Partout le mal règne sur terre ! [Charlie, Loukas]

Il y avait toujours du monde à l’atelier, comme s’il s’agissait d’un lieu de passage pour les potes de Matthew, sans compter ceux de sa copine. Attention, elle n’avait rien contre eux, mais Charlie était une pure fille d’Hépha, et parmi les choses que les enfants du forgeron appréciaient, elle avait une préférence assez claire pour le calme et le silence. Chose qu’il n’y avait plus vraiment. Bon sang, ce n’était pas un terrain de jeux, mais un foutu atelier, avec des pinces, des câbles d’électricité, et une forge non loin. Est-ce que les gens comprenaient la dangerosité de l’endroit ou étaient-ils juste inconscients ? Elle n’en savait rien, parce que franchement, poser la question, c’était pas son truc, mas alors pas du tout. Vous la voyez sérieusement, passer de visiteur en visiteur pour leur faire un cours de sécurité ? Et bien non. Niet. Qu’ils s’électrocutent pour comprendre s’ils voulaient, ça ne la concernait pas. De toute façon, ils étaient tous là pour son frangin, et comme ils étaient liés à lui, elle ne ronchonnait pas. Matthew représentait presque toute sa vie, enfin tout ce qu’il restait d’une vie, et jamais quiconque ne pourrait lever la main sur lui. A moins qu’il ne veuille mourir dans d’atroces souffrances. Mais voilà, comme ils étaient avec lui, elle rongeait son frein. Et fuyait. Beaucoup. Après tout, ils n’étaient pas bien méchants, bien au contraire, juste… Ils étaient… Trop souvent là. Et depuis qu’elle était revenue comme pensionnaire permanent, Charlie était moins patiente. Oui, rien n’avait réellement d’importance, à part son frère, et peut-être Béatrice dans une autre mesure, mais elle ne donnait pas l’impression réelle d’être en colère, ou frustrée. Juste… Qu’elle se laissait vivre. Et qu’elle aurait aimé du silence. Un vrai silence. Un truc qui ne semblait plus exister depuis un bail dans ce foutu atelier. Comment ressasser ses pensées, et se concentrer dans son monde personnel, s’il y avait de perpétuelles conversations. Le pire, c’est qu’elle savait qu’une fois qu’il bidouillait, Matthew était dans le même genre. Mais lui était tellement parfait que rien ne le dérangeait. A croire qu’elle était la seule chieuse en somme. Bah. Elle allait se casser hein.

Enfin si le gars dont les pieds étaient visibles de sous l’engin voulait bien aller voir ailleurs si elle y était. Parce que les secondes s’égrenaient et qu’il restait planté là. Visiblement. Qu’est-ce qu’il voulait bon sang ? Charlie avait reconnu les chaussures appartenant à John, un des potes de son frangin, mais qu’il reste silencieux à cet emplacement précis attisait faiblement sa curiosité. Et son agacement. Et putain, il cria. Comme si elle était sourde. Ou demeurée. Ou une sourde demeurée. Fermant les paupières avec force pour ne pas s’énerver, la jeune femme inspira doucement, emmagasinant les odeurs multiples de l’atelier avant de se redresser, en attrapant un chiffon pour s’essuyer les mains. Elle n’avait pas encore levé les yeux vers le garçon, se concentrant pour ne pas péter un câble. Trop peu de sommeil, trop peu de patience. Elle allait exploser. Il lui fallait un exutoire, et vite. Déjà elle sentait qu’il serait intéressant qu’elle sorte de là, avant de faire cramer le tissu entre ses mains, un peu plus chaudes que la normale. Agacée par cette constatation, elle lâcha le chiffon sur sa bécane, et leva enfin les yeux vers John. Qui la fixait. Apparemment, il se demandait si elle l’avait entendu. Ouais, bah, pas qu’un peu, hein.

