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 Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]

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MessageSujet: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyLun 29 Déc - 17:00

Pitit Joyau ∞ Nounours
La fatigue était de plus en plus présente dans mon esprit, dans mes actions beaucoup moins rapide que d’habitude. J’étais, aux dernières nouvelles, la seule à souffrir autant d’un besoin de dormir. Ce qui montrait non seulement que j’étais bien plus ours qu’humain, ce que j’avais compris toute seule, mais que mon humanité se faisait la malle au fil des ans. Un frisson parcourut mon corps de haut en bas à cette idée. Il fallait bien que je prenne soin de moi et coller comme son ombre Cameron, à cette idée, un sourire bienveillant apparut sur mon visage. Non, je n’avais pas peur d’être avec elle, je savais que je ne lui ferais rien. Je n’avais aucune certitude sur le reste des choses mais sur ce lien, j’y croyais dur comme fer. Pour le moment, elle semblait aussi entièrement accepter ma présence, ce qui me rassurait et me réconfortait, je ne lui ferais pas faux bond, certainement pas. Même si, je craignais toujours que les pensées reviennent et que sa brise notre amitié toute nouvelle, si vieille et pourtant si jeune, c’était étrange. Je regretterais presque de ne pas être venu plus tôt mais c’est difficile de vaincre ses démons, et les miens étaient tellement puissants. Est-ce qu’il existait des remèdes autres que Cameron et sa présence pour me garder humaine et que se passerait-il si elle ne revenait pas. J’allais péter un câble, ça je le savais pertinemment mais qui aurait la capacité de m’arrêter, Sara, peut-être. Encore que, mon orgueil me disait que je pouvais vaincre ce tigrounet. Elle avait beau être plus rapide, si je lui tombais dessus, elle était mal. Je ne connais pas beaucoup de personnes ayant survécu à un ours. Il ne fallait cependant pas être entièrement pessimiste. L’hiver apportait sa fraicheur, bon et sa neige qui ne tenait pas vraiment pour le moment mais dans quelques jours j’allais être certainement la truffe dans la neige en train de jouer comme une enfant. Oui c’est peut-être pas un avantage que de voir un ours se rouler dans la neige, j’en sais rien, je ne vois qu’à travers mes yeux. Pour le bien de la colonie, je me nourrissais beaucoup moins grâce à la fatigue et je me transformai relativement peu, il semblerait que ça utilise trop d’énergie à me transformer. Du coup, je passais mon temps dans un coin à essayer désespérément d’utiliser ce don de merde qui ne voulait pas me rendre ma forme animale, parce que oui, j’aimais être un ours. Ça ne marchait pas exactement, du coup, je restais proche de Cameron, histoire d’avoir une excuse toute trouvée au fait qu’au combat, c’était clairement pas ça. Mes réflexes étaient bons mais je ne réagissais pas assez vite.

Ce matin, je venais de me réveiller avec une envie de me nourrir. J’avais dû louper quelques repas, sans que ça ne me perturbe plus que ça. Le problème c’est que lorsque je suis concentrée sur une chose, j’en oublie tout le reste. Par exemple, il vaut mieux sortir avec un manteau, ou tout du moins quelque chose de chaud. Après j’allais encore m’étonner d’être malade, la solution était trouvée dès le départ mais comme j’étais trop impatiente pour prendre une veste, l’enfiler, fermer la fermeture éclair, on oublie tout de suite la logique. J’étais donc à la mess principa en un temps record, surtout dans la lenteur. Une fois à table avec tout ce qui me tombait sous la main, pas forcément de la viande d’ailleurs. Surtout en cette saison où je ne faisais pas vraiment d’activité, en tout cas depuis le merveilleux chasseur à la con qui m’avait tout de même foutu un sacré coup au moral. Je restais donc dans le camp sans oser m’aventurer trop loin, il me fallait un peu de temps pour que le courage revienne, le courage et l’inconscience si j’en croyais Kathleen. Quoi que niveau inconscience, elle s’était tenue à genou au côté d’un animal blessé, il y a donc pire que moi niveau inconscience. Peu importe, le principal était qu’elle soit en vie et qu’elle ne m’en veuille absolument pas du petit accident que j’avais provoqué.

Tout en mangeant, j’observai les alentours, cherchant plus à l’odorat qu’à la vision l’odeur de Cameron. Très vite, j’en vains à la conclusion qu’elle n’était pas là. L’espace de quelques secondes, j’eus envie de poser tout ce que je faisais pour aller la chercher avant de réfréner cette envie. Il fallait que je la laisse vivre, même si c’était compliqué. Elle devait apprendre par elle-même à vivre, quoi que dans tous les cas, je serais toujours là si elle m’appelait. Non parce qu’il était hors de question qu’elle se fasse enlever à nouveau. Je secouai la tête, non, ça n’arriverait pas, j’y veillerais et cette fois ci, je réagirais bien plus vite quitte à emmener Kathleen avec moi. Elle avait l’habitude de recevoir des coups de pattes, donc elle râlerait pour la forme, ce qui à chaque fois me glissait dessus comme si ça n’avait aucun intérêt, j’écoutais mais je ne prenais pas vraiment tout en compte, agissant comme je le souhaitai, quitte à regretter après. Enfin les regrets et moi, c’était une notion un peu connu.

Une odeur familière, bien que je ne crois pas lui avoir adressé un seul mot depuis que j’étais là,  percuta mon sens de l’odorat et je relevai la tête pour chercher d’où ça venait. Mon regard passa de l’intérêt à un je m’enfoutisme royal, ho non pas la pote de Cameron. Je me levai discrètement ne souhaitant absolument pas lui parler, comme d’hab. Ce n’était pas de ma faute, j’aime pas les gens, ils m’énervent tous, donc il valait mieux fuir toute confrontation. Je jetai mon plateau docile avant de me tourner et de me retrouver face à elle. Non mais c’est pas vrai, elle va me coller au cul encore longtemps. Avec une concentration extrême sur le fait qu’il ne faut pas envoyer chier tout le monde, je montrais la porte de sortie, qu’elle me bloquait légèrement là, avec un sourire factice et lui déclarai.

« Tu gênes le passage, je voudrais sortir. »

Oui, c’était aimable là je trouvais, je ne m’étais pas transformé,  je n’avais pas grogné, je n’avais rien fait de mal, pas même l’attitude provocatrice à deux doigts d’attaquer tout le monde. Elle pouvait donc faire l’effort de bouger son cul. Au pire si je me transformais deux secondes et que je lui donnais un coup de patte ? ça passerait pour une erreur et je pourrais m’excuser auprès de Cameron d’avoir malencontreusement dégommer sa pote, son ancienne pote, enfin elle était pote avec Cameron l’amnésique ou pas ? Oh trop de question auxquelles je ne souhaitais pas de réponse, juste qu’elle se pousse. Allez zou pote de Cameron dont j’ai oublié le prénom.
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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMar 30 Déc - 1:12

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

Mon corps se souleva de lui-même laissant transparaître une émotion particulière due aux démons cohabitant avec moi. Mon visage tout comme mon corps était trempé de sueur et mon regard fixait le vide comme s’il avait en face de lui, la mort en personne. Du sang coulait légèrement de mon nez et je m’en rendis compte en m’essuyant d’un revers de la main. Mon cœur battait encore très vite et mon souffle n’était qu’une saccade irrégulière. C’était toujours le même cauchemar, cette même figure et cette scène rassemblant mes peines. Je devais me calmer, retrouver mes esprits et oublier ce satané rêve. Ces derniers jours, il ne m’avait pas hanté laissant place au souvenir du bal et de ses lumières. La trêve était finie, mon esprit avait repris ses actions vicieuses visant quelque chose au fond de moi. J’inspirai, j’expirai essayant de trouver un rythme et de penser totalement à autre chose. Mes mains attrapèrent par réflexe mon arme même si celle-ci cachait ses tranchants. Je plaçais le bâton près de mon cœur comme pour me chuchoter à moi-même qu’il n’y avait plus rien à craindre, je n’étais pas sans défense. Sottise, je n’excellai aucunement au combat et chaque arme pouvait se retourner contre son possesseur. Je détournai mes yeux, constatant qu’il faisait à peine jour et que j’étais la seule éveillée. Je lançais un regard méfiant au corps endormi de Sara ne voulant aucunement la réveiller, tout en prenant une veste et mes bottes. J’actionnai la poignée de la porte, faisant en sorte qu’elle n’émette aucun grincement et je soupirais en sentant l’air frais du matin. Je me collai contre un mur, observant ce petit monde endormi et me demandant bien ce que j’allais faire. L’idée de m’ennuyer était insupportable et la moindre personne que je croiserais, je ne la quitterais plus. Je n’avais pas envie d’être seule, voulant réchauffer mon âme d’une présence. J’aurais bien pris un bain pour nettoyer toute cette nuit mais à cette heure-là, il n’y avait pas un chat. Je n’aimais pas ces nuits écourtées par des peurs inutiles et pompant toute notre joie de vivre. J’avais l’impression d’être vidée et cela se reflétait sur mon visage. Il fallait que je me motive, que je me trouve un objectif, un but, quelque chose pouvant rendre ma journée plus agréable. Je devais sortir de ces noirceurs et respirer toute la beauté du jour.

Prenant un bain d’air hivernal, mes sens s’allumèrent et me dévoilèrent une personne qui ne cessait de m’éviter sans raison. Mes yeux s’agrandirent, ainsi qu’un sourire et une lueur scintillant mon regard. C’était le moment ou jamais d’approcher l’amie d’enfance de Cameron. Elle m’avait beaucoup parlé d’elle à l’époque où elle n’était pas amnésique. Cameron… Une fille géniale avec qui j’avais passé des soirées à rire, à raconter n’importe quoi et à me sentir bien. Je me rappelais encore l’annonce de sa disparition… Je m’étais sentie abattu comme si on venait de me vider de mon propre sang. Qui avait bien pu enlever ma meilleure amie ? Qui avait osé s’en prendre à mon entourage ? Qui ? Cette question me hantait toujours. J’avais essayé de la chercher mais, j’étais loin d’avoir les talents pour et je m’étais résignée à la réalité, qu’elle ne reviendrait pas. C’était la guerre et ça l’était toujours ce qui définissait bien la vision que j’avais eu : le corps de Cameron sans vie. Je ravalai ma salive tout en suivant les pas de la demi-déesse et prenant bien vite connaissance de sa destination : la mess principia. En soi, ça tombait bien, j’avais faim et j’espérais discuter avec cette demoiselle. J’étais curieuse et étrangement, malgré que je n’existe pas à ses yeux, j’aimerais la connaître. J’aurais dû abandonner l’idée et me concentrer sur d’autre personne, seulement, ne pas savoir pourquoi elle m’ignorait, m’obligeait à me comporter comme un pot de colle. En soi, malgré elle, elle m’encourageait à la poursuivre et à la bloquer un jour ou l’autre face à moi. Ce jour était enfin arrivé. Mon esprit se concentrait sur cette traque, oubliant cette nuit passée ce qui était une très bonne chose. La voyant pénétrer dans le bâtiment, je ne m’y aventurai pas tout de suite, attendant le bon moment. J’essayais d’effacer ma présence, ne laissant percevoir que le battement de mon cœur. Je n’avais pas connaissance des pouvoirs de cette fille même si d’après la fille de Cérès, je serais surprise. Je levai les yeux au ciel, attendant avec impatience le moment où je pourrais entrer à mon tour.

Cependant, j’étais loin d’être silencieuse à cause de mon ventre gargouillant comme si j’étais un ogre affamé. Il allait me faire repérer et j’avais conscience que je n’aurais pas tous les jours une opportunité comme celle d’aujourd’hui. C’était ma chance et il était hors de question que je la perde. Usant de mon agilité naturel ainsi que de ma discrétion,  je fis mon apparition sous son nez bloquant la seule issue de sortie. Je la regardais l’air de dire : tu ne m’échapperas pas cette fois-ci. J’étais confiante et je m’en fichais royalement de la déranger ou non. J’étais déterminée et doublement têtue. Un sourire apparaissait sur le visage de la sang-mêlé, il n’était pas des plus amicales mais au moins, elle faisait un effort. Puis, elle me montrait la sortie comme si j’allais m’écarter sans rien dire. Je n’étais pas comme ça et elle ne partirait pas aussi facilement. Je maintenais ma position tandis qu’elle déclarait. « Tu gênes le passage, je voudrais sortir. » Je croisais les bras tout en soutenant son regard et en montrant fermement mon opposition. J’en profitai pour l’observer et je m’aperçus qu’elle était à peine couverte. Un soupir s’échappa de ma bouche tout en articulant de ma petite voix. « Je suis désolée Alison mais, j’ai prévu autre chose. » Si elle voulait s’échapper, elle devrait user de sa force car j’avais une idée en tête. Je m’avançai d’un pas tout en replaçant mes bras le long de mon corps. Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres. « J’aimerais qu’on discute toutes les deux. » Je lui fis signe de s’assoir tout en prenant place sur une chaise. Bien sûr, je n’étais pas sotte et j’avais placé sur la poignée un fil tellement fin qu’il était invisible à l’œil nu.  Celui-ci était relié à mon index ce qui rendait une tentative d’évasion presque impossible.

Je tapotai sur la table en bois tout en l’ayant toujours dans mon champ de vision. « Saphir. Enchantée d’ENFIN te rencontrer, Alison. » Je me présentais au cas où car c’était la moindre des politesses de fournir une information essentielle : ma dénomination. Je ne savais pas par quoi commencer et je n’étais pas du tout préparer à cette confrontation. La nuit n’avait pas été clémente avec moi et je n’étais pas dans le meilleur de ma forme. Des poches portaient les séquelles de mon rêve. Je laissai un bâillement m’échapper. J’avais l’impression qu’un trou noir avait emporté toutes mes belles paroles. Il ne fallait pas que je sois démunie… Pourtant, j’avais la bouche sèche et mes mains tremblaient légèrement. Je me sentais faible alors que la moindre faille pourrait causer la perte de cet entretien. Je devais me secouer, garder mon objectif en tête tout en surveillant du coin de l’œil les agissements de la demi-déesse. Je n’avais aucune envie de me faire avoir comme une bleue. J’arrêtai mes doigts laissant un silence plané. Tandis que je baissai légèrement la tête, j’ouvris la bouche laissant sortir une question trop longtemps sans réponse. « Je… Je ne comprends pas. Pourquoi m’évites-tu ? » Je comprenais que des gens puissent me détester et j’acceptais ce fait. Je ne portais pas tout le monde dans mon cœur. Mais, ne pas apprécier une personne sans raison n’était pas normal. Etais-je détestable à ce point ? Peu de personne m’évitait de cette manière et pour la plupart, il fuyait mes tentatives de les embêter. Seulement, je n’étais pas venue pour ça, pas maintenant en tout cas.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyVen 2 Jan - 18:39

Pitit Joyau ∞ Nounours
Oh mais ce n’est pas possible d’être aussi con. Je ne sais pas, il y avait besoin d’une pancarte avec marqué, laissez-moi tranquille, ou les gens étaient capables de comprendre les signaux de comportements. Pourquoi qu’elle m’embêtait alors que je lui avais rien demandé. Instinctivement, mon corps s’était raidit et je lui lançai un regard noir en comprenant qu’elle ne bougerait pas son cul du passage. Peut-être que si je l’envoyai dans le mur, elle aurait l’intelligence de ne pas me chercher des noises, j’aurais presque tendance à dire des noises dès le matin mais étant donné qu’il ne fallait pas m’en chercher du tout, c’était stupide comme phrase. A sa première phrase, j’étais déjà complètement énervée, non mais le problème c’est que soit elle avait prévu autre chose, grand bien lui fasse. Sauf que son autre chose ne me concernait absolument pas et que je n’avais pas envie qu’il me concerne. Lorsqu’elle s’avança un peu trop dans mon périmètre, je reculais d’un pas même si en soit, j’aurais eu une bonne excuse pour fondre sur elle et lui faire du mal. Je me voyais quand même mal expliquer à Kathleen dans les dix secondes qui suivraient, non mais je l’ai attaqué parce qu’elle s’était rapprochée de moi et que j’ai paniqué. Premièrement parce que pour que ce petit truc me panique, il en faudrait bien plus qu’un simple pas en avant, que deuxièmement la petite bête mange rarement la grosse et troisièmement, il ne faut pas attaquer les coéquipiers, ordre de Reyna. Je supposais que l’ordre était valable tout le temps et peu importe si les gens me collaient et voulaient visiblement me pousser à bout.

Je manquai de m’étrangler lorsqu’elle me fit part de son souhait. Discuter, mais bien sûr, j’ai l’air d’être le genre de fille à prendre un café avec les autres, discuter potin et fringues. Je tapais légèrement du pied signe que j’avais du mal à garder patience. Pourtant, je me devais de faire quelques efforts, sinon après Cameron allait me faire la morale, Kathleen aussi et c’est fou mais je n’étais pas tellement emballée par mon procès de la part des deux seules personnes au monde que j’appréciais. Par contre, je reconnaissais que le fait qu’elle me montre une chaise me donna envie de la lui fracasser sur la tête. J’avais peut être l’air adorable, une grosse boule de poil mais je n’étais clairement pas la personne à qui donner des ordres. Je restais donc solidement campé sur mes positions et tournai juste la tête pour la suivre du regard, évitant ainsi qu’elle ne me touche, ce qui aurait eu des conséquences désastreuses. Sans la moindre ironie, ni même la moindre émotion quelconque, je lui fis part de mon adorable ressenti.

« Je n’ai pas spécialement envie de parler. »


Son tapotement sur le bois me fit cesser tout mouvement de jambe, n’ayant pas envie de me concentrer sur deux tempos à la fois. Je dressai un sourcil surprise par sa présentation. Non mais je n’étais pas complètement à l’ouest, je savais très bien qui c’était. J’avais depuis fort longtemps apprit son prénom, ne serait-ce que pour la raison évidente qu’elle était proche de Cameron et que je veillai sur le cul de mon amie d’enfance, à distance et pas toujours avec succès. Bon, ce n'était pas vraiment le cas sur le moment, mais bon, je n'allais certainement pas reconnaître que je ne me souvenais pas de qui c'était, dans ma tête elle était juste notée Pote à Cameron, pas touche. Un rictus se dessina sur mon visage tandis qu’elle appuyait sur le enchanté. Je finis donc par me tourner complètement face à elle et constatai sans forcément faire d’effort de sympathie, déjà je n’étais pas transformé et je ne l’avais pas plaqué contre le mur, c’était un effort en soit, faudrait veiller à ne pas trop m’en demander.

