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 La fille prodigue - [Meg]

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MessageSujet: La fille prodigue - [Meg]   La fille prodigue - [Meg] EmptySam 4 Avr - 18:46



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Meg A. Jones
La fille prodigue




Une autre journée s’achevait pour le fils d’Arès. Une longue journée cousue d’entrainements intenses auprès des jeunes grecs, et de bons moments passés avec de merveilleux amis. Ils sont tous fantastiques : Lily fait de beaux progrès en combat, ses mouvements se font bien plus précis chaque jour, et Penny m’accorde toujours de son temps pour discuter un peu. C’était la belle vie pour moi dans ce camp, je m’y plaisais énormément. J’y avais ma place, comme chaque personne ici. Enfin, chaque personnes… pas tous finalement. Je me demanderai toujours pourquoi certains sont partis, et ne sont jamais revenu. Ils n’étaient pourtant pas mal accueillis ici, ni maltraités à ce que je sache. Certains avaient un caractère particulier il faut bien l’avouer, soit, mais pourquoi partir ? Je ne comprendrai surement jamais, à moins de leur demander directement, mais  je doute fort que ce soit un jour possible. Enfin, certains me manquent, je ne les ai pas vus depuis trop longtemps. J’espère qu’ils vont tous bien…
C’était bizarre que je pense à ça, jamais je n’y avais pensé depuis que Meg avait quitté le camp, il y avait quelques mois. Partir pour suivre Morgane, quelle idée. Du jour au lendemain, sur un coup de tête, cette gamine avait décidée de partir, et Meg l’avait suivie. Elle voulait rester auprès de sa meilleure amie, elle avait fait son choix et je le respecte, mais pourquoi ne pas être revenue avec Morgane ? Ça me tracassait un peu, me faire des soucis était dans mes habitudes mais cette fois-ci la boule au ventre ne partit pas.
J’avais machinalement marché jusqu’à l’extérieur du camp, au sommet de la petite colline qui dominait la forêt, la limite du portail qui assurait la sécurité des demi-dieux. J’avais une sorte de rituel, à chaque fois que j’avais des soucis je venais me réfugier au pied du grand pin, et je réfléchissais à voix mi- haute, comme pour converser avec moi-même. Si je m’isolais, c’était pour cacher l’absence du sourire qui anime d’habitude mon visage, et pour que l’on ne me croit pas schizophrène à parler seul. Je ne voulais inquiéter personne. Je m’asseyais donc par terre, adossé à l’écorce de l’arbre gigantesque, puis me mis à parler, de tout et n’importe quoi, de l’absence des uns, des progrès des autres, le bilan de ma vie en général. Peser le pour et le contre me faisait du bien, il y a des avantages à être un imbécile heureux, comme retrouver le sourire à chaque bonne pensée. Je m’interrompais dans mon monologue, et contemplais l’horizon vaste, les yeux perdus dans le vide de couleur sombres apportées par la nuit tombante. Un craquement de brindille me fit sortir de ma pseudo-transe. Quelqu’un m’avait il suivi ? Je me relevais d’un bond, scrutant les environs qui s’assombrissaient. Un second craquement me fit me retourner. Le bruit venait de l’extérieure de la barrière. Un intrus tentait-il d’infiltrer la colonie ?! Aucune idée de ce qui se passait par là-bas, mais je me mis à courir dans la direction du présumé intrus. Arrivé sur les lieux, je tentais un « Qui est là ? », qui resta sans réponse. Ne voyant rien, je supposais donc qu’un animal aurait pu être l’auteur du bruit. J’allais repartir lorsque de derrière moi j’entendis des pas de courses. Je me retournais le plus vite possible, prêt à frapper, lorsque je vis ce qui me semblait une jeune femme détaler à toute vitesse en direction de la barrière.
« Reviens là ! » ais-je crié, mais la personne ne s’arrêta pas. Elle se retourna l’espace d’une seconde, après avoir entendu ma voix, puis se remis à courir de plus belle. J’étais immobile, comme paralysé. Avais-je bien vu ? Ce n’était que l’espace d’un instant, mais il me semblait bien avoir reconnu les traits d’une ancienne connaissance. Articulant du mieux possible, je prononçais dans un souffle un nom :
« Meg … ? »

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MessageSujet: Re: La fille prodigue - [Meg]   La fille prodigue - [Meg] EmptyMar 7 Avr - 17:55



