Nous avons tous un secret. Mais parfois le partager est la meilleure des choses. PV. Roxy et Jake

Sa mère l’avait contacté. Quinn avait été surprise. Pas à cause de l’appel mais par les paroles de sa mère qui tournaient encore en boucle dans sa tête alors que nerveusement elle avait rongé ses ongles. Elle avait tant espéré que peut-être elle serait différente d’elle. Mais non, la petite tenait bien de sa mère. Il lui avait fallu quelques jours pour réfléchir et accepter cette nouvelle, puis elle avait été voir Chiron. Une discussion s’imposait. LA discussion s’imposait. Une fois l’accord du centaure en poche, Quinn était allée se préparer mais avant de partir elle s’en était retournée aux bungalows, espérant qu’il serait là. Ce fut avec un certain soulagement qu’elle avait aperçu Jake. Il n’était pas en ville et cela la rassurait autant que le simple fait de penser à sa demande lui faisait perdre ses moyens. Mais la fille d’Apollon ne se voyait pas y arriver toute seule, elle avait besoin de lui et de sa présence. Depuis le bal, Quinn avait beaucoup pensé au fils d’Iris et au fait qu’à chaque fois qu’elle le voyait, elle se sentait bien. Alors, elle s’était approchée de lui espérant ne pas le déranger pour lui demander s’il était d’accord de venir avec elle chercher quelqu’un en ville. A son grand soulagement, il avait accepté et ce, sans trop poser de questions, auxquelles la Grecque n’était pas encore prête à répondre. Elle lui avait expliqué qu’il s’agissait d’une demi-déesse qui venait de découvrir son pouvoir et donc que ça devenait dangereux pour elle de rester en ville. Quinn avait évité de se faire remarquer plus que des raisons en prenant un pégase alors elle avait opté pour le bus. Plus ils s’approchaient de la résidence de sa mère, plus sa tension montait et elle n’osait plus regarder le garçon, se contentant de marcher d’un bon pas. Elle ne savait pas trop ce qu’il devait penser de tout cela et dans un sens elle avait peur de connaître sa réaction ou un refus si elle lui avait clairement expliqué la raison de leur visite.

Elle lui avait quand même soufflé avec sincérité, « Merci d’avoir accepté de m’accompagner. » bien que pour le reste, elle soit assez silencieuse. C’était important pour elle et le fait que Jake accepte lui faisait vraiment chaud au coeur. Une fois devant la grande résidence secondaire de sa famille adoptive, la Grecque pilla net. Dans son sac se trouvait le cadeau d’anniversaire de sa fille, une peluche poney toute douce avec des proportions plutôt énormes mais bon tant que ça rentrait dans le sac. Avant de s’avancer vers la porte, la jeune femme se tourna vers Jake, incertaine. Elle cherchait du courage à puiser dans les prunelles du garçon. Elle n’était sûre de rien et avait très peur de connaître sa réaction. Son soutien était la plus belle chose qui aurait pu lui arriver en ce jour et elle en avait besoin. Le regardant encore un peu pour tenter d’apaiser son coeur qui palpitait follement alors que l’anxiété montait. Après tout comment sa fille allait-elle prendre le fait qu’elle ait loupé son sixième anniversaire à  quelques jours près, sans parler du fait que maintenant Roxanne devait venir vivre avec elle et Jake à la colonie. Puis, elle s’avança vers la porte mais avant qu’elle ne puisse sonner, celle-ci s’ouvrit.

10 Février.

Nous étions jeudi, et je paniquais déjà. Oui, parce que la Saint Valentin avançait à grand pas. Super raison, hein ? Les évènements annuels marquaient des points culminants pour les commerçants, comme je l’étais. Ce week-end, les choses seraient crevantes, il n’y avait pas à en douter. Du coup, comme je me mettais la rate au court bouillon, j’avais décidé de prendre une pause et j’étais arrivé la veille au soir. Rani m’avait accueilli d’un sourire, qui m’avait fait chaud au cœur. Et puis, j’avais pu profiter de William aussi. En me questionnant sur son état. Quelque chose m’échappait visiblement. J’avais appris que Keystone avait été malade, mais je me demandais si ça avait vraiment quelque chose à voir avec la façon dont il se comportait. En même temps, je n’allais pas le forcer à me parler, hein. S’il voulait me confier ce qui n’allait pas, je l’écouterais. Néanmoins, ces derniers temps, j’avais franchement l’impression qu’il m’évitait. Impression de plus en plus tenace, qui me foutait le cafard pour être honnête. Je ne sais pas ce qu’il avait, ou ce qu’il me reprochait, mais notre relation avait changé, et ce n’était clairement pas pour me plaire. Je connaissais William depuis des années, et nous étions très proches. Au point que je lui ai donné la clef de mon appartement, un truc que je n’avais jamais fait pour personne, et certainement pas pour une fille d’ailleurs. Soupirant, parce que ça me prenait encore la tête de chercher ce qu’il se passait, sans avoir de réelles informations, je continuais à faire mon lit.

