je sentais son amour pour moi dans ses gestes et dans ses paroles. Bien que bourrue, ma soeur avait un coeur, un sens de la famille. Elle était là pour moi. Et qu'est-ce que je lui faisait? Que des problèmes. Est-ce que j'avais été là pour elle pour son histoire d'amour? À vrai dire, je ne savais plus trop si j'avais agi de la bonne façon et je pouvais me sentir tellement coupable maintenant. Tellement honteux de ne pas être en mesure de redonner à ma soeur, mon trésor de soeur, ce qu'elle faisait pour moi. Je ne comprenais pas les humains,je peinais à comprendre ma... mon ex petite-amie. J'avais beaucoup de difficulté à la comprendre parfois, comment elle pouvait réagir, comment elle pouvait agir, mais ça n'empêchait pas que je l'aimais... et que je l'avais aimé. Tout ça pour dire qu'elle restait dans mes pensées quoiqu'il se passait... Quoiqu'il pouvait se passer. Et maintenant, je devais faire face à tout ça. Tout ce qui était ma réalité. Tout ce qui était mon monde. « Dis-moi Charlie, suis-je vraiment le super grec que tout le monde pense que je suis? Est-ce que j'ai la trempe d'un chef comme pouvait l'avoir Percy ou même Annabeth? Dis-moi la vérité.» Je la fixai, je voulais savoir. J'étais conscient que je pouvais avoir une personnalité importante. Je savais que j'étais aimé, mais on m'idolâtrait, on me voyait comme je n'étais pas. Je n'étais pas un grand homme, j'étais seulement moi. Moi qui n'avait pas un cerveau dans la tête, mais juste un truc liquide pour sûr, mais je n'avais pas d'intelligence. Quoique je pouvais la chercher longtemps. Très longtemps. Donc bon, je voulais avoir cette réponse. Je savais ce que ma soeur pouvait dire c'était pour m'ouvrir les yeux, mais je ne pouvais pas m'empêcher de retourner ça et d'en faire autre chose. De voir l'autre côté de la médaille.

« Je ne sais plus ce dont elle a besoin Charlie, c'est ça le problème. Je me suis fait reproché trop souvent que je passais mon temps à la forge, que je ne lui donnais pas assez d'attention, que je n'étais pas là... Je ne la comprends plus Charlie. Pas comment je devrais la comprendre.» Un énorme soupir m'échappa alors que je me passais une main sur le visage et essuyait ce qui pouvait rester de larme. Bon sang que je pouvais détester ça. Tellement, qu'est-ce que je pouvais détester. C'était impossible à vivre pour moi. Nous avions besoin l'un de l'autre. C'était ça notre besoin selon ma soeur. Oui, de mon côté, c'était ça, mais est-ce que c'était réellement la chose à faire pour elle? C'était ça dont elle avait besoin ou d'un petit-ami qui serait là pour elle? C'était ça mon problème. Il y avait tellement de chose que l'on s'était dites, mais qui n'avait pas été prises en compte à l'instant que ça c'était produit et maintenant, je devais faire avec en me disant que peut-être que j'avais fait une gaffe, mais peut-être que je n'étais pas celui dans le tort et je ne savais pas quoi penser...  « Tu sais.. je m'en veux de ne pas être là pour toi.. Je m'en veux parfois d'oublier le lien qui nous unis... Je m'en veux de ne pas être là pour toi lorsqu'il le faut.. Mais aujourd'hui, me laisserais-tu être ton frère? Celui que je devrais être.. Celui qui a ce lien avec toi?» Je ne cherchais pas une fuite.. juste une façon de régler un autre de mes problèmes. Celui du fait que je n'étais pas un frère convenable.
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptySam 22 Nov - 20:04