« Sauvons les bêtes mythologiques ? » Sceptique. Depuis quand devaient-ils sauver des bestioles qui tuaient des demi-dieux ? Et à son air, elle avait quelques doutes, hein. Ne comprenant rien à la situation et s’agaçant de ce fait, elle alla attraper une petite bouteille d’eau et passa sa sacoche en travers de sa poitrine. Vêtue d’un jeans où des traces d’huile étaient visibles, ainsi qu’un débardeur orange spécial colonie, la jeune femme récupéra sa veste en cuir et sortit de l’atelier. « Explique moi de quoi il s’agit. Quel moyen de locomotion ? » En clair, est-ce qu’ils avaient besoin de sa moto ? Et pourquoi diable Chiron voulait-il les envoyer là-bas ? Ne quittant pas le garçon des yeux, elle se mit à boire à la bouteille. Séchant du plat de la main quelques gouttes qui glissaient au coin de sa bouche, son regard fut attiré par une silhouette qu’elle connaissait bien. Enfin, surtout sans vêtements, en fait. Tobias. Leurs regards se croisèrent, et elle lui fit un signe de tête poli. Ils se voyaient moins qu’elle ne l’aurait cru depuis son retour. Mais… Avec lui, elle arrivait encore à ressentir un truc qui la ramenait à la vie. En quelque sorte. Reportant son attention sur John, gardant la vision périphérique concentrée sur Tobias, elle attendit.

♦ Encore une journée de plus au sein de la colonie des sang mêlés, encore une journée où je me sens en sécurité et où je n'ai pas constamment l'impression qu'une ombre me suit. Non pas que la vie à l'extérieur me déplaisait, au contraire, malgré le fait que je sois un demi dieu, quand je vivais avec ma mère, j'avais mes petites habitues, mes amis humains, mes sorties, et bien entendu l'école. Mais plus je grandissais, plus je me sentais de plus en plus oppressé, menacer, je ne me sentais pas à l'aise puis avec l'arrivée des partisans, cela à empirer. Notre monde a connu une guerre important, où je devais prendre place, et je commençais à comprendre qu'il serait difficile de continuer à mener ma vie à l'extérieur avec ma mère. C'est pour cela que j'ai décidé de venir vivre intégralement à la Colonie, bon je n'oublie pas ma mère pour autant, au contraire, elle m'a beaucoup apporté, alors je lui rends visite de temps en temps afin de prendre des nouvelles mais de lui faire montrer également que je suis en vie et que je grandis correctement au sein de la colonie.

♦ Ce matin, je suis allé m'entrainer avec quelques camarades au combat à l'épée, où je dois m'y perfectionner car je n'aime pas trop utilisé mon pouvoir. Je possède un pouvoir utile en combat, puissant mais aussi très dangereux et qui me prend pas mal d'énergie. Et vue qu'en ce moment je ne le contrôle pas vraiment, et bien il m'arrive de rencontrer quelques soucis. Tout s'est bien passé à l'entrainement, je suis de plus en plus agile avec ma lame, je me débrouille bien que ce soit aux parades défensives ou offensives. Je possède peut être une épée courte mais elle reste utile en combat, puis je ne me considère pas tellement comme un guerrier, enfin, je ne suis pas un enfant d'Arès par exemple, à partir à l'assaut la tête la première et faire un ravage sur le champ de bataille. Non je suis beaucoup plus discret, je me prends mon temps afin d'observer la situation avant de foncer tête baissé dans la bataille. Bref, pour le moment j'apprends le combat à l'épée, ce qui est déjà pas mal mais peut être qu'un jour, j'essayerais une autre arme, ou alors passer à une épée un peu plus grande et lourde, même si je me sens plus à l'aise avec une épée courte. Etant assez mince, je privilégie la vitesse et la souplesse à la force, la puissance et la résistance.

