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 Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]

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MessageSujet: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyJeu 11 Sep - 0:10

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




Nous avions vécus des temps difficiles. Après Cronos, Gaïa s’était manifestée, chamboulant nos brefs repères qui n’avaient finalement pas eu le temps de prendre racine. De quoi dérouter chaque demi-dieu vivant au camp Jupiter. Et à tout bien considérer les choses, je pense que les grecs n’en menaient pas large non plus. Visiblement, ils avaient eux-mêmes eu leur bataille à mener lors de la grande attaque sur Manhattan. Pendant que nous combattions notre propre ennemi, nos confrères grecs ont eu leur lot d’ennuis. Je ne connaissais pas les détails, juste que nous n’avions pas été les seuls à combattre. Savoir qu’ils étaient également apte à se mesurer à d’aussi puissantes créatures rassurait, à dire vrai. Cela signifiait que sous leur couvert d’êtres instinctifs, émotifs, et peu formés, ils avaient les capacités nécessaires pour faire front. En somme, certains d’entre eux pourraient obtenir mon respect. Mais pour le moment, la question ne se posait pas. Nous étions dans une période d’accalmie, qui semblait à mes yeux, somme toute relative. Il n’était clairement pas dit que d’autres problèmes n’allaient pas finir par nous tomber dessus. Après tout, c’était purement dans nos gènes. Mais pour le moment, il fallait souffler, et s’entrainer encore. Juste au cas où.

La journée avait été calme. Levée aux aurores, j’étais partie en footing, histoire de me mettre en condition avant de rejoindre la douche des vestiaires les plus proches. L’eau chaude m’aida à me délasser et à chasser cette sensation récurrente que quelque chose allait me tomber dessus. C’était indescriptible, complètement instinctif et je ne pourrais mettre de mot là-dessus, combien même j’en avais envie. Etait-ce cela que l’on pouvait nommer pressentiments ? Je n’étais pas comme mon frère, loin de là. Octave était unique en son genre, et son fardeau était suffisamment difficile à porter pour qu’on puisse admirer sa force de caractère. De mon côté, je n’avais aucun don de prescience. Juste un don de guérison. Que j’affinais, que j’augmentais chaque jour qui passe, ne voulant pas revivre l’horreur de la bataille contre Cronos. Le soleil était déjà bien installé dans le ciel lorsque j’arrivais à l’infirmerie. Chaque nouvelle journée ici commençait par un rapide inventaire, que je rangeais dans un coin de ma tête. J’avais besoin de savoir si certains étaient passés ou non en ces lieux sans en avertir les médecins, tout comme j’avais besoin de connaître nos ressources en cas d’attaque. Question de pratique, d’organisation. Vaquant à mes occupations, je dérivais de poste en poste, pour refaire les réserves de certaines potions. Et me voici là, à cet endroit que j’appréciais plus que de raison, m’y sentant comme chez moi. Ce ne fut qu’à midi que les choses bougèrent. Mais alors réellement. A dire vrai, elles bougèrent tellement que je n’étais pas encore en mesure de remettre de l’ordre dans mes pensées. Comme quoi, même quelqu’un comme moi pouvait perdre son sang-froid, et la maitrise de soi.

Un peu avant midi, un habitant de la Nouvelle Rome débarqua en trombe à l’infirmerie, si rapidement que je cru à un problème. D’un coup d’œil, je vérifiais sa silhouette afin de me faire une idée, mais c’est quand il prit le parti d’ouvrir la bouche et de déverser un flot de paroles que je me figeais. Les mots, « hôpital », « voiture », « accident », « blessée », et « sortir » s’imprimèrent dans mon esprit. Néanmoins… L’information primordiale qui heurta mon cœur comme on fonce contre un mur bétonné, fut le prénom annoncé. Cameron.

Cameron. Je frissonnais aussitôt, la bouche entrouverte, avant d’avancer vers le garçon et de lui demander des précisions. Il me confia l’adresse de l’hôpital, ainsi qu’un aveu choquant, qui me paralysa tout autant qu’il provoqua question sur question. Cameron était amnésique. Les médecins avaient reconnu la jeune fille avec la photo que j’avais confié à tous les services publics de San Francisco – et je vous dis que ça fait un paquet – et avaient donc joint le numéro confié. C’était juste… inimaginable. J’étais choquée par la nouvelle, mais ne tardais pas à me bouger frénétiquement. J’attrapais mon sac sans attendre, ne prévenant personne de mon départ. Rien n’aurait pu m’arrêter de toute façon. Rien ni personne. Pas alors que j’avais enfin une piste pour retrouver ma gamine. Putain, où est-ce qu’elle était passé pendant tous ces mois, hein ? Le retour de Théo, seul, lors de leur sortie m’avait rendu folle. Perdre ma gamine, sans avoir aucune nouvelle de sa santé faisait crisser mes dents à chaque fois que j’y pensais. Mais ce ne serait plus le cas. J’allais la retrouver, et la ramener ici. Juste, avoir entendu qu’elle était devenue amnésique me stressait un peu. Est-ce que cela signifiait qu’elle ne se souvenait plus de son identité ou qu’elle n’avait oublié que les souvenirs les plus récents ? Ou même, que certaines choses ? Dont les demi-dieux, par exemple ? Déglutissant, je pressais le pas, et rejoignis un pégase que je scellais avant de décoller sans attendre. Traverser le camp et atteindre la ville ne fut pas compliqué. C’est trouver le bon hôpital qui fut nettement plus difficile. Quand je me présentais à l’accueil, près d’une heure s’était écoulée depuis qu’on m’avait prévenu à la Nouvelle Rome. Et franchement, lorsque la bonne femme en face de moi m’annonça que Cameron s’était enfuie, je crus que j’allais la bouffer. Littéralement. Comment ça, ils n’avaient pas été foutus de la garder là ? Et si elle était blessée gravement putain ? La colère grondait en moi, vibrante et affamée pour le coup. J’allais me la faire. Mais je n’avais pas le temps. C’est cette petite voix qui m’aida à tourner les talons pour trouver la sortie et réfléchir un peu.

Cameron était maligne. Et même sans souvenirs, elle restait débrouillarde. Son premier réflexe serait de s’éloigner et de rejoindre la foule. Le problème, c’est que je ne connaissais rien de la gravité de sa blessure. Si cette dernière était apparente, la blondinette se cacherait pour ne pas qu’on lui pose de questions. Bon sang, j’aurais dû demander des précisions avant de me casser. Observant les alentours avec un œil vif, je pris finalement la rue en tournant à gauche. Oui, les gens vont le plus souvent à droite mais… Mettez ça sur le compte de l’instinct, que mon père était Apollon ou que je n’arrêtais pas de penser à cette fille… Mais je devais tourner à gauche. Et je marchais un peu, jetant des coups d’œil partout autour de moi. Ce fut en arrivant près d’un parc que je traversais la route pour y pénétrer. L’éclat du soleil dans une chevelure blonde attira mon attention mais je grillais bien vite que ce n’était pas celle que je cherchais. Et à force de chercher une blonde dans les alentours, je faillis la louper. Parce qu’une casquette était vissée sur sa tête, bien fermement. Un jogging et un t-shirt un peu trop long complétaient la panoplie de la fille invisible. Sourcils froncés, je m’approchais sans attendre, appréhendant la rencontre. Du coup, je restais à deux mètres d’elle avant d’inspirer profondément.
« Cameron ? C’est… Moi… Kathleen. » Plus idiot, tu meurs. Mais… Et si elle ne se souvenait pas de moi ? A cette pensée, mes entrailles se resserrèrent et je déglutis, sans la quitter des yeux un seul instant, clairement inquiète.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyDim 14 Sep - 19:18



La fatigue me nouait les muscles mais je tentais d’ignorer la douleur dans mon corps, rassurée de voir que notre moyen de transport était ce splendide animal dont je mourais d’envier d’emmêler mes doigts sur sa robe pour mieux admirer la qualité de ce poils. Cet animal était parfait. Tout en continuant de contempler le pégase, j’écoutai ce que me disait Kathleen. Elle avait dit nôtres. Ce qui voudrait dire qu’il y en avait d’autres comme Elia là où nous rendions et ça me faisait sourire. J’allais peut-être aimer cet endroit finalement. Je n’hésitais pas une seconde à déposer doucement ma paume sur la robe de mon nouvel ami, glissant mes doigts doucement dans le sens du poils pour ne pas déranger l’animal, un geste totalement automatique, je n’avais pas besoin de réfléchir, ce qui continuait de me conforter dans l’idée que j’ai toujours été proche des animaux.

Je levai les yeux vers Kathleen, toujours en caressant Elia et finalement hochait la tête, regrettant de ne pas pouvoir poursuivre mes caresses. Ce serait pour plus tard me dis-je pour me convaincre de reculer d’un pas. « J’ai encore des questions. » Beaucoup de questions. C’était assez stupide de le dire tout haut mais je ne voulais pas qu’une fois sa mission accomplie elle zappe totalement que je voulais savoir qui j’étais et qu’est-ce que c’était que toutes ses bizarreries. Surtout ce point-là qui me plongeai constamment dans une certaine ignorance qui commençait à me pomper. Surtout que mon énergie n’avait pas envie de se ressourcer. Plus les minutes avançaient plus je me sentais fatiguée. Et je devais avoir cet air-là aussi. Un air de cadavre. Un cadavre avec des cheveux blonds. M’ouais. A contrecœur, ma main s’éloigna de Elia pour laisser Kathleen approcher.

Je me doutais qu’à présent, on allait voler avec Elia justement. D’un côté je sentais une bonne dose d’excitation dans mon corps assez pour me tenir éveillée, mais de l’autre je sentais un légère appréhension dans mon ventre. J’avais un peu la flippe. Surtout que je n’avais pas souvenir d’avoir déjà fait ça. « Hum on va où déjà ? » demandais-je très peu sûre alors que ma sauveuse s’installait. Déglutissant, je prenais place derrière elle, faisant attention aux ailes du pégase. Bordel, maintenant, ça allait être maintenant. L’impatience me gagnait suffisamment pour que je n’ai pas le temps de réfléchir si j’allais effectivement oser passer mes bras autour de sa taille ou non. Non pas que l’idée était déplaisante mais le fait est que je ne la connaissais toujours pas et que les contacts m’effrayaient assez fortement, sauf Elia, ah non elle j’aimais la toucher. Et sentir sa présence au-dessus, ça me rassurait.

