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 Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]

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MessageSujet: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyMer 10 Sep - 17:54

Cameron ∞ Alison
Certaines personnes font ce qu’on appelle des rêves prémonitoires. Ce genre de rêve qui glacent le sang de tout être parce que ça peut effrayer, on peut avoir l’impression que l’enjeu est trop grand pour nos frêles épaules, que quoi qu’on fasse, la fatalité est là-bas au bout du chemin à nous faire coucou. L’avantage cependant des prémonitions c’est qu’on peut tout mettre en œuvre pour les contrer, que dire des rêves se déroulant dans le passé ? Vous n’y étiez pas, on vous a juste raconté comment ça c’était passé et pourtant nuit et jour ça vous hante. Vous pourriez donnez tout ce que vous avez de plus chère pour retourner en arrière, vous porter volontaire et terrassé cette bande de salopards qui ont piqué votre vie. J’étais en sueur au petit matin dans ce lit qui me semblait trop petit, je ne me transformais pas physiquement en Ours lorsque je rêvais que j’en étais un, heureusement d’ailleurs, c’était assez gênant. Je fermais les yeux laissant le temps à mon corps de comprendre qu’il ne dormait plus. Ce rêve avait beau être le même toutes les nuits, il m’épuisait et me foutait en rogne contre moi-même. L’espoir est un sentiment extrêmement fort, mais il s’éteint avec le temps, je ne l’avais plus, la lueur avait été soufflé par le temps. Mes rêves étaient la seule façon de pouvoir retrouver ce passé, ce n’était plus aussi clair qu’auparavant, les contours s’estompaient, je ne saurais même pas vous dire si la personne en face de moi était bien Cameron mais j’aimais le croire. Rien ne serait comme avant, elle me manquait terriblement, j’avais beau regretter sa présence, le véritable problème était que je ne lui avais jamais parlé depuis que nous avions rejoint toutes les deux Rome. Déjà parce qu’elle m’avait connue, normale, un peu agressive peut-être, mais je ne me changeais pas en ours, en monstre comme dirait maman. Je n’avais jamais pu approcher Cameron, ce n’est pas l’envie qui manquait mais j’avais l’impression d’appartenir à son passé. Sauf que voilà, nos jeux me manquaient même de choses complètement banales comme discuter de la pluie et du beau temps. J’aurais peut-être du tenter quelque chose parce que le jour où elle était partie en mission, la rupture avait été bien plus cruelle que tout ce que j’aurais pu penser.

Je me souviens de ce jour, ironiquement, il faisait très beau contrairement à ce qu’on dit dans les films, il ne pleut pas toujours lorsque les mauvaises nouvelles arrivent. J’étais assise dans le sable après avoir terminée la tête dans la poussière, tout ça parce que je n’avais pas réussi à me changer en ours, l’adversaire aurait certainement beaucoup moins fait le malin avec un ours adulte en face de lui. Il n’empêche que j’étais par terre, essayant désespérément de rester le nez en dehors de cette surface qui étrangement fait tousser lorsqu’on en mange un peu. Non ce n’est pas que j’ai voulu en manger, non mais il n’y a pas marqué complètement débile sur ma tête. Il n’empêche que c’est pas bon, cherchez pas à comprendre comment je le sais, c’est un fait point, vous vous poser pas des questions sur le pourquoi du comment à chaque fois qu’on vous dit un truc, là c’est pareil, prenez le pour argent comptant. Pour en revenir à mes souvenirs, même si ce détail en fait partie, malheureusement. Il y avait eu ce romain, pas très grand, je dirais même pas imposant du tout qui avait déboulé. Je crois de toute ma vie n’avoir jamais vu un romain dans un tel accoutrement, évidemment nous étions tous curieux alors nous l’avons tous suivi pendant qu’il rejoignait les préteurs, son apparence était loin d’être à son avantage. Pourtant personne ne fit la moindre remarque, non pire que ça nous buvions ses paroles. Lorsqu’il parla de l’enlèvement de Cameron par des partisans, mon sang se glaça. Ma vision se troubla, je dus prendre sur moi pour ne pas me jeter sur ce légionnaire et le tuer. Il ne l’avait pas protégé, elle ne reviendrait pas et moi ? Moi qui ne lui avais jamais dit que j’avais envie de passer du temps avec elle pour nous remémorer des souvenirs. Je l’avais perdu sans raison, par fierté ou par peur d’être rejeté comme un monstre.

