We're going to have so much fun! [PV: Dael]

J'avais bien beau être fou, j'avais bien beau être complètement dérangé mentalement, il en restait pas moins que j'avais besoin parfois de m'évader. Partir, sortir des cadres que j'avais et aller voir ailleurs si j'y étais. Oublier tout simplement que je pouvais être un monstre et qu'un monstre se devait d'être un monstre. Un paradoxe? Non. Juste une réalité. Une réalité à laquelle je devais faire face trop souvent pour qu'elle soit agréable. Le vide. C'était une relation qui était amusante et que je devais toujours remettre en question parce que je savais trop bien que ce n'était pas tout à fait ce que je pouvais croire. Non, rien n'était jamais simple. Je l'avais compris il y a de ça bien longtemps, mais je savais aussi que tout était permis et que pour ça, ça en valait la peine. Je pouvais tenter plusieurs choses. Plusieurs choses qui n'étaient pas toujours les meilleurs certains diront, mais d'autres, bah, on devait faire les choix que l'on devait faire et puis basta hein. Ce n'était pas comme si je me préoccupais des choses plus importantes que ma personne pouvait s'occuper à savoir que je ne devais pas devenir plus fou que je pouvais l'être déjà. C'était quelque chose de très ardu parce que pour moi, il n'y avait pas de limite, seulement une chose qui existait et qui faisait en sorte que je me pouvais me dire que j'avais peut-être une chance de revenir, de revenir un jour. Je ne ressentais rien, mais je comprenais. Peut-être est-ce que je pourrais trouver quelqu'un qui pourrait me faire voir que ce n'était pas si mal que ça, que finalement, je n'étais pas un monstre, que j'avais raison de vouloir tuer mon père Arès, mais que j'étais un homme avant et que je devais penser. J'étais un homme. Et un homme avait besoin de s'arrêter de se trouver. Seulement, je ne vivais que pour cet instinct de vengeance, mais si j'arrivais à accomplir mon objectif, qu'est-ce que j'allais devenir ? Qu'est-ce que j'allais faire? Il m'arrivait que je me posais ce genre de questions et il m'arrivait que je fasse ce genre de constatations. Et j'avais besoin de réfléchir, faire le point et me dire certaines choses. C'était pour ça que parfois, je partais, c'était pourquoi parfois j'arrêtais et j'allais ailleurs. Faire le vide avec ma tête parce que ma raison d'être était la réflexion. C'était ça. Maintenant, il me fallait du recul et j'allais le trouver. Mais ailleurs. Loin de l'agitation de la ville.


C'était pourquoi j'avais pris un bateau dans le port de New York je ne sais pas trop où j'avais emprunté un bateau à quelqu'un et j'étais parti. Voilà, j'étais parti. Pour aller plus loin, une ile. Être loin et avoir la paix. Je me promenais comme ça, sans savoir ce que je devais faire réellement avant de regarder l'eau d'un oeil morne, de retirer mes vêtements et de plonger dedans. Pour aller chercher un poisson, oui j'étais capable de faire ça et le ramener à la surface avant de lui retirer écaille par écaille. J'avais besoin de torturer pour réfléchir et je devais m'occuper les mains. Une fois que je fus habillé de nouveau, je lui infligeais la pénible torture et réfléchis. ME dit que j'étais un malade et que j'avais mes raisons d'être ce que je suis, mais je me demandais toujours si je ne devrais pas avoir une seconde chance et voilà... penser à autre chose. Même je me demandais si je pourrais pas trouver ce que l'on appelait l'amour. Je voulais l'avoir, mais ça semblait si hors de portée parfois que je savais plus trop quoi penser. Il fallait que je réfléchisse sinon ma vie allait basculer. Elle allait basculer et je ne pouvais pas me le permettre. C'était pourquoi je me promenais sur la berge à la recherche d'une réponse et je tombais sur une grotte que j'explorais. Mais comme je n'y vois rien... je me coupai contre une roche à son entrée et ma jambe céda sous mon poids. En jurant, je me trainai plus loin, retirait mon t-shirt et en fit un bandage avant de... entendre la voix de Lyu...

« Oui quoi?»