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



Ils ne peuvent pas dire qu’ils soient doués dans la famille. Enfin côté sentiments, parce que pour ce qui est de la mécanique, ou des inventions, ça va, ils roulent leur bosse sans trop de difficultés. Faudrait peut-être se poser des questions en ce qui concerne le paternel, voir s’il n’y a pas à creuser de ce côté-là, pour comprendre si malgré l’absence d’ADN, ils n’ont pas tiré à la loterie de la génétique divine, quelques traits de caractère propres à papa. Après tout, on dit bien que les enfants d’Aphrodite sont davantage portés sur la mode que les autres. Peut-être qu’il ne s’agit pas seulement d’une plaisanterie mais d’un fait qui pourrait être avéré. Les Apollon sont bien plus sensibles au tir à l’arc, non ? Alors pourquoi ne serait-il pas possible que les demi-dieux tiennent de leur parent, peu importe que l’ADN n’existe pas ? Ce qui, au passage, reviendrait à dire que la médecine, et plus précisément la génétique, a du souci à faire. Parce que pour expliquer cela, bon courage. Il y aurait bien des difficultés à relever à ce sujet. Mais passons, là n’est pas vraiment la question. Si l’idée de gênes entraînant des difficultés dans l’art et la manière de s’exprimer aux autres, voire de leur exprimer leurs sentiments, existaient, il serait convenu que papa Héphaïstos a bien son mot à dire là-dessus. Matthew et Charlie, debout l’un face à l’autre seraient prêts à témoigner des problèmes encourus avec un tel bagage dans leur sang. Hourra.

La jeune femme n’arrêtait pas de penser à l’état de son frère, et aux ressentis qu’elle devait lui communiquer pour qu’il reste stable sur ses jambes. Parce qu’elle avait déjà eu l’occasion de sentir l’amour qu’il portait à la demoiselle aux cheveux blonds, et malgré son manque d’intelligence, elle était tout de même en mesure de comprendre combien ce dernier pouvait être puissant, et combien sa disparition pourrait faire du mal à son frère. Encore heureux, Matthew aimait toujours Lily. Et à son avis, il serait bien incapable de cesser un jour de l’aimer. Ce que Charlie ne lui souhaitait aucunement. L’amour rendait plus fort, et si pour certains, ils pouvaient blesser au-delà de tout mot, il était également à l’origine de moments merveilleux, de trésors inestimables et de souvenirs si chaleureux que la plus sombre des tempêtes ne pourrait les assombrir. Et c’est ce qu’elle voyait quand il lui arrivait d’observer le couple bienheureux de la colonie. Les gens, enfin la plupart, les trouvaient magnifiques et elle abondait en ce sens. Ils ne cherchaient aucunement à se mettre en valeur ou à tirer la couverture à eux d’une manière ou d’une autre, non, leur amour, leurs sentiments, leur relation tout simplement était sincère et pure. Combien même Matthy pouvait douter de lui, au point de croire qu’il ne puisse être à la hauteur pour celle qu’il aime. Lily aussi devait avoir ses torts, parce qu’une dispute dans un couple – ou non – se fait à deux. Charlie ne jetait pas des pierres à la jeune fille, comme elle ne le faisait pas non plus à son petit frère, mais il est vrai que dans son esprit, un coin de sa personnalité les traitait d’idiots pour mettre à mal ce qu’ils avaient déjà de si beau entre leurs mains. Encore une fois, elle se promit de ne pas agir à ce sujet, que tout cela, elle n’avait pas à s’en mêler, et de toute façon, quand on regarde comment elle s’y prend elle-même avec la gente masculine, on ne pourrait lui en vouloir de ne pas chercher à donner conseil sur conseil. Lily et Matthew étaient suffisamment grands pour faire fonctionner leur cerveau et écouter leur cœur. Ces cœurs qui leur soufflaient, elle en était certaine, qu’ils avaient besoin l’un de l’autre. C’était comme écrit, limpide sur leurs visages quand ils se voyaient. Et après toutes ces semaines, là où on aurait pu croire que leur relation aurait baissé en intensité, et bien, ce ne fut pas le cas. Lily rendait Matthy heureux, et pour cela, Charlie l’en remerciait. Et c’était également pour cela, qu’elle ne serait pas de ces frères et sœurs qui iraient voir les ex – ou peu importe le nom – afin de réclamer des comptes. Bon, pour ça, et parce que ce n’était pas non plus dans son caractère. Oh, si Matthew avait un problème avec quelqu’un à la colonie, elle serait capable de le protéger, voire tout simplement d’aller provoquer l’autre personne pour que le courroux se fixe sur elle, mais en ce qui concernait le cœur, il y a des choses dont on ne doit pas se mêler. Au risque de tout envenimer.