« Je sais qui tu es. Ecoute, si tu as envie de parler à Cameron, fais le mais je ne suis pas un pigeon voyageur, donc tu lèves tes fesses de cette chaise et tu vas la voir comme je l’ai fait. »

Je roulai des yeux lorsqu’elle bailla, est ce qu’il était vraiment utile de préciser que montrer un quelconque signe de faiblesse devant un prédateur n’était pas recommandé. Tout mon instinct animal était déjà sur le coup de toute façon. Elle n’était pas dangereuse, ne m’effrayait pas et j’étais encore capable de lui broyer l’échine si j’arrivais à me transformer. Sauf qu’elle était bien trop proche de Cameron pour que j’y arrive. Je devais donc supporter cette discussion avec aplomb et filer dès qu’elle comprendrait que je ne délivrerais aucun message pour ma copine blonde, mon amie, bref Cameron. Le tempo de ses doigts sur la surface lisse cessa, j’arrêtai donc de compter les chiffres dans ma tête me concentrant sur son attitude, sa tête qui se baissa et la question qui visiblement était la véritable raison de sa présence. Je poussai un soupir, oh je crois que j’aurai préféré qu’elle veuille s’adresser à Cameron plutôt qu’à moi. Je fis quelques pas en avant jusqu’à poser mes deux mains sur la table, inspirant un grand coup avant de lui expliquer simplement.

« Je ne sais pas si tu as remarqué que je n’aime pas vraiment les gens globalement. J’évite tout le monde, pas seulement toi. Je ne vois pas vraiment où est le problème en fait. Ah et n’essaie même pas les farces et attrape sur moi, j’ai très mauvais caractère, je fais plus de 200 kilos si je me transforme et je peux te jurer que je ne suis pas une peluche. Voilà, on s’est tout dit ! »

Oui bon, niveau effort de communication, je ne pouvais pas prétendre à la moyenne. Je ne la menaçai pas vraiment cependant, je lui expliquai presque très gentiment –surtout de ma part- qu’il valait mieux garder des distances de sécurité. Non, il n’y a pas à dire, c’était un énorme effort que de faire trois phrases sans me transformer, sans grogner, sans taper et sans avoir envie de la tuer. Ah pitite rectification l’envie était bien là, fallait que je fasse un topo à Cameron sur le fait que ses potes n’étaient pas les miennes et que je n’avais pas envie de me faire des potes, ni même de raconter ma vie à des inconnus. Puis d’abord elle connaissait quoi sur moi la demoiselle ? Est-ce que Cameron, l’ancienne Cameron, lui avait parlé de moi ? Oh, je ne voulais pas savoir.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyLun 5 Jan - 12:12

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

Je n’étais pas dans mon état habituel et je redoutais fortement mes sauts d’humeur. Je pouvais être très gentille tout étant la pire des pestes. Seulement, je ne voulais pas tout gâcher et j’essayais de montrer un visage patient et serein. Je ne devais pas me laisser dompter par mes émotions, il fallait que je suive ce flux à la fois doux et rapide sans pour autant me laisser emporter par le courant. Je devais rester dans le rythme et aucunement me débattre sinon cet entretien ne mènerait nulle part. J’espérais depuis longtemps avoir une discussion avec l’amie d’enfance de Cameron car j’aimais simplement partager mes expériences et connaître le monde de ma meilleure amie. Il me semblait tout à fait normal que je m’intéresse à son entourage. Je ne cherchais pas à m’en faire une amie, simplement la connaître et comprendre davantage mon amie. Même si j’étais de loin la fille la moins honnête sur son passé, j’étais de nature curieuse et je voulais réellement que ma relation avec la jolie blonde soit du solide. Enfin, depuis son retour, j’avais l’impression de patauger et j’avais peur de ne pas retrouver ma place auprès d’elle. Après tout, j’étais de loin une fille difficilement supportable et quelque peu étrange dans mes manières de vivre. Ma crainte ralentissait énormément le processus de reconquérir mon amie. En soi, j’espérais de cet entretien une sorte de coup de pied au cul qui puisse enlever toutes ces frayeurs pour aller de l’avant. Avancer pouvait être synonymes d’obstacle et actuellement, il s’agissait du Mont Blanc et je n’étais pas du tout une alpiniste. J’étais davantage habituée au dessert et au Casino.

Je fus quelque peiné en entendant les paroles de la jeune femme. Elle s’opposait à la communication ce qui n’allait aucunement dans mon sens. Je me demandais comment Cameron avait réussi à la faire parler et j’espérais pouvoir réussir à mon tour. Je connaissais très peu de chose sur Alison ce qui rendait mon objectif plus ardu. Quelle idée m’était passée par la tête ? J’avais l’impression de m’enfoncer dans le ciment et qu’il me serait impossible d’en sortir sans finir en morceau. J’étais certes une personne sociable mais je n’avais aucune compétence en psychologie et mon seul talent était les illusions. Seulement, ce n’était pas un enfant et un tour de passe-passe n’allait rien changer. Il n’y avait aucune once de sympathie sur son visage, il semblait fermer comme si elle se contenait de se jeter sur moi. Elle me faisait face et j’avais l’air d’un petit lapin tout mignon au près d’un renard sanguinaire. Bon, il y est vrai que j’abusais un peu sur cette comparaison. J’étais simplement faible et je ne pouvais aucunement compter sur ma force étant donné que je faisais partie des pires combattantes de la légion. Je m’en sortais à chaque fois soit en fuyant, soit en me cachant. Je pris un air conscrit suite à ces paroles. Je n’avais aucunement besoin d’un intermédiaire juste de prendre du courage. Je détestais l’assistance préférant largement m’en sortir moi-même alors ses paroles me caressaient aucunement dans le sens de mon échine. « Actuellement, je souhaite exclusivement te parler. Je ne suis pas une petite fille et je sais très bien me débrouiller moi-même mais c’est gentil de t’en inquiéter. » Je pris un léger air ironique avant de reprendre une attitude plus respectable. Je n’avais pas envie d’être insolente alors j’essayais de me tenir le mieux possible.

Constatant qu’elle souhaitait rester debout et à une distance de ma personne, je fus bien évidemment étonnée qu’elle pose ses deux mains sur la table en étant proche l’une de l’autre. Elle était imposante et j’étais réellement intimidée. Elle avait de la prestance ce qui me plaisait. Même si elle montrait un trait asocial, elle pourrait faire des merveilles dans le monde de la communication ou dans le commandement. Malgré qu’elle n’ait pas l’air du genre à donner des ordres, elle paraissait stricte dans ses gestes. Seulement son explication m’ouvrit légèrement mes yeux et je ne pus m’empêcher de murmurer. « Son… Son pouvoir s’est de se transformer en animal énorme genre l’ours ? » Ma bouche forma un O et j’eus soudain la chair de poule. Je m’interrogeai sur le fait d’avoir peur. Mon esprit se mit soudain à comparer l’ours par rapport au tigre. Il est évident que je n’aimerais aucunement être coincée dans une cage entourée de ces deux prédateurs.

Sans un mot, je me levai de ma chaise et me dirigeai d’un pas léger vers la cuisine. J’avais conscience que mon fil n’était pas extensible mais je voulais simplement manger un petit bout, histoire de mourir le ventre plein. Un petit rire s’échappa de ma gorge alors que je saisissais du pain, de la confiture et un couteau. En lui refaisant place assiéger sur la chaise, je perdis toute trace d’humeur tout en tartinant ma tartine. « Je ne compte pas te faire de farces… Du moins, si tu ne le souhaites pas. Mais je ne suis pas comme tout le monde et je n’aime pas qu’on m’évite sans raison. Bon, je suis casse-pied et ce n’est pas facile d’être coincée avec ma pauvre personne. Seulement, je souhaite simplement te connaître, juste un peu car j’ai envie de savoir dans quel monde vit ma meilleure amie. » Je soutenais son regard laissant entrevoir mon côté sympathique et ouverte d’esprit. J’espérais qu’elle puisse comprendre ma demande et je n’allais pas la bloquer ici toute la journée juste un peu. Je comprenais qu’on puisse être mal à l’aise quand on ne connaît pas la personne et c’est pour cette raison que je faisais d’énorme effort. Je ne voulais pas la brusquer. Je mis ma tartine dans ma bouche en exclamant un soupir de bien-être. J’avais l’impression de revivre par cette simple bouchée. Je levai les yeux vers la demi-déesse tout en lui proposant. « Tu veux une tartine ? » Continuant à déguster ce toast, j’attendais une réponse et j’espérais que celle-ci serait dans mon sens. Même si ce n’était pas gagné.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyDim 11 Jan - 12:08

Pitit Joyau ∞ Nounours
Pourquoi elle était toujours là, c’est bon le prix de camaraderie je ne l’avais pas alors elle pouvait bien partir maintenant qu’on s’était tout dit. Mais ce serait trop simple, les gens sont bien trop souvent pot de colle. Elle ne s’attendait quand même pas à ce qu’on devienne pote et qu’on prenne l’apéro ensemble. Enfin pour un verre d’alcool, pas sûr que je refuse l’invitation. Hum hum, ouai bon Cameron n’accepterait peut être pas que je fasse ça, pff quelle chieuse celle-là. Une jolie chieuse que j’aimais mais ça restait quand même une chieuse. Je fronçai légèrement les sourcils sous un air complètement blasé lorsque petit bout de chou reprit la parole. Elle se foutait de moi, est ce que c’était vraiment le moment de se foutre de ma tronche ou alors elle était sincère et là franchement c’est sans arrière-pensée mais putain comment la partenaire de mes jeux d’enfants faisait pour bien s’entendre avec une andouille pareille. J’avais envie de m’enfoncer la tête dans le mur, oh mais bordel vas parler avec quelqu’un qui en a envie, je ne sais pas moi l’autre grosse truffe de Théo, voilà ça c’était bien. En plus entre truffes ils devaient s’entendre à merveille. Franchement, est ce que j’avais l’air de quelqu’un d’amicale, non vraiment pas, alors qu’elle me foute la paix et qu’elle arrête de vouloir me parler. Sans oublier que le fait qu’elle ne traîne pas avec Cameron m’arrangeait au plus haut point, non pas que je veuille filtrer les connaissances de Blondie mais, pour le moment, elle était tellement différente de l’ancienne et tellement influençable qu’il valait mieux garder un œil sur elle. Bon j’étais de mauvaise foi, même si ça avait été Cameron dans toute sa gloire et sa prestance, je la veillerais quand même. Il n’empêche que je trouvais agréable cette parenthèse tout en me détestant d’en profiter. Mon regard se fit un peu dubitatif lorsqu’elle trouva le moyen de prétendre ne pas être une petite fille. C’est sûr que c’était très intelligent de venir me chercher des poux et ça ne faisait pas du tout enfantin. Sans chercher à cacher l’agacement qui ne voulait pas quitter ma personne, je finis par rouler des yeux avant de lâcher à haute voix.

« Manquait plus que ça. Te débrouiller toute seule… on y croit tous. En tout cas pour veiller sur tes amies t’es pas spécialement douée. »

Lorsque j’y réfléchissais, ça me paraissait presque logique tout ça. Quel romain passerait son temps à veiller sur mon amie, hé est ce que j’étais vraiment amie avec Cameron. Oh cette question était perturbante, je ne savais pas vraiment quelle étiquette coller à notre relation, c’était un peu spécial, je devais bien le reconnaître. Je demanderais à Kathleen, elle avait l’air un peu plus douée en matière de relation. Ce qui n’était pas trop surprenant vu que j’étais un peu une merde à ce niveau. Quoi qu’il y avait bien pire. Quelle fille viendrait essayer de faire ami ami sans chercher à savoir quel don l’autre romain pouvait posséder ! MERDE, j’aurais pu me transformer en monstre qui tue les humains, oui bon c’est légèrement le cas. Je passais une main sur mon visage lorsque son cerveau fit l’effort du siècle en supposant que je me transformais en ours. J’aurais presque pu applaudir si j’avais un peu plus de considération pour les humains. A la place, je confirmais sans la moindre trace d’ironie dans ma voix.

« Exact, en ours. Comment t’as pu louper ce détail, ce n’est pas vraiment si je n’étais pas transformé les trois quarts du temps. »


Un sourire satisfait apparut sur mon visage lorsque je pus enfin ressentir son malaise devant mes pouvoirs. Ah, je n’avais donc pas perdu mon aura  flippante, je n’étais pas devenu l’ours en peluche que tout le monde voulait avoir dans son lit. Enfin, cette phrase pouvait être un peu bizarre… Ce qui était bizarre aussi c’est que je tenais à inspirer un peu de crainte dans les gens, ne serait-ce parce que je n’avais pas envie de me faire des amies, pas envie d’avoir des attaches en ce lieu que je voulais fuir dès que j’aurais fait les dix ans. Je marquai un moment d’arrêt lorsque ma camarade se leva, YOUPI, c’était fini ! Ah non, faux espoir, elle revenait et mon humeur s’assombrit tout aussi vite qu’elle s’était améliorer. Je l’observai manier le couteau, l’éclat argenté ne quittait pas mon regard, mes muscles se raidissaient petit à petit, si elle me lançait un couteau, je ne la louperais pas. Cependant, elle ne semblait pas plus agressive que cela à mon égard, se contentant de m’assommer par ses propos. J’eus un bref hochement de tête pour confirmer ses dires, les farces et attrapes je n’en voulais pas, mon esprit n’était pas formé pour cela. Eviter sans raison ? Parce que la raison je suis meurtrière et j’attaque sans prévenir ce n’était pas une assez bonne raison pour éviter tout le monde ? Parler de Cameron me fit baisser quelques secondes ma garde, j’ouvris la bouche pour protester sur mon lien avec Cameron avant de me raviser. Pour le moment, j’étais en effet dans son monde et je ne voulais pas le quitter. Je répondis donc quelques mots, calmement.

« Ta meilleure amie est pour le moment collé à moi parce que je suis une des premières à être allé la voir. Il n’y a aucun lien nous excepté ce besoin qu’elle a de s’accrocher à quelqu’un. Ne te méprends pas sur mes intentions Saphir, je reste avec Cameron parce que vous êtes tous incapable de la protéger. Ce n’est pas pour autant que je deviens docile et amicale. Si tu veux connaître son monde, tu poseras la question à la principale intéressée lorsqu’elle aura accès à ses souvenirs. Je ne faisais pas parti de son monde et je ne suis pas sûre que je ferais partie du monde de ta meilleure amie quand elle reviendra. »


La tartine qu’elle me tendit ne me fit pas le moindre effet. Je n’avais pas faim, pas envie de prétendre à une quelconque amitié. Je voulais juste qu’elle me laisse tranquille et de retourner auprès de Cameron, jusqu’à ce le destin nous sépare à nouveau lorsque ses souvenirs lui reviendraient. Cet avenir me faisait peur, très peur.


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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMer 14 Jan - 10:48

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

J’étais déterminée et je mettais de côté cette peur qu’on ressent toujours face à un prédateur. Même si l’homme pouvait se considérer comme tel, il ne pouvait pas réellement user de ses dons naturels et il devait utiliser des matériaux pour se rendre féroce. C’était étrange qu’on ait pu être aussi haut sur la chaîne alimentaire car n’importe quel ours pouvait nous transformer en compote. Je me sentais tellement petite face à cette fille que ça me troublait réellement. J’imaginais cette situation face à l’ennemi et c’était presque inconcevable. J’avais beau détesté les entrainements, seulement c’était eux qui allait me rendre plus forte, plus rapide, plus endurante et amoindrir ma peur. Ma force mentale n’était pas au plus haut, du moins quand j’éprouvais de la colère, l’effroi s’envolait et une armure invisible recouvrait l’intégral de mon corps. Même si cette émotion était incontrôlable, elle permettait de se sortir de situation comme celle-ci ou de tout simplement mourir. Je n’étais pas une fille qui s’énervait pour rien, il me fallait une bonne raison. Mon orgueil provoquait souvent des accès de colère, voulant toujours chercher à me venger comme si c’était maladif. C’était très perturbant de sentir toute notre humanité réduit à ce point rouge appelant à la haine et à la cruauté. J’étais une autre personne, un monstre bien caché et parfois, j’aimerais bien être différente. Je me rappelais encore toute cette animosité lors de la mort de mon père. Je m’étais emportée dans une vague de violence sans qu’elle ne puisse être assouvie. Je l’entendais encore me murmurer un chant dont l’appel était semblable à celui des sirènes pour les hommes. Tout mon corps y répondait, toute mon âme était enrayée dans cette idée. Etait-ce ma faiblesse ? J’avais bien peur que ça l’était réellement. Pourtant, ce n’était pas la seule et l’ennemi pourrait rapidement me faire capituler. J’étais faible que ça me dégoûtait. Or, ce mur était presque infranchissable, ce mur me permettant d’enfin faire la fierté de la Légion. Pour le moment, je faisais partie de ces gens qu’on mettait de côté et qu’on espérait ne jamais leur confier une quelconque mission. Pourtant, j’étais dévouée à la cause du camp et pouvant me battre pour lui si on me le demandait. Je n’avais aucune idée quel appel serait le plus fort entre le dévouement et la vengeance et la réponse m’effrayait.

Mon regard s’embrassa d’une lueur rouge sang. Mes lèvres se crispèrent comme jamais et mon souffle s’accéléra tout comme le battement de mon cœur. Etait-elle sérieuse ? Elle me balançait l’enlèvement de Cameron ainsi. C’était inacceptable ! Comment aurais-je pu faire quoique ce soit vu que je ne faisais pas partie de l’expédition ! Si j’avais été là, j’aurais préféré me faire enlever plutôt qu’elle. J’aurais risqué ma vie pour elle. Ce n’était pas juste de m’accuser de chose auquel je n’aurais rien pu faire. Je fis des hochements négatifs tout en la toisant du regard. « Ne parle pas de chose dont tu n’as aucune idée ! Tu crois qu’avec ce simple entretien, tu peux t’estimer me juger de cette façon ? Tu ne me connais pas Alison et je ne porte pas la prétention de te connaître aussi ! » Ma main agrippa avec force ma cuisse pour m’empêcher de partir en vrille inutilement. J’avais beau la déranger, elle n’avait pas le droit de se permettre ce genre de propos. Elle pouvait me traiter d’idiote ou n’importe quoi, mais dire une chose pareille, c’était… C’était hors de sa portée ! Les seules personnes que j’autorisais ce genre de propos, étaient mes amis les plus fidèles et personne d’autre. Eux, ils avaient le droit de dire que je ne prenais pas soin d’eux mais pas elle. C’est trop facile de juger les absents. J’essayais de ralentir ma respiration pour retrouver une attitude plus digne. Je n’étais pas là pour m’amuser ou pour lui faire des tours. J’étais là parce que j’aimais connaître l’entourage de Cameron. Certes, depuis son retour, je n’avais pas été des plus présentes et on pouvait largement me jeter la pierre. Seulement, en croisant son regard, j’étais mal à l’aise car je m’en voulais quand même de sa disparition. Je me maudissais ne pas être partie avec eux. Je me souvenais parfaitement quand mes deux meilleurs amis me faisaient des signes de loin alors qu’ils partaient pour leur mission. Je n’aurais jamais cru qui lui arriverait quoique ce soit. J’avais confiance en elle, en ses capacités mais aussi à ses coéquipiers. J’étais loin d’être une combattante née, du moins cette image me paraissait impossible.