❝La fille prodigue❞
Viko & Meg
Contrairement à ce que tout le monde semble penser, les partisan n’ont clairement pas une pierre froide et lisse à la place du cœur, ça aurait été sympa mais ce n’était pas le cas, les pertes, les blessures, tout ça fait souffrir, à moins d’être une personne psychopathe mais étant donné que ça n’était pas le cas de Meg, elle devait bien apprendre à vivre avec ses douleurs et la première ces derniers temps concernait sa meilleure pigeonne euh amie, merde le mot c’était amie, Morgane. Bon en soit, peut être que dans la base de la charte amitié on ne couche pas avec le copain, ou ex copain, non à l’époque Jayson était bien le copain de la demoiselle, bref on ne couche pas avec le petit ami de sa meilleure amie ah et si possible on évite aussi de coucher avec les potes de cette même amie… Ouai que de problème, rien le droit de faire, la faute à qui si Morgane est aussi chiante à avoir des copains ou des copines intéressantes, quoi que Hailey n’était pas vraiment dans la catégorie amie intéressante, elle devait à peine être dans la catégorie fille à ne pas brûler par mégarde, oui tout le monde y croit.

Quoi qu’il en soit, tous les partisans s’étaient dit qu’il faudrait à la fille de Déméter un peu de temps pour respirer, pour se dire que ce n’était pas si grave d’avoir perdu Adrian, bon d’accord perdu ça faisait un peu chien à sa maman, utilisons donc le vrai terme, abattu, abattu oui mais parce que c’était un traître espionnant pour ces satanés Romains. Meg haussa les épaules, non seulement la partisane n’avait visiblement pas kiffé le fait que Jayson tue son petit ami mais elle avait coupé les ponts à une vitesse folle et étrangement, pour que Morgane agisse de cette façon, ce n’était pas naturel, quelqu’un lui soufflait à l’oreille et qui de mieux pour entraîner Morgane dans la mauvaise direction que cette gourdasse d’Hailey. Cette fille était un gros problème pour enlever la semi-partisane aux siens. Raison pour laquelle, Meg se décida à aller se jeter dans la gueule du loup. Oh cependant, bien imbécile serait celui qui penserait qu’elle n’était pas armée, elle prit le plus d’ambroisie possible afin de se revigorer s’il fallait utiliser son don contre une armée de Grec désireux de la tuer.

Tout en avançant dans la forêt, entre les arbres, elle se demanda s’il ne valait mieux pas tout faire brûler, entreposer des petites brindilles en tas tout autour de la colonie et les faire tous brûler. Peu lui importait qu’il y ait des amis, anciens amis, à elle là-bas, ils n’avaient pas voulu la suivre, ils étaient donc sans intérêt et il valait mieux, à son sens, tuer qu’être tué. Il fallait juste rattraper Morgane avant, histoire de ne pas tuer par mégarde la fille au cas où elle était là. Un peu déconcentrée, ou pressée de s’éloigner, qu’importe les deux étaient valable, Meg marcha sur une brindille, satanés Grecs, ils ne pouvaient pas faire du nettoyage comme tout le monde ? Elle s’arrêta, se crispant un peu à l’idée d’être mal, n’osant plus respirer, elle attendit quelques secondes, essayant de capter tous les bruits. Ce qui, en réalité ne fut pas non plus spécialement difficile. La personne était sur son terrain, elle n’avait donc aucun intérêt à ne pas tenter d’effrayer l’adversaire et Meg n’était pas encore assez stupide pour prétendre combattre et remporter un combat maintenant. Raison pour laquelle elle opta pour un repli stratégique en mode course. Courir vite, pour mettre une distance raisonnable entre elle et son poursuivant. Poursuivant qu’elle reconnut immédiatement à sa voix. C’est comme ça, il y a des voix qui marquent les esprits et celle de Viktor en faisait partie. Elle tourna donc l’espace de quelques secondes la tête vers lui, disparut hors de son champ de vision avant de se stopper nette. Ce n’était que Viktor, il n’était pas dangereux, enfin si clairement, ce n’était pas le piètre combattant mais il ne semblait pas, il y a des mois de cela du moins, chercher à détruire tout le monde et puis, il fallait des nouvelles de Morgane non ?

