Un peu de lait dans votre café ? [Absynthe]

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Un peu de lait dans votre café ?
φ Will you be happy to see me ? Or will you seek revenge Darling ?

La route, l’aridité et un soleil de plomb, voilà ce que j’avais pour cadeau alors que j’avançais à 100 km/h sur cette route droite. Mes jambes se faisaient fouetter par le vent alors que mes lunettes d’aviateur protégeaient mes yeux du soleil, mes cheveux roses, eux, voletaient derrière moi à cause de la vitesse. J’étais sur mon Harley Davidson argentée, portant mon cuir protecteur en cas d’attaque de monstre et j’observais attentivement la route, en guette du moindre danger. Je me trouvais en plein dans le Tennessee, j’avais un permis de port d’arme ici et aussi comique que ce soit, une épée en Fer Stygien faisait partit de ce fameux port d’arme autorisé. Mon permis n’était pas en dissimulé, donc elle était fièrement accrochée sur le côté de ma moto par de lourde lanière de cuir. Bien sûr, les humains affecté par la brume ne voyait qu’une simple lame particulièrement longue. Ca renforçait le côté intimidant qu’avait déjà une motard aux cheveux roses et en tenue de cuir.

Prenant le détour m’amenant sur une route secondaire, mon voyant d’essence m’alerta qu’un arrêt était souhaitable pour faire le plein. Il en serait ainsi donc. Je guidais mon véhicule le long de la route jusqu’à ce que, dix kilomètres plus loin, je voyais le panneau d’une station essence avec un Diners. Il était presque l’heure du repas du soir et j’allais en profiter pour faire le plein de force. Je mettais ma moto juste devant le Diners qui et prenait mon arme pour pouvoir me défendre au cas où Tartare avait décidé de libérer un monstre pour venir s’occuper de moi définitivement. On n’était jamais trop prudente après tout. En pénétrant dans la salle principale, je pouvais voir les visages de ces gros routiers obèses se tourner vers moi et m’examiner comme si j’étais une sorte d’alien, je les ignorais me contentait de m’installer sur un de ces tabourets rouge en métal pour jeter un petit coup d’œil à la pièce.

Elle était plutôt simple, rectangulaire, avec le bar au milieu et une dizaine de client répartit entre le bar qui pouvait accueillir une vingtaine de personne sur sa longueur et les dix tables qui avaient une capacité de quatre personne. Les couleurs privilégiées ici étaient le blanc et le rouge, même si la poussière laissait plus paraître le gris que le blanc, tout comme la pancarte extérieure du Diners clignotait de sa lumière rouge défaillante. Une femme en léger surpoids qui avoisinait le début de la cinquantaine aux cheveux gras et frisés avec une casquette sur la tête m’adressa la parole en me demandant si je désirais manger ou boire quelque chose avec une politesse remarquable. Je pouvais voir un homme qui semblait être quelques années plus âgés en cuisine me saluer de la main alors que leurs filles d’environ une trentaine d’année aux cheveux cuivrés servait les plats en salle. Je lui souriais alors que je posais mon arme sur le tabouret à côté et que je gardais ma veste.

« Un café simplement pour le moment, je vais regarder ce que vous avez. Rajoutez-y un peu de lait et du sucre. »

Lorsqu’elle me le servit, je la remerciai et lui régla directement le café et commençait à tourner délicatement ma petite cuillère dans la tasse avant d’en prendre une petite gorgée. Trop amer, elle n’avait pas mis assez de lait. Je pense qu’elle le comprit à ma petite grimace et elle m’apporta directement une petite jarre en céramique blanc avec environ vingt centilitre de lait à l’intérieur. D’un petit sourire, je lui fis comprendre qu’elle avait vu juste. Bien, la soirée allait être agréable avant de reprendre la route pour New York, il semblerait du moins.