Ses paroles sur son pouvoir m’étonnèrent car je n’avais jamais fait attention. A vrai dire, je me souciais davantage de mes amis que des autres. Pour les autres légionnaires, j’étais un animal de foire qu’on aime observer et rire. Evidemment, j’étais loin de ressembler à l’archétype du soldat romain. J’aurais fait un parfait fou du roi et rien d’autre. Alors, les dons des autres, je m’en fichais et j’étais loin de m’intéresser aux rumeurs. Je préférais le découvrir de moi-même. Je faisais très peu de choses à côté à part faire de la magie, parler à mes amis voir les embêter. Mon temps était précieux et je n’étais pas une commère. Si elle prenait le temps de me connaître, elle serait que je suis une fille particulière qui avait du mal à entrer dans une catégorie. J’avais vécu autour du spectacle et rien d’autre, je n’ai jamais eu le loisir de voyager et le peu d’ami que j’avais à l’époque, le faisait pour rencontrer mon père. A Las Vegas, il était reconnu comme l’un des plus grands magiciens alors tous les enfants voulaient le rencontrer et assister à ses spectacles. Ils s’intéressaient très peu à ce que j’étais et c’était l’une des raisons pourquoi je me sentais mal dans ma peau. J’étais une enfant à part, ayant des difficultés de concentration avec en prime la dyslexie et l’hyperactivité. Certes, la plupart des demi-dieux avait ces mêmes problèmes et je n’avais pas eu la chance d’en rencontrer avant mon entré dans le camp Jupiter. Du moins, je n’avais pas eu l’impression d’en avoir côtoyé avant.

Je la vis un moment plus apaisé et je fus légèrement surprise de sa réaction. Qu’est-ce que j’avais pu dire pour la déconnecter ? Je n’en avais aucune idée et cette fille était loin d’être facile à comprendre. Du moins, je n’arrivais pas à y placer une logique. D’un côté, je la connaissais à peine ce qui pouvait expliquer mon incompréhension. Sa réplique me froissa et je fus un moment sans voix. Je n’avais pas retrouvé totalement mon calme et ma conscience non plus. Je baissai un instant les yeux pour éviter qu’elle puisse juger sur mon état mental actuel. Je trouvais ça trop facile de dire qu’on était incapable de la protéger, encore une fois. Ma voix fut quelque peu animée et exacerbée. « Ô Reine Alison, apprend nous tous tes savoirs en ce qui concernent de protéger une amie ! » Je soupirais, c’était nul mais j’en assumais les conséquences. Ma voix descendit d’une octave. « Tu crois qu’il n’y a aucun lien entre toi et elle, mais sache que tu te méprends aussi. Comme tu te permets un tel jugement. La vie d’un sang-mêlé n’a jamais été paisible et si j’aurais su… Crois-moi que j’aurais préféré y laisser ma vie pour qu’elle n’est pas vécue toutes ses épreuves ! Mais malheureusement pour toi, je ne suis pas du genre à poser des questions sur les autres, préférant moi-même y répondre en les rencontrant. Je ne suis pas là pour faire la guerre et que tu ne sois pas amicale ou docile, je m’en fiche car on ne peut pas toujours fuir les contacts sociaux et tu dois être forcément différente avec Cameron, enfin je l’espère. » Je relevais un instant mon regard même si je semblais moins entrain pour discuter, perdant peu à peu mon sang-froid et constatant qu’il faudrait un miracle pour que je puisse bien m’entendre avec cette fille. Du moins, on ne se ressemblait pas, on faisait partie de deux mondes différents.



Dernière édition par Saphir Benaglia le Mer 14 Jan - 18:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMer 14 Jan - 15:44

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Ne pas tuer cette humaine, ne pas lui faire rencontrer le mur, c’est moche le sang, j’en mettrais partout et je n’avais pas envie d’un procès sur le cul par Kathleen sous prétexte qu’on n’attaque pas les gens. Puis d’abord, je n’attaquai pas, je n’avais rien demandé, pas plus que je ne voulais cette conversation. Je restai donc blasé à chacune de ses phrases, essayant de songer à quelque chose d’autre que de régler mes problèmes par la violence. Pourtant, je n’étais pas faîtes pour les discours, certes les mots faisaient sens dans mon esprit mais qu’est ce que j’en avais à faire de ses états d’âmes. Je ne m’intéressais pas aux gens depuis toujours et pour toujours. Mon regard brun se posa une seconde sur la jeune fille, son rythme cardiaque s’était intensifié et je crus l’espace d’une seconde qu’il y avait un danger, ou que je m’étais changé. En fait, pas du tout ça, elle semblait s’énerver et elle essayait vaguement de me toiser. Sans vouloir paraître vantarde, elle n’était vraiment pas flippante, pas le genre de personne devant qui je baisserais la tête avec déférence. Non, à la limite, c’était loin de m’inquiéter cette réaction, je ne voyais pas comment je pouvais craindre une fille comme elle. Néanmoins, prudence est mère de sûreté, je suivais avec sérénité ses mouvements de tête, refusant ses propos autant qu’elle réfutait les miens. Sans me jeter sur elle pour autant, grand exploit, je m’opposai à elle sans la moindre hésitation ni la moindre douceur dans mes propos, oui l’absence de Cameron avait été pesante et j’en voulais toujours à la terre entière de n’avoir pas su protéger mon âme sœur.

« Je ne prétends pas te connaître, je me fiche de te connaître. En revanche ce que je sais, c’est que tu n’étais pas vraiment là, que tu as laissé Cameron avec deux nigauds dans une quête foireuse. »

Je gardais mon immobilité parfaite, cherchant à comprendre l’intérêt de rester ici, que ce soit pour elle ou pour moi. Je ne craignais pas vraiment de lui tourner le dos, il lui faudrait une dose de courage qu’elle ne semblait pas posséder, pour me sauter dessus, un brin de folie certainement ou de l’insouciance aussi. Elle ne le ferait pas mais je ne tenterais pas le diable, préférant largement rester en terme courtois avec la pote de Cameron, surtout si tout d’un coup blondie voulait se lier avec ses amis d’avant, je sentais que cette idée ne me plaisait pas du tout. M’enfin, elle me demanderait pas mon avis pour cela. Je n’étais pas la seule à combattre mes démons, truc semblait sortir de ses gonds, il valait mieux, si je n’attaquai pas en premier, j’adorais répliquer, ça me permettait d’avoir la conscience tranquille. Un instant, je regardai le plafond au-dessus de nous, évitant le contact visuel, n’ayant pas envie de prolonger plus que ça cette conversation. Pourtant, lorsqu’elle reprit à nouveau la parole, avec cette voix insupportable, mon regard se riva sur elle, glacial. Sincèrement, j’avais vraiment envie de la massacrer cette andouille qui me provoquait complètement. Je réduis dangereusement l’écart entre elle et moi, oubliant mes envies de partir l’espace d’un instant. Je frissonnai de colère, rétorquant sans trop chercher à comprendre son point de vue, je le savais dès le départ que ça n’irait pas, à quoi bon me chercher.

« Ne me provoque pas. »

La suite de ses paroles me renfrogna totalement, je n’avais pas envie de parler de ce lien bancal mais important qui perdurait entre Cameron et moi. Je me contentai de la regarder sans rien dire, pour le moment. Je jugeai si je le souhaitai, le résultat était là, mon amie d’enfance n’avait aucun souvenir de son passé et sa meilleure amie n’avait pas été là que ce soit lors de sa disparition mais aussi lors de son retour, qu’elle ne tente même pas de changer ma façon de voir les choses, je ne l’avais pas vu une seule fois à l’infirmerie à veiller sur la petite blonde que j’aimais énormément. Je restai de marbre à ses propos d’échange de vie, ça ne marchait jamais de la sorte et personne n’était réellement capable de donner sa vie pour quelqu’un d’autre. Même si les humains se planquaient derrière des impressions de liens hyper puissants, l’instinct qu’il y avait en chacun d’eux les empêchait de faire ce genre de folie. Donc ça ne me choquait pas outre mesure, j’irais même jusqu’à dire que je haussais les épaules comme pour lui dire que les mots étaient inutiles pour le coup. De très mauvaise grâce, je lui concédai le point qu’elle soulevait, en effet, j’étais différente avec Cameron, indépendamment de ma volonté par contre. Enfin, je ne souhaitais pas changer en sa compagnie. Il n’empêche que ça voulait dire quoi je l’espère. A la limite, peu importait la façon dont je me comportais avec son amie, ça ne la regardait pas tant que je veillais sur sa santé. Je grognai donc mon mécontentement, elle rentrait dans ma vie privée et je n’étais pas certaine d’adorer les intrusions.

« Il y a un lien actuellement, je ne le nie pas. Elle est complètement paumée et s’accroche à qui elle peut. Comme je ne nie pas être différence en sa présence. Sauf qu’à la limite, ça ne regarde qu’elle et moi. Je n’aime pas parler de moi, pourquoi tu ne vas pas te renseigner sur Kathleen plutôt que sur moi. Elle est beaucoup plus agréable et elle ne risque pas de te trancher la gorge si tu dis un truc qui lui déplait. »

J’eus une petite pointe de culpabilité de pousser les gens vers Kathleen, plutôt que de rester faire la causette avec mais bon sang, elle avait beaucoup plus de tact que moi et si j’étais capable de rester bien sagement avec Kathleen, tout le monde devait en être capable. D’ailleurs, j’avais bien envie d’aller raconter mes exploits du jour au médecin du camp. J’arrivai à me tenir assez longtemps pour ne pas me transformer et éviter de tuer par mégarde, ou envie, une fille qui ne faisait pas le poids. J’attendais donc sagement, enfin presque, que machin-bidule soit excédée par mon attitude peu encourageante et me fausse compagnie, assez fière malgré tout pour ne pas le faire moi-même. Il faudrait un jour que je cesse d’être une sale tête de mule, mais nous ne commencerons pas aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptySam 17 Jan - 23:15

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

Cette montée d’émotion m’avait refroidie sur mes intentions. J’étais confuse, ne m’attendant pas à ce genre de confrontation. Je n’avais pas l’habitude de discuter avec des personnes peu entrain à ce monde social. D’habitude, j’arrivais toujours à rendre les choses agréables, voir à rendre l’atmosphère respirable. Actuellement, j’avais l’impression d’étouffer et je me maudissais d’être allée vers elle. C’était insensé et je comprenais à présent toute cette ignorance. J’étais stupide, stupide de croire que je pourrais bien m’entendre avec l’amie d’enfance de Cameron ; stupide de croire qu’on ne pouvait pas me rejeter. Qu’est-ce qui me retenait réellement ? J’en avais malheureusement la réponse : têtue comme une mule ne pouvant se défaire d’idée saugrenue. J’étais vraiment insupportable et je me détestais dans ce genre de situation. J’avais l’impression de m’enfoncer de plus en plus dans un sable mouvant et qu’il ne me faudrait pas longtemps pour m’asphyxier dans ma propre connerie. Pourtant, j’avais toujours mon cul sur cette chaise et mes yeux continuaient à la fixer. Mon sourire avait simplement disparu et il ne restait qu’un vague malentendu. Faire des efforts… Ceci ne s’appelait plus des efforts mais une torture au point d’en supplier d’arrêter. J’étais excessive mais, je n’avais pas apprécié ces propos. Elle avait beau être antisocial, ce genre de jugement était à la limite de l’acceptable. Certes, je me montais le grain pour rien et ce n’était pas digne de moi. Si je me laissais autant aller par mes émotions, cette conversation ne servirait qu’à se remémorer des mauvais souvenirs. Je n’en avais pas envie et il n’était jamais trop tard de retourner la situation quitte à accepter ces interprétations concernant l’enlèvement de Cameron. Je m’en voulais assez pour qu’une personne puisse m’en vouloir en retour. Je menai la vie dure toute seule et je préférais être l’unique responsable de mon mal être. Parfois, on pouvait me jeter la pierre. Néanmoins, sur cette satanée mission, je n’aurais rien pu faire à part bien sûr y prendre part. Je n’avais pas vraiment eu le choix et j’avais vu mes deux meilleurs amis partir. J’avais eu peur comme j’avais été fortement attristée de la disparition de ma meilleure amie. Je n’avais rien voulu savoir préférant m’enfermer dans une bulle de culpabilité. Bien sûr, j’avais senti ses regards peinés à mon égard car je faisais partie de son cercle de proche. Je soupirais, préférant me détacher de ses douloureux moments et me concentrer sur le moment présent.

Au mot « ces deux nigauds », je me retins de réagir préférant ancrer ses paroles dans mon âme. Devais-je souligner que ces deux nigauds correspondaient à mon meilleur ami ? C’était inutile et elle s’en ficherait éperdument. En soi, elle avait l’air d’avoir le jugement facile sans pour autant connaître les gens. Je n’avais aucun intérêt à débattre de chose dont elle n’avait même pas conscience. Les personnes autour d’elle devaient vraiment être invisibles ou de simples taches l’empêchant de s’épanouir réellement. Du moins, Cameron semblait être une exception à cette règle et sur beaucoup de points, elle était plus agréable que moi. Enfin, depuis son retour, je n’avais toujours pas eu le courage de l’affronter seul à seul car j’étais effrayée. Je tenais à cette fille, je l’avais cru disparue et sa perte de mémoire m’empêchait d’aller vers elle. J’avais peur d’affronter son regard qui serait sans aucune étincelle particulière, redevenant une simple inconnue à ses yeux. C’était insupportable et en soi, j’avais l’impression de l’avoir perdu d’une certaine manière. Elle était toujours présente dans mon cœur alors qu’elle ne connaissait même pas mon prénom. C’était facile pour les autres mais pas pour moi. Seulement, je comprenais qu’on puisse me trouver injuste voir mauvaise car je n’étais pas allée auprès de Cameron. Plus les jours passaient, plus je me trouvais des excuses voulant reculer l’échéance encore et encore. Comme si celui-ci n’avait aucune date limite et qu’il y avait un fossé entre moi et ce que je devais faire. Lâche, c’était réellement lâche. Je n’étais pas forcément une fille courageuse ce qui ajoutait un argument de plus. Valable ou pas, ceci encourageait mon éloignement et la perte de mon amie. Je n’étais pas présente pour elle alors qu’avant, je l’avais toujours été, partageant des fous rires comme des larmes ou comme des colères. On partageait tout, enfin sauf en ce qui concerne mon passé. Je n’avais pas réussi à être honnête, m’enfonçant dans les mensonges et ne trouvant aucun remède pour arrêter cette propagation. C’était ma chance d’être honnête avec elle, c’était ma chance d’accepter enfin ce que j’avais pu faire, c’était ma chance de remonter dans son estime.

Le rapprochement de la jeune femme me fit avoir des sueurs froides. Franchement, je n’avais pas envie de finir en pâté pour ours. J’avais manqué de tact et je méritais son regard glacial. Certes, elle n’avait pas été douce et de toute façon, je me demandais bien si elle l’avait déjà été auparavant. Si j’avais su, je me serais renseignée sur la mentalité des ours et ce qu’ils apprécient. J’étais venue les mains vides enfin pas totalement. Je sentais une idée m’envahir ce qui pouvait soit arrangée les choses, soit les enterrée. Mon esprit tournait autour d’une chose : jouer. On pouvait me comparer à un fumeur, fumant clopes sur clopes. Pour ma part, c’était jouée et faire des bêtises sur des bêtises tout en m’amusant car si ce n’était pas le cas, je trouvais autre chose. Enfin, comment une telle idée pouvait subvenir alors que j’étais loin d’être dans une humeur rocambolesque. Incompréhensible était le mot parfait. En soi, ce n’était pas pour rien que l’esprit était un mythe incompris et mystérieux. Mon cerveau se mit un instant en arrêt le temps des paroles de ma charmante compagnie. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres alors que je contenais un rire. Je devais être réellement insupportable à ses yeux pour qu’elle me conseille d’aller enquiquiner quelqu’un d’autre. Au moins, ça me permit de savoir qu’elle semblait connaître la médecin du camp. Ainsi, il n’y avait pas que Cameron dans son cercle d’ami. Enfin, sa phrase sur ma pauvre gorge eut le goût d’accélérer mon petit cœur. Etais-je ma destinée de finir de cette façon ? En soi, elle n’avait pas le droit de prendre une vie aussi simplement surtout qu’on était sœur d’arme. Elle faisait partie de la légion tout comme moi. « Kathleen sera ravie que je vienne en ta demande, je n’en doute point. Tu es si bonne avec moi en m’orientant vers des personnes ne souhaitant pas voir couler mon sang, je te dois bien un petit jeu amusant ! Pas d’inquiétude, ce n’est pas une farce ! » Pour toute réponse, je sortis mon majestueux paquet de carte avec un petit sourire un peu plus mesquin. Quoi ? Mon idée était totalement déconcertante ? Ceci aura le bon goût de me rendre de bonne humeur. « Un jeu n’est pas un jeu s’il n’y a pas une récompense à la clé. Devine quoi, si tu arrives à déjouer mon tour de magie, je partirai te laissant tranquille. Mais si tu perds, tu devras me supporter toute la journée ! » Je la regardai d’un air enjoué et j’espérais qu’elle puisse mettre du sien. Ceci ne prendrait que quelques minutes et il y a beaucoup chances pour que je m’en aille. Ceci ne dépendait que de ma volonté et je pouvais parfaitement effectuer un tour simpliste comme un tour incontournable. « Souhaites-tu jouer ou devrais-je te l’imposer ? » Qu’allait décider notre petit ours ?