Et puis cette tête de mule ne me laissa pas le temps de finir de peser le pour et le contre, dans un réflexe qui m’était inconnu jusqu’à lors mes bras agrippèrent la taille de la Romaine, tête contre son dos, mon corps contre le sien. Oulah. Tournant la tête, je regardais à côté, émerveillée de voir à quel point le monde allait paraître tout petit tout à coup. Un sourire, je me détachais quelque peu, prenant un peu d’assurance et scrutait les muscles assez puissant du pégase avant de regarder à nouveau devant nous, histoire d’éviter de faire une bêtise. L’air. Les mouvements. Tout était parfait. J’aimais beaucoup ça. « C’est vraiment génial ! Ca change des voitures. Comment des gens peuvent s’enfermer dans ces trucs-là, c’est complètement ridicule. Mais... les gens ne nous voient pas ? » A y repenser j’avais entendu le machin qui nous avait attaqué parler d’un truc comme ça. Plissant les yeux, je me mis à réfléchir bien que la lassitude m’envahisse peu à peu.

Je resserrai mon étreinte pour éviter de flancher maintenant. « Qui est ma mère ? » lui demandais-je histoire de rester éveiller et concentrée. Pourquoi ne pas profiter du voyage pour poser mes questions. D’ailleurs je préférais m’informer avant d’arriver là-bas. Oh et puis, j’en avais tout un stock de questions. Tellement que ma tête menaçait d’exploser. Et bien trop pour que je m’en souvienne de toutes. Mais ça viendrait je n’allais pas la lâcher et elle répondrait à mes questions, voilà le deal. J’avais fini par accepter de venir avec elle donc en contrepartie elle pouvait bien me parler de... de moi en fait. Étrange. Non il fallait que j’arrête de voir tout le monde comme des potentiels ennemis. Kathleen ne m’avait rien fait et puis elle possédait Elia. Franchement ça c’est vraiment un bon point pour elle pour m’appâter. De toutes manières, je n’ai toujours pas le choix. Je dois lui faire confiance et la suivre aveuglément.
lumos maxima


Dernière édition par Cameron T. Reyes le Sam 10 Jan - 20:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyLun 15 Sep - 15:30

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




La situation pouvait-elle être pire ? J’avais des doutes. Enormément de doutes. Mes yeux fixaient la demoiselle blonde devant moi, scrutant chacun de ses traits afin d’obtenir la moindre information quant à sa santé actuelle. Et peut-être aussi… Pour comprendre ce qu’il s’était passé. Mais à la regarder ainsi, mon cœur se serrait. Il y avait tant d’incompréhension dans ses prunelles, tant de soupçons, et cette pointe de peur, comme si j’étais son ennemie… Bon sang, ma cage thoracique ne m’a jamais semblé aussi minuscule qu’en cet instant. J’avais du mal à respirer normalement, mes pensées se troublaient, et tout ce que je souhaitais, c’était de la prendre dans mes bras, afin de me convaincre qu’elle était bien là. En vie. Juste là… Mais je ne pouvais pas. Pas alors que je fixais yeux magnifiques où transparaissaient la crainte et le réflexe de fuite. Elle voulait partir encore, me fuir, parce qu’elle me pensait être… Être quoi au juste ? Aucune idée, mais visiblement, je n’étais pas dans le bon camp à ses yeux. Un médecin ? En même temps, je ne pourrais la détromper, c’est ce que j’étais, pas au sens où elle devait l’entendre en ce moment, mais c’était bien ma spécialité. Que devais-je avancer pour qu’elle me fasse de nouveau confiance ? Cameron était ma gamine, ma protégée, et la voir dans cet état me brisait le cœur. J’avais envie de la garder entre mes bras, protégée du restant du monde, en faisant fi de l’idée même que l’on me touche. Parce que… Bon sang ! Qu’est-ce qu’il s’était passé durant leur fichue mission ? A la voir comme ça, je ressentais le besoin irrépressible de chopper Théo et de lui demander des explications. Et j’avais beau savoir qu’il avait fait son possible pour la ramener, j’avais envie de hurler. Cameron semblait tellement… fatiguée, tellement perdue…

« Cameron… L’hôpital m’a dit que tu avais… Des soucis de mémoire. Hum, est-ce que tu peux me dire quel est ton dernier souvenir ? » J’étais inquiète, vraiment inquiète. Et elle ne me faisait pas confiance, cela se voyait comme le nez en plein milieu de la figure. C’est pour ça que je n’avançais pas, je ne voulais pas l’effrayer, ou la pousser à prendre ses jambes à son cou. Je ne la laisserai pas s’en aller, c’était bien trop dangereux dans sa situation. Mais il fallait qu’elle comprenne toute l’ampleur de ce qu’il se passait. Pour ça, j’avais besoin de savoir si elle avait conscience d’être spéciale. J’avais besoin de savoir si elle avait des souvenirs concernant les demi-dieux. Parce que visiblement, elle ne savait pas qui j’étais. Alors… Ce n’était pas bon signe, hein ? Mes sourcils se froncèrent d’avantage, non pas de colère, mais d’une légère peur. Elle était en danger ici. Trop découverte. Trop innocente, et surtout trop vulnérable. Jetant un coup d’œil autour de nous, je cherchais à repérer le moindre signe de danger. Il fallait absolument que je ramène Cameron au camp, et que j’inspecte ses blessures. Il y avait bien trop de peau marbrée pour que ce soit normal. J’avais repéré le début des estafilades qui continuaient sous le couvert du t-shirt, et je devais ronger mon frein afin d’analyser de quoi il s’agissait.

« Bonjour mesdemoiselles… » Je me tournais aussitôt, le visage dur, prête à grogner si quiconque s’approchait de ma gamine. Là devant nous, une femme se dressait, fière et hautaine. Nos regards se croisèrent et je soupirais, en comprenant. Sans la quitter des yeux, je lançais quelques mots à Cameron. « Navrée gamine, mais ta méfiance à mon égard va devoir attendre. » J’étais sérieuse, prête à agir. Et quand la créature laissa pousser ses ongles au point qu’ils en viennent à se transformer en griffes, devant tous les humains présents dans le parc, je grondais. « Obligée de faire ça ici ? » Elle ricana, répondant qu’ils ne voyaient rien de toute façon. Elle avait raison, mais cela m’incommodait. Reculant de quelques pas, j’attrapais soudain la main de Cameron, lui lançais un « Cours ! » et me mis moi-même à détaler. L’idée était de trouver un endroit plus tranquille, parce que franchement, se débarrasser de cette chose, devant tout le monde, ça ne me plaisait guère. Je sentais Cameron perdue, et j’avais réellement peur qu’elle arrive à se défaire de ma main que je serrais fortement dans la sienne. Nous amenant à une dizaine de mètres pour nous enfoncer dans une ruelle bien moins fréquentée, je la plaçais derrière moi. « Tout va bien. » Avisant son regard, j’ajoutais. « Bon, okay, tout ne va pas bien, c’est vrai, mais elle ne te touchera pas. » Passant la main à l’intérieur de ma sacoche, je sortis mon arc que je dépliais d’un geste fluide. Me balader dans San Francisco avec un arc déplié n’aurait fait que m’attirer des problèmes dont je n’avais guère besoin. J’attrapais ensuite deux bouts que je vissais rapidement ensemble, maugréant contre cette perte de temps. Le carbone était parfait pour les tirs à faible distance, mais malheureusement, se préparer ainsi n’aidait pas vraiment à être dans les temps. J’étais en train de visser une deuxième flèche quand la créature arriva. Je laissais tomber les deux bouts au sol, aussitôt, et armais mon arc avec la seule que j’avais pu monter. Il était temps de faire face.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptySam 27 Sep - 15:00



Je devais agir comment là ? Mais cette fille, cette Kathleen, c’est bien joli mais elle ne me disait rien du tout. En plus, je me doutais qu’elle pouvait faire parti de pas mal de gens qui ne devaient pas être sympa à mon égard. Bon, les méchants ce ne sont pas forcément les médecins bien que je ne les connaissent pas et s’ils pensaient qu’en m’énumérant mes blessures avec en cerise sur le gâteau ma perte de mémoire j’allais rester bien sagement dans cette chambre trop blanche, ces draps qui grattaient, et non... je n’allais pas rester dans un monde inconnu. Mais... là, j’étais perdue. Je tirais une moue agacée et fatiguée.

D’une certaine façon j’avais presque envie de l’écouter aller me réfugier contre elle - ne comptez pas là-dessus, je suis peut-être paumée mais pas complètement débile. Disons que ne pas accepter des bonbons d’inconnus pouvaient s’appliquer en cet instant. J’étais méfiante, peut-être trop. Mais comment la croire ? Elle connaissait mon nom mais pouvait tout aussi bien me mentir sauf que je ne me sentais pas le courage de me battre que ce soit physiquement ou mentalement. J’étais trop épuisée par la fatigue mais pas que le manque de sommeil, la douleur, la peur, j’en avais marre aussi. L’ignorer ne semblait pas être non plus une bonne idée. Elle n’abandonnerait pas. Je pouvais le lire dans ses yeux - beaux yeux au passage. Il fallait que j’arrête de m’étonner que je mâte des femmes ce n’était pas la première, l’infirmière était particulièrement sexy elle aussi, ça changeait des vieux médecins.

Bref, le débat n’est pas là. Kathleen. J’avais beau fouiller encore et encore, inlassablement, rien. Rien du tout. Pas même une once de réponse, un mini souvenir... je ne demandais pas grand chose quand même. Juste si je pouvais faire confiance à cette femme, putain ce n’est pas trop demandé quand même... Elle parlait. Me disait que j’avais des soucis de mémoire. L’hôpital.... je fronçais les sourcils, je n’aimais pas cet endroit et elle était amie avec eux. Je reculais. Avant d’articuler presque de manière enfantine « Je n’aime pas ces gens. » je me stoppai, scrutant son regard. Elle avait si sincère... j’étais torturée entre mes instincts. J’étais perdue. « Je ne te connais pas. » C’était la seule phrase que je pouvais dire - lui dire. Elle avait beau paraître gentille, je ne savais pas qui elle était. Elle pourrait tout autant être une ennemie. Je secouais la tête. J’allais lui affirmer que je ne lui dirai rien, mais visiblement on se décidait à nous interrompre.