« Il y a des choses qu’il ne faut pas chercher à tout prix, Matthew. Tu es heureux avec elle, et parfois, c’est ce bonheur qui nous fait comprendre l’autre instinctivement. Mais pour tous les autres cas de figure, c’est la discussion qui aide. Dans tous les couples, la communication est importante, parce que présumer, ça peut juste entraîner le pire. Prends ton temps, prenez tous les deux votre temps, mais vous êtes faits l’un pour l’autre, j’en suis convaincue. » Bon sang, ce qu’elle parlait beaucoup. Elle détestait ça en vérité, parce que chaque mot qui s’écoulait de sa bouche, elle avait peur de dire une connerie. Pour ça qu’elle ne devrait rien dire, mais son frère avait l’air d’aller si mal. C’était douloureux de le voir dans cet état-là et elle aurait donné cher pour qu’il puisse ressentir autre chose que cette tristesse et ce désespoir qui pesaient sur son cœur.

Quand il en vint à parler d’elle, Charlie ne put s’empêcher de sentir son visage se fermer un peu. Il n’était pas question de reporter l’attention sur ses ressentis là. Le moment appartenait à Matthew et Lily et la jeune femme secoua doucement la tête une fois qu’il eut terminé de parler. « Non Matthy, ne te fustige pas sur ton rôle de frère. Déjà parce qu’on ne parle pas de rôle ici, et ensuite, parce que tu es parfait. Je ne veux pas que tu changes une seule seconde. » Hors de question qu’il se prenne la tête à son propos. Elle ne voulait pas de ça, et le lui interdirait si elle le pouvait. Parce qu’elle était en mesure de subvenir à ses propres besoins, et parce qu’elle n’avait pas fait tous ces efforts pour qu’il éprouve le moins possible de ce qu’elle ressentait pour rien. « Et on ne parlait pas de moi, alors s’il te plait, ne change pas de sujet. Je vais te ramener au bungalow et tu vas dormir un peu. » Oui, se reposer lui ferait le plus grand bien. Charlie inspira profondément, tentant toujours de garder son esprit maître et de penser à des souvenirs un tant soit peu, alors qu’elle posait la main sur l’avant-bras de son petit frère, pour commencer à marcher.

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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyMer 26 Nov - 2:06




Quoique je puisse dire, ma sœur allait toujours dire que je me prenais la tête. Elle avait raison en un sens, même plus que ça. C’était plus qu’en un sens. Je réalisais des choses grâce à elle. Je pouvais ouvrir les yeux, voir mes erreurs, voir ce que je pouvais être… Voir l’homme que j’étais devenu suite à tout ça. L’homme que j’étais maintenant, l’homme qui pouvait avoir perdu la tête suite à une peur qu’il le tenaillait au creux de son ventre depuis la nuit des  temps. Une peur qui le paralysait. Une peur qui l’avait fait déconner solidement pour l’amour. Est-ce que ça pouvait être une malédiction d’Aphrodite? Est-ce que c’était elle-même qui avait décidé de me faire ça? De nous faire ça. Qu’elle s’amusait avec nous deux. Qu’elle ne voulait pas que sa fille sorte avec un enfant d’Héphaïstos. Les possibilités étaient tellement nombreuses que je ne savais pas ce qui pouvait être juste et ce qui pouvait ne pas l’être. C’était une chose… que je ne voulais pas avouer. Je ne voulais pas me dire que j’avais merdé. Que j’avais tout fait pour la faire partir. Et puis maintenant, je ne savais pas quoi faire pour me rattraper. Je ne savais pas comment revenir auprès de Lily. Ma place… elle était avec elle, je le savais. J’étais toujours amoureux, mais j’avais agi comme un con. Et si j’avais bien compris ce que Charlie m’avait dit, ce n’était pas le comportement favori des filles en général. C’était comme de dire à une fille qu’elle était énorme, le plus gros cliché de l’univers, j’étais au courant de ça, mais n’empêche que c’était le seul exemple que je pouvais avoir de concret. Et maintenant… voilà quoi. J’avais gaffe. En beauté et j’avais peur de me faire recevoir par une gifle. Par des mots qui feraient mal. Des mots que j’aurai mérités. Une gifle que j’avais méritée aussi. Mais, je n’avais pas été le meilleur des hommes. Je n’avais pas été quelqu’un d’exemplaire. Juste… un con qui avait rompu avec sa copine sur le dire  d’un autre.
« Je ne me comprends pas toujours. Je me cherche. Je sais que je suis un type bon, mais je sais aussi que je fais des erreurs. Et que j’en ai fait avec les deux femmes de ma vie. Tu l’es Charlie. Et je me sens mal. Je me sens coupable, quoique tu puisses me dire. Parce que je sais que je ne fais pas attention. Que la communication, ce n’est pas mon fort…. Et que je fais des conneries. La communication… je le savais. C’était la base, mais j’avais oublié.»