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyDim 18 Jan - 17:21

Pitit Joyau ∞ Nounours
Est-ce que si je l’assommai et que je prétendais par la suite que c’était un accident indépendant de ma volonté, ça marcherait. J’en doutais fort et c’est ce qui me faisait rester parfaitement immobile tandis qu’elle jouait clairement avec mes nerfs tout en sachant qu’elle bénéficiait de l’immunité diplomatique. Pas ici, pas sur le camp Romain, en revanche, rien ne m’empêcherait d’attaquer si je la trouvais en dehors de cet endroit. Je secouai la tête afin de me sortir cette chose de l’esprit, essayer d’être pacifique, je ne pouvais pas la mettre dans le mur sous prétexte qu’elle m’agaçait. Enfin si ça ne tenait qu’à moi, je pourrais… Ecouter son cœur battre me réconfortait à moitié, elle savait qu’elle ne faisait pas le poids. Peu importe ses tours de passe-passe, il suffisait d’un coup pour qu’il n’y en est plus. J’essayai d’anticiper au mieux ce qui allait se passer tandis qu’un regard désapprobateur accompagna ses propos sur Kathleen, instinctivement je me mis à grogner de mécontentement, hors de question qu’elle aille balancer ça à Kathleen. Déjà parce que le docteur avait certainement mieux à faire que de papoter au sujet de ma petite personne, surtout que bon sang, il y aurait tellement de truc à dire qu’elle y passerait la journée. Mais parce qu’en plus merde, je disais juste dans le sens lâche moi pas vas discuter de moi, ou va dire que je t’envoie vers les autres. Je secouai la tête agacée, elle m’énervait. Provocatrice au plus haut point, n’en déplaise à toutes ces personnes que je côtoyai et qui respiraient la gentillesse et l’amabilité, je n’avais pas été fabriqué dans le même moule. Je refermai mon poing tout doucement, je lui présentai avec un sourire sur le visage.

« Si tu as envie d’aller voir Kathleen, je peux te fournir une excellente raison. Tu auras qu’à te dire que c’était pour te remercier de n’avoir rien fait pour Cameron. » La jaugeant du regard elle et ses stupides idées qui étaient tout sauf logique, je réprimai une insulte bien justifiée à mon sens pour soupirer. « T’as vraiment si peu d’amis pour me coller comme ça ? »

Abasourdie par sa débilité flagrante, non mais parce que je suis désolée mais proposer un jeu de carte alors que j’avais envie de la massacrer. Ce n’était pas franchement très malin. Je grognai de déplaisir, sentant que le choix n’en était pas exactement un. Néanmoins, reconnaissons au moins une chose positive, j’allais être débarrassé de sa personne qui me courait clairement sur le système. Par contre, l’idée de perdre était insupportable. Sérieusement, j’en étais bien incapable à moins que je prenne une bouteille d’alcool, dans ces cas-là, je devais bien reconnaître que je pourrais bien la supporter. Sauf que j’avais promis à Cameron d’éviter l’alcool. Lorsque j’y réfléchissais, ça ne devait pas compter, c’était clairement de la faute à Blondie si je devais me coltiner son amie. Sans même chercher à prétendre que tout cela m’éclatait, je lançai un regard blasé sur le paquet de cartes avant de décréter d’une voix sourde et peu enclin à la répartie.

« Si tu as le malheur de me faire un coup par derrière, légion ou non, je te romps la nuque quitte à me faire massacrer par la légion derrière. Tu es prévenue. »

Je m’installai donc à sa table pas du tout motivée pour jouer à ce genre de jeu. Appuyant ma tête sur ma main, je plongeai mon regard dans celui de ma geôlière. Sans comprendre comment Cameron pouvait bien s’entendre avec, et ce n’était pas pour me plaire. Ok, elle avait toujours été bien plus sociale et gentille que moi, n’hésitant pas à devenir amie avec des gens pour qui je n’aurais même pas tenue la main. En même temps, j’étais un peu orgueilleuse et je n’aimais pas accorder ma confiance, je n’aimais pas qu’on me bride lorsque je ne le voulais pas. Alors devoir sauver quelqu’un sous prétexte que c’était bien pour l’âme, cela ne m’intéressait pas. Du coup, je devais bien reconnaître qu’à part pour Cameron et Kathleen, je ne ferais aucun effort dans ce camp, me contentant d’éviter de tuer tout le monde, même lorsqu’ils m’agaçaient ou qu’ils me rendaient jalouse. Sans même chercher à cacher le fait que tout ce cirque n’était qu’une façon pour moi de m’éloigner d’elle et de retourner au plus vite vers ma Cameron, bien qu’en solution de repli, je reviendrais quand même vers elle, me doutant que le blocage de Saphir serait compliqué à gérer et qu’elle n’oserait pas vraiment faire le premier pas pour le moment. Quand bien même elle le ferait, je m’occuperais de changer les pensées de Cameron afin d’éviter tout bouleversement dans sa vie. Surtout par ma faute et mon incapacité à me débarrasser d’une glue comme sa meilleure amie. Je glissai donc un regard sur le paquet de carte que l’autre truffe tenait entre ses mains.

« Comme si j’avais le choix, hors de question que je reste avec toi. Je ne souhaite pas jouer, je souhaite être tranquille, donc oui tu me l’imposes et prétendre le contraire serait inutile et stupide. C’est quoi ton truc ? »

Est-ce qu’il est nécessaire de préciser que le sens de l’humour n’était pas forcément le trait de caractère qui m’allait bien. C’était trop souvent compliqué pour moi et les jeux des humains étaient bourrés de choses qui ne me plaisaient pas et que mon esprit avait du mal à saisir. Je préférais largement jouer dans la neige ou dans un courant d’eau glacée que d’accepter de jouer à un jeu de société. Comment on pouvait rester immobile plus de cinq minutes sans avoir envie d’envoyer le plateau de jeu par la fenêtre. Mes yeux s’écarquillèrent peu à peu en sentant que ça allait dégénérer entre elle et moi sans oublier ce jeu. Je décidai donc de me tourner légèrement sur le côté pour avoir accès à la fenêtre et à ce qui se passait dehors. C’était, à mon sens, bien plus intéressant qu’un quelconque tour de carte qui risquait de me faire passer une journée oh combien détestable avec une personne avec qui je ne souhaitais être car elle ne m’apportait pas grand-chose pour survivre, voir l’inverse, c’était plus un boulet qu’autre chose… pour moi.
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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyVen 23 Jan - 23:53

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

Son grognement me fit encore froid dans le dos. Pourquoi n’avais-je pas hérité de ce genre de pouvoir ? J’aurais adoré faire frémir mes adversaires au lieu de les faire rire. Je me serais bien vue à la fois séduisante mais aussi glaciale que la lame d’une épée. J’étais vraiment un poids plume et je me demandais si j’arriverais à apeurer un petit oisillon. C’était trop demandé ? Peut-être que j’avais placé la barre trop haute en m’attaquant à un ours. Cette barre était même inaccessible et c’était la raison qui me poussait à abandonner lâchement. Pourtant, je n’arrivais pas à m’y résoudre et au fond de moi, mon âme de joueuse s’enflammait comme de la braise. J’avais peur et je n’avais pas spécialement confiance sur ses capacités à ne pas m’égorger. Un simple regard suffisait à craindre le pire et je constatai avec peine qu’elle se contenait. Etais-je aussi désagréable ? Certes, je n’y allais pas dans la demi-mesure mais j’étais Saphir et je n’allais pas être quelqu'un d’autre pour lui plaire. Puis, le changement ne dure jamais longtemps car nos vieilles habitudes reviennent toujours au triple galop. C’était triste mais cela correspondait à la dure fatalité de la vie. Nous ne devenions pas ainsi par hasard car malgré nous, nos choix avaient affecté ce devenir et il était trop tard pour regretter ou avoir des remords. Je ne crachai aucunement sur ma personne, acceptant ce que j’étais tout en espérant que mes actes futurs me rendront meilleurs. Actuellement, je m’enfonçai littéralement dans la vase et il n’y avait aucune branche, aucune corde et aucune main pour m’y extraire. Je m’y étais aventurée en ayant pleinement conscience de mes actes ce qui m’interdisaient d’en vouloir au hasard ou à de la malchance. J’avais misé et j’avais perdu. C’était une certitude et ce jeu me ferait perdre davantage encore. Je ne comprenais pas mon obstination à continuer cet entretien puéril et menant à aucune conclusion positive. On ne se ressemblait guère d’où nos désaccords et j’étais une vraie tête de mule sur ce genre de chose. Ainsi, sa réplique me donna une excuse pour rire. Elle dévoilait son jeu et je me souviendrais de ses paroles. Ma voix fut lasse. « Excuse-moi, je n’aime pas vraiment les piqûres et il serait dommage d’abimer un si beau visage, non ? » J’ignorai simplement ses mots concernant Cameron car j’avais déjà exposé mon point de vue et il ne servait à rien d’en débattre avec elle. Alison pouvait me voir comme une sotte, mais elle n’en était pas moins une aussi.

Son soupir puis sa question me fit sourciller et je me contenais pour ne pas sortir une réplique provocante. « Tout dépend ce que signifie si peu pour toi. Je ne m’amuse pas à compter mes amis et je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas passer du temps avec toi ? » Etais-je cinglée ? Je n’irais pas à confirmer cette idée mais il y avait une part de vérité. Réellement, qu’est-ce que je foutais là ? J’aurais pu passer mon temps en compagnie de Théo et de Spencer, ou à embêter Sara voir même me donner en spectacle avec Liam. J’avais le choix même celui d’essayer de faire rire Octave et ce n’était pas facile à part quand il me trouvait pathétique peut-être ? J’étais loin d’être une légionnaire modèle mais j’avais mes qualités et en temps de guerre, je savais rendre le front moins pénible. Même l’ennemi voudrait m’amadouer, j’en suis sûre. En soi, une magicienne au camp Jupiter, c’était improbable mais réelle. Je ne faisais pas partie des personnes les plus étranges et d’une certaine façon, cela me rassurait fortement. Si ça aurait le cas, effectivement, je n’aurais pas eu des masses d’amis. Mais ne vous détrompez pas, je n’étais pas toujours à faire la folle ou à inventer des tours de magie, je pouvais être sérieuse, être à l’écoute et même réconforter. J’avais beau m’en vouloir par rapport à l’enlèvement de Cameron, je faisais mon maximum pour être une bonne amie et toujours être là pour eux.

Ainsi, j’observais son attitude et je pus percevoir un enclin à jour. Elle n’avait pas l’air d’être une enfant surexcitée à l’idée de jouer aux cartes. Néanmoins, elle avait trouvé son avantage dans ma proposition. J’avoue, ce n’était pas une proposition et il était rare que je laissai ce genre de loisir. Sinon quelle personne souhaiterait le faire réellement ? Ses petits mots d’amour me firent légèrement lever les yeux au ciel. Franchement, je n’allais pas finir ainsi ? Je savais parfaitement compter les cartes et tricher ressemblait davantage à un talent que je possédais. Toute façon, il n’y avait qu’à Las Vegas où on n’arrivait à discerner ce genre de fraude. Toutefois, la vision de ma pauvre nuque me donna des frissons et ma petite voix me priait de perdre pour ne pas prendre le risque. « Tant de violence pour une simple partie de cartes… M’aurais-tu caché ton honneur de joueuse ? » Elle s’attabla à ma table ce qui diminua un peu plus mes craintes de finir sauvagement attaquer par un ours. J’étais loin d’être hors de dangers et malgré la vigilance de cette petite voix, j’allais prendre le risque. En fait, je n’aimais pas perdre surtout pas aux cartes. J’acceptais de subir une défaite en combat, cela m’apportait peu et je ne cherchais pas à être la future brutasse de la Légion. Or, la future championne de cartes de la nouvelle Rome me correspondait parfaitement. Je divaguai et cette partie pouvait influencer le déroulement de ma journée. Etais-je à ce point maso ?

Je ne fus aucunement surprise des paroles de ma chère compagne et je ne pouvais pas lui jeter la pierre même si j’avais fait un peu d’effort surtout en proposant un tel jeu. Peut-être ne le voyait-elle pas ainsi car ceci ressemblait fort bien à un cadeau même s’il était un peu empoisonné. « Faisons simple ! Tu vas piocher une carte dans ce tas sans me la montrer. Puis, tu vas la remettre dans le jeu et tu vas devoir mélanger les cartes. Pour gagner, je devrais réussir à deviner ta carte et si je n’y arrive pas, tu gagnes. Partante ? » Bon, ce n’était pas très sympa de ma part étant donné que cela ressemblait fort à un tour de magie mais, je n’avais pas vraiment eu le temps de le préparer. Ainsi, j’avais donné une certaine difficulté et j’espérais y arriver. Il fallait que je me concentre et que je repère cette carte, coûte que coûte.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyJeu 29 Jan - 23:36

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Elle plaisantait avec moi. Je n’avais qu’une envie, lui exploser la tête contre la table et elle plaisantait sur des piqures qu’elle ne voulait prendre. Je crois bien que je devais garder le silence, il ne suffisait pas de grand-chose pour que j’en vienne à me transformer. Je savais juste une chose, elle était l’amie de Cameron et je n’avais pas le droit de la tuer. J’avais donc cet instinct qui me poussait à la fusiller du regard plutôt que de faire de son corps une passoire. Je ne fis aucun commentaire sur Kathleen, personne ne devait savoir l’attachement que j’éprouvais pour la personne capable de me toucher le nez, capable de me donner des ordres que j’acceptais avec mauvaise volonté mais que je prenais soin d’appliquer afin de rester son amie. Je haussais un sourcil incrédule lorsqu’elle me parla de sa beauté. Je n’avais jamais regardé une personne pour savoir si elle était jolie. Premièrement parce que la beauté est éphémère et deuxièmement mon cœur était déjà pris depuis trop longtemps pour que j’arrive à regarder une autre personne. Je gardais une fois de plus le silence, ses propos m’inquiétaient et si elle espérait avoir sa chance, je devrais peut être lui faire comprendre par un coup que je n’étais pas intéressée. Ah la violence régentait bel et bien ma vie, mais je ne me faisais pas de soucis, si la violence régentait la mienne, la stupidité régentait celle de Saphir, la stupidité et son addiction aux cartes. Sans oublier celle de me pourrir la vie, je voyais parfaitement ce qui l’empêchait de rester avec moi. Je n’étais pas intéressé par une amitié avec elle. Je tapotais donc mes ongles courts sur la surface en bois, me retenant de faire une légère bêtise qui m’aurait valu une entrevue avec dame Reyna. S’il y avait une seule personne dans ce camp qui m’inquiétait, c’était Reyna. Mon instinct me soufflait que son pouvoir était dévastateur même pour moi. Du coup, je restais sur mes gardes avec elle, si elle respectait à merveille mon don et mes actions, on ne mord pas la main qui nourrit. Ce n’était pas dû au hasard si elle était monté en grade, ce n’était ni la fourberie, ni les manigances à quoi aspirait Octave. Elle était puissante et j’étais bien assez intelligente pour suivre mon instinct même si ça voulait dire jouer aux cartes avec machin.

Je m’intéressai seulement aux règles du jeu, espérant de tout mon cœur que je serai débarrassé d’elle. Cependant, je ne pus réprimer un sourire carnassier lorsqu’elle osa me demander si j’avais un honneur de joueuse. Je pouvais compter sur les doigts d’une seule main les personnes avec qui j’avais joué et il n’avait jamais été question d’honneur, quand je décidais de jouer, j’avais confiance et perdre ne me posait pas de problème. Au contraire, j’avais une certaine facilité à accepter de jouer, surtout lorsqu’il y avait de la neige dans les parages, j’adorais la neige pour jouer. Là, il ne s’agissait pas de confiance, il s’agissait d’une magouille dont je craignais l’issue, elle marchandait avec moi comme avec un chien et je détestais cette idée, la raison pour laquelle je répondis.

« Je n’aime pas jouer avec des gens que je ne connais pas et qui se foutent de ma tronche. Je sais qui tu es et la maitrise que tu as des cartes, ce n’est pas mon honneur qui est en jeu. Mon honneur je le joue sur le terrain de combat. Là, c’est le tien qui est en jeu. »

Mon regard devint tout d’un coup bien plus attentif lorsqu’elle énuméra les règles. Mon esprit les enregistra lentement. Tirer une carte, ça allait, la cacher d’elle, aucun soucis. Je pouvais même la manger si elle voulait. En revanche, c’était la dernière chose qui m’embêtait. Elle savait jouer aux cartes, elle ne se lancerait jamais sur ce terrain si elle pouvait perdre. C’est donc avec une profonde inspiration que je prenais une carte dans le paquet. Ce n’était nullement l’honneur qui me poussait à jouer avec cette fille, c’était que si je me cachais derrière Cameron, dans le cas où je perdais, machin me laisserait. Je fis donc rouler ma carte entre mes doigts, doucement avant de poser un regard brun inexpressif dessus et de lui tendre à l’envers pour ne pas la lui montrer. Mon regard sombre se posa à nouveau sur la légionnaire en face de moi et je questionnai voulant les formalités de dernières minutes.

« En combien de manche ce jeu se joue-t-il ? Si c’est du hasard, je ne comprends pas l’intérêt de ce jeu. En revanche, si ce n’est pas du hasard, c’est donc un tour de passe passe et tu es sûre de gagner. Si c’est le cas, où est ton honneur à toi. Si on combattait, je n’aurais nul besoin de tricher pour vaincre, ni nul besoin de me transformer mais je suppose que tu le sais aussi. »

J’avais beau la regarder, je ne voyais pas ce qu’elle avait de plus que moi. Non vraiment, je reconnaissais assez bien mes défaites lorsqu’elles arrivaient, je reconnaissais par exemple être attentive aux remarques de Kathleen et les respecter, je reconnaissais ramper aux pieds de Cameron, de quémander ses attentions et de ne pas être capable de lui dire que je l’aimais. Ce qu’en revanche, je ne comprenais pas, c’était pourquoi Cameron était collé à elle dans le passé. Qu’est-ce que pouvait bien lui offrir cette fille. Comme à chaque fois que cela concernait Cameron, j’étais attentive, je voulais savoir comment elle vivait avant. Comment faire pour concilier son ancienne vie à la mienne actuelle. Il était évident que je l’aimais, évident que je n’arriverais jamais à me défaire de cette emprise électrisante. Cependant, si elle acceptait, une fois ses souvenirs présents, de rester avec moi, elle ne s’éloignerait pas de ses anciennes connaissances et même si l’idée de devoir me coltiner, oh zut son prénom ne rentrait vraiment pas, j’allais devoir faire un effort, pour Cameron. J’aimais trop mon amie pour refuser de faire des efforts, je poussais un léger soupir d’agacement.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyLun 9 Fév - 21:10

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

Le jeu allait prochainement commencer et mes yeux étaient rivés sur le paquet. Je ne faisais pas spécialement attention aux humeurs de ma partenaire, préférant être concentrée et non effrayée. Etant donné qu’elle avait un aura de prédateur et que le mien se rapprochait plus d’une brebis, je devais éviter son regard et garder mon sang-froid. Je n’étais pas spécialement peureuse mais j’étais méfiante à l’égard des personnes possédant une métamorphose semblable. En soi, est-ce qu’elle savait se contrôler pleinement ? Je n’en avais pas la moindre idée et je n’avais pas envie d’en faire les frais. Je devais survivre et ma tentative d’amitié avait lamentablement échoué. Je n’allais pas la supplier à genou ou me proposer en déjeuner. J’avais mieux à faire et les courbures n’étaient pas réellement mon genre. Même si j’étais une bonne baratineuse, je n’étais pas pour autant hypocrite ou me donnant l’air d’une caresseuse dans le sens du poil. J’avais une langue bien pendu et la hiérarchie n’y changeait guère. Chef ou pas, mon attitude ne connaissait aucune variation et nombreux de mes supérieurs voulant péter plus haut que leur cul tombaient de haut avec mon insolence. Je n’avais pas réellement peur de finir sur le banc de touche et mes punitions comptaient dans mes mois d’ancienneté alors pourquoi me priver ?