Une vague idée de fuir passa dans mon esprit mais vu la tête de Kath, je changeais d’avis rapidement. Je regardais la femme puis ma femme - on va dire ça comme ça - éberluée et mes yeux s’écarquillèrent en voyant la métamorphose. Bordel de merde, c’est quoi ce délire. Je reculais à nouveau, sous le choc. Bordel. Pourtant Kath semblait presque à l’aise. Genre un truc pareil au milieu d’un parc c’est normal ? C’est quoi ce délire ? Je suis partie dans quel monde trop louche là. J’étais tétanisée et gardais mes yeux sur la femme. « C’est quoi ce dél... » mais la main de la dénommée Kathleen m’attrapa m’empêchant de terminer convenablement ma phrase. Cours ? Cours ?? Non mais ho ! On allait pouvoir m’expliquer ce qui se passait ou quoi ? Vu que je n’avais pas trop le choix, je forçais mes jambes à imiter la pote des médecins.

La pression sur ma main était vraiment douloureuse mais je n’avais pas la capacité à courir et parler en même temps, j’étais fatiguée et pas du tout prête pour me taper une marathon avec une inconnue mais je ne résistais pas. De toutes manières, l’autre femme ne me plaisait pas vraiment du coup... autant rester avec la plus sexy des deux, tant qu’à faire. Enfin on s’arrêta. Je me pliais en deux pour reprendre mon souffle, les jambes tremblantes, mais elle est folle elle de me faire courir comme une dératée et pourquoi au juste... j’avais des questions sur mes lèvres, mais je préférais reprendre mon souffle avant de m’écrouler lamentablement. Elle se lança dans un monologue. Je levais les yeux vers elle, dubitative et légèrement en colère. Elle dû capter le message car le sien se modifia. Je la regardais faire, sortir son arme, laissant passer l’étonnement assez rapidement, après tout, j’avais bien une sorte d’épée moi alors pourquoi pas un arc...

Soufflant un grand coup, j’articulais. « C’est vraiment très sympa de ta part, mais ... j'aimerais des explications.» Oui, j’avais fini par hausser le ton parce que cette situation m’énervait à un tel point, déjà que j’étais larguée en plus visiblement on était dans la merde, poursuivie par une femme chelou. Dieu quoi... reculant contre un mur pour m’y appuyer tellement épuisée. « Explique-moi ou je me barre. » pour le coup j’essayais de faire surgir un ton moins désespéré et plus déterminé mais je n’étais pas vraiment fière du résultat. Levant les yeux vers sa silhouette «S'il te plait, Kath...» Mais bon, ça le ferait pour le moment.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyLun 29 Sep - 2:19

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




Il avait fallu que l’on tombe sur un monstre. Une empousa. Une foutue créature qui brisa l’instant des retrouvailles. Parce que même si celles-ci n’avaient rien de celles que l’on peut imaginer, à la fois émotives et bouleversantes, comme ce qu’on nous dépeint dans les films, il s’agissait tout de même de retrouvailles. Et je n’avais absolument pas envie qu’une femme aux griffes acérées viennent déranger le cours des évènements. Pas alors que je l’avais enfin retrouvée. Je sentais Cameron dans mon dos, et sachant qu’il s’agissait d’un cul de sac, je n’avais pas à m’inquiéter qu’elle puisse se sauver sans que je ne le remarque. Sauf si bien sûr, elle profitait que je lui tourne le dos pour m’assommer par derrière, ce qui, en vue de la situation, pourrait sembler logique. Effectivement, si je regardais la scène de son point de vue à elle, il y avait de quoi s’arracher les cheveux. Une inconnue vous aborde dans la rue, après que vous vous soyez enfui de l’hôpital – il faudrait vraiment qu’elle m’explique pourquoi elle avait fait ça d’ailleurs – et vous assure que vous vous connaissez. Sur ce, une autre inconnue, tout aussi à l’aise dans ses baskets, débarque et offre de jolies menaces sous entendues. Aux yeux de Cameron, je devais être en train de passer pour une ennemie à l’heure qu’il est, et ce constat me fit plus mal encore. Tout ce que je voulais, c’était m’assurer qu’elle aille bien, et la ramener à la maison, là où encore une fois, elle serait en sécurité.

Et pour ça, il me faudrait me débarrasser de la créature. L’arme prête à l’usage, j’attendis une brève seconde avant de tirer en plein dans la poitrine du monstre. Ce n’est que lorsqu’elle s’effondra que je pris le temps d’offrir une réponse un peu plus satisfaisante à la demoiselle amnésique. « Cameron, nous sommes ce que l’on appelle des demi-déesses. Pour le moment, tu ne me croiras pas, et… Et je suis désolée de te dire ça. » Je tournais la tête vers elle, pour lui offrir une expression contrite, parce que je ne savais réellement pas quelle était la meilleure façon de lui présenter les choses. « Ta mère est la déesse Cérès, ce qui fait que tu possèdes des qualités propres aux enfants de dieux. » J’ajoutais, tentant d’être drôle alors que ce n’était pas vraiment mon fort en général. « Et je peux t’assurer que tu es unique. » Ce que je pourrais affirmer face à n’importe qui, parce que c’était le cas de le dire. Ma gamine était phénoménale, et j’étais franchement fière d’elle. Après ma dernière phrase, je lui adressais un léger clin d’œil, pour essayer d’alléger le tout. Bien sûr qu’elle allait me prendre pour une folle, et je la comprenais aisément. Qui pourrait croire, mieux, accepter ce qu’une inconnue qui vous tire dans une ruelle pour sortir un arc et des flèches, hein ? Elle-même ne se croirait pas, en fait.

Le truc, c’est qu’à force de discuter, on finit parfois par perdre tout contact avec la réalité. Grave erreur. Alors que je terminais mon clin d’œil à Cameron, je vis ses yeux s’écarquiller. Son regard se fixait sur un point au-delà de mon épaule droite et un frisson me parcourut tandis que je comprenais ma faute. Le monstre n’avait pas disparu au contact de ma flèche. Il s’était juste écroulé. Déglutissant, je fis volte-face rapidement, mais ne fut pas assez vive. Tandis que je levais mon arc vers la créature, tendant l’une des branches pointues vers elle, elle eut le temps de me planter un poignard dans le ventre. Ce qui, au passage, n’est pas du tout agréable. J’enfonçais l’extrémité de mon arc dans son abdomen, et observa avec un soulagement non dissimulé le corps de l’empousa faire place à une myriade de grains qui devinrent bientôt invisibles. Bordel, que j’avais été con. Grognant face à mon incompétence, je portais la main à ma plaie ouverte. « Mais quelle débile. Tu parles d’une romaine. » Je ferais honte à Reyna quand je devrais lui présenter mon rapport pour m’être enfuie du Camp sans avoir demander d’autorisation. Ouais, je voyais déjà dans le regard de mon amie son incompréhension devant l’ignorance des réflexes les plus basiques. Posant un genou à terre, je finis par m’asseoir en tailleur, avant de lever les yeux vers Cameron. « S’il te plait, ne t’enfuies pas… Je sais que c’est ce que tu veux, mais… » Mais je ne suis pas en état de te courir après. Non, ce n’était pas une bonne idée de rajouter ça. « … Mais je peux répondre à tes questions… » Enfin seulement si je connaissais les réponses. Mes yeux fixaient la demoiselle à qui je tenais tellement, dans l’espoir réel qu’elle ne prenne pas ses jambes à son cou et qu’elle m’offre la possibilité de lui parler. Au moins encore un peu, le temps que je me soigne. Déjà, je projetais de soulever mon t-shirt pour appliquer mes mains au-dessus de la blessure, mais mon regard était rivé au sien, et je ne ferais rien tant que je n’aurais pas sa réponse.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptySam 4 Oct - 12:14



Je crois sincèrement que l’on venait de me propulser dans un monde complètement délirant. Franchement, je ne comprenais vraiment pas du tout ce qui se passait depuis les dernières minutes. Encore qu’avant je pouvais qualifier ma vie de nébuleux, là c’est franchement il me manquait les mots pour en faire de même. Je résistais à cette envie folle de m’enfuir à toutes jambes, n’importe où mais très loin de là et surtout de ces femmes complètement dingues. Ou alors était-ce moi qui étais barrée, ce qui restait encore plausible. Qui va se prendre une bagnole dans la tronche sérieux ? Bon, pour le coup, je vous avoue que j’aurai largement préféré ne pas avoir à vivre ça. C’était un délire total autant dans ma tête que les images que mes yeux voyaient. C’était quoi cette fille ? Une supernana venue du futur ? Pourquoi elle cherchait à m’aider au lieu de je sais pas, elle n’avait pas quelque chose à faire dans sa vie ? J’étais éberluée par l’autre dame qui semblait crever la dalle et se dire qu’on serait le déjeuner.

Mais moi, je ne suis pas un pancake madame. Les yeux écarquillés je regardais Kathleen tirer froidement sur la « chose ». Je sais pas, j’aurai pu oublier comment marcher... ouais non ça ce serait chiant, mais j’avais un vide total là. C’était normal pour les deux femmes mais vraiment pas pour ma personne. Quelle chance d’avoir perdu les souvenirs importants et pas la partie mécanique... vous sentez l’ironie ? Quoique je ne pourrais pas fuir ... ouais, mieux vaut les souvenirs après réflexion. Ma tête suivit le mouvement de la dame qui s’effondrait à terre. Attends, meuf tu viens de tuer l’autre femme ? OHHHH au secours. Un meurtre. Oh, je vous entends dire trop géniaaaaaal. Mais non, vraiment pas ! Il n’y a rien d’amusant ou n’importe quoi - n’importe quel autre mot stupide - mon vocabulaire a sensiblement diminué à force. Je reculais stupidement, louchant sur son arc mais surtout les petites pointes qui devaient faire vachement mal.

Déjà que je n’aimais pas les piqures qu’on m’avait fait, ce truc là ça devait être le level au-dessus. Lorsque l’infirmière avait piqué - réflexe stupide - j’ai frappé. Encore si ç’avait été le vieux médecin mais non, là je crois que j’ai dégouté une jeune femme de son métier à vie. Mon regard remonta vers Katlheen, cherchant à définir si ces paroles n’étaient pas pure connerie. Une demi-déesse. C’est quoi ce nouveau délire ? Ca veut dire quoi d’abord ? C’est qui Cérès... Ah ça pour ne pas te croire ma vieille, c’est clair ! Mais en même temps... clairement j’en avais marre de réfléchir, je voulais juste ... je sais pas, me rouler en boule et dormir. Ces conneries me prenaient toute mon énergie déjà au plus bas niveau. Je la regardais, « Unique hein ? Ouais parce qu’il n’y pas énormément de personne qui zappe qui ils sont, c’est vrai... », elle n’y pouvait rien mais la mauvaise humeur dû à l’incompréhension, la fatigue, je me sentais trop mal pour tentée d’être sympa. Après tout, je ne savais pas qui elle était, merde.