Je secouais la tête pour empêcher les souvenirs de revenir, de toute façon les visions s’estompaient, je ne voyais plus Cameron nettement, seule sa voix raisonnait encore, quand je me concentrais. Je me levais pour accéder à un lavabo, vieux comme le monde, l’eau coulait uniquement quand elle le voulait. Ce matin, comme tous en fait, je n’étais pas d’humeur et je cognais dedans. Etrangement le filet d’eau s’accentuait quand on était un peu bourrin. Enfilant une tenue de parfait petit légionnaire, je sortais de l’espace clos. J’avais passé deux jours à courir derrière des harpies avec deux camarades, étant donné qu’elles devenaient dangereuses ces derniers temps. Soit dit en passant ça m’avait fait un bien fou. Sentir le vent dans ses poils de grosse bébête poilue, c’est agréable. Je pourrais passer ma vie en dehors d’ici, même en les aidant, cela ne me dérangeait pas, c’était plutôt le fait de devoir faire semblant, semblant que la vie continuait malgré cette perte. Pourquoi j’étais la seule à le vivre aussi mal, j’attendais juste de croiser les partisans et je cognerais jusqu’à ce que leurs sangs de demi-dieux débiles colorent entièrement les pierres, ensuite je laverais avec leurs propres vêtements et je les brûlerais pas non, ils n’auraient pas cet honneur, je les balancerais dans une décharge, puisque même en ours je serais incapable de les bouffer, tueur d’amie d’enfance. Sauf que voilà, les ordres, je ne les discutais pas, on m’avait dit de rentrer me reposer, je l’avais fait. D’ailleurs c’était une bonne chose, je n’avais pas confiance de ma fatigue mais je m’étais endormi comme une loque sans savoir que ma vie allait prendre un nouveau tournant.

Je me dirigeais vers de la nourriture lorsque je la vis. Mon cœur eut un raté, ça tambourinait fort là-dedans. J’étais sur le cul, elle était rentrée ! Cameron était de retour et personne ne m’avait prévenu ? Qui l’aurait fait, personne ne savait que nous nous connaissions, personne ne savait cette importance qu’elle avait pour mon moral, pour mes non envies de tuer tout le monde. Il n’empêche que cette fois, je voulais vraiment lui parler. Je lui adressais un véritable sourire plein de sympathie mais elle me prit de haut. Réellement, genre elle me passa devant comme si je ne valais même pas la peine qu’on me parle. Je restais un temps comme ça, immobile contemplant l’endroit où elle s’était tenue quelques minutes auparavant, la colère montait en moi. Je n’avais rien fait contre elle, je n’avais jamais  été irritante envers elle, je me tournais pour la suivre du regard. Non, cette fois je ne fuirais pas, j’avais besoin de lui parler, envie de passer ne serait-ce qu’une heure avec elle, juste pour lui dire que je ne l’avais pas oublié, que je l’aurais vengé s’il lui était arrivé quelque chose. Je la rejoignis et lui passais devant avant de me retourner brusquement pour être face à elle.

« Je sais qu’on ne s’est pas parlé depuis longtemps, que c’est gonflé de venir et que je dois être la dernière personne à qui tu as envie de parler mais j’ai besoin de te parler. Je te poserais pas de question, ton passé ne m’appartiens pas, c’est vrai. Mais nous avons été amies,  des vrais amis et j’ai eu peur de te perdre, s’il te plait ne me tourne pas le dos. »

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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyDim 14 Sep - 19:53



La maison. J’avais accepté ce mot alors que je venais tout juste de réapprendre mon propre prénom. De toutes manières, j’avais vite compris qu’il ne me servirait à rien de protester contre... Kathleen. J’essayais de me rentre ce nom dans le crâne, mais ce n’était pas encore évident. J’étais restée quelques temps, seule, dans ce camp avant de décider à sortir. La panthère. Jayha. Mon amie. Celle qui ne me mentait pas apparemment, me pressait à bouger un peu mes fesses et revivre normalement. Pourtant j’aurai voulu que tout soit comme avant directement. peut-être était-ce parce que je n’aurai pas dû mettre ma confiance en cette... Romaine.