Quand on frappa à la porte, je lâchais un « entrez » d’un ton tranquille, pendant que je finissais mon superbe ouvrage. En me retournant, je tombais sur la Petit Reine qui affichait un air que je ne sus interpréter. De la gêne ? De la peur ? Au moins, j’avais reconnu l’hésitation, c’était déjà ça. Intrigué malgré moi, j’attendis qu’elle parle. Et quand elle me présenta son dilemme, qui se trouvait être d’aller chercher une demi-déesse en ville, je hochais simplement la tête. Pourquoi se trouvait-elle si mal pour une simple mission de ce genre ? Okay, parfois ça pouvait tourner d’une façon qu’on aimerait éviter, mais là, elle me donnait sérieusement l’impression de prendre les choses trop à cœur. Je ne pipais mot, cependant, me contentant d’aller chercher ma veste dans laquelle je fourrais mon épée en mode porte-clés, et la clef qui ne me quittait jamais. J’ajoutais mon portefeuille et la rejoignis. Pour ce qui était du trajet, il aurait suffi que je nous téléporte, mais il est vrai qu’il valait mieux éviter d’utiliser ce pouvoir, sans être certain de ne pas atterrir au Danemark avec un bout de corps en moins.

Dans le bus, je l’observais avec attention. Quinny me cachait quelque chose. J’avais beau être un débile profond quand je le voulais, je n’en restais pas moins muni d’un cerveau en état de fonctionner. A un moment, elle me remercia, ce à quoi, je haussais un sourcil moqueur. « Si ma présence peut t’empêcher de te perdre dans les transports en commun, j’en suis ravi. » Leur – mini – périple s’acheva devant une maison. Une maison ? Je gardais le silence, mais les pensées tournoyaient dans mon esprit. Une vraie maison, avec un décor propre et vivant. Mon regard embrassa la rue afin de noter les détails qui auraient pu déranger dans le décor, mais il n’y avait rien. Etrange. Pourquoi nous trouvions-nous ? Jetant un coup d’œil à ma camarade, je remarquais combien elle était tendue. Instinctivement, je portais la main à la poche de ma veste pour y retirer mon épée miniaturisée que je gardais ensuite dans la paume de ma main. Quelque chose n’allait pas visiblement. Et elle ne m’avait rien dit. Lorsque la porte s’ouvrit, mes prunelles tombèrent sur une silhouette minuscule, avec de longs cheveux bruns encadrant un visage en pleine santé. Okay. Une enfant. Fronçant les sourcils, je tournais la tête tour à tour pour fixer la gamine puis Quinny, avant que l’enfant ne recule précipitamment, nous laissant tous deux, plantés sur le seuil de la porte. Charmant. « Tu m’expliques ou je lui demande ? » En faisant référence à la fillette.

Quinn était tendue. Non seulement sa fille devait lui en vouloir d’avoir manqué son sixième anniversaire mais en plus elle devait la présenter à Jake. Et si effectivement elle avait ressenti le besoin d’avoir le soutien du garçon, à présent son peu de confiance en cette initiative commençait doucement - okay très rapidement - à s’envoler dans les airs. Elle se trouvait devant la porte d’une de ses maisons familiales avec un jeune homme pour venir récupérer le fruit de ses entrailles son petit bébé plus si petite que cela d’ailleurs. Sa mère tirait sûrement des conclusions hâtives en voyant Jake mais sa fille espérait qu’elle ne le mettrait pas mal à l’aise ou la mettre mal à l’aise avec des questions qui seraient vraiment mal venues. Alors que sa main se tendait vers la sonnette, Roxanne apparût subitement devant la porte. Quinn se mordit la lèvre par crainte et frustration en voyant son petit éclair brun filer à l’intérieure aussi vite qu’elle avait montré sa bouille pour dire bonjour. La revoir lui faisait un bien fou, à chaque fois que Quinn voyait sa fille elle avait grandi de plusieurs centimètres et semblait de plus en plus belle - son petit ange. Le temps passait toujours trop vite à ses cotés. Mais à présent ça allait changer même si elle rechignait à l’idée de l’entrainer dans cette guerre. Sa mère avait su la convaincre pourtant. La question du fils d’Iris sonna à ses oreilles, la fille d’Apollon se tourna vers lui.

Évidemment il devait s’en poser un tas. Attrapant la main de Jake, elle le fit entrer avant de fermer la porte pour être tranquille. A ce moment là sa mère arriva aux côtés de sa fille, une grande femme aux allures de femmes d’affaire mais qui souriait. « Roxanne, Maman je vous présente Jake, c’est un bon ami de la colonie. » Se tournant vers Jake, elle lui offrit un petit sourire d’excuse puisque ce qu’elle allait lui dire pourrait se méprendre avec « SUPRISE », au lieu de cela vu que ce n’est pas très approprier, elle poursuivit les présentations, « Jake, je te présente ma mère et ma fille Roxanne.» Son regard se posa sur le visage du garçon nerveuse à l’idée de connaître enfin sa réaction en espérant qu’il comprenne, puis gentiment elle l’invita à approcher de sa famille. Attrapant sa fille dans ses bras, la ramenant près de son corps, elle lui avait tant manqué puis déposa un baiser sur sa joue, « Coucou princesse ! Maman doit te parler mais avant j’ai un cadeau pour toi. » La déposant à terre, Quinn sortit un paquet cadeau de son sac qu’elle tendit à sa petite fille. « Bon anniversaire ma puce ! » Elle lui fit un tendre sourire, ses yeux pétillants comme à chaque fois qu’elle se retrouvait en présence de son petit ange.