Elle revint donc sur ses pas, jouant avec son briquet pour se donner non pas bonne conscience, faudrait pas dire de bêtise, mais au moins pour se donner du courage et être prête à répliquer s’il avait changé sa conception de la vie. Néanmoins, une fois dans son champ de vision, elle retira ses mains des poches pour présenter les paumes en signe de paix. A quel moment des ennemis mortels décident-ils de faire la paix, pouvait elle considérer Viktor comme ennemi, compliqué à dire, elle le rejoignit en tout cas et demanda en penchant la tête sur le côté

« Je ne t’attaquerai pas, tout va bien, je ne suis presque pas armée. En fait je suis venue chercher notre partisane que vous avez fait prisonnière et qui techniquement n’a pas vraiment le rôle d’un enjeu pendant la guerre étant donné son inutilité au combat mais je l’aime bien quand même. Elle est chez vous ? »

S’il me répondait non, je n’avais plus d’idée d’où la chercher, j’étais allée dans toutes ces planques, même dans ce cimetière où elle avait visiblement tout donné pour enterrer son petit ami. J’aurais peut-être dû l’épauler mais l’entendre parler de son copain le traitre, non vraiment ça ne me plaisait pas.


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MessageSujet: Re: La fille prodigue - [Meg]   La fille prodigue - [Meg] EmptyJeu 23 Avr - 18:23



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Mais qu’est ce qu’elle pouvait donc faire ici ?! Non pas que je n’étais pas heureux de son retour improvisé ou de sa visite fortuite, mais la voir ainsi courir dans les bois, de nuit comme une voleuse ne m’enchantait guère. On aurait dit qu’elle me fuyait, comme si j’étais un ennemi ou que j’en avais après sa vie. Remarque quelque part je la comprenais, moi aussi si j’avais déserté mon camp j’hésiterai vraiment à rencontrer de nouveau mes anciens camarades. Les réactions peuvent être violentes, mais je ne savais pas que j’avais ce genre de réputation pour Meg. Je ne savais pas comment réagir aussi à vrai dire, je restais planté là, entre deux arbres dans le noir. J’étais littéralement perdu, tiraillé entre donner l’alerte et courir à sa recherche. Mais pour quoi lui dire ? J’avais été incapable de la retenir il y a de ça quelques mois, que pourrais-je faire de plus ce soir ? Je suis peut-être tout simplement incapable de la convaincre de revenir parmi nous, mais je devais au moins tenter le dialogue, tenter d’en apprendre plus sur elle et sur son motif de trahison. Puis me vinrent en tête de sombres pensées : peut-être était-elle ici pour attaquer le camp ? Faisait-elle du repérage pour les partisans ? Non, je ne pouvais pas l’imaginer faire ce genre de chose, elle ne pouvait pas nous vouloir du mal, après tout on avait tous ensemble partagé de bons moments, à ce qui me semblait en tous cas. A moins que…
Oh et puis au Diable toutes ces questions ! Je lui demanderai directement, ça me paraissait la meilleure chose à faire dans cette situation. En fonction de sa réponse je tenterai quelque chose, quoi je ne savais pas encore mais je le tenterai. Le meilleur dénouement serait qu’elle revienne parmi nous, un petit savon de monsieur D et tout irai mieux, mais dans le pire des cas je devrais lancer le combat et donner l’alerte. Ça ne m’enchantait pas du tout, mais il fallait faire quelque chose. Après tout, elle était quand même une « intruse ». Ma trop longue réflexion avait tournée à mon désavantage, j’avais totalement perdu sa trace depuis qu’elle était sortie de mon champ de vision. Je scrutais les ténèbres, tendais l’oreille mais ne perçu rien. Jusqu’à entre les cliquetis d’un briquet, et des pas lents. Elle revenait sur ses pas, aucun doute, elle m’avait donc bien reconnu. C’était plutôt une bonne nouvelle, elle avait sans doute compris que je n’étais pas hostile à son égard. Elle continua d’avancer jusqu’à être à ma hauteur. Son joli visage n’avait pas changé, mais je voyais clairement qu’elle n’était pas rassurée. Second bon point elle venait en paix, elle me montrait ses mains vides. J’étais plutôt rassuré, mon sourire crispé disparut pour laisser place à mon sourire habituel, histoire qu’elle ne se sente pas mal à l’aise. Je gardais un œil sur la forêt environnante, sait-on jamais si elle était accompagnée, puis j’écoutais ce qu’elle avait commencé à dire. Elle parlait de Morgane, l’autre déserteur qui était revenue la queue entre les jambes et qui faisait maintenant office de « prisonnière ». Soit, c’est son droit d’avoir des infos sur sa meilleure amie, je n’allais pas lui cacher ce que je savais.
« Morgane ? Elle est au camp, ou bien chez elle auprès de son père. Il n’y a que la qu’elle se trouve, elle évite de se trouver la ou elle n’est pas en sécurité, tu vois ce que je veux dire n’est-ce pas ? »
Elle arborait à présent une mine plus réjouie, sans doute était elle satisfaite de ma réponse. Comme le climat était plus détendu, je tentais de m’approcher d’elle et de poser amicalement ma main sur son épaule, ce qui semblait une mauvaise idée de la part d’un grec envers une partisane. Enfin bon, c’était à mon tour de poser mes questions, car j’en avais un sacré paquet à lui poser.
«  Dis moi, ton retour est définitif ou tu passais juste en coup de vent voler quelques infos ? »
J’avais légèrement pourri l’ambiance, les questions qui fâchent faut pas les poser comme ça mais j’avais pas réellement d’autres options. Je continuais donc mon petit interrogatoire :
« Vois-tu, je ne sais d’aucune façon quelles sont tes raison ou tes motifs, ni ce qui t’es arrivé pour que tu décides de nous quitter, mais j’aimerai le savoir. Que ce soit toi et non un autre qui m’en parle, que ce soit la vérité. »
J’attendais la réponse, légèrement anxieux, qui déterminerait ainsi mon champ d’action. J’espérais de tous cœur pouvoir terminer cette conversation sur un bon dénouement.