♦ Et donc, en rentrant de mon entrainement, j'ai eu un petit soucis avec mon pouvoir comme je le disais, je n'ai pas su le retenir comme il se doit, même si j'ai tout essayé pour le contrôler. Du coup, des morceaux d'os sont sortis d'un peu partout de mon corps, de petits morceaux mais bien assez pour pouvoir complètement déchiqueter mes vêtements. Du coup, je me retrouve donc nu, en plein milieu de la colonie alors que je voulais regagner mon bungalow, mon réflexe étant de mettre mes mains au niveau de mes partis intimes. Avant de me mettre à marcher assez rapidement, un air assez con sur le visage en sifflotant espérant que personne ne fasse attention à moi. Mais voilà, sur le chemin, je rencontre ce nouveau demi dieu de la Colonie accompagné de Charlie, une demi déesse fille d'Héphaïstos, avec qui j'entretiens une relation plutôt charnel. Je me suis mis à lui sourire alors qu'elle me lança un regard, et je saluais de la main l'autre demi dieu avant de rapidement regagner mon bungalow pour pouvoir m'habiller.

Fixant d’un œil neutre et pourtant évaluateur, la silhouette du demi-dieu grec en face d’elle, qui se tenait bien droit mais ne semblant pas vraiment à l’aise dans ses baskets, Charlie commença à se poser des questions. John présentait bien, c’était vrai, mais ses propos étaient plus qu’étranges. Ne devrait-il pas y avoir un peu plus d’infos, non ? Un ordre de mission par écrit par exemple ? Du coup, elle n’ajouta rien d’autres que ses pauvres questions, attendant qu’il lui réponde. Et puis, Loukas était passé près d’eux, et elle avait levé un sourcil devant l’accoutrement du garçon, enfin l’absence d’accoutrement en vérité. Qu’est-ce qu’il foutait tout nu ce trou du cul ? o.O Charlie le suivit des yeux, parce que bon, il était bien foutu et qu’elle avait beau être dépressive, elle n’était pas exemptée de libido pour autant, hein. Et se rincer l’œil n’avait jamais fait de mal à personne, à ce qu’elle sache. Roooh, et puis, elle n’a pas à se justifier. Elle mate, et puis c’est tout. Reportant ensuite son attention sur John, elle grilla ce dernier en train de fixer Loukas, et réprima un léger sourire en coin. Oui, elle avait envie de sourire, mais elle voulait d’abord connaître ce qu’il se passait réellement dans cette soit disant mission. Parce que quelque chose lui disait que ça manquait cruellement d’organisation, et Chiron n’est pas vraiment du genre à en manquer, si vous voyez ce que je veux dire. « Tu n’as pas quelque chose à rajouter concernant la… » Bon sang, il voulait vraiment aller voir Loukas alors que le pauvre venait de traverser entièrement nu ? Remarque, ils pourraient toujours le protéger d’une tentative de flirt intensive, à laquelle la moitié des filles de la colonie aurait cédé.

Putain. Pourquoi il lui prenait la main ce con ? Charlie frémit, à la fois de surprise à la suite d’un contact aussi simple, mais également de colère, n’appréciant pas du tout qu’il la tire derrière lui comme si elle avait 6 ans et qu’elle se trouvait quelque peu récalcitrante. En plus, il voulait voir Loukas. Super. Allons voir le mec tout nu, qui veut surement s’habiller. Ca ou faire des trucs de mec tout nu, hein, elle ne savait pas trop. Et elle n’allait pas lui demander. Ou alors au détour d’une chambre où il n’y aurait qu’eux deux. Et un lit. Les lits, c’est le bien. Les murs aussi, ce n’est pas mal en fin de compte… Clignant des yeux pour chasser ses pensées trop adultes pour la situation, de sa tête, elle observa les deux converser. Et d’un coup, comme ça, hop j’te balance une phrase, John demanda à Loukas s’il voulait les accompagner pour se venger d’un monstre. Quel monstre ? Non mais sérieux, il pensait vraiment que Loukas était nu à cause d’un monstre ? Une bestiole voyeuse alors, genre, qui aiment traîner ses yeux sous les vêtements des demi-dieux apparemment. Et qui lui aurait volé toutes ses fringues du coup. Ah la la, vraiment pas de pot ce Loukas, hein. En tout cas, une mission à trois serait plus sécurisée, même si aucun d’eux ne semblait maitriser ses pouvoirs, ce qui laissait de grands doutes sur l’issue de cette quête. Un détail, quoi.