Une enfant. Légèrement farouche d’ailleurs, si j’en croyais sa façon de se carapater à l’intérieur pour éviter mon regard. Parce que oui, ce n’était pas à la fuit de Quinny qu’elle avait fui, mais en m’observant moi. En clair, les deux se connaissaient et moi, j’étais paumé. Quand la Petite Reine attrapa ma main pour me faire entrer à sa suite, je haussais un sourcil interrogateur. Okay, déjà qu’elle ne me donne pas d’informations, j’avais trouvé ça un tantinet louche, qu’elle m’emmène dans un quartier pareil, n’avait pas aidé, ni que ce soit une minimoy qui ouvre la porte. Mais alors, le fait qu’elle me touche d’elle-même, envoyant des sensations très agréables – et franchement déplacées pour le coup – le long de mon bras, j’avais l’impression de ne pas seulement louper un wagon. Mais le train, la locomotive, et la gare avec.

Oh, bon sang. Sa mère. Instinctivement, je repris un peu contenance, me dressant pour paraitre plus sérieux, et hochais la tête en direction de la femme, avant de lui faire un sourire poli. « Bonjour madame. » Puis, je baissais les yeux vers la fillette qui était revenue, et j’ajoutais doucement : « Mademoiselle. » M’attendant à ce que la mère et la fille partent dans une conversation à laquelle je ne comprendrais rien, je fus encore une fois étonné, de constater que ce fut vers moi que se tourna Quinn. Pour me lâcher une bombe. Comme ça, d’un coup, sans prévenir. Mes yeux restèrent figés dans les siens, et je n’eus aucune réelle réaction. L’air me manquait à dire vrai, et un froid malvenu traversa mon corps. Sans m’en rendre compte, je baissais les yeux vers la demoiselle avant de regarder ailleurs. « Oh. » Oui, oh. Qu’aurais-je pu dire d’autres ? Elle m’amenait ici, sans rien me dire, mais absolument rien, dans un coin de la ville que je ne connaissais pas, pour m’annoncer de but en blanc qu’elle avait une fille ? Mon cœur se serra et je m’obligeais à sourire. Pour faire bonne figure. Comme d’habitude. Je crois que ce fut le summum quand la Petit Reine souhaita un bon anniversaire à sa fille, en lui tendant un paquet. Encore une fois, je me sentis royalement con. Et la pensée qui me vint, c’est que je n’avais rien à offrir. Ouais, bonjour les priorités. Mais j’avais été éduqué d’une certaine façon, et que Quinn me mette au pied du mur, comme ça, je n’appréciais pas.

Et puis, d’un coup, la gamine lança plein de phrases à la suite, qui me firent cligner des yeux, sans comprendre. C’était moi ou elle avait peur de quelque chose ? Fronçant pensivement les sourcils, parce que je ne comprenais pas grand-chose, et que je me sentais franchement de trop dans cette scène familiale – un anniversaire, bon sang – je regardais d’un air distrait, la petite demoiselle courir jusqu’à l’étage, avant de revenir en bas, munie d’une boite. Les fameux petits chevaux, si je ne me trompais pas. Quand elle me tendit la boite, je lançais un regard à moitié désespéré en direction de Quinn, l’air de dire « sors moi de là », avant d’inspirer profondément, et d’acquiescer à la demande muette de l’enfant. M’asseyant sur le tapis de ce qui semblait être le salon, j’ouvris la boite. « Okay… Hum, je prends les verts, ça te va ? » Ouais, parce que je n’avais aucune idée de quelle était la couleur préférée des filles de cet âge, et que je m’étais dit qu’il y avait plus de chances qu’elle n’aime pas le vert.

Quinn ne pouvait que sourire en voyant sa petite fille. La revoir lui faisait tellement de bien, cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas pu la prendre dans ses bras et lui dire qu’elle l’aimait. Elle avait même raté son anniversaire. Malgré son envie de rester tous les auprès de son petite ange, la voir à la colonie ne lui plaisait pas trop. Trop de risques, trop dangereux pour une enfant, mais la laissait à la charge de sa mère alors que des monstres pourraient s’en prendre à elles deux n’était pas non plus la solution à tous les problèmes. Le sourire de Quinn s’agrandit en voyant la petite interaction entre sa fille et Jake. Sa fille prenait déjà le flambeau évitant de longues conversations embarrassantes et le regard désespéré de Jake la fit presque rire, si seulement elle ne comprenait pas qu’il méritait des explications au plus vite. Après tout, il l’avait accompagné sans rien rechigner et à présent il se retrouvait devant sa famille.  Elle se rapprocha d’eux juste après s’être entretenue avec sa mère qui lui expliquait qu’elle avait déjà préparé les affaires de Roxanne mais sans rien lui expliquer. Oui, c’était son rôle ça. Mais d’abord Jake ! Sa mère s’éclipsa, Quinn se doutait qu’il s’agissait là d’une façon de les laisser ensemble mais aussi d’aller un goûter plutôt copieux la connaissant. Elle avait beau avoir l’air d’une femme d’affaire, elle ne résistait pas à l’envie de faire plaisir à ses invités et de les goinfrer. La fille d’Apollon s’approcha de Jake et Roxanne.