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MessageSujet: Re: La fille prodigue - [Meg]   La fille prodigue - [Meg] EmptyJeu 23 Avr - 20:13



❝La fille prodigue❞
Viko & Meg
Sans aucune surprise, il savait de quelle prisonnière Meg voulait parler. La fille d’Héphaïstos observa avec attention ce potentiel ennemi, est ce qu’il fallait tout faire péter pour récupérer Morgane, non parce qu’enjeu ou non, il était hors de question qu’un camp arrête la demoiselle, na certainement pas, Meg allait régler ce problème rapidement et puis avec un peu de chance, elle pourrait encore profiter de la naïveté de la petite Hailey. La réponse était un peu évasive, comment ça soit au camp, soit chez le papounet, na mais ils étaient malades de la laisser toute seule. Surtout Morgane, c’était pire que de mettre un petit pioupiou au milieu d’une bande de renard. Enfin, elle avait bien réussi à survivre aux partisans sans jamais se faire abimer, avant d’avoir la merveilleuse idée de se mettre en couple avec Adrian. Il l’avait entrainé certes dans le sentier de l’amour, ah ça Meg était d’accord pour reconnaître que les deux êtres étaient non seulement complémentaires mais qu’ils allaient à la perfection, sauf qu’en même temps que l’amour, il lui avait fait découvrir la trahison et la douleur de perdre un être cher et au lieu de venir chercher le réconfort chez ses proches. Bah oui, à quoi servent les amis si ce n’est pas pour remonter le moral, aller dans un camp inconnu. Serrant les deux, la demoiselle évita de faire une remarque bien sentie à son camarade, après tout, Morgane n’était pas prisonnière et était ici de son plein gré, ou plutôt sous la coupe de cette pétasse d’Hailey. Au moins la fille de Nyx couvrirait ses arrières jusqu’à ce que Meg la récupère, ce qui ne prendrait guère peu de temps, il suffisait de pénétrer en ce lieu, elle devrait demander à Alexa de faire une mission pour récupérer leur camarade de chambre, solidarité oblige.

Viktor s’approcha un peu trop prêt, encouragé à coup sûr par l’expression plutôt contente de son ennemie favorite, au moins tout ça. Cette dernière ne fit pas le moindre geste pour se dérober lorsqu’elle sentit la main de ce dernier se poser sur son épaule. Elle inspira juste profondément comme pour se souvenir que ce n’était pas le monde des rêves mais la réalité, qu’ensuite, il faudrait s’échapper et retourner à sa vie, parce que non, elle ne reviendrait jamais ici. Il n’était visiblement pas décidé à utiliser les formules de politesse, de faire la conversation basique, non il préférait taper un coup sec et se servir de tous les coups bas possible, contact humain puis question fourbe, un combo qui fait visiblement très mal. La partisane leva les yeux vers lui pour croiser son regard avant de répondre assez sèchement et  à la question qu’il venait de poser, mais aussi au fait que Morgane était protégée ici, cette bonne blague au passage, Morgane de par son incapacité à se débrouiller n’était en sécurité que dans son lit, mais difficile de la laisser dans un lit toute la journée.