John rajouta les explications tant attendues sur le moyen de locomotion, et Charlie retint un grognement. On ne toucherait pas à son bébé. Ou elle serait la seule à la caresser comme il se doit, non mais. Offrant un air neutre, un tantinet revêche au garçon qui l’avait apostrophé, elle répondit : « Ok. » Aussi simple que ça, et pas vraiment besoin de palabrer des heures. Montrant Loukas du pouce, avant de recroiser les bras, elle ajouta brièvement : « Avec des fringues, ce sera sûrement plus pratique. » qui contenait une pointe de sarcasme à peine cherché. Se détournant ensuite des deux garçons, elle leur signala qu’elle les attendait à l’atelier, et reprit la direction de son havre de paix. Préparant rapidement deux motos pour eux, puis la sienne pour elle, elle attendit qu’ils arrivent. « Est-ce que vous savez conduire ? »

♦ Bon et bien, ça m'apprendra à provoquer quelques en duel d'entrainement qui s'avère être d'avance plus fort que moi. Mais je voulais me jauger également, voulant savoir ce que je devais améliorer ou non durant mes entraînements. Je ne suis pas un expert à l'épée mais je me débrouille bien et je compte bien devenir de plus en plus fort alors affronter quelqu'un de plus fort que soit ne peut être que bénéfique pour soit. Bon là, la fille en question, parce que oui j'ai affronté une fille, est une fille d'Athéna et c'est beaucoup amusé avec moi en tailladant mes vêtements de part et autre pour finir presque à poil. En la regardant davantage, je me demande bien si ce n'est pas une fille que j'ai pu couché avec pour l'oublier le lendemain, en même temps je suis comme ça, je ne cherche pas de relation sérieuse, et je pense que la plupart des filles au camp le savent même certaines restes avec une idée de vengeance en tête. C'est peut être pour ça qu'elle avait un énorme sourire sur les lèvres lorsque je lui ai demandé de m'affronter dans un duel d'entrainement à l'épée. Encore heureux que j'ai pu retenir mon pouvoir, enfaîte je ne sais même pas si je l'ai retenu, je crois qu'il ne sait tout simplement pas déclencher malgré mes blessures, y a des moments comme ça, j'apprends encore à le contrôlé aussi. Du coup, oui après ce duel, j'ai donc traverser la moitié du camp presque tout nu pour essayer de rejoindre rapidement mon bungalow pour pouvoir m'habiller de nouveau, je suis fière de mon corps mais ma timidité pouvait prendre le dessus par moment et je me voyais donc rougir par moment surtout lorsque j'ai croisé Charlie et le demi dieu qui l'accompagnait, le fameux fils de Zeus, John.

♦ Donc, une fois vraiment nu dans mon bungalow pour m'habiller, étant le seul enfant d'Hygie, je pouvais être tranquille dans mon bungalow sauf que John débarqua et je me pris à sursauter avant de soupirer en secouant la tête, " On peut même plus s'habiller tranquillement dans ce camp ? " , je continuais à le regarder alors que Charlie rentrait également à la suite. Et là, j'ai eu un déferlement de je ne comprends pas ce qui se passe. Tout allait beaucoup trop vite, entre John qui m'expliquait si j'ai été attaqué par des montres, que je pouvais les accompagner pour aller combattre un monstre, que Charlie venait aussi mais qu'elle préférait me voir habiller pour y aller. Que la mission a été donné à Chiron, que nous devons y aller en moto. D'accord, donc on attend même pas que je réponde oui ou non, on m’emmène directement à une mission dont je ne sais strictement rien. Je me suis donc habiller, préparant quelques affaires également avant de partir avec John en direction de l'atelier où nous attendait Charlie, au passage j'ai prévenu Nala de mon absence et qu'elle ne devrait pas s'inquiéter. Même si elle voulait davantage discuter de ce qui s'est passer sur le terrain d'entrainement, apparemment ça a déjà fait le tour de la Colonie, l'homme qui se trimbale nu dans le camp. Super, bien ou mal qu'importe, j'ai donc échappé cela de mes pensées pour me concentre sur la vue des motos, très cool au passage, je souriais comme un enfant avant de monter sur l'une d'elle en fixant Charlie en surement : " Hum, tu m'y as déjà initier une ou deux fois, je pense pouvoir me débrouiller tant qu'on roule pas à 120 sur une route bondé de voiture, je tiens pas à mourir non plus. " , toujours souriant, je démarrais ma moto avant d'attendre également que John soit prêt pour se mettre à partir , sortant de la Colonie direction New York je crois ? Je sais pas enfaîte en tout cas, on suivait John puisqu'il en savait beaucoup plus que Charlie et moi sur cette mission au monstre.