Je me serais frappé si j’avais pu, mais je savais que j’allais me défoncer la tronche si je faisais ça et que ça n’allait pas plaire à personne. Moi en premier. J’étais trop fort pour un homme normal. Ma force me servait à l’occasion, mais pour me faire du mal à moi. Mon cœur était déjà en sang depuis un moment, pas besoin de rajouter le fait que mon visage le soit aussi. Une blessure à la fois. Il fallait se remettre de tout ça. Il fallait en revenir et faire en sorte de grandir. Pour le moment, je ne pouvais que faire qu’un pas à la fois. Tout doucement. Un pas après l’autre et après, ça irait mieux. Tout irait mieux. Je le savais ça. Je le savais au fond de moi. Il fallait juste me laisser une chance. Une chance d’être moi… D’être l’homme que je devais être… L’homme que j’aurai dû être avec Lily et celui que Charlie aurait dû avoir comme frère avant que je ne réalise tout le mal que je pouvais avoir fait. Quoiqu’elle dise, je savais que je n’avais pas été le meilleur. Mais c’était toujours…par amour que j’avais agi. Toujours.
« Je fais des erreurs Charlie. Des erreurs qui ne devraient pas être là. Et je sais que ce n’était pas de ça que l’on parlait, mais tant qu’à prendre conscience que j’ai mal agi une fois, je veux le savoir la deuxième fois. Tout ce que je veux… c’est que tu me pardonnes. Tu m’aides. Tellement. C’est la moindre des choses que je sois là pour toi. Et je veux l’être. Tu es l’autre moitié de la pièce. Un tout ensemble.»

Je lui adressais un petit sourire, sincère et regardai au loin
« Le temps. Il va me souffler quoi faire… exactement. Pour le moment, je ne peux pas lui faire face. J’ai trop merdé. Je dois lui laisser le temps… de me pardonner. On dit toujours que le temps arrange tout. Mais j’ai des doutes.»
Je me retournai vers elle et sur un geste comme ça, m’avançai, la prit dans mes bras et déposai un baiser sur son front. Ma sœur. La deuxième femme de ma vie.  L’étreinte ne dura pas longtemps. Juste assez pour dire un : Merci. Et je la relâchai.
«Tu aurais envie de bosser avec ton petit frère sur un projet?»
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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 1 Déc - 22:07