Elle prit place à côté du garçon, alors que la petite fille était occupée avec ses petits chevaux qu’elle aimait tant. Sa main effleura la sienne doucement. « Je suis désolée, je savais pas comment te le dire. Merci d’être là vraiment ça compte beaucoup pour moi. » Oh elle avait peur de briser le temps qu’ils avaient passés ensemble au bal. Elle tenait au jeune homme mais n’avait pas vraiment d’idée de savoir comment lui annoncer un truc pareil. « Elle vient d’avoir six ans et a développé son don. Je pouvais plus la laisser ici. Elle n’est plus en sécurité. » lui murmura-t-elle, pendant que Roxxy jouait toujours. Elle chercha le regard du fils d’Iris espérant qu’il ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Sa fille n’était plus en sécurité nulle part d’ailleurs, ça lui fichait la trouille de la savoir mêlée à ce monde, celui dans lequel Jake et elle vivaient tous les jours. Son regard se posa ensuite sur sa fille. «J'ai une nouvelle importante à t’annoncer mon chaton. Tu vas venir vivre avec maman et Jake dans un endroit très spécial où il y a pleins de petits chevaux qui volent. » Sa mère arriva avec un plateau avec des biscuits qu’elle déposa sur la table et tout comme Quinn, avait l’air d’attendre la réaction de la petite fille. La fille d’Apollon rejoignit Roxanne pour être à ses côtés et pouvoir la regarder dans les yeux.

J’avais des difficultés à rester de marbre. Quinn, Quinny, la Petite Reine avait une fille. Et bon sang, que je mange ma casquette si jamais quelqu’un était au courant à la colonie. Comment cela se faisait-il qu’elle ait gardé un tel secret ? Et bon sang, quel âge avait-elle déjà ? 21 ans si mes souvenirs étaient bons. La fillette venait d’avoir 6 ans, donc elle l’avait eu à 15 ans. Enceinte à 14… Mes yeux s’agrandirent à cette compréhension et je fus incapable de répondre aux propos que me tenaient la demi-déesse. Mais qu’est-ce qu’il s’était passé dans son adolescence ? Avait-elle été abusée ? Je n’y pouvais rien, mes pensées me menaient sur ce terrain-là, et par Zeus, imaginer que Quinn ait pu être victime d’un viol, ça avait le don de me retourner l’estomac.

Et la façon dont elle annonça son futur départ à la fillette. Je ne pus que froncer les sourcils, en entendant le « maman et Jake », comme si nous n’étions que deux. Donc Quinn n’avait rien dit non plus à propos de la colonie. Comme elle avait gardé son secret. Ou comme elle ne m’avait rien dit avant de venir. C’était douloureusement amer de constater qu’elle avait préféré garder le silence, et même si je comprenais ses choix, et que je n’étais clairement pas en position de la juger, je ne pouvais empêcher le frisson glacé de longer ma colonne vertébrale.

Comme la mère de Quinn – la mère de Quinn par les dieux ! – revenait, je luttais contre mon envie irrépressible de fuir, sachant que je n’avais rien à faire là. Et puis, un murmure s’éleva, et nous entendîmes tous la réponse catégorique de la demoiselle qui ne voulait pas venir à la colonie. Okay, conversation compliquée en approche. Sur ce, mon malaise déjà bien présent s’accentua en voyant l’enfant rejoindre les genoux de Quinn. Je déglutis et me levais, pour leur laisser l’intimité qu’elles méritaient. Discrètement, j’allais rejoindre la mère de la grecque, et discutais quelques secondes avec lui. Souriant, je la remerciais et prit le chemin du départ. Je lui avais demandé de présenter mes excuses aux filles, mais que je devais absolument y aller. Ce n’était pas un mensonge, à dire vrai. Jetant un coup d’œil à Quinn et sa fille dont je n’avais jamais rien su, je sentis mon cœur se serrer et sortis par la porte d’entrée, avant de disparaitre purement et simplement.