Que tout s’enchaine ainsi, sans qu’elle n’ait eu l’occasion de rencontrer Chiron afin d’obtenir plus ample informations, ça ne la mettait pas à l’aise. Charlie aurait aimé ne pas partir à l’aveuglette comme ils le faisaient tous les trois, parce que pour être honnête, elle ne faisait pas vraiment confiance à John. Okay, il était un très bon ami à Matthy, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’elle devait faire de même. Surtout s’il continuait à sourire comme un demeuré. Sérieux, c’était limite flippant ça. Faudrait vraiment que quelqu’un lui dise d’arrêter, hein. Et puis, de toute façon, elle était proprement incapable de faire confiance aussi facilement que certaines personnes. Et la confiance était si ténue pour elle qu’elle pouvait s’effriter aisément. Mais visiblement, elle n’avait pas voix au chapitre. Charlie attendit donc les garçons à la Forge, ayant préparé trois motos. Son frère n’était pas là, et ce n’était pas plus mal sinon, les questions auraient sûrement fusé. Oh, il s’y serait pris doucement, après tout, il la connaissait bien, mais Matthew aurait été franchement curieux, selon elle. Pour le coup, la question ne se posait finalement pas et ce n’était pas plus mal. Un nouveau bruit attira son attention et elle remarqua du coin de l’œil que John ne faisait vraiment pas attention aux objets autour de lui. S’exhortant au calme, elle préféra ne rien dire puisque rien n’était cassé, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Si la première fois, elle avait été patiente, et que la deuxième fois, elle avait commencé à se poser des questions, il était normal qu’à la troisième fois où il laisse échapper quelque chose, elle soit en droit d’espérer fortement qu’il dégage de la Forge.

Trainant les motos dehors, elle hocha la tête à la réponse de Loukas. C’est vrai, il avait certaine capacité qui devrait suffire si leur objectif était simplement de se rendre d’un point A à un point B. Charlie se tourna ensuite vers John, le fils de Zeus dont elle ne savait pas grand-chose, et attendit, avant de hausser un sourcil, sans rien dire. Une petite voix lui soufflait qu’il y avait anguille sous roche, et que les problèmes n’allaient pas tarder à pleuvoir sur leurs tronches. Pas franchement rassurée – pour l’avenir de la moto surtout – elle le jaugea du regard, l’observant monter et faire un truc avec ses mains. Qu’est-ce qu’il foutait, cette andouille ? Ses sourcils se froncèrent alors qu’elle était concentrée sur lui, tout en se dirigeant sur sa propre moto et en mettant le contact. Finalement, il sembla parvenir à allumer le moteur, tant et si bien qu’il démarra en fonçant sans attendre. Grinçant des dents, alors que ses soupçons se confirmaient, elle passa la vitesse et accéléra pour le rejoindre en moins de deux. Tout en restant à sa hauteur, Charlie parla – ou plutôt cria – des consignes au garçon. Les règles s’enchainèrent, alors qu’il semblait enregistrer. A peu près rassurée, elle ne le quitta que rarement des yeux, enfin juste pour observer son chemin, et rejoignit enfin la route, direction New-York. Elle aurait bien aimé avoir d’autres infos, ne serait-ce que sur l’endroit qu’il leur fallait rejoindre. Du coup, elle cria à John, histoire qu’il l’entende. « Hey ! On doit aller où ? Chiron t’a donné une adresse ?! » Le vent sifflait à ses oreilles, et avec les moteurs, il était difficile de l’entendre, mais elle espérait avoir crié suffisamment fort pour qu’il puisse percevoir ses mots.