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



Elle était fatiguée. Vraiment fatiguée. Non pas seulement parce que deux jours plus tôt, elle avait été dans un bar pour se mettre mal et que ça avait tellement bien fonctionné qu’elle avait dormi quelque part elle ne sait plus où et que le lendemain, soit hier, elle avait ouvert les yeux avec un mal de crâne du tonnerre. Non pas seulement à cause de la gueule de bois, ni des coups qu’elle avait reçus ce soir-là. Non, toujours pas. Charlie était fatiguée, également parce que tout ce qu’elle cherchait à éprouver en ce moment, c’était pour alléger la souffrance de Matthew. Mais tous ces souvenirs auxquels, elle faisait appel, c’était douloureux à la longue. Elle s’épuisait à essayer de les garder à la surface alors qu’elle vivait depuis des mois dans le remord, le regret et le désespoir. Et ça faisait mal, ça faisait tellement mal… Inspirant profondément, Charlie essaya de ne pas se laisser dépasser par ses ressentis, et reprit la recherche d’images de son passé qui pourraient encore la rendre heureuse. C’était à double tranchant, mais il fallait qu’elle tienne. Alors Charlie chercha. Se remémora. Ces moments oubliés, qui remontaient parfois, mais qu’en définitive, elle ne cherchait qu’à effacer. Enfin, d’une certaine manière. Respirant calmement, pour ne pas que Matthew s’inquiète, elle passa sur ses années à l’orphelinat, puisque c’était tout ce qu’elle connaissait. Puisque sa vie se résumait à ça. Elle revit le visage des plus jeunes, ceux qu’elle bordait le soir, ceux qu’elle tenait entre ses bras lorsqu’il fallait les rassurer les soirs d’orage, ou les nuits de cauchemars. Et les repas tous ensemble, quand les rires fusaient parce qu’il y en avait un qui grimaçait devant les épinards. Il y avait eu tant d’instants de ce genre, où tout semblait aller bien, où tout respirait le bonheur. Mais ce n’était plus le cas à présent, parce qu’elle avait failli, parce qu’elle avait commis une faute impardonnable. Et que jamais, elle ne pourrait retrouver un sommeil tranquille après ça. Jamais elle ne pourrait se regarder de nouveau dans une glace sans se traiter de monstre, d’horreur de la nature. Son monde s’était écroulé ce jour-là, et plus rien ne pourrait redonner de saveur à sa vie. Pas même Matthew. Combien même, il était tout ce qui lui restait dans cet univers. Personne ne tenait à elle ici, personne n’avait besoin d’elle, de ses conseils ou sa présence. Peut-être Kieran, et encore, il avait toujours été plus une sorte de… modèle qu’autre chose. Ils n’étaient pas amis, elle en avait conscience. Et ce n’était pas grave en soi, ça ne la dérangeait pas, et elle n’irait pas réclamer de l’amitié juste pour arriver à dormir. Elle n’était pas comme ça, et de toute façon, elle n’avait pas grand-chose à offrir en retour. Mais elle avait Matthy. Son trésor, son petit frère si cher à son cœur, celui qui pouvait redonner le sourire aux gens, celui qui était en mesure de faire remonter le bon chez les autres.

« Tu n’as pas à te sentir coupable. Et tu n’as rien à te faire pardonner Matthew. » Elle soupira doucement, avant qu’il ne vienne la prendre dans ses bras, pour embrasser son front, et ensuite, reculer. Elle lui adressa un pale sourire, et secoua la tête à sa question. « Bien sur. » Comme s’il pouvait encore en douter depuis les années. « Ce ne sera pas le premier projet sur lequel on bosse ensemble, Matthy. » Son sourire se fit plus doux au surnom énoncé, avant qu’elle ne recule d’un pas, puis se mette réellement à marcher. Direction le bungalow, leur bungalow. Il était temps que tous les deux se reposent. Et elle-même, avait besoin de s’éloigner de son petit frère, parce qu’elle ne pouvait continuer ainsi. Ce n’était pas pour rien qu’elle l’évitait depuis des mois, réduisant leurs rencontres au minimum. Cela n’avait pas semblé être visible quand il avait encore Lily pour lui éviter de penser sur la conduite de sa sœur, mais à présent que le couple semblait en difficulté, Charlie ne savait pas ce qu’elle allait pouvoir faire. Elle aurait voulu quitter la colonie, mais elle ne pouvait pas. Parce qu’il était hors de question de laisser Matthew dans cet état et encore moins seul. Quoiqu’il n’était pas seul. Il avait Wyatt et John, deux amis sur lesquels il pouvait vraiment compter. Et elle appréciait cela, ça la rassurait en fait. Parce que ça signifiait que si elle avait réellement besoin de s’éloigner, si la pression devenait trop forte, elle pourrait toujours s’éclipser en laissant son frère entre les pattes des deux garçons. En réfléchissant un peu, il y avait peut-être Hailey sur qui Matthew pouvait compter également. En même temps, son frère était un ange, la plupart des gens l’appréciaient ici. Et si, d’autres, comme William par exemple, ne l’aimait pas plus que cela, c’était entièrement la faute de Charlie, donc ça résumait un peu la situation.