Sa réplique me fit légèrement sourciller. Je n’avais pas l’impression de me foutre de sa tronche, à vrai dire je faisais mon possible pour être le plus sociable possible. Elle ne m’aidait guère dans son attitude et je ne pouvais pas continuer à faire des efforts en vain. Certes, c’était moi qui avais provoqué notre entretien mais j’avais espéré autre chose. Je m’étais imaginée une autre Alison, un peu plus domptable et non un mur blindé. En soi, elle avait raison, je jouais en quelque sorte mon honneur de joueuse même si j’avais toujours triché aux cartes. Tricher avec un grand nom et non la petit fille regardant le jeu de son camarade, j’étais au-dessus de cette banalité. Je n’avais pas besoin de regarder le jeu des autres pour le connaître, il suffisait juste d’étudier leur façon de jouer et d’en déduire un certain jeu. Je préférais largement compter les cartes, mémoriser ce qui tombe et savoir placer un coup de maître. J’avais une bonne mémoire et les chiffres ne se mélangeaient pas dans ma tête. J’avais toujours été nulle dans les matières littéraires mais les maths, je m’en sortais bien quand il ne s’agissait pas de problèmes. J’arrivais à lire des nombres mais dès qu’il y avait une consigne compliquée, je perdais tous mes moyens. Enfin bon, l’école était bien loin aujourd’hui et je ne le regrettais pas.

Je fus surprise de constater qu’Alison portait un intérêt à ce jeu. Je n’avais pas choisi par hasard l’enjeu même si je comptais faire mon maximum pour remporter ce jeu. Mes yeux suivirent la main de la sang-mêlé s’emparer du paquet. Je laissais un profond mutisme m’accaparer le temps de voir l’ours manipuler les cartes. Elle semblait suivre les règles à la lettre ce qui rendait ma tâcher plus facile. Je pris avec précaution le paquet qu’elle me tendit tout en paraissant parfaitement professionnelle. J’avais une vague idée sur la localisation de sa carte. Je savais garder mon calme dans ce genre de situation car il ne servait à rien de paraître plus cruche qu’on ne l’est déjà. Or, au moment où j’allais commencer à chercher cette fameuse carte, la voix de la jeune femme me stoppa nette dans mon mouvement. Mon visage se figea et je clignai des yeux bêtement. Mon honneur ? Mon regard inexpressif se posa sur le jeu de cartes. Avais-je hormis de la prévenir ? Je savais manipuler les jeux pour les rendre à mon avantage et il est vrai que c’était loin d’être juste. Ses paroles me troublèrent au point que je me relevai d’un coup de ma chaise et que je déposai le paquet de cartes sur la table. « Mon jeu te déplait ? » Je l’interrogeai du regard tout en faisant quelques pas. « Les jeux de carte ont une part de hasard. Enfin, j’ai beau être une joueuse, je manque cruellement d’honneur et de sagesse pour jouer honnêtement avec toi ! » Je m’avançai de nouveau vers ma place tout en réfléchissant rapidement. Elle avait remarqué la supercherie et je n’avais pas envie de tenter le diable. J’avais espéré qu’elle n’eut pas ouïe de mes talents de magicienne. Néanmoins, il semblerait que j’avais une certaine notoriété dans le camp.

Je repris place en face d’elle tout lui rendant les cartes. Mon regard appuya le sien tout en prenant une voix blasée. « Très bien, je te laisse le choix du jeu ainsi que des règles. L’enjeu ne change pas mais épargne moi les jeux en rapport avec la force. » Je ne savais pas à quoi m’attendre et les chances de victoire s’envolaient en poussière. Avais-je réellement envie de passer ma journée avec une fille grognon ? Peut-être qu’au fond, c’était une autre personne et je n’avais la chance de la découvrir.  

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMer 11 Fév - 17:24

Pitit Joyau ∞ Nounours
J'aurais dû prendre une bouteille et m’en servir un verre histoire de pouvoir supporter le fait d’être immobile. J’étais très attentive à chacun de ses gestes, intriguée et curieuse de voir comment elle jouait. D’accord, je reconnais j’avais même le nez presque à la limite de toucher le paquet à force de m’avancer, le moindre mouvement brusque aurait pu me faire bouffer une carte, ce que je ne lui aurais pas conseillé si elle ne voulait pas mourir dans d’atroce douleur. J’attendais qu’elle soulève les cartes pour voir ce qu’elle allait en faire lorsqu’elle se releva brusquement, sans redresser la tête, je levais le regard vers elle comme pour lui demander ce qui se passait d’un coup, je n’avais pas triché, je n’avais pas planqué la carte et je pouvais lui prouver. Mon regard s’assombrit lorsqu’elle posa brutalement le paquet de cartes sur la table me forçant pas ce mouvement à me reculer et croiser les bras d’un air boudeur, mauvaise joueuse, tout ça parce qu’elle n’était même pas foutue de trouver une carte.  Je ne fis pas le moindre commentaire sur le fait que c’est elle qui venait de stopper le jeu parce qu’elle ne savait même pas trouver une carte dans un paquet, même moi je pouvais le faire, je n’avais touché qu’une seule carte et la retrouver serait un jeu d’enfant, je me contentais de grogner pour lui montrer que j’écoutais mais que je n’étais pas d’accord. Je fronçais les sourcils, une part de hasard, quel intérêt de laisser le hasard faire les choses, si elle voulait du hasard autant lancer une de ces cartes en l’air pour jouer à pile ou face. Je roulais des yeux en l’écoutant râler, ça y est je venais de trouver ce qui la rapprochait de Cameron, sa franchise complètement stupide, à quoi bon dire la vérité dès qu’on l’acculait contre un mur, je posai mon index sur le paquet de cartes avant de constater à haute voix.

« C’est complètement débile si on se bat pas à arme égale. Le mieux ce serait que l’on se sépare sans jouer, tu retournes faire tes tours de passe-passe avec tes amis assez niais pour croire que tu es talentueuse alors que ce n’est que de la poudre aux yeux et je retourne vers Cameron. »


Avant même la fin de mes propos, elle s’était réinstallée sur sa chaise comme pour dire, hors de question… Pauvre fille, je n’avais jamais aimé la magie, les choses que je ne pouvais maîtriser m’emmerdaient, à quoi bon savoir s’il va pleuvoir demain, rien ne pourrait le modifier, à quoi bon connaître la date exacte de sa mort si de toute façon nous ne pouvons le changer alors les tours de magies ne me plaisaient guère et le simple fait qu’elle me propose de trouver un jeu me fit me lever. Je n’étais pas très jeu de carte moi, par contre je savais jouer au monopoly, je doutais qu’elle ait ce jeu sous la main. Quand bien même ce serait le cas, étant donné que je n’avais jamais triché à ce jeu, je perdais tout le temps. Pourtant, j’en avais fait des parties que ce soit avec ma mère, avec Cameron et sa famille, je me souvenais très bien que j’étais toujours la première éliminé et que dans le premier cas j’envoyais légèrement valsé le plateau alors qu’avec la famille de Cameron, bien que nous sachons tous que c’est uniquement l’effet Cameron, je restais sage jusqu’à la fin. Si je ne trichais pas pour moi, pour Cameron c’était entièrement différent et bon nombre de fois je m’étais fait rouler dans la farine, qui a vraiment l’idée de partager ses billets avec sa pote ou de lui offrir des villes, non mais à ce compte-là autant lui donner directement mon jeu dès le début.  Autrement dit, niveau triche, je n’étais vraiment pas bonne, incroyable même d’être la seule personne à ne pas piquer de billets dans la banque, ne  pas truander la somme pour peu que l’autre soit totalement nul en math, le pigeon idéal pour jouer quoi. Etant donné que c’était vraiment le seul jeu où j’avais malgré tout mes chances je revins vers la table et questionnai sans trop y croire.

« Je sais jouer au monopoly, c’est pas violent le monopoly, ça t’irait ? Les règles sont toujours les mêmes en plus je crois, sauf pour la case départ, la case départ on double si on tombe pile dessus, enfin j’ai appris comme ça, tu as un monopoly dans tes bagages ou faut aller en ville en acheter un ? En sachant que plus il y a de monde… plus j’ai du mal à m’empêcher de me transformer donc tu devras y aller toute seule mais je t’attendrais à la lisière de la ville, tu as ma parole, pas d’entourloupe. »

Est  ce que c’était une bonne idée, elle allait très vite s’apercevoir que je ne cherchais absolument pas à duper les gens dans ce jeu. Au moins, contrairement à la pote de Cameron dont j’avais toujours pas le prénom en tête, faut croire qu’elle ne m’intéressait absolument pas. Il n’empêche que je voulais qu’elle me lâche selon les règles et qu’elle n’ait pas l’impression d’être dupé, bon après si je perdais, ce qui avait de très forte chance d’arriver, j’allais courir vers Cameron, elle se moquerait de moi et de mon manque de courage à coup sûr mais je préférais devoir supporter la compagnie de machin avec Cameron que toute seule, sinon non seulement je deviendrais folle mais je risquai de lui sauter dessus et de lui trancher la carotide d’un coup de dent. Je m’appuyai sur le dossier de la chaise attendant le verdict tout en espérant qu’elle me prendrait pour une joueuse professionnelle et qu’elle déclinerait l’invitation. J’essayai de me montrer sûre de moi alors que sincèrement, je me demandais dans quel merdier je m’étais encore embarqué, qu’est-ce que je pouvais bien faire d’autre. En plus elle était mauvaise joueuse et avait lâchement abandonné l’idée du jeu de carte parce que j’étais impassible et qu’on ne pouvait rien lire sur mon visage, pfff gamine.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMar 24 Fév - 18:42

Je ne lâcherai rien
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J’avais abandonné l’idée du jeu de cartes et je pus constater que l’amie de Cameron semblait contrarier par ma décision. Je n’avais pas envie de gagner de cette façon, je n’avais pas envie de duper une autre personne car je voulais être juste pour une fois. Les cartes avaient été mon jeu et peu de personne avait pu goûter à la victoire. Je ne laissais pas place au hasard, usant des sens de mon adversaire pour le tromper. J’étais douée même si j’avais l’impression de perdre la main depuis que j’étais au camp. Je n’avais plus vraiment le temps de les manier et de m’améliorer. Puis, le camp ne possédait pas l’infrastructure pour mes tours de magie et je devais me débrouiller avec une scène improvisée et rien d’autre. Je savais que mon père arrivait à se débrouiller avec rien mais ce n’était pas mon cas. Il m’avait tout appris et il me restait beaucoup à apprendre. Pourtant, je l’avais trouvé cette carte mais l’idée de gagner aussi facilement me dérouter. Ce n’était pas juste surtout que je lui avais imposé ma présence. Je n’étais pas sympa avec Alison et c’était réciproque. Peut-être je m’y prenais mal ou cette idée de la surprendre était la pire idée du siècle la concernant. Je n’avais pas ce genre de soucis avec les autres légionnaires alors devais-je me remettre en question pour une personne ? Je ne savais pas et je n’avais aucune idée de ce que pouvait penser les autres. Peut-être me trouvaient-ils étrange voir pathétique car je ne faisais pas fier allure en armure et ces quatre dernières années n’avaient rien changé. Certes, je savais manier mon arme et j’arrivais de plus en plus à contrôler mes pouvoirs. Mais ce n’était pas suffisant pour paraître plus impressionnante et j’avais cette foutue impression que je resterais la petite Saphir ou la petite magicienne. Je devais être un poussin aux yeux d’Alison. Je me raidis en entendant la voix de l’ours tout en fixant le bout de son doigt. Un léger sourire se dessinait sur la commissure de mes lèvres. Franchement, elle était sérieuse ? Je n’allais pas la laisser partir aussi facilement. Seulement, le reste de sa phrase me vexa et je repris place avec un air contrarié. J’étais talentueuse… Enfin, j’espérais toujours l’être.

Or, suite à mes propos, ma camarade se leva de sa chaise. Je lui lançais regard vide, ne comprenant pas cette tournure. Avais-je dit quelque de mal ? Je lui avais simplement proposé de choisir le jeu auquel elle voulait jouer. Au moins, je lui laissais le loisir de se divertir et de choisir en même temps. Je me mordillai la lèvre tout en essayant de comprendre sa réaction. Dans tous les cas, elle restait sur place ce qui diminuait les risques qu’elle prenne la fuite. Constatant, je m’enfonçais un peu plus sur ma chaise tout en attendant un changement. Je n’étais pas une fille très patiente mais je savais le garder pour moi-même et éviter de brusquer les autres. Je détestais les gens me brusquant sans arrêt en particulier mes supérieurs. Ils ne me lâchaient pas et c’était réellement usant. Surtout qu’ils s’étonnaient de mon insolence alors que celle-ci était hautement justifiée. Pfff… J’aimerais un jour leur donner des ordres et leur montrer leur lourdeur. Ce jour serait une blague vu qu’il signifierait que je deviendrais centurion ou un truc du genre. En soi, je suis la candidate parfaite pour ce rôle.

Après l’idée du siècle, Alison revint vers la table tout en énonçant son jeu. Intéressant, je ne savais pas qu’elle jouait au Monopoly. Ainsi, j’écoutais attentivement tout en constatant que pour une fois, elle n’avait pas cherché à me rabaisser ou à me lancer une pique. Peut-être que ce jeu pourrait apaiser les tensions et créer une certaine entente. Pour ma part, je n’y avais pas rejoué depuis un certain temps et c’était en compagnie de mon père et de son petit-ami du moment. Malgré mes difficultés en maths, je semblais à l’aise avec les billets et avoir un certain sens des affaires. Seulement, je n’avais pas réussi à battre mon père et je le soupçonnai d’avoir volé de l’argent à la banque. Mon goût de la triche n’était pas venu tout seul et je pouvais pointer avec assurance mon père. Chaque partie de jeu, je devais le surveiller et j’avais l’impression que ces parties faisaient partie de l’entrainement. J’émis un hochement aux paroles de la légionnaire tout en répondant dans la foulée. « Pas besoin d’aller en ville, attends-moi ici, je ne serai pas longue ! » Je me levai de ma chaise tout en posant sa carte et en franchissant la porte sans un mot. Ce geste montrait que je n’avais pas abandonné et que je n’étais pas une si mauvaise magicienne. Je soupirais un instant avant d’entrer prudemment dans les dortoirs pour extirper mon objet magique. Quelle idée d’aller en ville quand on a en sa possession un chapeau faisant apparaître n’importe quoi ? Enfin, il possédait une limite comme un objet par jour et que celui-ci soit non magique. Il était pratique pour les cadeaux d’anniversaire et quelque fois pour mes escapades à Las Vegas.

J’extirpai mon bien caché dans mon coffre tout en lui chuchotant. « Le plus chouette des Monopoly ! » Ma demande fut exaucée car le jeu de société reposait sur le chapeau. Sans plus attendre, je le rangeais et je refis le chemin inverse avec en prime le Monopoly. De nouveau dans la cantine, je repris place tout en déposant le fameux jeu. Je lançais d’un air interrogateur. « Cette version te va ? » A vrai dire, je n’avais même pas pris le temps d’observer la boîte et le simple mot Monopoly m’avait rassuré à l’idée. En tout cas, j’avais demandé le plus chouette des Monopoly et depuis que j’avais ce chapeau en ma possession, il ne m’avait jamais déçu…

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyVen 6 Mar - 11:23

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Pars petite, pars tant que tu en as la possibilité, n’essaie pas de forcer les portes de mon cœur, elles sont scellées depuis longtemps. Sombre et fière, je la regardai impassible souhaitant plus que tout au monde, bon d’accord pas plus que l’envie d’être avec Cameron, qu’elle se barre. Elle ne devait pas rester là, elle n’avait pas d’entraînement à effectuer, il y avait visiblement des progrès à faire, elle n’était pas bien épaisse et j’étais persuadée que si je donnais un petit coup de patte dans ses jambes, elle s’écroulerait comme de la paille. Néanmoins, il n’y avait pas d’autorisation pour faire cela et je restais tranquille tant qu’on ne m’embêtait pas, oui parce que pour Théo c’était différent, il m’était arrivé plusieurs fois de cogner dedans, réellement, un bon coup pour l’envoyer au sol et qu’il ne se relève qu’avec de l’aide mais il avait cherché et je ne faisais que répliquer. J’avais beau accepter les ordres qui ne me plaisaient pas et être un légionnaire assez parfait, ce que je savais ne pas être le cas de la championne des cartes, s’il fallait outrepasser mes droits pour ne pas être roulé dans la farine, pour ne pas passer pour faible, j’étais la première à le faire et assez étrangement, tout le monde devait savoir que Théo était un emmerdeur de première parce que je ne m’étais jamais fait engueuler par personne.
Pour en revenir de maîtresse des cartes qui semblait réfléchir à ma proposition pour le monopoly, je ne fuyais absolument pas son regard, concentrée sur ses mouvements, toujours sur le qui-vive, prête à me transformer si elle s’approchait trop près de moi. Ce n’était pas de la peur mais de la précaution suite à ses actions qui me déroutaient grandement. J’eus un sourire sans joie lorsqu’elle accepta ma proposition de jouer, youpi, pourquoi elle n’avait pas dit non c’est nul ? Je haussai les sourcils intriguée lorsqu’elle me demanda de rester ici, ça ne serait pas long. Premièrement, elle avait assez foi en moi pour savoir que je resterais là à camper sur mes positions. Deuxièmement, elle avait vraiment un monopoly ici, cette fille était très bizarre. Troisièmement, ça me soulageait assez de ne pas devoir aller en ville, le meilleur moyen d’y aller restait le pégase et comment dire, ils ne me supportaient pas du tout… et je dois reconnaître que c’était bien réciproque, malheureusement pour eux.