Oui, voilà, nous sommes des Romains. Je suis une Romaine. L’afflux d’informations me déroutaient bien qu’il y ait encore énormément de choses que je ne sache pas. Au moins, je savais mon prénom et nom de famille. C’était déjà ça. J’essayais d’aller de l’avant mais j’avais surtout l’impression de plonger la tête la première dans un profond précipice dont on ne voyait que le noir profond des bas-fonds. Je n’avais pas osé le dire à Kathleen, parce que je ne la connaissais pas après tout c’est vrai, mais j’étais légèrement terrifiée par cet endroit, par tous ces gens qui me regardaient comme si j’étais un fantôme. Alors j’essayais de ne pas y faire attention et rirais machinalement sur les fringues qui d’après la Romaine m’appartenait, comme ce lit dans la caserne numéro une. Cohorte. Rome. Dieux. Demi-dieux. Les jeunes ici n’avaient que ces mots à la bouche. Je ne me sentais pas à ma place, mais le regard de Kathleen m’empêchait de fuir à nouveau.

De toutes manières, je crois bien que je n’avais plus ma place nulle part tant que mes souvenirs ne reviendraient pas définitivement. Pendant la nuit dernière, j’avais eu un flash enfin je crois, ce n’est jamais évident mais il faudrait que j’en parle. J’avais vu des chevaux et du soleil. Mais qu’est-ce que c’était ? Est-ce qu’il y avait seulement un rapport avec moi et ma mémoire ? Un moment de ma vie ? Ou alors juste un stupide rêve comme on en fait plus. Larguée. Encore et toujours. Soupirant, je passais en revu les différents chemins tentant de me souvenir d’où je venais avant d’avancer résignée, au pire je me perdrai. De toutes manières, cela devait déjà être le cas. On m’avait aussi dit que dès que ma commotion irait mieux, je devrai reprendre les entraînements et les différentes activités. Lesquelles ? Aucune idée. Je n’avais pas eu la force d’aller demander des informations supplémentaires à celle qui disait me connaître.

Dans un sens, je la croyais mais tout semblait si flou et je ne savais pas tout. Je pensais qu’elle pourrait tout me dire, mais visiblement, elle n’allait pas le faire tout de suite voir pas du tout. Cette situation m’agaçait, mais j’en restais résignée. Que faire d’autres ? Je n’aurai pas pu continuer à errer pendant des jours et des jours dans une ville que je ne connaissais pas. En plus, il parait que c’est dangereux, et bah. La raison pour laquelle j’avais une arme sur moi donc. Je ne regardais même plus les formes autour de moi, ma tête allait mieux mais je m’en gardais de le dire pour le moment. Je marchais tentant d’échapper à la surveillance des ceux qui pensent être mes proches. Je ne sais pas qu’ils sont, je préfère partir loin d’eux. Pour le moment du moins. Mais quand une fille brune se plaça devant moi, je clignais des paupières. Et m’arrêtais pour ne pas lui rentrer dedans. Mais c’était quoi son problème ? J’écoutais sa voix. Encore une fois qui manifestement me connaissais. Bon sang. J’avais autant de proches que ça ? Super... ils allaient tous débarquer ou quoi.

Elle m’en voulait là ? On ne lui avait donc pas dit ? Je restais muette quelque secondes avant de chercher les mots, humectant mes lèvres, un peu tendue par son ton. « Écoute, je sais pas qui tu es, mais euh... » Ma main se faufila dans mes cheveux blonds, un peu dépassée par son flot de paroles subitement. « J’ai... » Pourquoi les mots restaient bloqués ? Pourquoi n’avais-je pas envie de lui dire clairement de dégager et de me foutre la paix ? Parce qu’elle semblait sincère et que j’avais la honte d’être incapable de mettre un nom sur son visage ? Peut-être bien. « Je ne sais pas qui tu es. »Concluais-je d’un ton un peu penaud et morne. Comment pourrais-je me dépatouiller de ce genre de situation ? Bon sang. J’espérais que la brunette comprendrait et s’en irait mais son regard me disait le contraire. Je n’osais pas lui dire que j’avais perdu la mémoire, après tout, elle devait bien le savoir ? J’avais pas envie de prononcer ces mots.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyMer 17 Sep - 19:57