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Je pars régulièrement à San Francisco rendre visite à ma mère en avion. A peu près une fois par mois. Bien évidemment, ce n’est pas en voiture que j’y vais, puisque je devrais mettre 42 h ! Par contre, je me rends aussi une fois par mois à Boston, afin de rendre visite à une amie qui m’est très chère, qui fait ses études là-bas. Le week-end à 300 kilomètres de New-York est généralement synonyme de fête, d’alcool et de sexe. Mon amie n’est pas une simple amie, et cela ne pose de problèmes à aucune de nous deux. Bien au contraire !

Mais je dois reprendre la route pour être au camp avant la fin de la journée. Comme à mon habitude, je pars vers 18 h dans ma Newbeatle décapotable vert pomme, avec la musique à fond dans les oreilles, du vieux rock pour la plupart des titres. Pas question de rouler trop vite, je suis du genre mémère au volant. Je mets donc un bon quatre heures avant de rejoindre ma seconde maison. Je suis curieuse de savoir ce qu’il s’est passé ce week-end, et surtout, si on a eu davantage d’informations au sujet de ces opposants qui veulent nous faire la peau.

Au bout de deux heures, je sors de la route principale pour me rendre dans un petit resto sans prétention où s’arrêtent généralement les routiers et les personnes de passage. Je fais ça chaque mois et je connais donc parfaitement le patron et la carte. Je fais le plein de ma titine et je pousse la porte, entendant la grosse voix du patron.

« Et voilà ma plus belle cliente ! Une salade californienne, Dave ! Tu as de la concurrence Absynthe, on a le droit à un autre joli minois aujourd’hui. Allez va t’installer, je te sers ton Diabolo violette. »

Mon regard parcourt la salle, s’arrêtant sur la petite blonde désigné par Greg. Je souris légèrement à la jeune femme qui n’a pas pu louper les phrases sur patron. Je pars dans sa direction, prenant place sur la table voisine.

« Salut … Ne prends pas mal ce que dit Greg, c’est vraiment un compliment dans sa bouche. Il faut dire qu’il a plus l’habitude de voir des routiers que des jeunes femmes comme nous. »

Oui, je suis sociable. Dans ces moments-là, on ne voit pas mon côté garce car je ne suis pas en présence de personnes que je ne peux supporter. Après, cela peut changer si la blondinette n’est pas agréable ! Le patron vint m'apporter ma boisson, laissant la serveuse retourner en cuisine afin de récupérer les plats d'autres clients.

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Un peu de lait dans votre café ?
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« Et voilà ma plus belle cliente ! Une salade californienne, Dave ! Tu as de la concurrence Absynthe, on a le droit à un autre joli minois aujourd’hui. Allez va t’installer, je te sers ton Diabolo violette. »

Cette phrase me sortit de la torpeur dans laquelle j’allais lentement me plonger. Sans tourner la tête, je n’adressais pas vraiment d’attention à la nouvelle attraction. Juste que je me demandais ce que ce connard avait à me juger sur mon physique ? Un joli minois ? On s’en fou non ? Je suis ici pour consommer et pas recevoir des compliments sur la formation de ma chair. Je pris une gorgée de mon café pour montrer avec arrogance mon indifférence à ce qu’il venait de dire, comme si je ne me sentais même pas visée. Bien entendu, ça aurait trop facile qu’on me laisse tranquille de la sorte. La mangeuse de salade vint se coller juste à côté de moi pour tenter de sociabiliser.

« Salut … Ne prends pas mal ce que dit Greg, c’est vraiment un compliment dans sa bouche. Il faut dire qu’il a plus l’habitude de voir des routiers que des jeunes femmes comme nous. »

Toujours sans lever le regard de ma tasse, j’écoutais ce qu’elle disait. Oui, c’est possible ce que racontait là la jeune femme. Mais honnêtement, je n’en avais juste rien à foutre de la vie de ce jeune homme. J’étais venu me détendre, boire un café et pas qu’on vienne me casser les couilles. Je sais être vulgaire dans ces moments-là oui. Parce que je pensais réellement passer une soirée tranquille et sans soucis, et tout d’un coup, mon petit monde entier vient de s’effondrer. Finalement, une fois que sa boisson lui ait été servie, je posais les yeux sur la brune.

