En pleins dans le mille! [feat. William]

Péneloppe & Willy
Tu n'es pas très nette ma mignonette mais crois moi j'ai vu pire.

Râler doit être la qualité principale de tout être humain qui se respecte. Peu importe l’enfant de quel dieu,  en fait même eux doivent râler continuellement. Il faut dire que rien ne se passe jamais comme prévu, ou alors il y a des gens extrêmement chanceux. William en était arrivé à la conclusion que personne dans ce maudit bungalow n’avait de chance. Depuis maintenant des années, les plus jeunes devaient nettoyés le bungalow le mardi. C’est quand même pas sorcier de retenir une date, une maudite date dans le calendrier. Et bien faut croire que si car à cause des trois petits gars qui avaient quand même quelques mois d’anciennetés maintenant, la corvée de nettoyage fut pour le bungalow. En plus, comme dans tous les endroits au monde, il y a toujours une espèce de grand manitou qui se prend pour un sage et qui essaie de voir le bol à moitié plein. William lui aurait bien balancé quelque chose à la tête pour qu’il cesse ses débilités. Non mais c’est dingue quand même de tenter de faire gober à un bungalow entier que les corvées de vaisselles c’est bien. A moins qu’il soit complètement bourré ce gars, ce qui ne serait en vérité pas très surprenant. Donc la bande de joyeux lurons tout excités à l’idée de faire la vaisselle se rendit aux cuisines. C’est en silence que Will attrapa son torchon, enfin il ne faudrait pas non plus travailler trop, ça risquerait de l’épuiser. Du coup l’excuse bidon du jour pour ne pas attraper les assiettes et autres membres du service de basse qualité fut qu’il ne fallait pas mouiller trop vite son torchon, parce qu’après il pourrait plus sécher grand-chose. Alors certes le regard dubitatif de certains lui fit comprendre qu’ils n’étaient pas tous totalement niais mais en même temps désolé mais la logique de l’argument était plausible.

Le problème des corvées, ce n’est pas tant la corvée en elle-même, plutôt de ne pas pouvoir se mettre dans sa bulle et devoir écouter les commérages des filles, les batailles verbales des garçons qui prennent la mouche pour un oui ou non. Il faut croire que William n’avait pas vraiment envie de se mêler à la conversation. Il haussa juste les épaules quand une fille lui demanda ce qu’il pensait d’un gars, alors déjà le gars en question Will ne voyait même pas à quoi il ressemblait mais un fils d’Ares comment dire, s’il commençait à complimenter les moules sur pattes, ce serait la fin du monde. Du coup, il marmonna un truc sur la connerie des Ares, il devait bien y en avoir quelques-uns qui sortaient du lot mais ils étaient si bien cachés qu’ils ne devaient pas être découverts pour le moment.

Après ce qui sembla être une éternité, toute la vaisselle était nettoyée. Comme d’habitude, un joyeux luron avait trouvé le moyen de commencer une bataille d’eau et Will n’avait pas réagi assez vite pour esquiver l’éponge. Cette dernière avait laissé une trace sur son t-shirt blanc. Et du coup mû par un désir de vengeance, il s’était jeté sur le pauvre petit gars et l’avait arrosé bien comme il faut. Et voilà, la bataille était lancé, ça devait être le seul moment où le fils de Dionysos fut capable de laisser de problème sa mauvaise humeur perpétuelle pour jouer comme un gamin. Le résultat n’était pas beau à voir, son t-shirt dégoulinait d’eau, ses cheveux étaient plaqués sur son crâne comme un de ces élèves hyper bons en maths. Sa seule consolation devant son apparence lamentable fut que les autres étaient pas vraiment en meilleur état, voire pire pour certains. Afin d’éviter la prochaine bataille qui démarrerait inévitablement puisque les esprits étaient bien échauffés, Willou sortit de cet endroit.

Aussitôt à l’air libre, le froid le fit claquer des dents. Pourtant ce n’était pas comme s’il faisait glacial, le ciel était bleu sans nuage, le soleil tentait péniblement de réchauffer la surface de la terre. Il y a pas à dire Apollon est un chic type, néanmoins ce n’était pas non plus ibiza et il caillait pour peu que l’on soit mouillé. Afin de ne pas finir geler, ce qui ferait mourir de rire dans tous les sens du terme Jake, il a vraiment un humour de merde ce gars. Will décida en son âme et conscience de s’entraîner à la course. Oh quel bonheur, rien que l’idée d’avoir des fourmis dans les jambes, les joues rouges sous l’effort, la respiration sifflante, ça démotivait et pourtant il tenta le coup. Direction les terrains d’entraînements. Et là qu’est ce qu’il vit, une andouille encore moins doué que lui, et là franchement c’est quand même énorme, qui tentait de ramasser les flèches sans se mettre à quatre pattes. Autrement dit qui se bousillait le dos et qui allait souffrir dans dix quinze ans avec la vieillesse. Enfin ça, c’était en théorie, parce qu’il y a toujours plus de chance de se faire bouffer par un monstre, tué par un partisan ou une pierre perdue des romains que d’avoir mal au dos à cause de la vieillesse. Non, la vie d’un demi-dieu ou d’un héros n’était pas de tout repos. William dans sa grande bonté ne proposa absolument pas son aide à la jeune fille se contentant de faire la remarque du siècle.

" Si tu posais tes genoux sur le sol tu te ferais certainement moins mal et ça irait plus vite."