Quinn n’avait pas la moindre idée de comment expliquer tout ça à sa fille et à Jake. D’ailleurs, voilà une des raisons pour lesquelles elle n’avait jamais rien dit, déjà pour protéger son enfant et le deuxième point restait plus égoïste ne pas se faire rejeter, car il ne faut pas se mentir les gens ont vite tendance à penser des choses moins agréables sur ce genre de situation. En somme, la jeune femme manquait déjà d’expériences avec sa fille qu’elle n’avait pas vraiment élevé comme une mère est sensée le faire mais aussi pour gérer les réactions du fils d’Iris. Si elle lui avait demandé de venir avec elle, c’est parce qu’elle a confiance en lui et qu’il avait pris une place bien plus importante dans sa vie ces derniers mois. Toute son attention était focalisée sur sa fille, elle avait longuement discuté avec sa mère sur ce sujet et celle-ci lui avait fait clairement mais avec douceur qu’à présent c’était à elle que revenait les décisions sur son enfant. Et clairement ce n’était pas très simple, la fille d’Apollon en prenait pleinement conscience ces derniers temps alors que Roxanne n’avait plus vraiment le choix et rester avec sa grand-mère n’était pas le bon. Quinn était effrayée à l’idée de devoir prendre ses responsabilités de mère même si son amour pour Roxanne n’avait pas d’égal. Ses yeux ne quittaient plus son petit chaton qui faisait mine de rien faire semblant, puis sa petite voix s’éleva. Et là, Quinn se dit que ça n’allait pas être facile, il faut dire qu’elle s’attendait un peu à cette réponse de la part de son petit ange.

Roxanne ne perdit pas de temps pour grimper sur les genoux de la jeune maman, qui l’enserra dans bras. Avec douceur, elle se mit à caresser les cheveux de sa fille, « Tu ne veux pas venir vivre tous les jours avec moi ? Je sais que c’est compliqué pour toi mon coeur, mais maman a besoin de toi avec elle, je ne veux plus passer du temps loin de toi. Tu es ma fille et je t’aime. » Plutôt que de lui expliquer les raisons que Roxanne ne pourrait pas comprendre clairement, la jeune femme préférait laisser parler son coeur à la place. Elle berçait doucement sa petite brune qui lui ressemblait tant autant physiquement que psychiquement dans ses bras. « Tu verras c’est un endroit merveilleux et puis, on reviendra souvent venir voir ta grand-maman et Tim. On vivra toutes les deux ensemble. » La fille d’Apollon n’avait pas envie de l’arracher à ses racines mais c’était le moment ou jamais, après elle serait trop grande. C’est à ce moment-là qu’elle tourna la tête vers Jake et que son cœur se serra douloureusement. Le garçon n’était plus là. Son regard cherche automatiquement sa mère qui lui indiqua la porte d’un signe de tête. Alors comme ça, il était parti. Elle ne pouvait même pas lui en vouloir, mais pourtant la brune se sentait encore plus mal que tout. Elle qui avait tant compté sur lui et son amitié, sa présence à ses côtés, voilà qu’elle venait de le faire fuir. Le choc était trop grand pour lui et Quinn le comprenait que trop bien, ses craintes s’avéraient simplement vraies. La tristesse se voyait sur son visage ainsi qu’un peu de détresse, maintenant qu’il était parti, elle devrait affronter le reste seule.

Tenir Roxanne dans ses bras restait l’un de ses moment préférés dans une journée. Quinn se souvenait de la toute première fois qu’on lui a mis ce petit paquet entre les bras en lui disant que c’était sa fille, à elle, qu’elle avait donné naissance à un petit être qui aurait besoin d’elle pour être aimé et guidé dans la vie. Comment oublier tous les souvenirs de sa première année avec sa fille. Elle avait aimé chaque instant, ses pleurs la nuit si vite oublié à la simple vue d’un de ses sourires. Jamais Quinn n’aurait pu vouloir faire un autre choix. Déposant un baiser au sommet de son crâne, la Grecque la tenait contre sa poitrine, profitant de ce que pouvait lui procurer son enfant. La petite fille qui grandissait si vite mais qui continuait de rassurer sa propre mère, Quinn savait que si Roxanne allait bien, elle aussi finirait par aller bien. Ses questions innocentes et qui semblaient tristes la rendaient mal à l’aise et triste pour sa petite fille. Ses doigts passèrent dans ses boucles, les remettant tendrement en place. « Grand-maman ne peut pas venir parce qu’elle n’est pas exactement comme toi et moi. » Elle jeta un petit coup d’œil à sa mère espérant ne pas trop la froisser. La fille d’Apollon avait été tenté de parler de l’âge mais sa mère n’aurait pas vraiment apprécié l’explication. Elle souleva sa fille pour l’installer convenablement sur ses genoux. « Tu te souviens que tu arrives à faire de la lumière ? Et bien, maman a aussi des pouvoirs mais tu ne dois pas en avoir peur, c’est ce qui te rend unique. » La jeune femme la regardait dans les yeux, cherchant à la rassurer après tout, elle se souvenait parfaitement de sa première vision. « C’est pour ça qu’on y va que toutes les deux. Mais on reviendra très souvient voir grand-maman, pas vrai ? » ; « Evidemment ! » lança sa mère. La brune lui lança un sourire reconnaissant. Quinn ne voulait pas dépayser sa fille, mais elle ne pouvait pas non plus tenter le diable en pensant que son peu de pourcentage divin suffirait à la protéger des monstres, elle et sa mère.