J’essayais d’assimiler. Si j’avais bien pigé. Elle était comme moi. Bon plus exactement dans l’autre sens puisque je me sentais même étrangère dans mon propre corps. Mais vu que je n’y connaissais rien du tout, je ne voyais pas vraiment que faire d’autre à part rester près de cette fille. Bien sûr, j’étais carrément flippée. Mais la seule façon d’avoir des réponses c’était elle. Et puis ou pourrais-je aller ? Chez qui ? Ma mère ? Ouais, ben si la nana laisse ses gosses en liberté dans les rues de... merde ! Mes mains trouvèrent les poches du jogging et s’y enfoncèrent, se rassurant de la douce chaleur qui émanaient de mon corps, me rassurant. J’étais affreusement seule et vraiment perdue. Quel chance de savoir me mouvoir si je ne connais même pas la géographie. Il y a des mots dans ma tête que je suis incapable d’associer à des images. Sans doute que je connais l’endroit où je me trouve sans savoir que c’est celui-ci.

Un soupire de lassitude m’échappa alors que je venais de détourner le regard de Kathleen. J’avais mal rien que de la regarder. J’avais la désagréable impression d’être un cobaye ou le petit chiot effrayé qu’on vient de recueillir dans la rue. Au fond, c’était ça. Et ça ne me plaisait pas d’être prise en pitié par une inconnue. Un bruit me fit relever la tête alors que je me concentrais pour remettre de l’ordre dans cette histoire. Mes yeux s’écarquillèrent de stupeur. Kathleen ne devait pas être un assassin expérimenté parce que le truc se relevait l’air en rogne - moi le matin sérieux. J’assistais impuissante à l’attaque de la dame chelou sur la fille de dieu là. J’étais stupéfaite que ce genre de truc se passe dans une rue. Tout se passa très vite, et la meuf flippante disparue tout à coup. Je sais pas si les yeux peuvent sortir naturellement des orbites mais les miens n’en étaient pas loin.

Déglutissant, je clignai des yeux pour les poser sur la jeune femme, cherchant une quelconque corde de soutien de sa part. Sauf que... cela ne me plaisait pas vraiment plus que la poussière de l’ancienne chose. Elle était blessée. Oui, je sais brillante déduction. Je ne pouvais pas avant de la voir se mettre à terre. Hého meuf, non tu reste avec moi. Je suis déjà paumée, pars pas. C’est ce qui me venais en premier avant que j’ose esquisser un pas dans sa direction, résistant à l’idée de me barrer en quatrième vitesse. Je me sentais pas de la laisser enfin sa tête... ses traits, je sais pas. « Euh.... », j’étais toujours un peu sur le choc mais je résistais à l’idée de dire une stupidité du genre tu saignes, non sans blague. Je m’avançais encore d’un pas, tout en restant à distance, on ne sait jamais. Je ne pouvais pas oublier qu’elle venait de buter une autre femme avec un arc.

Je ne pouvais pas laisser quelqu’un blessé à terre ? Techniquement, je ne voyais pas ce qui me retenait puisque je ne la connaissais pas et que je n’avais pas aimé les présentations avec madame poussière. Me mordant la joue, je finis par hocher la tête hésitante, « Je ne sais pas où aller. » en haussant les épaules. Comme si ça réglait tout, la véritable raison c’est que sans elle, j’étais paumée et que je voulais mes réponses. Levant la main je pointais son abdomen, « Tu devrais pas mettre un truc dessus ? » Bah ouais, je ne suis pas super-soigneuse-girl, moi. Déjà que je faisais un petit effort pour ne pas la traiter de tarée et de filer. Pour le coup, je savais ce que je venais de voir et autant rester avec elle, pour le moment. De toutes manières, j’étais bien trop fatiguée pour aller ailleurs. Restant à bonne distance, je me laisse glisser contre le mur le plus proche et la fixais avant de regarder un point sur le mur.
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyLun 6 Oct - 16:19

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




C’était certain, elle devait me prendre pour une folle. Et comment lui en vouloir ? Le ventre blessé, les propos venus d’une autre sphère, un monstre tué, et de la poussière de fée. Cameron devait seulement se poser une ribambelle de questions que je serais ravie d’éclaircir, si seulement je savais comment m’y prendre. Aborder des points essentiels comme son ascendant divin semblait obligatoire, mais j’aurais aimé connaître le mode d’emploi pour ce genre de situations. Je ne voulais pas la brusquer et pourtant, je lui étais tombée dessus, lui avais sorti des données abracadabrantes, et tué une bestiole qui les avait retrouvé. Super rencontre. Enfin super nouvelle rencontre. Alors voilà, que faire maintenant ? Assise au sol, dans une ruelle sale de San Francisco, je me trouvais bien incapable de décider de ce qu’il fallait faire. Ce qui n’était pas tout à fait mon genre. Mais elle était là. Enfin là. Et je ne pouvais pas la laisser s’en aller, pas alors qu’elle sortait de l’hôpital, fatiguée et perdue. Je n’osais imaginer ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’elle éprouvait. Ma gamine. Une battante, si joyeuse. Que s’était-il passé ? Où était-elle tout ce temps ? Ses blessures, son amaigrissement, ce n’était pas l’hôpital, pas ce foutu accident de voiture dont on m’avait parlé. Pourquoi était-elle en pleine rue à ce moment-là ? Bon sang, je n’y comprenais rien. Il manquait trop d’infos pour que ce soit clair. Et la douleur de mon abdomen ne baissait pas. Grimaçant un peu, je finis par soulever le t-shirt avant de soupirer. C’était moche, mais ça irait. Rien que je ne pourrais réparer. Le truc, c’est que je n’étais pas certaine qu’utiliser mon don devant Cameron était une bonne idée. Cela ne pourrait que la faire flipper un peu plus, et je serais trop fatiguée après l’utilisation de mon don pour lui courir après. Elle ne devait pas s’en aller. Pas alors qu’on l’avait retrouvé. Il y avait des gens qui tenaient à elle, au Camp. Et je sais que Théo devait s’en vouloir à sa manière, lui qui était si bon combattant. Par Jupiter, cette situation ne ressemblait en rien à ce que j’avais pu imaginer quand je me laissais aller à croire qu’elle serait rentrée bientôt. « Cameron, je vais utiliser mon pouvoir. La guérison. Ne fuis pas s’il te plait. »

Ben voyons. Comme si le lui demander ainsi allait suffire. Faisant la moue en me rendant compte de ma stupidité, je levais les yeux vers elle, et n’hésitais pas. « Il y a un endroit où tu peux aller. Avec moi. Autrefois… Enfin, avant ta perte de ta mémoire, je pense que tu le considérais comme une seconde maison. » J’étais un peu gênée en annonçant ça, et préférais regarder ma blessure. Je sais que Cameron se sentait bien au Camp Jupiter, mais lui annoncer une vérité, et faire qu’elle y croit étaient deux choses bien différentes. Qu’il faudrait peaufiner. Elle devait se sentir vulnérable dans cette ruelle, et elle avait raison. Je n’aimais pas qu’elle s’y trouve à dire vrai. Je voulais la voir quelque part où elle serait en sécurité, et si possible, où je pourrais la soigner. Examiner ses blessures me semblait nécessaire, parce que c’était ma manière de découvrir un peu de ce qui lui était arrivé. Les voir m’en apprendrait davantage que tous les discours des docteurs qui l’avaient vue. Mais de là à le lui demander… Il ne fallait pas se leurrer, Cameron ne voudrait pas. Pas maintenant, en tout cas. Et ses plaies allaient finir par se résorber au point de disparaitre. Soupirant devant ce manque de temps, je reportais mon attention sur ma propre situation. Levant la main droite, je la positionnais au-dessus de ma peau sans toucher la blessure qui laissait échapper encore trop de sang. « Mon jeans est un peu trop coloré maintenant… » Je soupirais quelque peu, en ayant utilisé un ton pince sans rire. Puis, j’actionnais mon don. Habituée à l’utiliser sur les autres, j’étais toujours un peu surprise lorsque j’avais le droit au retour du boomerang. C’était clairement pas habituel. La chaleur que je sentais s’échapper de ma main revenait s’engouffrer au creux de mon ventre, et bon sang, c’était foutrement étrange. Est-ce que c’était ce que ressentaient les autres ? Cet afflux de douceur qui tourne autour de la plaie, au point de l’envelopper toute entière ? Je sentais les tissus se reconstituer, se refermer, et mes yeux ne quittant pas mon ventre, ils furent témoins du renouveau de ma peau. Voilà, c’était fini. Et j’étais crevée. Mais ça irait. Parce que tout ce qui importait là maintenant, c’était Cameron.

Je levais un peu la tête, presque timide, ayant peur de ce que j’allais découvrir sur le visage de ma gamine. Est-ce que je l’avais effrayée ? Enfin plus que… Là. Je l’appréciais vraiment, sincèrement. Après tout, je la considérais comme une petite sœur, un rayon de soleil à protéger, qui donne tellement autour d’elle. Et l’avoir trouvé dans ce parc, avec son air perdu, ça me donnait juste l’impression qu’on me l’avait cassé. Et au fond de moi, j’étais terrifiée. Parce qu’elle avait disparue du jour au lendemain, parce qu’on l’avait retrouvé en étant blessée, qu’elle avait perdu la mémoire, et… Son air. Bon sang, l’expression sur son visage. Ça me déchirait de l’intérieur. Alors oui, j’hésitais à croiser son regard après l’usage de mon héritage divin, parce que ce que j’y lirais m’angoissait un peu. « Je suis guérie. » Peut-être qu’en parlant un peu, ça aiderait ? Inspirant profondément, je levais enfin les yeux jusqu’aux siens pour y plonger mon regard. « Et je pourrais faire la même chose pour toi. » J’étais sérieuse, je voulais son bien, et j’allais restée à son écoute jusqu’à ce qu’elle soit prête. Première étape : La mettre à l’aise, ou tout du moins, en confiance. Parce que franchement, elle avait besoin de se reposer. Et hum, moi aussi. Un peu.

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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyDim 16 Nov - 14:01



Paumée. Complètement paumée. La seule compagnie de cette fille qui venait de dégommer une autre me rendait le mal de crâne encore moins supportable. Franchement, j’étais effrayée mais trop fière pour en montrer trop. Disons que je ne connaissais pas cette fille qui, pourtant, m’avait affirmé le contraire. Elle ne semblait pas méchante, très loin de là, mais se pouvait-il qu’elle soit une ennemie quand même ? Et puis, dans ce monde, c’est quoi les gentils et les méchants ? Je détestais ne rien savoir sur rien, c’était bien plus que frustrant car c’était aussi inquiétant vraiment inquiétant. Je me sentais atrocement seule malgré sa présence. Tourner son image dans mon crâne ne semblait pas m’aider à remettre des souvenirs dessus.