Lorsqu’elle se leva, elle envoya une carte sur la table, j’attendis qu’elle soit partie pour poser la main dessus et la retourner. Mon sang se glaça dans mes veines tandis qu’une bouffée de panique m’envahissait, j’allais perdre. Il était impossible d’en douter, c’était ma carte, je la reconnaissais facilement et ça ne laissait rien présager de bon. Je faisais donc un peu la gueule pour le coup même si je savais que truc bidule savait jouer aux cartes, ça ne changeait pas cette impression d’échec et cette certitude qu’il allait falloir être à deux cent pour cent dans cette satanée partie de monopoly. J’essayais de fermer mon esprit à toutes les personnes au monde, même Cameron, ne surtout pas songer à elle sinon j’allais faire n’importe quoi, essayer de finir vite et perdre aussitôt. Seule dans le réfectoire, je me penchais pour l’instant sur le fait qu’il n’y ait personne pour me sauver la mise, ils devaient craindre l’affrontement de la magicienne talentueuse, je lui devais au moins ça vu la carte qui trônait entre mes mains, et ma personne. Pourtant, je ne m’étais pas encore transformé, c’était une bonne chose moi je trouvais.

J’étais tellement plongée dans mes pensées que j’en avais oublié qu’elle reviendrait, elle lâcha le monopoly sur la table et aussitôt le réflexe premier fut de lâcher sa carte de merde comme si elle me brûlait les doigts. Lentement, mon regard revint à ses yeux et je lui lançai un regard mauvais parce que je savais à l’avance ce qui allait se passer. Sa question me fit néanmoins baisser le regard sur le jeu, intriguée et intéressée. Tous les monopolys ne se valent pas de toute façon, celui dans lequel on a joué enfant est le plus intéressant, ce n’est pas pour autant que je serais meilleure c’était juste une façon de faire vivre les souvenirs. Le truc qui m’inquiétait, c’était de voir qu’elle avait comme par hasard cette version, est ce que cette fille était une sorte d’esprit qui me suivait depuis ma plus tendre enfance ? Ce n’était pas du tout pour me rassurer ce genre de pensée. Essayant de songer à autre chose, j’ouvris la boîte délicatement et constatai avec surprise que mon odeur était dans ce jeu, impossible de me tromper, mon odeur, celle de ma mère et celles de la famille à Cameron, sans oublier la sienne. Son parfum m’envahit et fit briller mes yeux quelques secondes avant que je plante un regard noir sur ma presque partenaire et que je demande frustrée.

« Tu l’as eu où ? Comment tu t’es procurée cette version-là ? Qui es-tu ? »

Impossible que ce soit Cameron qui lui ait donné, déjà parce que ce n’était pas son jeu, que je ne lui avais pas offert et qu’elle ne devait pas s’en souvenir. Je ne parlais même pas du fait qu’elle était alzheimer mais je ne l’emmenais pas partout non plus ce monopoly et il me paraissait difficile de croire que ma meilleure amie me l’ait volé et qu’elle l’ait donné de bonne grâce à zut, c’est quoi son nom… ça changerait un peu ma vision de Cameron. Mon esprit tenta de rationaliser la chose, si ça se trouvait, je m’inventais ces odeurs. Je devais avoir l’air con à tenir le haut de la boîte en l’air sans la reposer sur la table d’ailleurs. Je finis par la poser, non pas parce que je m’étais aperçu de mon manque d’action mais pour chercher des preuves, je cherchais la carte que je savais la mienne, non pas parce que je la préférais ni quoi que ce soit, disons plutôt que j’avais été vexé qu’on me l’ait piqué une fois alors que je la voulais, quelqu’un, je ne sais plus qui avait dit il n’y a pas marqué Alison dessus, ce qui n’était plus le cas la partie d’après. Je finis par la trouver, mon regard s’assombrit d’un coup et je la tendis à bidule, cette fille était la magicienne la plus flippante que je n’aie jamais vu. Je gardais donc le silence, essayant d’en dire le moins possible sur moi, je lui montrais juste avec la carte de Dublin que je n’étais pas dupe. Finalement, je distribuais l’argent à chacune, installai le tapis de jeu, plus silencieuse que jamais. Machinalement, je pris mon pion habituel et le mis sur la case départ avant de lui lancer le regard très significatif de tu te bouges le cul la chieuse, choisis ton pion qu’on joue !


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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyDim 8 Mar - 0:02

Je ne lâcherai rien
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J’étais rassurée car les chances que je finisse en pâté pour ours, avaient largement diminué. Enfin, c’est ce à quoi j’espérais. Même si cette fille semblait assez bourrue, je ne pourrais pas la détester car je ne suis pas ce genre de personne. Si je dois détester une personne, c’est qu’elle m’a fait mal d’une manière ou d’une autre. Je ne connaissais pas le pardon et je l’accordais rarement. On pouvait faire des erreurs mais on avait le pouvoir de les empêcher. Même si je faisais partie des légionnaires agités, répondant aux supérieurs et me faisant souvent convoquer, j’essayais de respecter les autres. J’étais loin de me considérer comme une personne vertueuse. Cependant, j’arrivais encore à me regarder dans un miroir, du moins j’y arrivais de nouveau. Dans la vie, il fallait avancer et même si j’étais hantée par les souvenirs, le chemin qui se dessinait devant moi, était plus intéressant. Je vivais pour le présent mais aussi pour accomplir l’avenir. Même si les six années à venir seraient essentiellement de la survie. Mais, comment être certain de tout ? C’était impossible et j’avais conscience qu’un jour ou l’autre, je serais imprudente au point de risquer ma vie car j’aurais donné plus de valeur à la vie d’une personne qui m’est chère. En clair, je me faisais des illusions, me promettant de sortir de cette atmosphère militaire pour un confortable appartement à la nouvelle Rome. Je me voyais clairement faire mes vieux jours là-bas et peut-être que j’aurais cette chance. Infime soit-elle, elle restait un espoir et à ce qu’on dit, l’espoir fait vivre.

En tout cas, je fus surpris de voir qu’elle avait porté un intérêt à cette carte. Je ne cherchais pas à la mettre mal à l’aise juste prouvé que je restais un minimum talentueuse. Je voulais qu’elle ait un œil différent à mon égard et qu’elle ne me voie pas seulement comme une faible petite chose sans intérêt. J’avais beau être frêle, j’usais de mon intelligence pour gagner. La force avait beau pouvoir fendre des pierres en deux, l’intelligence pouvait le faire à l’aide d’un outil. Le résultat était le même et c’était ça le plus important. La corpulence ne faisait pas la victoire car la nature avait fait les choses de manière logique. Certes, les plus faibles périssaient mais les plus forts pouvaient être voués à ce même destin. Tout est une question d’équilibre et rend la perfection aussi lointaine qu’une étoile dans le ciel. En résumé, je faisais mon mieux et je le faisais pour Cameron. Après tout, si on arrivait à se supporter, cela éviterait à Cameron de faire des choix inutiles. Surtout, qu’elle n’avait pas besoin de ça en ce moment…

J’observais Alison en constatant qu’elle semblait curieuse du contenu. J’étais assez amusée, me demandant ce que m’avait donné ce chapeau. Encore une fois, je n’avais jamais été déçu comme s’il créait une sorte de connexion avec mon esprit. Il m’avait sauvé plusieurs fois la vie ou d’un malentendu. Ainsi, je restais attentive aux émotions de ma camarade et je fus troublée car elle sentait la boîte. Je pris un air interrogatif tout en me demandant ce que contenait cette boite. Il était impossible que ça soit une blague, cela ne m’était jamais arrivé. Cet objet répondait à mes désirs tant que ça respectait certaines conditions. Au fil des années, je m’étais dressée une liste d’objet impossible à avoir comme une arme en or impérial ou une sorte d’objet magique. J’en avais conclus qu’il n’était pas spécialisé dans les objets mythologiques. Je ne lui en voulais pas car il restait tout de même utile comme pouvoir faire un jeu de société. Le regard noir d’Alison me ramena à la dure réalité et ses questions me troublèrent davantage. Qu’est-ce que j’avais fait ? Je ne comprenais pas, j’avais juste demandé ce jeu et il s’agissait bien du Monopoly, non ? « J’ai un objet me permettant de répondre à mes demandes et j’ai simplement demandé le plus chouette des Monopoly. Ce n’est pas le cas ? » Je soutenais son regard avant de soupirer et de poursuivre. « Je ne suis pas une sorcière, juste Saphir ! »

Mon cerveau constata qu’elle tenait toujours en hauteur le Monopoly. Franchement, j’étais bien curieuse de connaître le fond de la vérité et je comptai bien la savoir. Pourquoi réagissait-elle de cette manière ? Je ne comprenais pas, ce jeu semblait juste un peu ancien pas de quoi tuer une mouche ou un ours. Ainsi, elle reposa le jeu et quelques instants plus tard, elle me tendit une carte. Son regard sombre me rendait anxieuse et je ne pus réprimander mon frissonnement. J’attrapai la carte en question tout en l’examinant d’un œil vigilant. Le nom d’Alison était marqué sur la carte. Mon teint devint légèrement livide et ma voix ressemblait à un cri. « C’est ton JEU ? » Ce n’était pas possible, franchement quelle était la chance que ce Monopoly lui appartient. Toute la logique que j’avais fixée sur cet objet, partit en un éclat. C’était une blague ? Peut-être qu’elle venait à peine d’écrire son nom ou je ne sais quoi encore. Mais je savais que ce n’était pas possible car depuis toute à l’heure, je gardais un œil sur elle. Je n’avais pas un regard comme les autres, je comprenais ce que les gens normaux ne comprenaient pas et c’était là toute la différence. Gardant désormais le silence, je la vis installer le jeu et prendre un pion. Son regard me bouscula car je choisis au hasard un pion et je le plaçais sur la ligne départ. « Qui commence ? On fait jouer le hasard ou on s’en fiche ? » J’émis un petit sourire tout en attendant l’avis d’Alison. C’était son jeu et dans ces cas-là, elle avait le choix des règles.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMer 11 Mar - 15:26

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Elle avait volé mon jeu, elle avait osé s’emparer de mes affaires et elle se tenait là face à moi, vivante, comme si elle ne craignait rien. J’avais envie de lui broyer le cou, comment avait-elle pu se tenir chez moi et prendre mon jeu, je détestais la téléportation d’un coup.  Elle avait pénétré ma chambre ? Elle était venue là où personne n’était aller, elle avait forcément compris mon attirance pour Cameron et ça me rendait folle pour le coup. Je n’étais pas foutue de reconnaître mes sentiments devant la principale concernée, me contentant d’une amitié foireuse alors que je rêvais de me blottir dans ses bras et de l’entendre me dire des choses exactement de la même façon qu’elle l’avait fait auparavant avec Riley. Je lançais un regard chargé de haine sur la demi-portion qui connaissait l’ampleur de mes sentiments pour sa meilleure amie, si je la tuais, personne n’en saurait rien. C’était un peu dégueulasse de faire ça, mon beau monopoly, je ne le quittais pas des yeux, est ce que je pourrais le reprendre après la partie ou voler c’est voler ? Entre mes mains, je faisais rouler les dés sans cesser de quitter la sorcière du regard, rêvant de la faire mourir sans pour autant m’attaquer directement à elle.

En fait, je m’étais monté un peu la tête pour rien. Je la regardais mauvaise jusqu’au moment où elle expliqua la manière dont elle avait récupéré mon jeu. Lentement, mon regard se mua en une incompréhension totale, un truc magique ? Plus rien ne devrait m’étonner, pourtant, je la regardais complètement dépassée par l’évènement. Pourquoi son objet de merde était-il aller voler mon jeu. Je grondais sourdement à l’évocation du plus chouette des monopolys, hors de question que je lui cède, s’il fallait, je me battrais pour le récupérer mais non, il était à moi, son objet était un voleur, cette fille était un voleur et le nom tracé sur la carte prouvait sans la moindre erreur possible que je ne me trompais pas, surtout que l’odeur de Cameron hantait ses cartes. Elle était la dernière personne avec qui j’avais joué. Par la suite notre rupture nette avait altérée mon envie de jouer et je n’avais jamais rouvert la boîte, avant ce jour. D’aussi loin que je me souvienne, je n’avais jamais rejoué en fait puisqu’après j’avais été l’ours le plus insupportable au monde et que je n’avais plus le loisir de jouer avec personne, avant ce jour.

Son expression se modifia une fois qu’elle tint entre ses doigts ma carte, son cerveau sembla percuter, un peu tard, ce que je savais déjà. D’un bref mouvement de tête, je confirmais sa question. Oui c’était mon jeu. Elle semblait en douter, comme si j’étais capable d’un tel subterfuge, mon don se contentait de me transformer en ours, pas de me volatiser ou d’être plus rapide que la lumière. Han, comment j’aurais adoré ça … En plus de l’ours, j’aurais fait un massacre sur les champs de batailles Dans ma tête j’imaginais ça comme ça bim téléportation, coup de patte, repli stratégique, bisou à Cameron, téléportation, coup de patte… Attendez… bisou à Cameron ? Comment ça bisou à Cameron ? Il ne fallait pas penser à ce genre de chose en combat, non mais c’était trop perturbant de penser aux lèvres de Cameron, mon souffle s’était raréfié, un peu comme si j’avais vraiment été embrassé. Je restais immobile sur ma chaise, mon pion en main, mon imagination devenait de plus en plus désagréable avec moi. Bon après, l’esprit de Saphir, enfin je connaissais son prénom, était encore pire que le mien. Sérieusement, cette fille n’avait pas inventé l’eau chaude, j’aurais presque pu lui demander, tu as deviné que c’était ma carte et mon jeu quand tu as lu le prénom ? A la place je me contentais de rester impassible et de chercher l’excuse du siècle pour repartir avec à la fin. Si encore j’étais sûre de gagner, j’aurais proposé la mise de mon jeu mais je ne l’étais pas et il était hors de question qu’elle récupère mon présent à cause de ses tours de passepasse.

Lorsqu’elle posa, enfin, son pion, je m’apprêtais à lui tendre le dé, bonne joueuse et habituer à ne jamais lancer en premier, un principe ancré dans ma tête dont je n’arriverais pas à m’enlever. Cependant, je dressais la tête en l’entendant parler de hasard, quelque chose me soufflait que le hasard avec Saphir n’existait pas. Elle était capable de retrouver une carte sans tricher, elle était capable de tomber sur mon jeu lorsqu’elle demandait le plus chouette, d’ailleurs qui a des idées de demander ça. Non le hasard et Saphir ne faisaient qu’un, autant lui tendre directement le dé, ce que je fis. (je te laisse te poser ou tu veux) Une fois que ça fut à mon tour de jouer, je crois que j’étais impatiente, ce qui était grave en fait, je n’avais jamais éprouvé le moindre désir de jouer et pourtant une fois les dés en main, je devais reconnaître qu’avoir des actions normales, même avec quelqu’un que je n’aimais pas, c’était assez agréable. Concentrée, je suivis du regard les deux dés, un quatre et un deux, direction Sofia, je tendis les deux billets à Saphir, lui montrant par ce geste que je lui offrais gracieusement le droit de faire la banque. Non je n’avais pas plus confiance en elle que précédemment mais s’il fallait que quelqu’un fasse la banque, autant lui offrir la possibilité de remonter dans mon estime même si je doutais qu’elle voit les choses ainsi. Une fois mon tour terminé, je lui expliquais pourquoi je tenais à ce jeu, même si ça ne la concernait pas.

« Je n’ai jamais été très jeu de société, je suis du genre à m’ennuyer comme un rat mort dans les jeux de cartes ou autres jeux bizarre. Ce monopoly pourtant je pouvais passer des heures à jouer avec, seule ou non. Je pourrais le reprendre à la fin ou tout ce que ton objet magique prend t’appartient par la suite ? »


Sous entendu pas si évident que ça, devrais je me battre pour obtenir ce jeu ou me le cédera tu de bon cœur. Sans même m’en rendre compte, j’avais les muscles tendus comme si je m’aprrêtais à me jeter sur Saphir, c’était marrant comme nom quand même. Je me forçais à m’apaiser sentant que Cameron, Reyna ou Kathleen n’accepteraient pas forcément que je tue quelqu’un pour un monopoly, personnellement, je ne voyais pas le problème mais bon, j’avais toujours des réactions étrange, on allait donc essayer de ne pas tuer l’autre voleuse.
Récap: 1510-100= 1410 €
Terrains: Sofia

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyDim 15 Mar - 19:45

Je ne lâcherai rien
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J’étais toujours abasourdie par l’apparition du jeu d’Alison. Comment était-ce possible ? Je ne comprenais pas pourquoi ce jeu en particulier. Ma mère souhaitait ma mort ou quoi ? C’était loin d’être un cadeau surtout lorsqu’on ressent ce regard meurtrier sur soi. Je savais le reconnaître et j’avais les chocottes. Je n’avais pas envie de mourir bêtement à cause d’un jeu, enfin c’était absurde. Dans tous les cas, la jeune femme changea rapidement d’attitude ce qui permit à mon cœur de reprendre une fréquence normale. Je n’étais pas totalement rassurée, je m’étais trompée auparavant car je devais rester mes gardes pour éviter un coup de patte ou je ne sais quoi encore. Je n’avais pas prévu d’aller à l’infirmerie donc si je le sentais mal, je n’hésiterais pas à m’enfuir comme une lâche. Je m’en fichai de ma fierté ou de mon honneur, ce genre de valeur me dépassait. Je voulais survivre et je n’étais pas à la recherche d’une gloire éphémère. Parfois, je me demandais comment on pouvait envier ce genre de gloire. Elle n’apportait rien à part la mort et il fallait être fou pour vouloir trépasser. Certes, certains légionnaires étaient fières de mourir pour la gloire de Rome même si je paris qu’ils auraient voulu vivre encore un peu. J’étais curieuse de connaître les motivations d’Alison voir son rêve. Je n’arrivais pas à le visualiser car je ne la connaissais absolument pas. Pourtant, je ne l’avais pas évité, j’avais essayé de lui adresser la parole auparavant mais il semblait que je n’étais pas assez intéressante. J’étais loin d’être une fille exceptionnelle adorée de tous, loin de là, j’étais particulière même si je ne rejetais personne. J’acceptais tout le monde du moment où on ne me faisait pas de grasse. Je n’étais pas clémente et il fallait brosser pour avoir mon pardon. Je partais toujours du principe qu’une personne ne fait jamais rien par hasard, si elle te trompe un jour, elle te trompera toujours. Je donnais ma confiance une fois car je n’avais pas envie d’être entourée de personne détestable. Je préférais largement avoir un cercle d’ami restreint et loyal plutôt que d’être entourée de gens malhonnêtes ou cherchant à vous nuire. Je n’étais pas dupe et j’étais assez forte pour déceler le mensonge, connaissant moi-même les méthodes pour cacher un secret.