J'avais même pas le temps de continuer que la grotte nous emprisonna à l'intérieur. Un puissant juron m'échappa alors que je tentais de me remettre debout... sans succès.

« Bordel! C'est pas vrai... Putain... on va faire quoi maintenant?»

J'avais pas répondu à ses questions parce que je ne voulais pas qu'elle sache. Mais.. pourquoi diable elle était en sous-vêtements?

Je n'avais nullement l'envie d'être là. Je ne voulais pas être ici. Mais alors, un petit malin dirait, pourquoi es-tu là justement? La réponse à cette question serait que je m'occupe personnellement du cas de ce petit-malin en question et je pouvais promettre que ce ne serait pas joli, mon art était un art que peu de gens pouvaient comprendre et qui était durement réprimé par la police. Mais bien entendu, ce n'était pas grand chose non, c'était simplement une chose comme une autre. Réellement une chose comme une autre. Mais moi, j'avançais peut-être dans la nuit, je me disais peut-être que j'aurais une chance de faire tout ce que je pouvais vouloir faire grâce à ce pouvoir que j'avais en moi. Le métal qui pouvait me nuire et me sauver la vie à la fois. Il suffisait de penser du côté pratique et là tout pouvait s'illuminer. Et je savais que je pouvais avoir raison à quelque part, je savais que je pouvais être le plus fort. Il suffisait d'observer, de comprendre et de neutraliser. Personne ne pourrait réellement me dépasser moi. Personne ne pouvait dépasser ce que je pouvais être. Et personne ne pouvait m'arriver à la cheville parce que j'avais éliminer les autres super-soldat. Il n'y avait plus que moi et moi seul. Et comment reproduire quelque chose dont on ne connait pas la recette? Il fallait tester encore et encore pour la trouver tout en ayant le cobaye non loin. Mais le soucis du gouvernement justement, c'était que le cobaye en question n'était plus sous les chaînes directrices de son organisation mais bien libre dans la nature à faire tout ce qu'il pouvait vouloir. Mais ça, personne ne le savait réellement. J'avais détruit le bunker en entier. Personne ne savait que j'étais le dernier survivant. Tous pouvait penser à l'oeuvre d'un fou et non une attaque de l'intérieur. Parce qu'il n'y avait pas de signe révélateur. Et puis j'avais tout fait brûler. Il ne restait plus rien. Mais alors plus rien du tout. Aucune preuve. Je n'étais qu'un fantôme pour la société et à quelque part, ça me plaisait réellement. Mais ça, est-ce que quelqu'un pouvait comprendre ce qui pouvait m'apporter la sensation la plus proche du bonheur? Non, personne. Parce que j'étais un cas à part.

«Je suis pas un bout de viande, pose tes yeux ailleurs.» Comme si elle se pensait tout permis. Je ne suis pas une marchandise. Il était pas permis de toucher et mater comme on voulait. J'étais blessé, j'agissais simplement en conséquence. Lorsqu'elle me toucha, j'eu un mouvement de recul, je n'avais pas envie qu'elle me touche. Je n'avais pas envie de sentir sa main sur ma peau. Pas maintenant. J'avais envie d'une folie destructrice et je devais me calmer. Et reprendre le contrôle habituel. Alors, je fis un pas en arrière et serrant les dents. Je n'avais pas envie de l'avoir trop près. « Non je vais pas crever, t'en fais pas.» Je testai la solidité de ma jambe avant d'avancer vers le lac, faisant peu de cas de ce qui pouvait se passer maintenant. Je réponis à sa question par un bref: Oui. et m'approchai du plan d'eau à mon tour. Et là, pfff, elle ressorti de l'eau pour me demander si j'avais un téléphone portable. J'Avais l'air de traîner ça moi? « J'évite de le faire. On va devoir nager. C'Est tout.» Sans cérémonie, je me traînais dans l'eau et y plongeai. La douleur était vraiment pas agréable, mais je pouvais tolérer, j'avais eu pire. Et je me rendis... dans une autre grotte. Pour finalement voir de la lumière au bout. Mais je ne m'y rendis pas. Je l'attendis. Au cas où.