Et puis, elle me racontait de ces trucs aussi... une demi-déesse et puis encore ? Et d’ailleurs, c’est quoi ça ? Une race étrange ? Bon sang. Techniquement, être ce genre de truc lui conférait le pouvoir de tuer d’autres trucs sans soucis. Putain. Je soupirai trop lasse pour ce genre d’idées. J’avais presque envie d’abandonner et  de lui dire que je lui faisais confiance, tant pis, elle n’aurait qu’à faire ce qu’elle voulait de moi. Après tout, dans l’hôpital c’est ce qu’il avait fait sans tenir compte de mes répliques. En somme, on se fichait de moi tant que j’obéissais comme un petit chien. Mais bordel... ce que je lisais dans ces yeux c’était pas pareil et voilà que j’avais envie d’être près d’elle. Peut-être devrais-je la croire et faire taire mes inquiétudes. A supposer évidemment qu’elle ne me claque pas en face, vu sa blessure. Ce monde est dingue.

Cette conclusion me semblait la plus logique au final - puisque rien ne l’était, et puis comment savoir ce qui devait l’être. Même mon foutu prénom il y a deux heures je ne le connaissais même pas. De là à savoir si c’était bien mon prénom... bon j’avoue que j’étais légèrement obligée de faire confiance au moins à cette fille bien que mon instinct me hurle de me carapater très loin. Mais où et pourquoi ? J’avais faim. Mal. Soif. Chiant. Je levai mes yeux sur ma sauveuse inquiète pour elle. Pourtant, elle n’avait pas l’air paniquer de voir le sang qui s’écoulait de cette manière. J’étais intriguée. Mais en même temps j’avais presque envie de lui hurler dessus de faire quelque chose parce que je ne voulais pas finir toute seule dans cette ruelle. Je serrai ma mâchoire en la regardant faire. Je ne manquai pas de remarquer sa grimace, un frisson douloureux me parcourut l’échine - je pouvais pas l’aider et je n’avais pas franchement l’envie de m’approcher après ce qu’elle venait de faire bien que... elle m’avait sans doute sauvé la vie. Sa voix s’éleva. Je relevai la tête.

Elle avait l’air lasse. Mon regard se posa dans le sien. Et c’est en jeune fille hésitante que finalement j’hochai la tête, lui promettant silencieusement de ne pas partir. Et puis, je n’étais pas assez garce pour me barrer en la laissant par terre quand même. Mais la suite m’intéressait assez pour ne pas l’ouvrir. Dans ma tête, j’avais presque l’impression d’entendre « maison » à la place de ses paroles. Un chez moi. Un endroit où même si je me sentirais étrangère, j’y avais eu ma place. Je la regardais longuement, mais elle avait déjà baisser ses yeux sur sa blessure. Pourtant, je sentais une chaleur m’envahir que j’identifiais comme de l’espoir - beaucoup d’espoir qui se reflétait sans doute dans mes yeux. Les mots se bloquaient dans ma gorge à tel point que j’étais incapable de lui répondre - mes yeux ne la quittaient pas et suivaient ses moindres faits et gestes.

C’est ainsi que je vis sa main se lever et se positionner sur sa blessure. Un sourcil se releva - j’étais captivée et hyper curieuse. Je repérais ses paroles et écarquillais les yeux, c’était pas le moment de penser à ton jeans héhooo. Mais bon, je n’y connaissais rien et rester à l’écart et silencieuse, ça me convenait parfaitement. Quand elle eut terminé. Ma bouche était légèrement entrouverte. Ok... plutôt style énormément  avec de gros yeux. Je ne savais pas à quoi m’attendre lorsqu’elle m’avait dit qu’elle utiliserait son don mais là, d’accord sans commentaire. Quand je croisai à nouveau son regard, mon visage se ferma. C’était pas normal de faire non ? Bordel autant que c’était pas normal de tuer quelqu’un. Ce qui se passait dans cette ruelle allait me rendre folle. Je levai mes mains à mes tempes les massant doucement, avant de la regarder à nouveau résistant à l’envie de me frotter les yeux, un léger sourire sans joie se dressa sur mon visage

« Je suis folle, c’est ça ? ». Kathleen voulait me guérir. En avais-je envie ? Pas vraiment. Je secouai la tête. Est-ce que si je lui disais que j’allais très bien, elle allait me rire au nez et me présenter un miroir. Mais après tout, il y a deux minutes, elle était prête à finir à la morgue et là... ben la fatigue mis à part, elle allait bien. Je laissai ma tête entre mes bras, soufflant doucement en tremblant légèrement. De rire ? De douleur ? Aucune idée. J’avais envie de rire, de pleurer, de hurler... tout se mélangeaient sans que je puisse me décider. Et par-dessous tout, je voulais dormir plus que tout au monde. J’étais trop fatiguée pour tenter de comprendre quoi que ce soit, mes nerfs étaient au bout du bout, mon corps me faisait mal. Je savais que je devais avoir l’air pitoyable mais si je croisais son regard, j’avais terriblement peur de craquer.
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyVen 5 Déc - 0:54

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




Ce que l’on pouvait bien admettre pour le coup, c’est que Cameron n’était pas vraiment dépensière côté mots. Je me retrouvais toujours assise au sol, contre le mur sale de cette ruelle, la main posée sur mon abdomen à présent guéri, à la fixer alors qu’elle venait de douter de sa santé mentale. Ce qui était compréhensible en soi. Comment lui en vouloir ? Elle, qui n’avait plus de mémoire concernant ces dernières années, voire pire apparemment, et qui découvrait une fille capable de refermer des plaies importantes. Si je me mettais à sa place, je ne pourrais qu’être étonnée également. Et dans son cas, ce devait être plus alarmant, en vérité. Cameron venait d’être témoin de l’usage de mon don, qui n’avait clairement rien d’humain. Et si je ne savais pas quelles étaient les notions de la normalité qu’elle possédait en ce moment, je n’étais pas certaine pour autant qu’elle ne soit pas complètement chamboulée par ce qu’elle venait de voir. Sans compter que ses propos étaient suffisamment éloquents pour que je doive chercher comment expliquer ce qu’il se passait. Mais surtout, trouver comment ne pas la faire paniquer par toute cette situation. Par mon pouvoir, par le monstre, la créature menaçante qui venait d’être tuée, et toutes les informations que je venais de citer. Okay, il en restait un paquet, et pour le moment, c’était bien peu par rapport à tout ce que représentait sa vie, mais voilà, je n’étais apte à juger de ce qui était bien, ou ce qui était mal à lui confier. Je ne voulais pas la bouleverser plus qu’elle ne l’était déjà, et à voir la manière dont elle me regardait, ou comment elle tenait sa tête entre ses mains, il y avait des doutes à avoir quant à mon but premier. J’avais merdé, voilà tout. Et à présent, redresser la barre me semblait bien difficile.

Voire impossible. Est-ce qu’il m’était encore offert de la rassurer, afin de la ramener au camp Jupiter, là où elle serait en sécurité ? Je ne savais pas, mais je voulais qu’elle ne ressente plus aucune inquiétude, plus rien des sentiments qui voilaient son regard en cet instant. Trop de tumulte sous son crâne, de ces émotions qui font s’assombrir son visage que je savais capable, de briller bien plus fort que n’importe lequel de ceux de la Légion. Cameron était perdue. Et moi, j’ajoutais à sa confusion malgré moi. En même temps, je n’aurais pu éviter de me soigner, surtout en sachant qu’elle avait accepté de rester auprès de moi durant ce moment délicat. Pour elle, j’avais juste failli mourir, alors de mon côté, je savais que je ne craignais pas grand-chose. Et tout en sachant que j’étais dangereuse quelque part, parce que je venais de tuer quelque chose qu’elle ne comprenait pas, Cameron était restée. Là, derrière cette brume de perdition, se trouvait toujours un peu de ce qu’elle était, de ce que je connaissais de cette demoiselle au cœur généreux, et au sourire éblouissant. Cameron savait rire aussi, et faire rire les autres. Aujourd’hui, quand je la regardais ainsi, j’avais la peur tenace qu’elle soit cassée, au point de ne plus pouvoir rire avant un moment. C’était quelque chose que je ne souhaitais aucunement, à dire vrai, ce serait pire que tout. Parce que Cameron était une sorte de rayon de soleil, capable de ramener de la confiance dans le cœur des gens se sentant esseulés. Lui retirer cette capacité, cette joie de vivre, et non pas vraiment de l’innocence mais quelque chose qui s‘y approchait un peu, comme un peu de fraicheur tant attendue par certains, c’était comme lui ôter une partie d’elle-même. Et outre le fait que de la voir dans cette rue me foutait la trouille, ce constat m’effrayait encore plus.

« Non, tu n’es pas folle. » Que lui dire d’autres en vérité ? « Les demi-dieux possèdent parfois un don. Tu en as un toi aussi, Cameron. » Je me voyais mal lui expliquer le sien par contre. Et après réflexion, je ne pensais pas que ce soit la chose à faire actuellement. Me redressant péniblement en position debout, déglutissant sous l’effort que cela me demanda, je me mis à réfléchir, sur le moyen de nous tirer de là. A deux, notre odeur était plus forte, et comme nous nous trouvions à San Francisco, la ville où se trouvait notre camp, il y avait toujours des monstres en patrouille, prêts à tomber sur le premier demi-dieu venu. Il parait que c’était pareil pour New-York. Les grecs n’étaient pas mieux lotis que nous apparemment. « Tu vas devoir emmagasiner un tas d’infos, Cameron. Et ça va te sembler fou. » Je la regardais dans les yeux, parlant avec douceur. « Je suis venue en pégase jusqu’ici. Et je l’ai laissé derrière l’hôpital. » Maintenant, réalité alternative : Soit, Cameron me suit jusque là-bas et fait la connaissance du pégase déguisé en moto pour les humains, Soit, elle bloque et reste dans cette rue. Au choix de la joueuse.