« Et je suis contente que tu assumes pleinement le fait d’être plus jeune que moi Matthy. » Petit pique pleine de douceur, mais légèrement moqueuse quand même, et ce, accompagné d’un petit sourire en coin, qui annonçait suffisamment sur le plaisir qu’elle ressentait à charrier son frère à ce sujet. Il ne fallait pas non plus qu’il se relâche face à elle, hey. Droit de la grande sœur oblige. Approchant de leur bungalow, elle tourna la tête vers lui, et s’arrêta devant les trois marches juste à l’entrée. « Tu dois dormir maintenant Matthew, tu as eu de grandes nouvelles. C’est beaucoup pour ton cœur de jeune garçon. » Elle voulait adoucir ses propos, et ajouta un clin d’œil au tableau, histoire de parfaire le truc.

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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyLun 8 Déc - 3:44




J’avais enfin compris ce que j’avais besoin de comprendre et maintenant j’étais en voie de passer à autre chose. Pas avant, mais maintenant, ça allait mieux. Parce que j’avais ma sœur à mes côtés et je pouvais voir l’avenir à nouveau. Parce que grâce à elle, je savais que je pouvais faire une vie. En avoir une du moins. Elle me disait tout le temps de ne pas m’en faire, que je n’avais rien à me pardonner, mais en fait, il y avait quelque chose. Mais je ne pouvais pas lui dire. Je ne pouvais pas lui dire qu’en fait, je pouvais la faire souffrir alors que c’était faux. Je ne savais pas quoi penser de tout ça. Je savais juste que parfois, je pouvais faire en sorte que ce soit extravagant et trop. Tout simplement trop. Mais cette fois, je voulais recommencer du début. Je voulais que tout soit du retour du début et je voulais comprendre. Voilà ce que je voulais faire. Et ce que je faisais maintenant. C’était que ça. Rien que ça. Et je ne voulais rien d’autre. Juste ça et ça me suffisait amplement. Juste que je voudrais que tout soit différent parfois, que je sois en mesure de contrôler le temps et de le retourner lorsque ça n’allait pas. Je voulais faire des choses que je n’avais jamais faites. Je n’avais pas été élevé dans l’optique d’être un frère, mais juste dans celle d’être un fils unique. Et maintenant, je partageais cette étrange malédiction et aussi don des dieux avec Charlie. Je ne m’en plaignais pas. Juste que ça pouvait être difficile pour elle de savoir ce que je pouvais vivre. Et je savais qu’elle m’en cachait tout le temps. Ça je le savais et au final, ça me faisait de la peine parce que je savais que ça n’avait pas de raison d’être. Juste que c’était comme ça et j’avais besoin qu’elle soit entièrement là, mais au fond, je savais aussi qu’elle m’en cachait et ça pouvait me faire beaucoup de tort lorsque ça le voulait, mais je ne pouvais pas combattre sa volonté. Juste que je devais m’y faire. Mais je voulais lui faire voir que j’étais là. Envers et contre tous, je pouvais être là. Et que je le serais toujours. Je savais que si jamais je retournais avec Lily ou avec une femme, je savais que nous serions séparés à nouveau, mais ce n’était pas ça tout à fait. J’allais faire gaffe que ce ne soit pas ça. Plus maintenant.

« Je ne suis pas toujours le meilleur Charlie.. C’est pour ça que je veux que tu me pardonnes.» Oui, C’était pour ça que je voulais qu’elle me pardonne parce que je savais que ce n’était pas rien… Et que je faisais parfois des erreurs que je ne voulais pas vraiment faire. Mais qui était fait quand même. Donc pour le moment… je devais faire quoi? Ce n’était pas rien… Juste que voilà, je devais faire des efforts et ce n’était pas facile. Mais pour le moment je savais que je devais être avec elle. Et seulement avec elle. « J’ai besoin de toi Charlie.» Et je voulais être avec elle. Sans rien de plus. Quoiqu’une fois devant mon bungalow, je me figeais… et soupirai « Je te retrouverai demain à la forge? Moto?» Je lui adressai un petit sourire…. Oui, demain était un autre jour.