Quant à la question sur Jake, la jeune femme se mordit la lèvre, très touchée par la disparition du garçon. Elle ne pouvait pas mentir à sa fille. Elle méritait bien mieux que des mensonges mais Quinn ne pouvait pas se résoudre à lui donner les vraies raisons qui pourraient la blesser ou qu’elle pense que c’était de sa faute. Jamais Quinn ne permettrait que Roxanne puisse penser de telles choses. Sa fille est la plus belle chose qui soit arrivée dans sa vie depuis que son père l’ait quitté elle et sa famille, la petite a soigné toute la famille Atkins par sa seule présence. « Merci chaton » murmura-t-elle en attrapant le cookie puis attira sa fille contre elle. « Non ma puce, je reste avec toi pour toujours, je te le promets. Et Jake a des choses à faire mais on le reverra plus tard, ne t’en fais pas. » Elle s’agenouilla devant elle, la gardant contre elle « Alors, tu es partante pour vivre avec ta maman et Berlioz? » Elle n’avait pas envie de forcer sa fille, même si elle n’avait pas le choix et le fait de s’occuper toute seule de son petit ange lui fichait la trouille, mais elle était déterminée à être une vraie mère pour Roxanne.  

Quinn regardait son petit bouchon avec un sourire attendri même si le doute persistait dans son esprit, que sa fille finisse par la rejeter en lui disant de partir. Elle savait très bien qu’elle n’avait rien eu d’une bonne mère pour sa fille depuis qu’elle était retournée à la colonie. Quinn n’avait jamais souhaité fuir sa fille, au contraire, elle aurait vraiment aimé rester avec elle et la voir grandir, pas simplement venir dès qu’elle le pouvait. Les premiers temps c’était à peine si sa mère parvenait à lui faire lâcher sa petite fille, la laisser se reposer dans son berceau et forcer sa fille à aller se coucher dans son lit et pas à moitié endormi aux côtés de son enfant. La brune se sentait coupable, mais malgré tous ses regrets et remords, elle avait toujours su que de rester avec elle aurait la pire chose possible. Les monstres auraient pu leur tomber dessus et sa fille aurait pu mourir ou sa mère. Elles restaient sa famille, Quinn devait protéger sa famille. Sa main se faufila dans les cheveux de sa famille, admirant du bout des doigts ses jolies boucles, souriante, comment pouvait-il en être autrement son bébé est magnifique. Quinn l’aime plus que tout, ce n’est pas difficile à deviner et malgré l’appréhension de ne pas être à la hauteur pour faire vivre une belle vie à Roxanne, elle ne peut être qu’heureuse de bientôt pouvoir se réveiller auprès de sa fille tous les jours.

Quinn sourit à la proposition de sa famille, destinée à sa mère. Cela lui faisait toujours plaisir de voir la place qu’avait pris sa mère adoptive dans la vie de sa fille et surtout que sans elle et son soutien elle ne serait sans doute pas devenue la jeune femme qu’elle est aujourd’hui. Son pouce vint effleurer la joue de sa fille avec une certaine fierté de voir Roxanne agir ainsi. Quinn passa ses bras autour de sa fille adorée, la serrant bien contre elle, offrant un sourire à sa mère qui le lui rendit. Celle-ci savait à quel point Quinn avait craint la réaction de Roxy, lors de leur appel. La fille d’Apollon replaça avec douceur une mèche des cheveux de sa princesse. « Je ne t’abandonnerai jamais, princesse. D’accord ? » Son inquiétude lui faisait mal au coeur. Mais elle comprenait que sa fille pouvait se poser des tas de questions sur le fait que sa mère ne reste pas avec elle comme pour tous ses petits camarades. Quinn se releva et rejoignit sa mère qui apostrophait sa fille qui filait déjà après son chat ce qui fit sourire la jeune femme qui se prit aussi un regard réprobateur de sa mère. « Je vais préparer ses affaires. » Elle serra rapidement sa mère dans ses bras, avant de monter rejoindre sa fille. Et sa mère de filer à la cuisine sans doute pour leur préparer des victuailles pour le retour. Elle monta jusqu’à la chambre de sa fille, un sac à dos à la main. « Mon coeur, j’aimerais que tu prenne tes jouets que tu veux absolument pour ce soir. » De son côté, elle ouvrit son armoire et attrapa quelques habits pour la saison qu’elle pliait dans le sac. « Berlioz est prêt ? » demanda-t-elle avec un petit rire en regardant le chat et sa fille.