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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptySam 13 Déc - 14:28



Dire que je n’étais pas complètement effrayée serait sans doute le plus gros mensonge que je pourrais dire. J’étais terrifiée. Cependant je n’étais pas capable d’agir comme une personne normale. Quand on a peur, on fuit. Alors que là, ce n’était pas vraiment faisable et clairement pas la chose à faire. Que se passerait-il si je fuyais loin de cette fille qui semblait pourtant dingue ou alors c’était moi. Peut-être que tout ceci n’était qu’un rêve. J’allais me réveiller en sursaut, n’importe où loin de toute cette folie. Qui pourrait trouver à son goût. Cette fille n’avait pas l’air d’être mon ennemie, mais ça pourrait être un piège. J’avais conscience d’une seule chose : je suis incapable de savoir quoi faire. Devais-je accepter la main tendue de cette fille, accepter qu’elle soit mon unique chance de trouver un sens à toutes mes questions, ou alors fuir... mais dans quel but avec quelle force. Il fallait bien se faire à l’idée que j’étais pigée quoique je décide. Le plus sûr serait encore de rester avec Kathleen jusqu’à que je sois en mesure de me débrouiller seule sans craindre de retomber sur une femme flippante et horrible, comme tout à l’heure. Ma seule chance. Trop drôle. Je relevai les yeux vers elle et constatai son regard sur moi.

Je cherchais un petit espoir dans son regard qu’elle confirme mes craintes, me dise que tout ce que je ressentais était absolument normale car c’était un rêve flippant mais que dans quelques minutes je me réveillerai et retrouverai tout ce qui me constituait à commencer par ma mémoire qui semblait plus qu’indispensable à présent. Mais la douleur perdurait même avec ce point d’accroche que je recherchais à travers ses prunelles. Au fond, je savais que tout cela était réel. C’était ma vie bien qu’il semblerait qu’on ait décidé de me rendre spectatrice pour quelques temps, le temps que tout redevienne normal. Mes bras se serraient autour de mes genoux, cherchant un peu de courage et de chaleur en faisant ce geste. Mon regard ne cessait de naviguer entre elle et le sol, incertain. Kathleen déclara simplement que je n’étais pas folle. Ce n’était pas un rêve. J’étais bel et bien là. Il faudrait que je fasse avec - avec elle et ce monde inconnu qu’elle représentait.

Elle me troublait. Un don. Un don. Qu’est-ce que je pourrais bien faire avec un don. Je souhaitais que de simples choses, ma mémoire, faire taire la douleur, être à l’aise. Pour le moment rien de tout ça n’était exaucé. La seule chose dont je pouvais me convaincre c’est qu’auprès de cette jeune femme j’étais en sécurité, enfin je l’espérais. Je mourrais d’envie de lui faire confiance, mais j’avais aussi terriblement peur d’oser la lui accorder bien qu’au final je n’ai rien à perdre. Je secouai la tête. Je n’avais pas envie de connaitre le mien, puisque ma sauveuse m’avait clairement indiqué que j’appartenais à son monde. Je n’avais pas envie de savoir qui j’étais, peut-être étais-je une mauvaise personne. Comment cela pourrait-il en être autrement si je ressemblais à elle.

Cette fille venait de tuer quelqu’un - quelque chose... sous mes yeux. Je possédais une arme. Pourrions-nous vraiment être les gens bien avec ces conditions ? J’aurai aimé lui poser la question, mais pour tout dire je n’étais pas sûre que ce soit le genre de truc à dire, surtout à ce moment-là. Mes yeux la suivirent du regard alors qu’elle se relevait. Elle avait l’air guéri mais quand même pas très bien, se pourrait-il qu’elle me cache d’autres choses sur son état ? Après tout, je ne connaissais rien de ce fameux don... ni même de ce qui nous avais attaqué. En gros, je revenais toujours au point de départ avec toutes mes réflexions. Je n’avais pas le choix de lui faire confiance. Emmagasiner pleins d’informations. Pour une fois je ne doutais pas de ses paroles. Elle avait plus que raison et cela me faisait encore plus craindre ce monde. Un pégase.

J’écarquillai les yeux avant de soupirer. « Je suppose que c’est un moyen de transport ? » C’était quoi ça un pégase ? J’avais compris à quoi servait certaines choses basiques, d’autres me revenaient lentement quand je les voyais mais pas le pégase, pas les demi-dieux... tout cela me semblait trop dingue pour être vrai. Était-ce ça mon problème ? Je refoulais tout ce qui appartenait à mon soi-disant monde ? Reniant ma propre identité. Mais pourquoi ? Il devait avoir une raison au fait que j’ai perdu la mémoire. On me disait que c’était le choc de l’impact avec la voiture. Est-ce qu’un pégase était une sorte de voiture ? Je plongeai une dernière fois mon regard dans le sien - pour être sûre, pour trouver du courage, pour... pleins de choses à vrai dire - ce que j’y voyais me poussais à lui faire confiance. Le problème avec cette fille restait simplement que j’avais envie d’être proche d’elle, me laisser aller, lui faire confiance et tout cela... sans la connaître, ce qui était complètement flippant.

Je ne cessais de me répéter qu’elle me connaissait mieux que moi à présent. Elle avait été mon amie. Lentement, je hochai la tête, « Ok... je te suis. » Cependant, pendant que je me relevais, j’ajoutai « On est obligée de retourner là-bas hein ? » demandais-je, évitant son regard, en parlant de l’hôpital. Cet endroit me rendait folle. Je l’avais fui. Et maintenant, elle voulait me ramener là-bas. Alors ouais, je restai légèrement bloquée sur cette idée-là. Ne quittant pas le sol des yeux, je me mordais la lèvre, tendue. « Tu me promets de ne pas me laisser là-bas avec eux ? » C’était ma seule condition. Je ne pourrai pas faire le pas sans qu’elle me rassure sur ce point. Pas question que j’y retourne avec le risque qu’elle m’abandonne à leurs mains. Alors j’étais condamnée à lui faire confiance, à croire en elle et sa protection.
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyJeu 18 Déc - 22:23

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




Le pégase se trouvait derrière l’hôpital, donc nous devions nous approcher de l’établissement pour passer par la petite ruelle. Cela ne m’étonnerait guère qu’elle n’ait aucune envie de rejoindre l’endroit, après les souvenirs qu’elle allait en garder. Néanmoins, nous n’avions pas vraiment le choix. Au moins, je pouvais toujours la rassurer sur le fait que nous n’irions pas à l’intérieur, et que nous ne devrions pas croiser ses médecins, à moins qu’ils ne prennent leur pause juste devant l’entrée, ce qui m’étonnerait tout de même. Sans compter que pour elle, ça allait être sa première rencontre avec une telle créature, et j’anticipais ce moment. Comment allait-elle réagir en voyant qu’il s’agissait d’un animal avec des ailes ? Un cheval volant ? C’est vrai que lorsqu’on voyait pareil animal, on n’était pas tout à fait effrayé. Plutôt surpris, intrigué, et même émerveillé, parce qu’il ne fallait pas se leurrer. C’était magnifique. Mais voilà, vu son état, je ne savais à quoi m’attendre. Et ça me faisait peur. Cette fille ressemblait physiquement à ma gamine, mais elle n’avait rien à voir avec la fille que je connaissais depuis des années. Elle n’avait aucune joie dans le regard, aucune envie de donner confiance aux gens, puisqu’elle ne semblait même pas ressentir de confiance en elle-même. Presque craintive, totalement troublée, et ne parlons pas des horreurs qu’elle avait pu vivre et qui la marqueraient sans doutes à vie… Pour tout ça, elle n’était plus ma Cameron. Mais j’étais médecin, et j’avais confiance que le temps apaise, comme il peut réparer, alors il fallait y croire. Et l’entourer d’amour. Il y avait des gens au camp à qui elle manquait, et qui prendraient soin d’elle, qui l’aideraient à se rappeler ce qu’elle était autrefois, ces magnifiques sentiments et valeurs qui l’animaient, et qui la faisaient resplendir sans discontinuer. J’affectionnais cette aura qu’elle dégageait, et qui était capable de faire sourire quiconque se trouvant auprès d’elle. Là, pour le coup, elle ne serait pas vraiment capable de grand-chose. Et comment lui en vouloir, alors qu’elle respirait la peur et l’incompréhension. Cela me déchirait le cœur. Ma gamine avait disparu, et je craignais qu’elle ne revienne pas. Oh, je savais qu’il y avait très peu de risques, parce qu’aussi sombre que je pouvais être, j’affectionnais de croire en l’espoir que les choses puissent toujours aller mieux. Et si on pouvait prendre cela pour une philosophie de vie, et bien soit. Mais Cameron pouvait revenir, plus forte encore qu’elle ne l’était avant son accident. J’en étais convaincue.

« Oui, c’est un moyen de transport. » Un sourire étira mes lèvres à l’idée de l’animal, parce que je me souvenais très bien quelles avaient été mes sensations lorsque j’avais rencontré un pégase pour la première fois. A 13 ans, la vision de ces créatures m’avait clairement adoucie, il n’y a pas à dire. Et j’espérais que ce serait la même chose pour Cameron, qu’il ne lui ferait pas peur. « Je peux même te dire que c’est un animal. » Gardant mon arme à la main, refusant tout net de replier l’arc, combien même cela pouvait effrayer les passants. Je m’en fichais pour le coup, parce qu’à nous deux, c’était un peu comme laisser un panneau avec une flèche énorme au-dessus de nos têtes, indiquant que nous sommes le repas du jour. Alors non, je ne le lâchais pas, et mieux, j’allais resserrer ma prise autour du manche. Puis, je commençais à marcher, le regard vif et perçant. J’étais attentive à tout, tout ce qui pourrait être un danger potentiel. Je restais proche de la jeune fille, pour ne pas la perdre, et qu’elle ne risque rien non plus. « On est obligé, oui, mais rassure toi, on n’entrera pas dans l’hôpital. » Je voulais un maximum la rassurer, mais oui, nous n’avions pas le choix. Je voulais rentrer, et éviter tous les monstres que nous pourrions malheureusement rencontrer dans le coin. Et Cameron devait se reposer, et cesser d’être aussi sur le qui-vive. Pour ça, il fallait la ramener et lui faire comprendre que là-bas, elle serait en sécurité. Alors, nous marchions, longeant le trottoir avec discrétion. Rejoignant les abords de l’hôpital, je cherchais rapidement le passage par lequel, j’étais venue avant de le montrer de la main à ma camarade. Certains regards s’arrêtaient sur mon arc, mais je n’en avais cure. Il fallait partir. Bientôt, je perçus les renâclements caractéristiques des équidés et je me sentis légèrement apaisée, bien que je ne pouvais relâcher la tension. Marchant devant Cameron, je finis par me tourner vers elle, et lui montrer l’animal, un sourire aux lèvres. « Voilà, je te présente Elia. »

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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyMar 30 Déc - 14:43



Pouvait-elle voir à quel point j’étais déroutée ? Je n’en savais trop rien mais j’espérais que ça ne se voit pas trop. Bien sûr que je ressentais une certaine terreur, fatigue et autre, tout se mélangeait pour me faire vivre un début d’enfer dont elle semblait être la seule à pouvoir m’en sortir. Je restais tendue sur mes gardes alors que c’était complètement stupide comme si je pourrais faire quelque chose contre elle si tout cela n’était qu’un piège. J’étais une loque. Un coup de vent et hop plus de Cameron. Je n’aimais du tout l’idée de retourner près des gens de l’hôpital mais il le fallait non apparemment. J’aurai peut-être pu lui demander de ne pas y retourner mais pour faire quoi d’autre ? Rester plantée ici alors que je ne reconnais rien, brillante idée.