Cameron ∞ Alison
Une bouffée d’oxygène, j’avais cru que Cameron serait la bouffée d’oxygène qu’il me manquait. J’avais tellement craint pour sa vie, j’avais passé des jours entiers assise dans le sable à me faire mal, vraiment mal pour ne pas me transformer en animal. Parce que personne n’avait pour moi cette importance, je devenais peu à peu un monstre capable de briser l’échine de quiconque passerait sur mon chemin. Elle était ma part d’humanité, j’en étais convainque, ça avait toujours été plus facile lorsque Cameron était proche de moi. J’avais toujours eu des problèmes avec les armes des autres, une fois un romain avait eu le malheur de frôler ma hanche avec sa lance, je m’étais littéralement jetée dessus. Autant se prendre une humaine de 47 kilos cela n’a aucune incidence, mais un ours de presque 200 kilos, ce n’est pas forcément une bonne chose. Je ne connais pas vraiment d’autres personnes pouvant se changer en animal. Mais pour moi tout devient différent, ma vision se trouble, je vois beaucoup moins bien, les détails sont par contre bien mieux vu. Le pire c’est les odeurs, toutes ces odeurs que les hommes ne perçoivent pas, que je ne perçois pas lorsque je suis Alison, je connais l’odeur de mon sang, et à chaque fois ça me panique et je deviens incontrôlable. Malgré cela, j’ai une part de moi qui est vraiment humaine, je le sais parce qu’à chaque fois que le regard de Cameron se posait sur moi j’étais incapable de me transformer en bête hargneuse. Bien sûr cela ne m’a jamais empêché de ruer de coups les autres. Surtout que le ventre de toute personne que l’on prend par surprise est mou, et il est très facile de blesser de cette façon.

Mon monde vient juste de me foutre la plus grosse claque de ma vie. Je veux bien comprendre qu’elle n’ait jamais voulu me parler, que je faisais partie de son enfance, lorsque nous étions des humaines normales, pas si normale pour ma part. Mais de là refuser de me reconnaître. Aucune rage ne vint s’en prendre en moi, rien lorsqu’elle était là, son pouvoir sur ma personne était toujours le même. Cependant c’était moi qui l’appréciais et non pas l’inverse. Tous ses regards, tous ses non-dits ? J’avais un peu de mal à comprendre. Ce n’était pas ma faute si mon don me rendait dangereuse, je n’ai pas eu le catalogue, on ne m’a pas demandé ce que je voulais. Je suis un ours mais pas toujours, je suis capable de parler, de manger proprement et même de prendre soin des autres. Si c’était uniquement à cause de mon don c’était tout simplement injuste. Je faisais un effort pour vaincre ma timidité et venir la voir, pourquoi me rembarrer de la sorte et nier me connaître. N’importe qui à sa place serait déjà au sol la gorge tranchée, mais là je tremblais, j’avais froid, si froid, je voulais juste rattraper les années qu’on avait gâché à ne pas se parler. Je posais un regard rempli de tristesse sur elle, qu’est-ce que je pouvais dire, t’as pas envie de me reconnaître pour des raisons qui ne me plaisent pas, mais j’ai rien pour contrecarrer cela. J’essayais de parler, les mots s’accumulaient contre mes lèvres de toute façon il fallait bien que je dise quelque chose.