« Mon retour n’est pas définitif, on ne peut pas parler d’un retour, pas plus que d’une pêche aux infos, vu la façon dont vous gérer votre camp, permets moi de douter de la sécurité de mon amie et de venir la récupérer de moi-même. Pour ce qui est de voler des infos, même si c’était le cas, je ne le crierais pas sur les toits Vik’, je ne suis pas là pour du vol. »

Au moins c’était clair, à lui de la croire ou non, Meg ne pouvait rien faire de plus que lui offrir des mots, elle ne trahirait pas son camp mais s’il n’attaquait pas, aucune raison qu’elle le fasse, elle n’était pas traitre au point d’attaquer une personne qui ne lui faisait rien, qui n’avait pas le moindre geste agressif envers sa personne, qui avait répondu à la question sur Morgane, même s’il était un peu chiant avec ses questions. Elle se mordilla doucement la lèvre lorsqu’il commença à rentrer sur les raisons de son départ. Super, manquait plus que des questions sur ça après passer pour l’espionne de choc, incroyablement pas discrète, au passage, voilà que maintenant il voulait connaître la raison d’un départ. La réponse n’était pas vraiment génialissime d’ailleurs, mais bon puisqu’il demandait, Meg ne voyait pas pourquoi elle refuserait de répondre à ça, pas plus qu’elle ne voyait l’intérêt de lui mentir, la vérité était quelque chose dont Meg n’avait pas honte, au départ partir d’ici n’avait pas été malsain du tout, c’était la suite qui la rendait un peu plus malsaine aux yeux de ses anciens camarades mais bon, il fallait bien faire des choix dans la vie. Avec concentration, elle répondit sans chercher à embellir les choses.

« Pas un choix en fait, quand Morgane est tombée amoureuse de son partisan et comme Hailey ne l’aurait jamais suivi, que Morgane serait morte en moins de deux si personne n’avait été là pour veiller sur son cul et puisque je n’ai pas d’affinité avec cette bande de dieu un peu trop con pour nous diriger, à mon sens, je suis partie avec elle. J’aime bien les gens là-bas, j’aime le fait que les dieux ne soient plus des gens à qui on fait des offrandes sans aucune raison. Ce n’est pas pour autant que je veux une destruction du camp Grec, du camp Romain oui par contre mais du camp Grec, aucune envie de vous voir mourir. C’est juste que parfois un choix entraîne des conséquences que l’on ne souhaite pas. »

Ouai, c’était de bonnes paroles,  Vik’ n’était pas du genre à juger pour les choix fait et puis le principe de poser ce genre de question, c’est pour la vérité, cela ne signifie pas que la vérité plaira forcément aux gens, mais s’il était venu pour être agressif, il n’aurait pas posé la main sur l’épaule si ? Meg se tendit instinctivement au cas où il faille répliquer, même si ce n’était certainement pas une bonne chose qu’il lui touche l’épaule, elle avait vu plein de film avec des prises bizarre sur les épaules et n’avait pas du tout envie d’expérimenter cela. Devait-elle prendre son briquet, non pas tout de suite, tout allait bien, elle s’en convainquit.



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MessageSujet: Re: La fille prodigue - [Meg]   La fille prodigue - [Meg] EmptyDim 10 Mai - 19:35