Mes yeux ne loupèrent pas le sourire sur le visage de Kathleen. Elle aimait notre moyen de transport donc. Tirant un petite moue, je me forçais à faire cet effort. A défaut de l’envie, je n’avais pas trop le choix et n’avais pas envie de décevoir la jeune femme. Quelle idée de penser aux autres alors que j’étais à plaindre, je sais. Mais il n’empêche que je ne cessais d’avoir envie de croire en toutes ses paroles, que j’allais retrouver ma maison et que tout reviendrait à la normale. Elle devait être autant déroutée que moi puisque je devais être autant étrangère qu’elle l’était pour moi à mes yeux. Alors je comprenais même si une partie de moi aurait préféré tout envoyer balader, mais il fallait croire que ce n’était pas dans mon caractère de repousser les gens. Je n’aspirais qu’à redevenir moi-même si c’était la seule façon de m’intégrer à nouveau dans ce monde de plus en plus étrange. Dans un sens, je ne devrais même plus m’étonner du moindre détails apparemment tout semblait normal ici, sauf moi, à moins que ce soit dans leurs habitudes d’oublier la quasi-totalité de ce qui fait une vie. Je pourrai toujours poser la question à Kathleen après avoir vu notre passeport pour inconnu land 2.0.

Un animal. C’est bien ça. Enfin, je crois que c’est bien. Je devais les aimer. En tout cas, si je me fiais à l’air sur le visage de mon interlocutrice, elle les aimait pour sûr même beaucoup. Ça me semblait être une bonne chose et donc elle ne m’amenait pas vers un autre monstre horrible, avec des dents qui font la taille de mes bras, pleins de poils et... enfin même un monstre comme ça pourrait être beau et attachant, du moins pour moi tant qu’il n’essaie pas d’attenter à ma vie par un moyen quelconque. Je lui emboitai donc le pas, évitant de trop la coller puisqu’elle conserver son arme à la main, c’est assez flippant comme escorte. Le problème c’est qu’alors j’avais presque envie de me décaler de quelques pas, ce n’était pas dans les goûts de ma sauveuse qui ne laissait pas être trop loin d’elle. Bon ses intentions n’étaient pas mauvaise mais je n’avais pas vraiment envie de tâter de son habilité à réduire les gens en poussière.

Je pourrais même voter pour elle à miss arc de cette année si ça m’évitait de finir en cible. Saleté de méfiance. Comment pouvais-je douter d’une fille qui venait de risquer sa vie pour me récupérer, quelle image magnifique je lui envoyais à chaque fois. Résultat je me sentais d’autant plus coupable déjà que je ne la reconnaissais pas. Encore quelques efforts à faire on dira. Je la regardais puis finalement j’acquiesçai rassurée par ses propos. « Tant mieux, je n’aime pas vraiment ces gens. » lui répondis-je en marmonnant quelque peu. Quel euphémisme, je n’avais plus envie de les voir oui, plus jamais. Je la suivais jetant quelques coup d’œil intriguée autour de moi, je me doutais que vu le niveau de vigilance de ma comparse, je ne risquais pas grand chose à me détendre quelque peu. C’est avec curiosité que je scrutais les gens qui passaient, les voitures, je n’étais pas sûre de ce que je voyais et nommais mais certaines choses semblaient plus logique à comprendre que d’autres, sauf les prénoms et les visages. J’avais l’impression d’avoir un cerveau vide au final ou alors je réfléchissais trop.

Je la suivais alors que je sentais qu’on se rapprochait et écarquillai les yeux en voyant l’animal en question. Bordel. C’était quoi ça ? Qu’est-ce qu’elle avait dit déjà un pégase ? Clignant des yeux, je l’imaginais sans ailes et là pour moi ça revenait à du connu mais pas avec des ailes. Mais celles-ci ne disparaissaient pas. Donc ça vole. Riant presque de ma conclusion stupide au possible, je m’écartais d’un pas de Kathleen pour mieux voir. « Il est à toi ? » demandais-je en la regardant à nouveau, puis je quittais des yeux la jeune femme pour reposer mes yeux sur la magnifique bête même avec ces ailes d’ailleurs splendide et gracieux. Je regardais avec envie son encolure sans savoir d’ou elle me venait d’ailleurs, mais j’avais très envie de toucher son poils. D’un regard je guettai l’approbation de la fille qui soigne et qui tire plus vite que son ombre. « Je peux le toucher ? » puis sans attendre « On va voler ? » l’image pourrait donner une gamine blonde soudainement excitée par les perspectives qui s’offraient à elle. Les animaux, j’avais toujours aimé ça, j’en étais sûre maintenant.
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyLun 5 Jan - 22:46

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




Elia était belle, et pour le coup, j’étais heureuse que ce pégase soit également doux, et presque pacifique. Ce qu’il faudrait à Cameron pour que l’animal puisse apprivoiser la fille, et vice versa. Attentive au moindre détail du décor, je jetais des coups d’œil à la blonde, afin de ne rien perdre de sa réaction devant ce qui semblait être sa première créature mythologique depuis son réveil. Non, la bestiole que j’avais tuée ne comptait pas. Je voulais qu’elle voit quelque chose de noble, de rassurant, quelque chose qui ne donne pas immédiatement envie de faire demi-tour en prenant ses jambes à son cou. Alors oui, j’étais prête à noter chacune des expressions de son visage. Et je ne fus clairement pas déçue. La jeune fille amnésique laissa son regard glisser sur la robe de l’animal, sur les détails, puis sur les ailes sans faire montre d’aucune panique de quelque sorte que ce soit. Doucement, je poussais un soupire de soulagement que je ne me souvenais pas avoir retenu, avant qu’elle ne me pose une question. Je lui offris un sourire engageant, tout en secouant doucement la tête. « Non, il est aux notres. Mais il est difficile de dire que les pégases appartiennent ou non à quelqu’un. Ils sont libres pour la plupart, et choisissent de nous aider, de nous protéger. Tant qu’ils pensent pouvoir nous faire confiance. » Visiblement, c’était le cas d’Elia pour Cameron, puisqu’elle n’avait pas reculé. Ce qui me facilitait la tâche, je dois dire. Parce que si le pégase avait fait un pas en arrière, je ne sais pas ce qu’il serait advenu de nous deux. Guettant toujours les signes d’une potentielle peur sur les traits de ma gamine, je parlais calmement pour répondre à chaque question. « Oui, tu peux la toucher. Oui, nous allons voler. » Et comment ! Encore heureux que je en doive pas prendre les transports en commun, ou pire, la voiture. Je ne sais pas comment je me conduirais si ça avait été le cas, mais il est sur d’une chose, c’est que ça n’aurait pas été pour rassurer la blondinette. Non, en effet, j’étais toujours craintive de tout moyen de transport purement humain, tout comme le fait de me trouver dans cette ville me mettait mal à l’aise. J’étais pressée de m’en aller, et de ramener Cameron avec moi, là où elle serait en sécurité, et moi aussi. Tournant la tête autour de nous, je passais sur le visage de chaque patient, pour être certaine qu’il ne s’agissait pas d’un monstre guidé par notre odeur. Quelque peu rassurée, je reportais mon attention sur la jeune fille qui s’était rapprochée du pégase, et semblait totalement conquise. L’espace d’un instant, je ne vis plus qu’elle, absorbée par les caresses qu’elle donnait à Elia. Visiblement, Cameron était de celles qui s’apaisaient aux contacts des pégases, ce qui n’était pas plus mal, évidemment.

M’approchant doucement, pour ne pas la surprendre, je soufflais quelques mots. « Il faut y aller maintenant, Cameron. » Même son prénom lui avait semblé étranger, ce qui m’inquiétait beaucoup, je dois dire. J’aurais aimé pouvoir utiliser mon don sur ses blessures, ne serait-ce que pour voir si quelque chose de plus grave était en mouvement sous son crâne, mais le moment n’était clairement pas propice à ce genre d’analyses. Pas alors qu’on pouvait nous tomber dessus sans crier gare. Murmurant quelques mots au dos du pégase, je le regardais se plier devant nous, écartant les ailes pour nous permettre de nous installer. « Fais attention où tu te places. » Il était question de ne pas lui faire mal avec nos jambes. M’avançant bien devant, près du cou, j’attendis que Cameron s’installe pour lui demander de prendre ma taille. « Je me doute que tu n’es pas rassurée de me toucher, mais d’une, il vaut mieux t’agripper, de deux, je ne te veux toujours pas de mal, et de trois, tu ne risques pas de toucher ma blessure : elle est guérie. » C’était vrai, je n’avais plus mal. Et j’avais besoin que la demoiselle me tienne pour décoller. Les battements d’ailes peuvent surprendre, et déstabiliser. Hors de question qu’elle tombe aussi bêtement. Elia prit mes paroles pour une invitation, et décolla sans crier gare, me faisant légèrement rire quand Cameron me tint soudainement. « Ah bah, je t’avais prévenue, miss. » Elle était là. Entière. Fatiguée, lasse, et déboussolée, certes, mais j’allais la ramener parmi les siens et tout le monde s’occuperait d’elle. Tout irait bien, j’en étais convaincue. Ou alors, je l’espérais ? Peu importe, il fallait que ça aille. Alors, ça irait.

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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptySam 10 Jan - 20:10



La fatigue me nouait les muscles mais je tentais d’ignorer la douleur dans mon corps, rassurée de voir que notre moyen de transport était ce splendide animal dont je mourais d’envier d’emmêler mes doigts sur sa robe pour mieux admirer la qualité de ce poils. Cet animal était parfait. Tout en continuant de contempler le pégase, j’écoutai ce que me disait Kathleen. Elle avait dit nôtres. Ce qui voudrait dire qu’il y en avait d’autres comme Elia là où nous rendions et ça me faisait sourire. J’allais peut-être aimer cet endroit finalement. Je n’hésitais pas une seconde à déposer doucement ma paume sur la robe de mon nouvel ami, glissant mes doigts doucement dans le sens du poils pour ne pas déranger l’animal, un geste totalement automatique, je n’avais pas besoin de réfléchir, ce qui continuait de me conforter dans l’idée que j’ai toujours été proche des animaux.