« Je vois, mais je suis toujours la même. J’ai pas demandé moi ce pouvoir, je n’ai pas demandé à être fille de Mars, on était amies petites, on pourrait peut être juste essayé de passer un peu de temps ensemble. Et si  vraiment le regard des gens te dérangent, si à tes yeux je suis vraiment un monstre sans foi ni loi, et bien tu me le dis et je comprendrais. Moi aussi je me déteste la plupart du temps mais je crois que tu as un impact positif sur ma personne. Quand tu es là je ne me change pas en animal. Regarde, je m’énerve même pas, tu veux qu’on se balade un peu ? »

Peut-être qu’elle ne se souvenait vraiment pas de moi, nous étions vraiment petite et si moi je me souvenais d’elle, peut être que ce n’était pas le cas de mon amie d’enfance. Je ne sais pas moi, après tout avec les demi-dieux on peut s’attendre à tout. Du coup j’essayais avec bonne humeur de lui rafraîchir la mémoire. Même si en vrai ça m’énervait vraiment d’avoir à faire ça. Moi je ne l’avais pas oublié, pourquoi tous les gens que j’appréciais ne m’aimaient pas ? Je suis sûr que c’est la faute de mon père, ah c’est facile de draguer et de faire un gosse à une humaine, mais qui a des problèmes derrière avec ses relations, qui doit faire avec un caractère de merde ? Toujours la petite Alison.

« Ton père vit avec son père et ta tante dans un ranch au Texas. Je passais les étés chez toi pour une colonie de vacance, la petite brune que tous les animaux fuyaient ? Alison ? Mais tu te souviens forcément, on donnait du sucre à un poney nommé Cacahuète et tu avais un chien, un joli chien. Il m’aimait bien. Sauf que j’ai rompu la tradition, je suis devenue un peu plus violente en grandissant et ma mère m’a empêché de retourner te voir, du coup mon don s’est peu à peu dévoilé et un jour j’ai tué un chien. J’adorais pourtant le tien mais quand je suis en Ours, les animaux deviennent comme des proies, c’est pire qu’un besoin, j’ai l’impression que c’est vital de les tuer, mais j’essaie de contrôler. Je m’améliore, je suis pas un monstre… juste un petit peu. Tu te souviens de moi ? »

Je la regardais avec tellement d’espoir, je voulais tellement qu’elle me dise oui. Elle se souvenait forcément qu’on avait appris à pécher ensemble, que j’avais glissé dans la mare pendant qu’elle se fichait de ma tronche et que je l’avais mise à l’eau une fois dehors. Tout cela ne pouvait pas être uniquement mes souvenirs, nous avions été deux à les vivre, elle ne pouvait pas m’avoir rayé de sa vie comme ça. Surtout sans me prévenir, si elle m’avait dit en arrivant pourquoi tu me fixes je ne t’ai jamais vu, peut être que ça aurait tout changé. Je me grattais les bras, inquiète à l’idée de me changer en ours devant elle. Si ça se trouve, elle m’avait toujours regardé en espérant voir la bête taré de la cohorte 4 et comme elle me fixait ça m’avait empêché de me transformer. Tout d’un coup je n’étais plus sûre de tout, j’appartenais à son passé. Un passé que beaucoup ont abandonné en venant ici, moi la première.
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptySam 27 Sep - 14:25



Cette fille n’avait pas l’air commode, ça changeait énormément de Kathleen qui m’avait semblé si simple et je sais pas un peu comme une grande sœur mais là, cette fille faisait plus penser à la petite fille bien énervée et butée pour une raison qui m’échappait. Elle avait l’air de m’en vouloir carrément, mais je ne la connaissais pas - disons plutôt que je ne savais plus qui elle était, qui elle avait été pour moi. J’étais larguée et elle ne semblait pas très conciliante. Jetant un coup d’œil aux alentours, j’aurai espéré voir Kath. Oui, j’éprouvais une énorme confiance pour cette jeune femme. Elle me rassurait à sa manière et semblait toujours penser que à présent ça irait, qu’il ne m’arriverait, je pense que dans sa tête, elle devait être prête à tout pour me protéger. Je trouvais ça vraiment gentil de sa part, bien que je ne parvienne toujours à me souvenir du lien qui nous unissait toutes les deux, exactement comme cette brune plutôt sexy, mais diablement - oui c’est le terme - déconcertante. Je ne comprenais pas pourquoi elle semblait m’attaquer de cette manière. Je ne faisais pas exprès de ne pas me souvenir d’elle. Je voudrais mais... c’était impossible. Pour le moment.