Tien, pas d’autres remarques ? Je m’arrêtai en haut des escaliers surprise ? Oh si maman était là, j’avais le droit de courir, trop bien ! Deux secondes après, je courrais à la suite de Berlioz qui se glissa dans mes draps, je lui laissais quelques secondes avant de grimper à ses côtés et de caresser sa tête tout doucement lui expliquant avec énormément d’excitation « On va vivre avec maman, Berlioz. Faudra qu’on soit sage tous les deux, tu comprends ? » Si le chat comprit de quoi je parlais, il n’en montra rien préférant clairement ronronner et pétrir les couvertures de ses petites pattes. Du coup je m’allongeai à côté de lui pour le gratter entre les oreilles, m’apaisant à son contact. J’avais un peu peur à l’idée de quitter tout ce que je connaissais même s’il y avait maman, je ne savais pas du tout où on allait mais elle avait promis qu’elle ne m’abandonnerait jamais. Est-ce que j’aurais le droit de me coucher avec maman où elle n’aimait pas ça ? Les lieux inconnus m’avaient toujours effrayés, j’entendais des bruits bizarres et du coup je rejoignais toujours Grand Maman mais est-ce qu’avec maman j’aurais le droit ?
Lorsque maman nous rejoignit, je redressai la tête sans oser lui demander pour dormir, en revanche, je regardai les affaires qu’elle prenait et glissai dans le sac à dos. Je me levai pour venir l’aider ou plutôt rajouter ce que je voulais moi mais elle m’arrêta en me demandant de prendre des jouets. J’attrapai tout d’abord ma peluche Lapinou pour la lui tendre et qu’elle la mette dans le sac. Je tournai la tête vers Berlioz qui dormait sur le lit et confirmai « Il faut prendre ses croquettes, Grand Maman elle dit qu’il n’a pas le droit de manger dans mon assiette. »
Puisqu’elle m’avait dit de prendre mes jouets préférés, enfin les indispensable, je descendis à nouveau, courant exprès puisque Grand Maman râlait beaucoup moins quand il y avait ma maman dans les parages et surtout que maman ne disait rien aujourd’hui. Une fois en bas, j’attrapais mon jeu de petits chevaux et vint voir ce que faisait Grand Maman. D’accord, ce n’est pas exactement la vérité, je vins me coller contre ses jambes l’empêchant de bouger ce qui est le top départ pour signifier portes moi et ça marchait tout le temps, avec tout le monde. Une fois dans ses bras, je nichai ma tête dans son cou un peu effrayée à l’idée de ne plus être avec elle si j’avais peur et lui demandai directement ce que je n’étais pas assez courageuse pour demander à maman. « Est-ce que si j’ai peur de dormir toute seule, je pourrais dormir avec maman ? » Sa réponse n’était pas du tout convaincante « demande lui directement » Elle me reposa en me poussant légèrement dans le dos tout en me rappelant de ne pas courir dans les escaliers. J’attrapai mon jeu au passage et montai en traînant les pieds, aucun risque que je cours, j’avais peur de la réponse, je n’avais pas du tout envie qu’elle me dise t’es une grande ou les trucs méchants que disent les grands pour ne pas dormir avec nous. Une fois dans ma chambre je donnai le jeu à maman, lui montrant du doigt mon pyjama rose préféré pour qu’elle ne l’oublie puis retournai m’asseoir sur le lit et lui demandai « Maman, est-ce que si j’ai peur je pourrais dormir avec toi ? » J’avais aussi envie de savoir comment était la maison d’espion mais c’était moins important.

Quinn aimait beaucoup se retrouver dans la chambre de sa fille. Pourtant les jeux et peluches qui s’y trouvaient, tout cela n’était plus de son âge, mais tout lui ramenait à une seule petite personne Roxanne. Et son petit bouchon faisait toujours naître un sourire sur ses lèvres, à chaque fois. Il ne fallait pas grand chose pour se faire, juste le simple fait de mentionner sa petite merveille et hop. Bien sûr quelle mère ne serait pas fière de sa petite fille qui poussait très rapidement avec le temps. Roxanne semblait déjà immense pour Quinn qui se rappelait du petit bambin qu’elle serrait fort contre elle durant des heures jusqu’à qu’elle s’endorme. Parfois, elle restait encore au pied de son lit ou de son berceau juste pour s’assurer que tout irait bien pour elle, qu’elle ne faisait pas de cauchemars. Toutes les excuses du monde semblaient bonnes pour rester près d’elle encore un peu plus longtemps. A présent, la jeune mère réalisait encore difficilement qu’elle pourrait passer toutes ses journées avec sa fille, qu’elle ne se coucherait plus jamais en se demandant comment allait Roxanne. Non maintenant, elles seraient unies comme une vraie famille, ce que la fille d’Apollon avait toujours souhaité. La Grecque souriait à sa fille et la remerciait pour l’ardeur qu’elle mettait à lui faire passer ses jouets. Roxanne était déjà une grande fille, une magnifique jeune fille qui en ferait chavirer des coeurs mais pour l’instant elle restait son petit bébé. Quinn rit doucement en entendant la remarque de sa fille. « Alors on prendra les croquettes si grand-maman le dit. » poursuivit-elle affectueusement en regardant sa fille. Alors que le sac de la petite était quasiment terminé, la brune sentit la mini-brune revenir dans sa chambre, presque en trainant les pieds.