Prête à démarrer, je fus surprise de constater qu’Alison me tendait les dés. J’allais jouer en première et je me demandais bien pourquoi elle me donnait cet avantage. Elle n’avait rien à craindre, j’étais loin d’être la reine du Monopoly et je n’aimais pas tricher à ce genre de jeu. Je trouvais ça malsain donc pour une fois, j’allais jouer franc jeu. Toute façon, je ne connaissais pas cette version et encore moins les cartes chances ou communautaires. La triche était possible seulement si on avait les connaissances appropriées du jeu. Seulement, ce n’était pas mon cas et je connaissais les grands classiques et rien d’autre. C’était déjà pas mal étant donné que je préférais largement jouer aux cartes qu’aux jeux de société. Les cartes me parlaient davantage qu’un plateau avec différentes cases. C’était un point de vue comme un autre et pour une fois, le hasard prendrait son sens. Bien sûr, il existait des techniques pour avoir le bon score de dé mais je manquais cruellement de pratiques. Ainsi, d’un geste souple, je lançais les dés : un six et l’autre un. Je fis avancer mon pion tout en constatant que j’étais sur la case chance. Quel drôle de nom, dans mes souvenirs, cette case n’apportait pas toujours des bonnes choses. Pourtant, en piochant la carte, j’émis un sourire et je précisai à mon adversaire. « J’ai gagné au Loto, une superbe somme de 100€ » C’était déjà un bon début même si j’aurais préféré acheter des terrains. Le pion d’Alison se plaça sur Sofia. J’étais assez surprise qu’elle ait un jeu européen. Je n’étais pas réellement habituée aux capitales européennes, à part Paris, Londres ou encore Rome tout de même, mes connaissances s’arrêtaient ici. Mon teint prit une teinte blanchâtre quand elle me tendit les billets. J’étais nulle en maths, incapable de faire du calcul mental. Enfin, à part un plus un ou cinq plus deux, le reste, j’étais totalement à l’ouest. Pour le moment, je n’étais pas totalement perdue et c’est pourquoi, je lui tendis son terrain.

Toutefois, je ne m’attendais pas à cette explication venant d’Alison. Elle semblait tenir à ce jeu et je n’étais pas du genre à voler. Puis, je n’avais aucun intérêt à posséder un Monopoly. Pourtant, son expression me mit mal à l’aise. Elle devait avoir une très mauvaise opinion de moi pour réagir de cette façon.  D’un sourire sincère, je lui répondis. « Ce jeu est à toi Alison et je ne compte pas te le prendre. Je suis moi-même surprise que mon objet m’est donné le tiens. J’espère ne pas d’avoir froissé avec cette histoire… » Suite à mes paroles, je me levais à la recherche d’une feuille et d’un crayon. C’était par précaution, ne voulant pas passer pour une débile incapable de faire des soustractions ou des additions. Je me dirigeai vers les cuisines, en fouillant sans scrupule chaque tiroir ou placard. Cependant, je trouvais autre chose et j’étais légèrement amusée. Devant mes yeux étaient posés une bouteille de liqueur de fleurs dont le coquelicot. Mes yeux brillèrent de malice. Je regardais l’heure, j’haussai les épaules mais le regard sur la bouteille m’encourageait clairement dans : on s’en fiche de l’heure. Je sortis la bouteille et deux verres avant de revenir vers la légionnaire avec un petit sourire. « Tu as soif ? » Je n’attendis aucunement sa réponse, prenant les devants et servant deux verres bien remplis de cet alcool fort. « Je n’ai pas réussi à mettre la main sur un papier et un crayon, mais la bouteille est un beau lot de consolation ! » Je levais mon verre avant de boire d’une traite le contenu. Mes joues s’empourprèrent alors que ma gorge était en feu. J’avais chaud tout d’un coup, oubliant mon problème de calcul. Je ne savais pas si la jeune femme allait me suivre même si je l’espérais. Après tout, j’étais du genre à m’amuser et jouer en buvant rendait le jeu encore plus divertissant. Sans un mot, je relançais les dés et je pus acheter mon premier terrain. Arf, de la politique, je plissais légèrement mon nez alors que je remis à la banque, le montant spécial. Même si je ne connaissais rien à l’Union européenne, il me semblait que c’était une assez bonne carte. Je la regardais, attendant son tour et essayant d’être la plus concentrée possible.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMar 17 Mar - 17:18

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Dire que je surveillai sa façon de jouer, je doute que ça soit suffisant, j’avais presque le nez sur ses dés histoire d’empêcher toute entourloupe de sa part. Déjà par trois fois elle essaya de prendre la case départ comme une case, je n’arrêtai pas de secouer la tête et de faire signe que non, ce n’était pas ça, elle s’acharnait la petiote mais bon elle finit par comprendre allélouya, le plus dur était fait. Je me retins à grande peine de lire la carte chance à sa place, surtout au vu de son expression très fière. J’allais lui faire bouffer les dollars, elle n’allait rien comprendre ! Quoi que non, hé c’est toujours mon jeu, on va pas abimer mes billets quand même. Je la laissais prendre son billet de cent euros dans la banque, déjà, ça commençait bien ce jeu, elle ne pouvait pas tomber sur un truc moisi comme une carte frais de dentiste ou je ne sais trop quoi. Du coup, je jouais tranquillement et lui tendit les billets avec beaucoup de concentration. On aurait dit que je lui tendais des araignées, elle observait mon billet comme si j’étais complètement malade. Quoi, j’avais mal compté, je plissais les yeux et refit le calcul mentalement, ce qui dura une bonne minute, les chiffres c’est comme les lettres, c’est trop compliqué pour moi. Quand je fus convaincue que je ne m’étais pas trompé, elle me tendait déjà mon terrain. Je le rangeais à sa place et attendant qu’elle joue. Sauf que Saphir c’est une bavarde, un peu quand même, elle se mit à parler ne pouvant pas tirer les dés en même temps, à croire que faire deux choses à la fois c’est trop compliqué pour son cerveau, mentalement je lui gueulais déjà « TIRE LE DE » même si je ne disais pas la moindre chose, écoutant quand même ses propos, hochant même la tête lorsqu’elle fit remarquer que ce jeu était à moi, ah ça oui, à moi rien qu’à moi. Je n’avais aucune idée de comment fonctionnait son truc bidule mais une chose était sûre, il était assez doué pour ramener les affaires des autres. Je me renfrognai un peu, il n’avait pas intérêt à avoir volé une des affaires à Cameron. Surprise, je haussai les sourcils, me froisser pour si peu, ça me ressemblait si peu voyons. Bon d’accord, c’est pas vrai c’était tout moi ce genre de réaction et si j’étais un peu froissée à l’idée que ce crétin d’objet me vole mes affaires mais je ne pensais pas que Saphir soit assez con pour me voler délibérément et de me montrer ses méfaits. Je lui accordai le bénéfice du doute, pour une fois.

Ah mais merde, pourquoi elle se cassait ?! Ah mais non c’est quoi ces gens qui s’en vont quand on joue, est ce que c’est vraiment le moment d’aller aux toilettes. Quoi qu’en fait, si elle va aux toilettes dans la cuisine, je pense que je me poser des questions sur son intelligence. La tête sur la table j’attendais que l’autre magicienne a deux drachmes se ramène, me faisant chier comme un… ours mort, en patientant plus ou moins assez calmement. Lorsqu’elle revint, mon regard se posa sur la boisson à la couleur rouge vive. Sérieux, qu’est-ce que c’est que ce truc. Si elle n’avait pas tourné l’étiquette vers moi, jamais je ne me serais proposé pour en boire, hé ho il est tôt et en plus je ne buvais pas depuis que Cameron était dans les parages mais merde DU COQUELICOT je reconnaissais le dessin, on ne peut pas passer à côté du coquelicot, impossible. Je crois que mon esprit se mis à dérailler à l’instant même où elle ouvrit la bouteille, j’aurais été capable de faire n’importe quoi pour cette boisson. Je fis même un peu la gueule du fait qu’elle remplit mon verre trop peu. Petite nature va, c’est du coquelicot, ça se boit comme du petit lait, ça se mange aussi facilement. J’attrapai mon verre, n’ayant rien à faire de l’heure matinale moi, la seule chose qui m’intéressait c’était de boire pour le coup. Je reconnaissais même aisément le fait que le lot de consolation était génial.

« Purée, depuis quand ils planquent de la liqueur de coquelicot dans les cuisines sans me le dire. Il y avait combien de bouteilles ? »

Pas de doute, j’allais toutes les ramener à mon dortoir, je bus d’une traite le premier verre, disons que pour la bonne conscience, je n’allais pas Saphir boire toute seule, ça ne se faisait pas. Elle rejoua une seconde fois mais j’étais un peu occupé à me servir un verre. Je redressai la tête uniquement en voyant la carte passer chez elle… très bien. En plus la carte était à côté de son verre, raison toute trouvée pour lui servir un verre. Ok d’accord, je reconnais, je suis alcoolique pour le coup et j’allais très certainement finir très peu fraiche mais je m’en fichais royalement, tant que je ne trouvais pas Cameron sur mon chemin, tout irait très bien. Je lançai mes dés un quatre et un cinq, super, je pouvais encore compter sur mes doigts. Je déplaçai mon pion jusqu’à l’aéroport de Rhein-Main Francfort. Je regardais mes billets verts puis mes violets. A choisir, je préférais encore dégommer le violet, je lui tendis donc 500 euros et pour l’aider, vu qu’elle semblait autant en galère que moi sur les calculs mentaux, je lui expliquai le calcul, ouai enfin pour le moment je pouvais me la péter pour un calcul easy mais après, j’allais moins rigoler.

« Faut que tu me rendes deux billets verts. »

Aussitôt mon tour fini, oh mon verre était rempli, oui en même temps c’était moi qui avait rempli nos verres, il n’empêche que je buvais mon deuxième verre, adorant ce goût de coquelicot, ya pas à dire c’est la meilleure fleur au monde. Bon, le truc c’est qu’on allait passer pour des folles, il devait être 6h peut être 7h, quoi que ça me paraissait un peu compliqué qu’il soit si tard. Dans un cas comme dans l’autre, nous étions à table en train de picoler à une heure un peu matinale et en plus en jouant au monopoly, si on se faisait chopper par un centurion, il allait nous demander comment on pouvait penser à des choses pareilles. Bon la technique numéro un, je le tue de suite s’il m’empêche de jouer, la technique numéro deux si il ne tarde pas trop, on l’invite à jouer par contre on partage pas la bouteille, faut pas exagérer.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyLun 18 Mai - 13:05

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

L’alcool avait son avantage, il me permettait d’être courageuse et d’oublier un instant avec qui j’étais en train de jouer. Il est vrai qu’il n’était pas convenable de boire si tôt mais l’envie avait dépassé la raison. Il semblerait que j’avais perdu le sens du mot raisonnable et ça allait forcément finir d’une manière grotesque ; surtout que je n’étais pas endurante avec l’alcool. J’étais assez étonnée de voir ce genre de liqueur dans la cuisine et je me demandais bien à qui ça pouvait appartenir. J’accuserais bien un enfant de Bacchus mais la fleur en question me dirigeait vers un enfant de Cérès. En tout cas, c’était la première fois que je goûtais à un alcool de coquelicot et le goût était particulièrement délicieux. Même si c’était fort, j’avais l’impression de boire un sirop. Alors que j’avais déjà bu mon premier verre, Alison m’accompagna. Elle semblait ravie et je permis même l’hypothèse que le coquelicot était l’une de ses fleurs préférées. En soi, j’aurais cru être la seule à boire ce qui montrait la réalité : je n’étais pas loin de mes surprises avec la romaine. Malgré son côté asocial, elle avait une petite part de déganté qui me plaisait. Elle n’avait pas peur du regard des autres et s’en fichait de suivre un code social. Je partais du principe qu’il fallait profiter de la vie sans pour autant être inconscient. Je n’étais absolument pas téméraire, préférant réfléchir avant d’agir. Même s’il avait certaines exceptions comme la protection d’un proche. Il est clair que ma part de raison tombait dans le néant si l’un de mes amis avait besoin de moi. Sa phrase me fit afficher un sourire et c’est pour cette raison que je lui répondis d’un air enjoué. « Je ne serais pas surprise d’en trouver d’autre. La cachette est médiocre à part si le propriétaire souhaitait qu’on boit sa bouteille ! » Je la remerciais lorsqu’elle me servit un nouveau verre. Si ça continuait, j’allais finir soit dans la cuvette des toilette, soit à me balader nu dans le camp. L’alcool avait un effet amnésique et il m’était presque impossible de me souvenir d’une soirée trop arrosée. Mon inconscient semblait essayer de me protéger de ma propre connerie mais je doutais de l’efficacité. J’avais toujours été étonné par ce qu’on était capable faire lorsque l’ivresse avait pris dessus sur notre personne. Je perdais la notion du temps ainsi que la notion du bien et du mal.

Tandis qu’elle lançait les dés, je trempais mes lèvres dans l’élixir. J’essayais de suivre la partie même si mon esprit commençait à faire des siennes. Je n’honorais aucunement Bacchus à part s’il était fier de nous voir ivre. L’alcool commençait à peine son dur labeur de me réduire en guimauve. Pourtant, lorsqu’elle me tendit son billet de cinq cents euros, je tournais négativement la tête suite à son calcul. J’avais beau être nulle, j’arrivais à faire cette soustraction ramenant les cents aux chiffres pour par la suite, leur rajouter deux zéros. J’avais une logique particulière et rendais mon calcul mental extrêmement long. C’est pour cette raison que je mis au moins une bonne minute à réagir. Au moment où j’allais lui tendre deux billets verts, j’en rajoutais un nouveau tout en m’exprimant. « Il me semble que ton résultat est faux. Je ne suis pas une lumière mais mon cerveau semble fonctionner correctement pour le moment. » Je souris avant de m’emparer des dés. La valeur fut un trois et un quatre. Mon pion fut transporté jusqu’à Lisbonne et je n’hésitais aucunement à m’approprier ce bien. Ainsi, je remis à la banque deux billets verts tout en prenant la carte en question. Je la plaçais à côté de sa copine, le Parlement européen tout en regardant la légionnaire. Il est vrai que pour l’instant, le jeu était assez long et ennuyeux. Je préférais lorsque tous les biens étaient possédés.

Néanmoins, une petite idée germa dans ma tête alors que je finissais mon deuxième verre. Je priais qu’un Centurion ne vienne pas interrompre notre partie car c’était des vrais emmerdeurs. Ils semblaient ne pas connaître le verbe s’amuser. Tout le temps dans leur logique d’être un bon légionnaire et de se préparer à la guerre imminente. Le danger avait beau être présent, la vie le serait tout autant. Entre choisir l’ennuie et l’amusement, le choix était vite fait. Dans tous les cas, un petit sourire joueur se dessinait sur mes lèvres alors que j’abordais ma dernière lueur de présence. « Je ne sais pas si ça va te plaire, mais je propose un petit jeu en parallèle. A chaque fois que l’une de nous est sur le terrain de l’autre, la personne sur ce terrain devra payer la somme demandée et boire un verre de la liqueur. Ça te tente ? » J’avoue, ce jeu n’était pas une invention, j’avais adapté un jeu d’alcool au Monopoly. Il n’y avait rien à gagner, à part finir dans un état déplorable ou pire, à l’infirmerie. Je ne savais pas vraiment mes limites et j’étais curieuse de les connaître. J’espérais qu’Alison soit intéressée par ce jeu surtout que c’était une bonne raison pour picoler davantage.

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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyLun 18 Mai - 19:34

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Il y a des jours où, il vaut mieux ne pas chercher à comprendre les légionnaires. Sûrement que nous aurions pu aller nous entraîner en vue d’un combat probable mais, il faut reconnaître qu’entre l’idée de devoir lever ses fesses pour mettre une dérouillée à Saphir, vu qu’on était à coup sûr, les deux seules réveillées, oui excepté les gens qui surveillaient la légion, ce ne serait pas drôle du tout. L’autre solution étant de boire du coquelicot et de jouer au monopoly, ça je pouvais le faire avec n’importe qui. Si je connaissais mon intolérance à l’alcool, je savais tout de même qu’à l’inverse de beaucoup de monde, l’alcool me rendait cool pépère, aucune perte de mémoire sur le long terme, aucune sensation étrange, en tout cas me semblait-il, je marchais toujours droit, je pouvais toujours me transformer en ours, c’est juste que je devenais plus proche de l’état de peluche que de l’état animal. De plus, j’avais découvert que c’était la seule manière pour moi d’oublier mes sentiments pour Cameron, ça ne signifiait absolument pas que si je la rencontrais par hasard, je ne lui sauterais pas dessus, que mon cœur ne tambourinerait pas dans ma poitrine comme un fou, juste que si je ne la voyais pas, son absence passait mieux, enfin était supportable, même si maintenant qu’elle était dans les parages, voir même souvent avec moi, pour mon plus grand bonheur, je n’avais pas besoin de boire. Quand j’y réfléchissais, si ça avait été de l’alcool au bleuet, à la marguerite ou même à la pêche, j’aurais certainement mis un peu moins d’ardeur et j’aurais eu une descente beaucoup moins rapide. Sceptique, je fis une moue assez peu convaincue par la simple idée que quelqu’un refuse de planquer ces bouteilles. C’était juste un boulet, comment pouvait on vouloir partager de la liqueur de coquelicot… du coquelicot tout court, le sacrilège. Par contre, je voulais bien connaître la cachette, bon par contre, je n’étais pas mesquine au point de ne pas partager avec Saphir, même Saphir, surtout que c’était elle qui avait trouvé les bouteilles, il fallait bien que je partage. Elle allait se douter que j’avais plus qu’un penchant pour la boisson en générale et que le coquelicot était une fleur que j’aimais tout particulièrement.

« On pourrait toutes les prendre et les cacher ailleurs pour nous ? Par contre, interdiction que Cameron en prenne un seul verre, Saphir. »

Je la fixais avec sérieux, quelques secondes, avant que mon regard ne soit attiré par le breuvage et que j’attrape mon verre. Cela n’empêchait pas que si j’apprenais que cette fille faisait boire mon amie d’enfance, elle aurait de gros, très gros problèmes, genre un ours, niveau grosseur et problème, je pense pouvoir coller. Le truc, c’est que même si elle demandait à Cameron et que cette dernière était partante, de me le cacher, l’odeur du coquelicot restait un certain temps, surtout quand on aime l’odeur, que je ne passais pas une seule journée sans Cameron, difficile de le louper de ce fait.
Est-ce que vraiment, on doit parler du fait que je suis une grosse bille en calcul ? Franchement, je ne pense pas. Pour ma défense, je n’ai jamais bu de liqueur de coquelicot, ça fait pétiller mon esprit et plus que tous les billets verts, l’alcool me plait bien plus. J’étais d’ailleurs en train de boire lorsque je me pris sa réflexion en pleine poire. Quand je disais qu’il fallait qu’elle fasse la banque. Sans trop grogner, ni même la ramener sur le fait qu’elle ferait mieux de la boucler, quand je disais que l’alcool avait un effet très plaisant sur moi, même si je m’imaginais très mal combattre avec de la liqueur dans le sang, Reyna risquerait de pas trop aimer si je faisais des calinous à tous les ennemis. Surtout que lorsqu’on y réfléchit, quand on pense à une bestiole câline sur le camp Romain, tout le monde sans exception se tourne vers Mathias, qui serait le gros boulet à me regarder avec un sourire à ce terme. Dans tous les cas, je remis mes billets verts de mon côté, ne surveillant plus du tout ce que faisait Saphir, me contentant de recompter mon argent, sans trop de succès.