Elle était jolie, c’est clair, c’était même indéniable. J’avais appris au contact d’Ellana que les charmes féminins les plus intenses me laissait rarement indifférente mais malheureusement pour elle, ce n’était pas ma soirée, vraiment pas. Et puis surtout, ce petit visage de garce, elle le connaissait. C’était une de ces pétasses de la Coalition et mon envie de sortir ma lame en fer Stygien pour la trancher net fut uniquement calmée par le fait que nous étions en lieu publique. Je ne devais pas laisser passer une occasion de débarrasser le monde d’une engeance incapable d’estimer notre parenté mortelle. Ce genre d’élitiste me dégoutait mais je devais faire fis, pour avoir une meilleure occasion de la neutraliser. Ainsi, je lui souris et lui jetais un petit regard enjôleur, alors qu’elle ne semblait pas encore capter qui je suis.

« Il a plutôt raison d’un côté, on est vraiment pas mal toutes les deux. Qu’est-ce qui t’amène ici ? Me fait pas croire que ce côté du pays produit des créatures pareilles. »

Je repris une gorgée de mon café, en fait, si j’arrivais à tuer une demi déesse, la soirée serait pas si merdique que ça.

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S’il y a bien quelque chose que l’on ne peut me reprocher, c’est que je ne suis pas du genre à chercher des ennuis aux personnes que je ne connais pas. Je ne suis pas une garce, et pourtant, les jaloux vous diront que j’en suis une de A à Z. Ils ignorent à quel point ils ont tort. Alors certes, séduire est une seconde nature chez moi, mais je ne rabaisse pas les personnes qui sont moins gâtées que moi par la nature. Au contraire, j’ai tendance à les prendre sous mon aile et à leur faire trouver leur propre beauté.

Bien sûr, avec mes ennemis, je pouvais être la pire des garces. Seulement, on ne devenait pas mon ennemi en un claquement de doigts. Diana pourra longuement vous en parler, elle est une des seules à avoir su faire sortir le pire qui était en moi. Il faut aller assez loin pour devenir à ce point détesté par mes soins. Mais soyez quelqu’un de condescendant avec mes amis et qui juge à la vitesse de l’éclair et vous serez mon ennemi. Sinon, il n’y a pas de raison que cela se passe mal, sauf si vous me trahissez.

Par contre, j’étais quelqu’un qui n’était pas physionomiste. Mettre un nom sur certains visages du passé était très difficile. Et pourtant, en observant bien la demoiselle qui me répondait, quelque chose me disait que je la connaissais. Celle-ci prit une attitude presque charmeuse à mon égard, qui ne m’échappa pas. Mais pour l’instant, je me creusais la tête pour savoir d’où je la connaissais. Le camp ? Hum … J’aurais fait le rapprochement si je la côtoyais quotidiennement. San Francisco ? Peut-être … Je pourrais simplement lui demander, non ?

« Oh, je suis ici tous les mois, sur mon chemin du retour. Mais vous n’y êtes pas vous, j’aurais remarqué la présence d’une femme si originale. Pourtant, votre visage ne m’est pas inconnu … On s’est déjà rencontré ou ma mémoire me joue-t-elle des tours ? En tout cas, vous n’êtes pas une de mes ex-amantes, je m’en souviendrais. »

Un léger rire et un clin d’œil. J’étais loin de me douter de la haine qui habitait le cœur de la femme aux cheveux roses. Entourant la paille de mes lèvres, je sirotais tout en gardant mon regard azur plongé dans celui de celle dont j’ignorais encore le nom.

» Et si votre route est mon but, votre chance est unique [Dael]
» It's time to ride {Absynthe}
» Tu vis dans mon coeur, Qu’importe leurs discours, Tu vivras dans mon coeur, Toujours... [Adrian]
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