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MessageSujet: Re: Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy]   Tu pourras toujours compter sur moi... [Ft. Matthy] EmptyDim 14 Déc - 15:51

(...) Même si t'es un crétin, frangin.



Elle râla. Parce que son petit frère était une andouille, à la fois bornée et généreuse. Et qu’elle se faisait toujours avoir par ce regard-là. Il semblait si durement penser qu’il devait se rattraper pour quelque chose dont elle ne discernait même pas la moindre parcelle d’existence qu’elle en venait à se questionner. Qu’avait-il en tête ? Avait-il fait quelque chose contre elle ? Non, c’est Matthew. Jamais il ne lui causerait le moindre tort, Charlie le savait pertinemment. Alors pourquoi insister ? Il n’y avait pas besoin d’en faire autant. C’était elle la grande sœur, elle qui préférait la tranquillité et la solitude. Alors, ce serait elle qui prendrait soin de lui. Parce qu’il avait mal et qu’elle n’aimait pas cela. Les douleurs portées au cœur, combien même elles étaient invisibles, restaient les pires que l’être humain puisse supporter. Et elle ne voulait pas qu’il subisse cela. C’était difficile – trop difficile – de regarder une personne que l’on aime, en train de souffrir sans pouvoir rien y faire. C’était se sentir impuissante, et inutile. Choses qu’elle détestait, lorsqu’il était question de Matthew. Alors, elle allait faire quelque chose. Elle allait s’occuper de lui. Oui, dès qu’elle aurait réussi à recharger ses batteries, elle viendrait le retrouver et tout irait bien. Enfin, dans la mesure du possible, vu les circonstances. Un soupir intérieur interrompit ses pensées alors qu’elle se jugeait rapidement idiote. Comment le faire aller mieux, alors que tout ce dont il avait besoin, c’était de Lily ? Oh, elle n’était certainement pas le genre de filles à conseiller à son frère de coucher à droite, ou à gauche. Déjà, parce qu’elle ne pensait pas cela sain pour lui. Ensuite, parce que ce n’était pas son genre. Et enfin, parce que ce n’est pas ce qu’il lui fallait. Non, ce qu’il lui fallait, c’était une blondinette au sourire tantôt doux, tantôt espiègle, mais qui reflétait toujours cette lueur amoureuse qui impressionnait Charlie. Pour William, elle aussi, elle avait eu ce début de lueur. Qu’elle s’était interdit de garder. Pas alors qu’elle avait des responsabilités au-dehors, et qu’elle n’avait rien à lui offrir. Une gamine de 16 ans, sans famille, et sans le sou ? Sérieusement ? Le regard de la fille d’Hépha s’assombrit, alors que ses pensées la menaient vers des terrains bien sombres. Inspirant profondément pour remonter à la surface, avant qu’il ne soit trop tard, et qu’il perçoive trop de choses, elle lui fit un petit sourire moqueur. « Ce que tu me dois, c’est une clef de 13 à la rigueur. Pour avoir coincé la mienne sous la grande presse, y a deux ans. » Ouais, excuse à deux balles. Mais il était temps qu’il pense à autre chose qu’à se faire pardonner elle ne savait quoi. Sans compter que plus ils étaient proches l’un de l’autre, et plus leur perception se faisait pointue. Alors, sans façon, merci. Déjà qu’ils ne se touchaient pas trop pour éviter les ennuis. Bon, faut dire qu’ils ne sont pas très démonstratifs non plus. Mais ouais, un contact pouvait tout accentuer également. Donc, ils évitaient. Enfin, surtout quand les sentiments, les émotions étaient fortes. Du coup, elle acquiesça, son sourire grandissant en entendant sa proposition. « Parfait frérot. On verra si tu as perdu la main ou non. » En ce qui la concernait, elle allait veiller à ce que tout aille au mieux. Son regard suivit la silhouette de son frère montant les marches, et disparaissant dans le bungalow, alors qu’elle-même, hésitait à entrer. Son visage lui faisait encore mal, et son ventre aussi. Est-ce qu’elle pouvait aller dormir sur la plage ? Non, Matthew se poserait des questions. Hochant la tête pour elle-même, Charlie le suivit donc, avec un train de retard et alla s’affaler sur son lit.
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