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Lui poser ma main sur l’épaule n’était sans doute pas l’idée du siècle, soit, mais ça avait produit son petit effet. Si elle avait envisagé même une seule seconde de m’attaquer elle ne m’aurait pas laissé faire, et maintenant que j’avais la main sur elle, j’aurai pu réagir au quart de tour. Aucune réaction agressive de sa part, comme je l’espérais, mais je sentais cependant son corps se tendre et se crisper à mon contact. *Tu n’es pas rassurée Meg, pas vrai ?*ais-je pensé. Ça se voyait à son regard lorsqu’elle a levé les yeux vers moi pour me répondre, sa respiration semblait trembler. Je n’étais pour elle qu’un ennemi, rien qu’à discuter avec moi lui faisait courir un danger. Elle était pour le moins courageuse, ça sautait aux yeux, mais elle restait sèche dans ses réponses. Il fallait sauver les apparences semblait-il, ou essayait-elle de se donner un air rebelle pour garder confiance ? En tous cas j’ai été plutôt vexé qu’elle critique la sécurité du camp, que j’assurais du mieux que je pouvais. Ce n’était pas la peine d’être blessante, je n’avais pas été désagréable pourtant. Enfin vinrent les réponses que j’attendais, celles qui concernaient l’histoire directe de Meg et qui m’intéressaient vraiment. Son départ chez les partisans était étroitement lié à la désertion de Morgane, mais contrairement à elle la fille d’Héphaïstos n’était pas revenue en catimini. Elle avait eu le cran de rester là ou Morgane avait eu peur de vivre, et ça méritait mon respect. Vivre pour ses convictions est un choix respectable qu’avait fait Meg, et j’avais compris qu’elle ne changerait pas d’avis. Cependant nos convictions étaient antagoniques, elle souhaitait la destruction des Dieux alors que je souhaitais les protéger. Je ressentais comme un malaise à nous imaginer, elle et moi, nous affronter en tant qu’ennemi alors que je n’avais rien contre elle personnellement, et que je l’appréciais même. Ce pincement au cœur ne me lâchait pas, même lorsqu’elle avoua ne pas souhaiter la destruction du camp Grec. Elle avait déjà fait ses choix, elle avait pris ses décisions et je ne me mettrai pas en travers, sauf pour une chose : elle n’entrerait pas dans le camp. Je sortis doucement ma main de son épaule, sans gestes brusques, puis lui dit après de longues secondes de silence, tête baissée :
-  Je te remercie de ta franchise, Meg. Je suis content que ta nouvelle vie te plaise aussi, et que tu te sois fait des amis.
Puis je reculais de quelques pas, lui tournant le dos ce laps de temps, avant de lui faire face de nouveau. Mon visage avait changé, j’étais devenu assez sérieux pour que mon sourire disparaisse. Je la considérais de bas en haut, avant de reprendre :
- Mais j’espère que tu comprendras cependant  que je ne peux pas te laisser pénétrer dans le camp. J’en assure la sécurité comme tu peux le voir, et je vais m’efforcer de te prouver qu’elle est inviolable contrairement à ce que tu penses. Je n’ai aucune intention de t’agresser ou de me battre contre toi, mais tu ne pourras pas me passer.
Je pensais bien entendu à mes camarades, assoupis à l’heure tardive qu’il était, que je devais protéger d’une intrusion. Même si j’étais persuadé que Meg ne ferait de mal à personne, elle ne reculerait devant rien pour récupérer Morgane, quitte à faire usage de la force. De plus, la laisser passer sans rien faire serait considéré comme une trahison envers le camp, et je risquerais les pires châtiments. Ça ne m’enchantait pas, mais si elle tentait de rentrer par la force je devrai l’en empêcher. Je continuais de la scruter, droit dans les yeux à peine visible dans la nuit. Je ne savais pas quelle serait sa réaction, si elle allait me charger dans le but de me défier ou si elle allait tourner les talons et s’enfuir d’ici, dans quel cas je la laisserais faire sans rien tenter. Le pire scénario serait qu’elle décide de me cramer, car je ne pouvais qu’esquiver les attaques physiques et je n’étais  pas sur qu’une boule de feu en fasse parti. J’avalais une grande bouffée d’air, puis expirais le tout lentement, vidant mes pensées par la même occasion. Je ferai le nécessaire s’il le fallait, mais j’espérais qu’elle ne commettrait pas la bêtise de me sous estimer, et qu’elle ne ferait pas de choses idiotes. Du fond du cœur j’espérais qu’elle repartirait gentiment, même si l’idée de la voir s’en aller de nouveau m’attristait un peu.
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MessageSujet: Re: La fille prodigue - [Meg]   La fille prodigue - [Meg] EmptyMar 19 Mai - 17:23