Vu de dos, la seule chose qu’il pouvait dire de la fille c’était qu’elle n’était pas Charlie, youpi c’est un scoop il sait reconnaître son ex de dos. En même temps, ça aurait été Charlie, il se serait empressé de lui donner un coup de pied dans les reins pour qu’elle se mange le sable. Enfin, uniquement dans sa tête parce qu’il aurait certainement tracé son chemin dans la pratique. Alors pourquoi regarder sans intervenir cette blondinette ? Il n’avait tout simplement rien à faire et il fallait qu’elle parte pour qu’il puisse courir. Il n’aimait pas avoir de public, et les filles sont trop souvent bizarres dans leurs réactions. Donc voilà, il fallait qu’elle dégage même s’il n’aiderait certainement pas. Il faut pas exagérer non plus, ce n’était quand même pas sa faute si elle n’était pas douée avec ses mains.

BY .SOULMATES

Péneloppe & Willy
Tu n'es pas très nette ma mignonette mais crois moi j'ai vu pire.

Sérieusement ? Elle s’imaginait vraiment que c’était une technique pour avoir une relation sexuelle. Non mais les filles devenaient clairement de plus en plus conne, il n’y a malheureusement pas d’autres solutions pour le coup. William fut un peu surprit de la réponse si bien qu’il ne trouva aucune réplique à lui fournir dans l’immédiateté c’est parce qu’il était légèrement vexé. Voir complètement, que croyait-elle ? Qu’il avait besoin de payer des putes pour avoir du sexe. Bienvenue dans le monde des filles qui pensent que tous les hommes sont des gros cons. Le pire c’était encore de croire qu’il oserait demander une fellation en plein milieu d’un terrain de sport. Un peu de tenue tout de même, puis c’était quoi cet accent de merde quand elle parlait. Clairement, cette fille ne lui plaisait pas du tout. Ce serait mentir que de dire que William l’aurait aidé, mais là ce n’était plus du tout à l’ordre du jour. A la place, il l’observa s’éclater à faire la forte tête et ne pas vouloir poser le genou à terre. Pauvre fille, si vraiment William avait eu envie de la voir à genou, il aurait donné un coup de pied à l’arrière du tibia pour la faire tomber. C’est dingue d’avoir l’esprit si mal tourné et en même temps si peu logique.

Il lui jeta un regard dépourvu de chaleur lorsqu’elle osa lui demander un coup de main. Elle était tombée sur la tête, non mais depuis quand insulter les gens suffit à avoir ce que l’on veut. Et c’était quoi ce rabaissement sur les Américains. Il semblerait quand même que l’Amérique soit la plus grande puissance du monde à ce jour, et ce n’était clairement pas parce qu’il était Américain qu’il n’aidait pas. Tout simplement parce que l’insulte n’avait pas eu lieu d’être et qu’il n’allait pas aider une gamine qui le prenait de haut. A la place, il finit par prendre la parole d’un ton moqueur, voir même prétentieux.

" Je ne t’aiderais pas. Par contre, je vais t’apprendre quelque chose. Le jour où tu trouveras un con qui t’aide alors que tu le prends pour un chaud lapin, tu es tombé sur le pigeon idéal, épouse-le. D’ici là tiens ta langue, je disais ça uniquement pour t’aider. Quant au manque de savoir vivre des Américains, il est vrai que c’est tellement plus poli d’envoyer quelqu’un aux putes. Ah ces anglais qui se croient supérieurs aux autres, sans notre aide à nous petits Américains que nous sommes, votre pays serait sous la coupe nazie alors ferme là un peu et apprends à ramasser tes flèches seules."

D’un pas vif, il s’éloigna de la gamine avant d’entendre malheureusement pour elle, la question qu’elle venait de poser. Il se retourna rapidement pour la regarder avec un air complètement ironique sur le visage. Sérieusement ? Elle se foutait pas un peu beaucoup de sa gueule cette débile ? Voilà que maintenant elle essayait de se faire un ami. Comment expliquer que ça ne se passait certainement pas comme ça avec William. Déjà qu’à ses yeux les filles étaient toutes des connes, celle-là elle avait au moins la palme d’or de la délibitude. En fronçant les sourcils d’un air de dire que cette conversation n’avait pas lieu d’être, il répliqua glacial.

" Est-ce que ça t’arrives d’être cohérente ou ton but dans la vie c’est de te faire buter par quelqu’un. Si c’est le cas, il suffit de traîner seule en dehors du campement et sans tes flèches. Cette question est totalement hors de propos, tu réfléchis un peu avant de parler ou tu sors tout ce qui te passe par la tête. Réagis trois secondes petite, tu viens presque de m’accuser de t’avoir fait du rentre dedans et maintenant tu veux savoir de quel dieu je suis l’enfant. Sache que premièrement ça ne te regarde pas et que deuxièmement, je ferais jamais ami ami avec des débiles qui m’insultent. N’importe quoi cette fille. "

Sans même attendre de réponse, peut-être parce qu’il s’en foutait complètement de la vie de cette archère de pacotille même pas foutu d’écouter les conseils. William reprit son chemin, vers la sortie du camp. Non mais ça commençait à bien faire ces journées de merde au camp, il fallait à tout prix qu’il s’éloigne. Il devenait fou tout simplement, mieux valait-il rejoindre Jake. De toutes les personnes au monde, c’était le seul qu’il avait envie de voir et avec qui il avait envie de parler. Non parce que là, l’autre gamine c’était un peu le summum de ce que pouvait encaisser William, manquerait plus que Charlie vienne lui saper le moral en lui annonçant qu’elle se mariait. Quoi qu’en théorie, le mariage de Charlie, William s’en tapait comme de l’an trois mille. Donc, prenons un autre exemple avec Charlie, il manquerait plus que l’autre fille d’Héphaïstos vienne l’emmerder et là le fils de Dionysos faisait un massacre du camp Grec. A côté, massacre à la tronçonneuse passerait pour un film pour enfant, c’est dire

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