J’attrapais les dés après une minute d’absence, compter c’est très compliqué et m’apprêtait à les lancer lorsque Saphir eut l’idée du siècle, au moins tout ça. Déjà, son sourire était flippant et annonciateur d’idées pourris, celles où il vaut mieux commencer à enfoncer sa tête sous l’oreiller et faire la sourde oreille. Croyez moi ou non, mais pour une fois, je la regardais le plus sérieusement du monde et j’irais même jusqu’à dire que l’idée était excellente, tout était une bonne excuse pour boire. Si elle espérait qu’aucun centurion ne vienne nous empêcher de jouer, mon choix était tout autre, moi je priais plutôt pour que Cameron ne nous cherche, ni moi, ni elle, ouai parce qu’elle l’aimait bien la fille de Trivia, chose que j’avais un peu de mal à saisir. Sans alcool, elle n’était pas plus intéressante que ça, avec alcool, ça passait en revanche et avec de la liqueur de Coquelicot, hé mais moi je lui battis un temple, une merveille, tout ce qu’elle veut si elle me fournit les bouteilles. Oui exactement, je suis facile à acheter et bah j’assume ! Il fallait donc faire en sorte de tomber chez elle à chaque fois que je passais la case départ, pour pas perdre trop vite. Le soucis c’était qu’il fallait donc s’empêcher de boire durant les tours où personne ne tombait, qu’elle pouvait perdre et vider toute la bouteille… quoi qu’après une demi-seconde de réflexion, je ne voyais pas comment elle pourrait perdre. J’acceptais donc le deal tout en lançant les dés.

« Ça me va. J’ai jamais joué avec cette règle avec Cameron, faut dire on était un peu trop jeune… j’ai jamais bu avec Cam en fait. Comment vous êtes devenu amies ? »

Tout en parlant, je déplaçai mon pion sur la case de Madrid et tendit à la demoiselle deux billets de cent euros, puisqu’elle se la pétait avec ses calculs mentaux, je n’allais pas me fatiguer à tenter de calculer. Elle tenait bien l’alcool la petite. Je jetais un léger regard triste vers mon verre vide avant de me concentrer sur mamezelle Saphir pour en savoir plus sur elle… ou sur Cameron, ça dépend des points de vues.



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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMar 19 Mai - 23:05

Je ne lâcherai rien
φ On ne peut désirer ce qu'on ne connaît pas. (Voltaire)

Je n’aurais jamais cru partager un seul instant un verre avec Alison. J’avais l’impression que l’alcool avait changé ma partenaire au point qu’elle devienne amicale avec moi. Cette barrière entre nous deux s’était brisée et j’avais du mal à reconnaître cette même personne qui m’avait accueilli froidement. Peut-être que c’était ça l’astuce pour bien s’entendre avec elle et ça ne me dérangeait pas de picoler en sa compagnie. En soi, je restais cette même Saphir même si j’oubliais mes rancœurs et je devenais davantage sociable. Après, je n’avais pas tout testé sous l’effet de l’ivresse et il restait des parts d’ombre. J’étais jeune et je savais que j’aurais le temps de découvrir les moindres recoins tant que je restais en vie. Enfin, ce n’était pas en étant bourré que je pouvais espérer ce genre de chose surtout si je me retrouvais en dehors du camp. Je me demandais si je serais capable de lever mon arme contre un monstre et je préférais ne jamais le découvrir. J’avais beau être inconsciente parfois, j’avais certaines limites concernant les risques dans ce genre. Je n’étais pas une fille suicidaire même si aborder un ours pouvait l’être. Dans tous les cas, je ne faisais pas dans la normalité et ça s’observait facilement comme boire dès six heures du matin.

Partager avec moi ? J’avais bien entendu sa phrase. Cette histoire devenait dingue et je m’interrogeai même si je n’étais pas dans un rêve. Après tout, elle aurait pu m’assommer sans que je m’en rende compte et ça expliquerait la tournure de cette matinée. Cette bouteille avait changé toutes les perspectives à venir, il semblerait que l’alcool faisait des merveilles. Je souris à la façon dont elle protégeait Cameron. J’avais dû boire avec elle, avant qu’elle ne soit amnésique durant une des nombreuses célébrations des victoires romaines. Bien sûr, je faisais toujours attention à ce qu’elle ne boit pas de trop car je n’avais pas envie de la retrouver écrouler par terre. Je prenais soin de mes amis et il est clair que je n’allais pas aller à l’encontre du choix de l’ours. « J’y suis partante ! » Le pire dans cette situation, c’était qu’Alison était sérieuse dans ses propos. Je n’étais absolument pas contre de boire avec elle car j’avais un goût prononcé sur la boisson surtout en bonne compagnie. Pour le moment, ma partenaire de jeu l’était et j’étais réellement surprise de ce changement de comportement. J’avais cru finir cette matinée avec un coup dans la tronche mais mes pronostics se sont avérés fausser et je suis loin d’être déçue. En tout cas, j’étais sûre d’une chose, mon amie semblait attirer par la liqueur de coquelicot car elle ne la quittait pas des yeux. Je pariais même qu’elle devait s’imaginer entourer de mille bouteilles pour ne jamais être à court. J’espérais qu’il restait d’autre bouteille dans la cuisine car sinon, je serais obligée de faire un tour à pégase et je ne m’en sentais pas capable. Je craignais même que mon pégase refuse que je monte sur lui. En soi, c’était un gage de sa bienveillance à mon égard vu qu’il ne souhaitait pas me voir tomber de son dos et aplatir cent mètres plus bas.

Ma concentration me faisait peu à peu défaut mais j’arrivais à suivre le jeu et à voir l’acquisition d’Alison : Madrid. Je me demandais comment j’arrivais à compter et je doutais que je puisse le faire longtemps. C’était pour cette raison que j’avais proposé cette fameuse idée et je n’en avais pas fini. Croyez-moi, l’alcool ne s’associait pas avec les mathématiques et j’avais un remède pour garder l’âme du jeu. Il semblerait que mon cerveau souhaitait jouer à ce satané jeu sinon il aurait cessé de trouver des solutions pour qu’on puisse continuer. Elle approuvait mon idée et j’étais prête à lancer la phase deux. Seulement, sa dernière question me dérouta et je la fixai un long moment sans rien dire. Je rêvais, elle venait de me poser une question concernant moi et Cameron. En soi, elle s’intéressait à moi à travers mon amie et j’étais étonnée. J’avais cru comprendre qu’elle me trouvait inintéressante alors son interrogation n’avait aucun sens. Après, est-ce que cette matinée avait un sens ? J’en doutais. « Je ne savais pas que tu jouais avec Cameron au Monopoly mais ça veut dire que vous y jouez avant le camp Jupiter ? » Je supposais simplement, retardant quelque peu ma réponse à sa question. Me rappelant mon arrivé au camp et comment ma chère amie avait rendu mes premiers jours plus doux. Je pris mon inspiration avant de m’exprimer d’une voix calme. « Je la connais depuis mon arrivé au camp, ça remonte désormais à quatre bonnes années de loyaux services. Je n’ai pas toujours été cette fille que tu as en face de toi, j’étais paumée à mon arrivé et elle a réussi à me faire entrevoir ce que je ne voyais plus : la lumière. Je lui dois ce que je suis aujourd’hui et ça explique pourquoi je tiens énormément à elle. » Durant mes paroles, je lançais à mon tour mes dés et je tombais comme par hasard sur sa case. J’émis un petit rire avant de me servir un grand verre et de boire le contenu d’une traite. J’avais chaud tout d’un coup et je demandais comment j’allais finir à la fin du jeu.

Le jeu se poursuivit, les cartes se distribuaient et on entrait dans une phase intéressante où la chance de tomber chez l’autre était de moitié. J’étais déjà à mon cinquième verre et je ressentais les effets de l’alcool. La vie semblait avoir pris un halo rose et toutes actions me paraissaient amusantes au point d’en rire. Les billets me posaient problème et je proposais à ma partenaire une alternative. « Oublions l’argent, restons sur l’idée de base : la première qui s’écroule, a perdu ! C’est simple et efficace, tu es partante ? » Mon regard était limite suppliant car les chiffres me donnaient la migraine et je les confondais entre eux. En tout cas, j’étais munie de douze cartes comme Alison et ça allait se jouer sur le hasard et la résistance à l’alcool. J’espérais juste ne pas finir à l’infirmerie car ses vicieux pourraient en profiter pour me planter une aiguille dans le bras.

Récap :

  • Argent : //
  • Terrain :
    - Parlement européen
    - Lisbonne + Stockholm (orange)
    - Luxembourg (jaune)
    - Athènes + Dublin (rouge)
    - Riga + Vilnius (violet clair)
    - Helsinki + Budapest (violet foncé)
    - Rome (vert)
    - Paris (bleu)
    - Aéroport Roisy





Dernière édition par Saphir Benaglia le Mer 20 Mai - 22:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir]   Crois en ce qui compte le plus pour toi [Saphir] EmptyMer 20 Mai - 22:25

Pitit Joyau ∞ Nounours
J’étais en forme, très franchement, j’étais bien contente de ce nouveau jeu, même si, d’une certaine façon, ce n’était plus du tout un monopoly, non parce que j’étais encore plus intéressait à l’idée de tomber chez Saphir que l’inverse. Pourtant, j’étais encore très lucide, bien que l’alcool ait déjà modifié quelque peu ma façon de voir les choses, j’aurais été capable de grogner, voir de bouffer, le premier qui posait sa main sur notre bouteille. Même l’hypothèse selon laquelle ce serait le propriétaire originel de la bouteille ne me poserait pas le moindre problème de conscience, il fallait mieux cacher ses bouteilles et il semblerait que Saphir soit très doué pour trouver ce genre de truc. Je devrais peut être l’embarquer pour faire les magasins à San Francisco et qu’elle me déniche toutes les bouteilles aux coquelicots. Encore mieux, on pouvait demander à son objet magique, voleur de Monopoly. Pour le coup, ce qui m’avait hérissé le poil tout à l’heure, m’intéressait à présent drôlement. Dans tous les cas, ce serait beaucoup mieux si Cameron pouvait venir avec nous, déjà parce que ma Cameron c’était la personne la plus importante au monde, au moins à mes yeux, c’était aussi pour éviter que j’agisse n’importe comment, je savais qu’elle était ma porte vers l’humanité, mon humanité plutôt parce que l’humanité en règle générale me passait au-dessus. Il n’empêche que j’éviterais certainement de boire en sa compagnie, pas sûre que ça fasse un très bon mélange le mode peluche avec mon amour inconditionnel pour cette fille. Elle allait se rendre compte de quelque chose et risquer de perdre son amitié parce que je l’aimais, j’en étais incapable, même si ça n’était pas la façon de vivre la plus aisée, je préférais ça au fait de faire une croix dessus. C’était peut-être ça la raison pour laquelle, je ne voulais pas qu’elle soit complètement alcoolisée, pas envie de la perdre, Cameron et Saphir étaient capables de s’attirer les pires ennuis et l’idée que de la liqueur de coquelicot en soit la cause, ça me ferait détester les coquelicots à vie et je ne suis pas certaine que ça me plaise beaucoup ces idées. Au moins,  Saphir ne semblait pas vouloir tester le fait de m’énerver là-dessus, pour me coller toute la journée, pas de soucis mais elle semblait respecter ma crainte qu’il arrive un truc à Cam, elle n’avait pas dû adorer son absence, elle non plus. Je hochai la tête suite à ses propos, ravie d’avoir gain de cause et me remis toute entière à ma partie, focalisée sur les dés, mes terrains et les siens.

Je relevais pourtant la tête à la mention du prénom Cameron, mon esprit totalement réveillé pour le coup, tête qui se rebaissa dès que la jeune fille termina sa phrase. Cameron n’avait rien dit de son passé, notre passé, aux gens. Je savais bien que nous étions jeune et qu’à coup sûre j’avais fantasmé pas mal sur ces vacances alors qu’elle n’avait peut-être même pas souvenir de tout ça. Vu sa vie trop classe, les tas d’enfants qui venaient la voir, sûrement qu’elle avait des tonnes de potes là-bas et que j’étais la fille qui la collait. Je fixai mon pion avec une crainte immense, notre amitié était vouée à se prendre un mur dès que les souvenirs reviendraient et je ne le souhaitai tellement pas. Je répondis néanmoins à la question de Saphir avec franchise, énormément de franchise.

« Je passais mes vacances d’été dans son ranch avant l’invitation des dons dans nos vies. On jouait très souvent au monopoly, ne joue jamais avec elle, elle gagne tout le temps et puis elle fait sa bouille Cameron pour pas que le perdant râle. »

Mes yeux pétillèrent à cette évocation et au retour de mon esprit dans mes souvenirs avec la petite blonde, même si elle ne s’en souvenait pas, c’était pas grave, c’était elle et c’est tout ce qui comptait à mes yeux, le reste je m’en fichais.
Je haussai un sourcil surprise et me retenant de me marrer en l’écoutant dire qu’elle n’était pas ce qu’elle était actuellement en arrivant, ho ça je m’en doutais un peu, ce camp bizarre nous modifiait tous. Le fait qu’elle soit paumée, ouai j’avais vécu la même chose, faut dire que c’est assez flippant de voir des gens armés de partout qui marche au pas, qui recule sous les ordres clairs et brefs, le gros délire quand on sort de l’adolescence et qu’on pense que notre don fait de nous le roi du monde. Quelle claque dans la tronche que de se rendre compte que tous les gens du coin ont des dons et qu’il faut apprendre les maîtriser, afin de ne pas tuer tout le monde. Moi, personnellement, je ne voyais pas le problème à l’idée de diminuer un peu le nombre de guerriers, mais il semblerait que les autres ne pensent pas comme moi. Savoir que Cameron était la fille responsable de la joie de vivre de Saphir me fit grandement plaisir, au moins ça prouvait que mon amie d’enfance n’avait pas changé et qu’elle serait toujours la fille la plus adorable et la plus porteuse d’espoir au monde. Je murmurais avec chaleur.

« Elle est géniale, hein ? »


Ce n’était pas tellement une question, plus une affirmation lancée comme ça. Il n’empêche que ouai, cette fille était géniale même si elle ne savait pas du tout qui j’étais, que ça faisait de moi la fille la plus détestable que d’être à ses côtés pendant son amnésie, c’était trop agréable et plaisant pour que j’arrive à me dire d’être raisonnable et de la laisser retourner à sa vie de légionnaire avec tous ces gens qu’elle connaissait et qu’elle appréciait.
Avec tout ça, je manquai de louper le coup de dé de Saphira qui se posa sur ma case, je ne sais même pas si j’étais contente de cette petite victoire ou déçue à l’idée qu’elle boive et pas moi. Bon bien sûr l’avantage de cela c’est que j’étais bien partie pour gagner mais est ce que c’était vraiment important finalement, ce n’est pas comme si on allait faire énormément de choses après notre partie, elle pouvait bien rester dormir avec moi, je ne voyais même plus le problème. Comme si c’était un trophée, j’attrapais les dés et s’en suivit les tours les plus compliqués au monde, déjà parce que c’est d’un long de récupérer tous les terrains, mais qu’en plus à chaque fois il faut payer, que l’argent, j’avais de plus en plus de mal à savoir quoi donner, que finalement, je laissai Saphir piocher directement dans mes billets ce qu’il fallait. Les fois où je tombais sur ses terrains n’arrangeaient pas mon état du tout, j’avais l’impression d’avoir toujours soif et je parlais de plus en plus et sur des sujets tellement pas passionnant. Qui s’intéresse à comment faire de la liqueur de Coquelicot à part moi, et quel intérêt de poser ce genre de question à Saphir qui ne devait pas être plus au courant de la chose que moi.

Lorsque miracle, tous les terrains furent répartis, je me retrouvais avec plein de couleurs, c’était trop joli, bon par contre, les aéroports, pas de chance, il m’en manquait un, c’est pas sympa ça, mauvais jeu qui donne les mauvaises cartes ! Je m’apprêtai à jeter mes dés, sans vraiment savoir si c’était à moi mais ils me faisaient de l’œil, j’en suis sûre. Sauf que Saphir commença à rajouter une règle, à moins que ce soit d’en enlever une. En même temps, quand je regardais mes billets… je n’étais pas vraiment Crésus, vraiment pas et je me serai certainement fait laminer très rapidement sans cette règle, qui faisait de nous des sacrés alcooliques. Je regardai la bouteille, je regardai mes billets, nos verres vides et puis finalement Saphir qui me suppliait, cette fille est une alcoolique, c’est pire que moi. Je hochai donc la tête, faudrait pas la mettre mal la pauvre, par contre, l’idée de m’écrouler ici, fort peu probable, non mais quand même, nous dormirons pas dans cet endroit, tout le monde le saurait… Cameron le saurait, donc si ça n’allait pas j’attraperais Saphir et on trouverait un endroit tranquille dans la forêt pour cuver, solution toute trouvée, je finis par dire ravie.

« C’est partie, nouvelle règle accepté. Chaud devant Saphir, admire l’artiste ! »


Petite note à moi-même, ne jamais sortir ce genre de phrase. Les dés firent un trois ah c’est sympa le trois, c’est petit, on n’avance pas, mais est-ce que c’est vraiment indispensable au premier tout de tomber directement chez l’autre, c’est pour bien te rappeler que tu es pas du tout fait pour gagner ce genre de jeu. J’attrapais donc le verre, la bouteille et m’en versait un verre en râlant que ça commençait mal. Cela jusqu’au moment où je bus mon verre de liqueur, ah mais oui j’avais déjà zappé que perdre ce n’était pas plus mal, je bus donc tout jusqu’à la dernière goutte avant de pousser les dés vers Saphir, histoire qu’elle perde un peu elle aussi, ce serait dommage de boire seul. Pas à un seul moment, je me dis que c’était une galère cette histoire, que ça allait nous retomber dessus, non non, moi ça me branchait complètement ce jeu.


Récap :

Argent : Lol
Terrain :
Sofia - Bucarest - Varsovie (Bleu clair)
Berne (Violet... je sais pas où je l'ai mis la carte XD c'est stressant :p )
Vienne (Orange)
Madrid (Rouge)
Copenhague -Londres (Jaune)
Bruxelles - Amsterdam (Vert)
Berlin (Bleuuu foncé)
Rhein Main - Schiphol - Londres (AEROPORT)
Cour européenne de justice



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