Quinn lui jeta un petit regard étonné, mais attrapa le pyjama que Roxxy lui indiquait avant de reporter son attention vers sa fille qui avait sûrement quelque chose à dire au vu de la moue sur son visage. La fille d’Apollon ne l’interrogea pas et attendit simplement, connaissant sa fille ça ne devrait pas tarder, au lieu de cela, elle ferma le sac de voyage. Un sourire tendre sur le visage, Quinn rejoignit sa fille s’asseyant à ses côtés avant de la ramener dans ses bras. « Bien sûr mon ange. » mais elle continua avant de se faire avoir, car elle la savait très maline pour son âge et surtout capable de bien retenir. « Mais seulement de temps en temps ou si tu as peur. Tu es une grande fille, tu auras ton propre lit, mais je ne serai pas loin. » Caressant doucement les cheveux de Roxy, elle ajouta en la serrant dans ses bras. « Je te promets que tu te sentiras bien là-bas ma princesse. » Oui, tout irait bien pour elles puisqu’elles seraient ensemble. Se levant, elle tendit la main à sa fille tout en attrapant le sac de l’autre. « On va voir ce que grand-maman nous a préparé à manger ? » avec un petit clin d’oeil pour sa fille, se doutant que sa mère aura préparé de la nourriture pour tout un bataillon et que ce serait très bon d’ailleurs.

Pas facile de grandir, il y a cette part qui veut grandir, voler de ses propres ailes et dans un même temps, la présence parentale est indispensable. Aller vers l’inconnu avait quelque chose d’inquiétant même si ça signifiait être avec maman et après tout, n’était-ce pas ce que je souhaitais depuis toujours ? Berlioz devait sentir l’agitation dans ma chambre, il s’était assis et regardait maman faire les bagages, inspecteur des travaux fini, limite s’il n’aurait pas fait des commentaires s’il avait su parler, quel dommage qu’il ne puisse pas, je suis certaine que nous aurions très amis, ne l’étions-nous pas déjà alors même que j’étais la seule à parler… assez pour deux d’ailleurs.
J’adressai un sourire à maman lorsqu’elle nous rejoignit sur le lit, enfin plus moi que le chat, espérons le tout du moins. Tout doucement, elle me ramena contre elle, je restais immobile quelques secondes avant de grimper sur ses genoux, trouvant ça quand même beaucoup plus pratique et d’accord je le reconnais, j’étais un peu pot de colle. Mon sourire immense en réponse dû la faire douter de ma couardise puisqu’elle s’empressa de rajouter des saletés de règles pour m’empêcher de faire un squat de son lit, comme si c’était mon genre, ouai bon j’avoue ça l’était, j’étais bien capable de la rejoindre toutes les nuits. Roh l’excuse bidon du t’es grande, c’est ça, quand il s’agissait de s’écarter on était grand mais derrière les phrases tu comprendras quand tu seras plus grande, ça y allait. Les grands nous prennent vraiment pour des imbéciles. Il n’empêche que sa remarque ne m’empêcherait certainement pas de la rejoindre dans la nuit. En plus, les grands préfèrent souvent céder vite, plutôt que de rater quelques précieuses minutes de sommeil, ouai je retenais pas mal les leçons. Malgré tout, je glissai pour la forme « Promis. » ça n’engageait à rien de dire ça.
Je me sentirais bien là-bas, en fait je n’avais aucune idée de où nous allions mais dans tous les cas, j’étais avec maman donc pour moi ça irait, puis je resterais avec elle comme à chaque fois que j’allais dans un nouvel endroit, Grand Tonton trouvait ça très drôle d’ailleurs que je sois dans les baskets dès qu’on arrivait dans un lieu inconnu. Mouai enfin, déjà je me protégeais de ses attaques de boules de neige, hein parce qu’il m’attaquait tout le temps MOI, et ensuite bah je sais pas, c’était normal pour moi.
Maman dans sa grande motivation me poussa légèrement pour se lever mais me tendit la main pour m’inviter à la suivre ce que je fis tout en tirant Berlioz de l’autre qui n’émit pas la moindre protestation, certainement désespéré à l’idée que je l’empêche de dormir. Je n’allais quand même pas le laisser tout seul ici. Afin de pouvoir le porter convenablement, je lâchai la main de maman et descendit les escaliers, beaucoup plus lentement, j’avais testé le tomber dans les escaliers avec le chat et c’est tout sauf agréable. Une fois en bas je ne lâchai toujours pas mon précieux paquet et me rendis à la cuisine lançant un regard à maman en voyant la quantité de réserves de nourriture sur la table. Flippant, on allait dans un endroit où il n’y avait pas de nourriture ? Dans tous les cas, parce que faut surveiller Grand Maman, elle essaie toujours de faire manger des trucs pas bons, je faisais le tri de la main sur ce que j’avais décidé qu’on ne prendrait pas.
L’étape suivante et non pas la moins dure, mettre Berlioz dans sa caisse, je tendis donc le chat à maman… genre débrouille toi maman je te regarde mais je t’aime.