❝La fille prodigue❞
Viko & Meg
Il n’est jamais facile de devoir rencontrer ses amis après des choix, des actions, ou même des idées qui diffèrent, pas lorsque cet ami est un ami proche à la base. Meg n’aimait pas cette sensation de ne pas pouvoir parler librement avec Viko, de ne pas pouvoir lui raconter sa vie, comme avant, de devoir mettre des formes et même de ne pas le considérer comme quelqu’un de proche. Cependant, sa conscience et le simple fait de le connaître, l’empêchait de se dire qu’il était dangereux, il ne l’était pas, ils se connaissaient trop bien pour qu’il se décide à franchir l’étape crucial de porter un coup à Meg, pas plus qu’elle ne le ferait. Elle n’était pas la fille la plus sentimentale, laissant ce rôle à Morgane avec facilité, ça n’empêche qu’elle n’aurait jamais fait de mal à un Grec si celui-ci ne l’agressait pas et ce n’était pas le cas de Viktor, il se contentait d’essayer de comprendre des choses, ce qui était son droit. Ce n’était pas si facile, malgré tout et puis le fait qu’il enlève sa main de l’épaule de sa cadette la fit lever les yeux vers lui, le regard plein d’interrogation, est ce que c’était une manière de dire qu’ils n’avaient plus rien à faire ensemble, Meg ne sut comment l’interpréter. Elle ne quitta pas son regard, tout feu tout flamme lorsqu’il la remercia de sa sincérité, elle ne trahissait nullement sa cause, il était évident qu’elle viendrait chercher Morgane, tout de même, laisser la puce chez les Grecs, c’était un peu chiant. Sa nouvelle vie était pas mal, c’est vrai, disons qu’elle n’avait pas à prétexter croire que les dieux étaient des êtres bienveillants, ils étaient incapable de compassion, se pensaient meilleurs que les autres, non la seule chose à laquelle ils géraient c’était pour les intrigues familiales et pour fournir des dons, mais pour les dons, vu que les demi-dieux vivaient ensemble souvent, pour ne pas dire toujours, ils pouvaient faire des enfants entre demi-dieux et le sang divin en eux et en leurs descendants ne changeraient pas. Autrement dit, nul besoin des Dieux pour perpétuer les dons.

Un léger sursaut de la part de Meg, en constatant qu’il lui tournait le dos délibérément. Certes, elle n’était pas dangereuse, vraiment pas, pour lui mais tout de même, prendre les partisans pour des pacifiques était dangereux, elle devrait peut être l’avertir qu’il devait se méfier. A choisir entre Viktor ou un partisan, elle préférait encore aider Viktor. Le regard de son ami, la mis cependant assez mal à l’aise, lorsqu’il daigna la regarder. Il l’observait de haut en bas, comme pour juger sa force, pas très sympa de la part d’un ami. Elle se contenta malgré tout de lui offrir un sourire pour ne pas paraître méchante et ne pas montrer qu’il était vexant malgré tout. Pour bien arranger les choses, Viktor se décida à ouvrir la bouche et là, plus aucune trace de pote dans la voix, rien du tout. Le visage de la fille d’Héphaïstos s’assombrit, oui il gardait le camp, est ce qu’elle avait une tête à foutre le feu à tout ce qui brûle… oui mauvais exemple, elle avait exactement la tête à ça. Il n’empêche que ce n’était pas comme si elle allait pénétrer en ces lieux et risquer sa propre vie en les provoquant, non, vraiment Meg n’était pas suicidaire et l’idée de se prendre la tête avec Viktor à ce sujet ne l’emballait pas du tout. En revanche, il était inconcevable qu’elle parte sans avoir vu Morgane, elle ne lui passerait certainement pas sur le corps, loin de là, mais elle n’abandonnerait pas. C’est pourquoi, avec sagesse parce qu’il en faut des fois, Meg prit à son tour la parole.

« Je ne me battrais pas avec toi non plus, je n’en ai jamais eu l’intention. En revanche, tu dois te douter que je ne suis pas venue ici dans le seul but de venir voir comment vous allez tous. Je te propose donc un deal, tu m’accompagnes là-bas discrètement, on trouve Morgane, je parle à Morgane et comme ça, tu n’as pas peur que je vous cause des ennuis. C’est bien ça non ? Demande ce que tu veux en échange, je le ferais ou je le donnerais. »


Nul précision sur le briquet. Elle avait eu dans l’idée de lui confier au départ mais ça ne lui plaisait pas tellement de confier son briquet à quelqu’un, surtout que si Meg avait confiance en Viko, elle n’était pas certaine d’avoir confiance en certains Grecs, Hailey par exemple, pour ne citer qu’elle. Être séparé de son briquet ne l’emballait pas. Elle ne le donnerait pas non plus en échange, même pour un deal, certaines choses ne se prêtent pas et le briquet est une de ces choses. Meg fixa donc son ami avec un sourire, à nouveau, espérant qu’il accepterait, de toute façon, elle n’abandonnerait pas Morgane ici sans lui avoir parlé.


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