Je levai les yeux vers Kathleen, toujours en caressant Elia et finalement hochait la tête, regrettant de ne pas pouvoir poursuivre mes caresses. Ce serait pour plus tard me dis-je pour me convaincre de reculer d’un pas. « J’ai encore des questions. » Beaucoup de questions. C’était assez stupide de le dire tout haut mais je ne voulais pas qu’une fois sa mission accomplie elle zappe totalement que je voulais savoir qui j’étais et qu’est-ce que c’était que toutes ses bizarreries. Surtout ce point-là qui me plongeai constamment dans une certaine ignorance qui commençait à me pomper. Surtout que mon énergie n’avait pas envie de se ressourcer. Plus les minutes avançaient plus je me sentais fatiguée. Et je devais avoir cet air-là aussi. Un air de cadavre. Un cadavre avec des cheveux blonds. M’ouais. A contrecœur, ma main s’éloigna de Elia pour laisser Kathleen approcher.

Je me doutais qu’à présent, on allait voler avec Elia justement. D’un côté je sentais une bonne dose d’excitation dans mon corps assez pour me tenir éveillée, mais de l’autre je sentais un légère appréhension dans mon ventre. J’avais un peu la flippe. Surtout que je n’avais pas souvenir d’avoir déjà fait ça. « Hum on va où déjà ? » demandais-je très peu sûre alors que ma sauveuse s’installait. Déglutissant, je prenais place derrière elle, faisant attention aux ailes du pégase. Bordel, maintenant, ça allait être maintenant. L’impatience me gagnait suffisamment pour que je n’ai pas le temps de réfléchir si j’allais effectivement oser passer mes bras autour de sa taille ou non. Non pas que l’idée était déplaisante mais le fait est que je ne la connaissais toujours pas et que les contacts m’effrayaient assez fortement, sauf Elia, ah non elle j’aimais la toucher. Et sentir sa présence au-dessus, ça me rassurait.

Et puis cette tête de mule ne me laissa pas le temps de finir de peser le pour et le contre, dans un réflexe qui m’était inconnu jusqu’à lors mes bras agrippèrent la taille de la Romaine, tête contre son dos, mon corps contre le sien. Oulah. Tournant la tête, je regardais à côté, émerveillée de voir à quel point le monde allait paraître tout petit tout à coup. Un sourire, je me détachais quelque peu, prenant un peu d’assurance et scrutait les muscles assez puissant du pégase avant de regarder à nouveau devant nous, histoire d’éviter de faire une bêtise. L’air. Les mouvements. Tout était parfait. J’aimais beaucoup ça. « C’est vraiment génial ! Ca change des voitures. Comment des gens peuvent s’enfermer dans ces trucs-là, c’est complètement ridicule. Mais... les gens ne nous voient pas ? » A y repenser j’avais entendu le machin qui nous avait attaqué parler d’un truc comme ça. Plissant les yeux, je me mis à réfléchir bien que la lassitude m’envahisse peu à peu.

Je resserrai mon étreinte pour éviter de flancher maintenant. « Qui est ma mère ? » lui demandais-je histoire de rester éveiller et concentrée. Pourquoi ne pas profiter du voyage pour poser mes questions. D’ailleurs je préférais m’informer avant d’arriver là-bas. Oh et puis, j’en avais tout un stock de questions. Tellement que ma tête menaçait d’exploser. Et bien trop pour que je m’en souvienne de toutes. Mais ça viendrait je n’allais pas la lâcher et elle répondrait à mes questions, voilà le deal. J’avais fini par accepter de venir avec elle donc en contrepartie elle pouvait bien me parler de... de moi en fait. Étrange. Non il fallait que j’arrête de voir tout le monde comme des potentiels ennemis. Kathleen ne m’avait rien fait et puis elle possédait Elia. Franchement ça c’est vraiment un bon point pour elle pour m’appâter. De toutes manières, je n’ai toujours pas le choix. Je dois lui faire confiance et la suivre aveuglément.
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MessageSujet: Re: Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron]   Je voudrais un bonhomme de Neige. [Ft. Cameron] EmptyDim 11 Jan - 12:55

« Je suis seule et je m'ennuie,

Tu restes de glace. »




Enfin. Toutes les deux sur le dos d’Elia, nous nous trouvions dans les airs, et je dois reconnaitre que j’adorais cette sensation. Je ne sais pas si je le tenais de mon père ou non, mais j’appréciais de me sentir presque libre ainsi. Et visiblement, si je devais m’en référer aux réactions de la demoiselle blonde dans mon dos (ça me rappelle quelque chose xD), elle semblait à l’aise également. Ce qui me rassurait beaucoup. Déjà que je marchais sur des œufs à chaque question qu’elle me posait, et donc à chaque réponse que je devais lui fournir, de peur de causer plus de dégâts qu’autre chose. Alors si en plus, elle avait été effrayée par Elia, par les créatures magiques en général et surtout par l’idée de voler avec moi, je n’aurais vraiment su quoi faire. Pour le moment, elle était agrippée, et je respirais doucement, en me répétant qu’elle ne me voulait pas de mal, qu’elle n’était pas un ennemi, et que sur pareil moyen de transport, il était nécessaire que les gens se tiennent. Et puis, bon, c’était Cameron. Ma gamine. Je l’avais vu arriver, je lui avais parlé, je la connaissais. Et là, elle avait besoin d’aide, de soutien, d’être entourée, enfin sans que cela soit de trop évidemment. Parce que quelque chose me disait qu’elle avait dû frôler les crises de panique plus d’une fois. Donc, il faudrait faire attention, prendre des gants avec elle, tout en lui expliquant ce qu’elle voulait savoir. Bon sang, je ne sais pas qui allait s’y coller, et franchement, je ne suis pas certaine que j’étais la mieux placée pour ça, mais voilà, la jeune fille se mit à me poser des questions. Beaucoup de questions. Et j’avais l’impression que ce n’était que la partie émergée de l’iceberg. En clair, je sentais que je n’allais pas tarder à paniquer de mon côté. Et si je lui répondais des choses que son esprit ne parvenait pas à accepter ? Alors que nous étions en plein vol ? Mon cœur rata un battement à cette idée, et je me sentis prise au piège. Je ne voulais pas d’accident, je ne voulais pas qu’il lui arrive de mal, pas alors que j’étais parvenue à la ramener, et que nous étions déjà à mi-chemin. Mais mon silence allait finir par l’inquiéter, j’en avais conscience, et ça non plus, ce n’était pas franchement quelque chose qui me semblait adéquat à la situation. Déglutissant, parce que franchement, je n’étais pas des plus à l’aise, je cherchais à me remémorer toutes ses questions, histoire de voir s’il n’y en avait pas une ou deux qui pourraient être moins dangereuses que les autres.

Ah ! Les gens ne nous voient pas ? Oui, ça, je pouvais y répondre. Inspirant doucement, je pris le temps de trier mes idées, avant d’ouvrir la bouche. « Tu m’as demandé comment cela se faisait que les gens ne nous voient pas. Hum, il existe ce qu’on appelle la Brume. C’est une sorte de voile qui masque ce qui appartient exclusivement à notre monde. C’est un peu difficile à expliquer, mais… Par exemple, les gens ne voient pas le pégase sur lequel nous nous trouvons, peut-être que nous sommes invisibles, ou qu’ils voient une montgolfière à la place je ne sais pas, mais par contre, ils ont très bien vu mon arc alors que je marchais dans la rue. » Je soupirais devant mon manque d’élocution. « Je ne suis pas très douée pour expliquer, nous devrions attendre d’être arrivées, ça vaut mieux. » Ah bah, c’est clair que je n’avais aucune envie qu’elle tombe par-dessus bord parce qu’elle aurait été trop choquée par mes annonces. Par contre, quand elle demanda qui était sa mère, j’eus beau chercher, je ne sus définir où cela pourrait être dangereux. Sa mère n’avait rien de véritablement négatif, enfin aussi négatif que puisse être un dieu, donc il ne me semblait pas impossible de lui répondre. Néanmoins, je pesais beaucoup le pour et le contre, lui laissant déjà le temps de digérer tout ce que je venais de dire. Le truc, c’est que je craignais qu’elle n’enchaine sur son pouvoir, et ça, je ne pensais pas qu’il faille lui répondre avant qu’elle ne découvre au préalable ce dont elle était capable. D’ailleurs, j’étais un peu étonnée que son don ne soit pas apparu à elle. J’avais toujours pensé qu’il s’agissait là comme d’une seconde âme. Mais comme je ne lui avais jamais posé de questions pointues sur le sujet, je ne pouvais pas non plus offrir de détails. Pensive, je baissais les yeux pour remarquer que nous volions au-dessus de la forêt qui bordait la route jusqu’au tunnel. La ville se trouvait en contre-bas, et si Cameron s’était penchée, ne serait-ce que par curiosité, elle n’avait pu la louper. Du coup, d’autres questions allaient venir, j’en avais peur. « Ta mère se nomme Cérès. Déesse de l’agriculture, et l’une des deux divinités principales protégeant la terre et tout ce qui s’y rapporte. » Voilàààà, là, elle aurait de quoi réfléchir. Ce qui me laisserait le temps de me poser et de l’observer véritablement. Parce que pour le moment, l’avoir dans le dos, ce n’était pas vraiment propice à obtenir des informations visuelles. « Je vais nous poser. » Soufflais-je doucement, alors qu’Elia entreprenait la manœuvre par elle-même. Le pégase était intelligent, et c’était en partie pour cela que j’avais précisé qu’il ne nous appartenait pas. J’avais du respect pour ces créatures et les abaisser à un rang de serviteur ne me sied guère. Doucement, nous nous posâmes au sol, près des écuries, et je pris une seconde pour respirer l’air de ma maison. Notre maison. Je sautais sur la terre ferme, et me tournais aussitôt vers la blondinette, pour lui tendre la main, un sourire encourageant aux lèvres. « Bienvenue chez toi, Cameron. » Bientôt, elle aurait des réponses, par moi ou par Reyna, je ne sais pas. Mais pour le moment, elle allait se reposer. C’était tout ce qui comptait. Le reste pouvait attendre.

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