Kath devait penser que j’étais un boulet... non, elle ne penserait pas ça. Elle était contente que je sois de retour mais moi... l’étais-je ? Je cherchais des réponses donc revenir « chez moi » semblait être le meilleur moyen d’en obtenir, je devais faire confiance à ces gens qui se disaient mes proches. La blesser n’était vraiment pas ce que je voulais. Mais je ne savais pas comment lui dire, ni comment me comporter avec elle. Je me sentais vide. Ma tête était vide d’un certaine façon et pleines à la fois mais de questionnements très agaçants. Alors j’écoutais me demandant profondément comment comprendre une jeune femme dont je ne me souvenais même pas du prénom. Une fille de Mars. Hm, ma sauveuse m’avait vivement expliqué cet endroit, les dieux et tout cela, bien qu’il me manque encore des éléments essentiels. On était amies. J’écarquillais les yeux. Petites. Donc, avant ma disparition plus ? Je ne sais pas pourquoi, mais mon cœur me fit mal en cet instant. Pourquoi n’étions-nous pas restées amies ? Qu’est-ce qui c’était passé ? C’était bizarre.

Elle parlait beaucoup. Tellement que j’en avais du mal à suivre et je tentais de me concentrer au maximum, mais je sentais que j’allais écoper d’une migraine. Je levais doucement la main pour pouvoir en caser une. « Attends, attends... Je ne veux pas te blesser ni te snober, je t’assure. J’ai perdu la mémoire... » rajoutais-je à voix basse, détestant cette situation et honteuse pour le coup. Un léger sourire timide sur les lèvres, j’acquiesçais « Je veux bien marcher avec toi. » Après tout, elle n’étais peut-être pas si virulente que ça cette jolie brune ? Elle était mon amie. Je devais forcément l’avoir aimé alors. Cela pourrait redevenir pareil. Kath serait contente de savoir que j’ai renoué des liens... enfin je pense. La jeune femme Romaine se remit à parler. Cette fois-ci, j’étais extrêmement concentrée. Elle parlait de ma vie - de moi petite. Alison. Mes lèvres articulèrent doucement son nom « Alison... », j’essayais - j’espérais qu’en le prononçant les souvenirs afflueraient.

Je voulais me souvenir d’elle. De mon père. Ma tante. Mon grand-père. Le ranch. Un sourire se dessina sur mes lèvres, oui là-bas je devais être bien. Jayha remua, elle aussi et je sus qu’elle aimait autant que j’avais aimé cet endroit mais je ne m’en souvenais pas. Je reculais d’un pas en entendant le mot. « Tu es... un ours. » J’étais ébahie que effrayée. Je clignais des yeux. « Et bah... wouah. Kath guérit elle. Mais je ne savais pas qu’on pouvait avoir un pouvoir pareil. » J’étais bouche-bée mais je me décidais à me reprendre en secouant doucement la tête. « Alison » j’aimais mettre son nom sur mes lèvres. « Je suis désolée vraiment, mais je suis incapable de me rappeler de la moindre chose. » Je me rapprochais d’elle, un peu hésitante. « Je ne veux pas que tu m’en veuilles mais je comprendrai si tu me détestais. » Je me mordais doucement la lèvre, tendue. Parce que je n’avais pas envie de perdre cette brune, parce qu’elle connaissait ma vie mais pas que, elle semblait tellement tenir à ce que je me rappelle d’elle que mon cœur se serrait.
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyDim 28 Sep - 17:23

Cameron ∞ Alison
Il ne faut plus avoir peur de ce que pensent les gens, de toute façon l’humanité est toujours la meme depuis toujours. Il a toujours fallu aux hommes des cibles pour passer ses nerfs, des gens à ignorer, des gens sur lesquels s’acharner sous prétexte qu’ils sont différents des autres. On regrette bien vite le temps où nous étions enfant, là même si nous sommes cruels entre nous, que nous tapons, mordons, et disons des méchancetés, nous sommes malgré tout capable de bien nous entendre avec des gens, nous n’aimons pas quelqu’un pour des raisons propre à notre cœur mais c’est différent de la chose que tout le monde a inscrit en lui une fois adulte « je ne l’aime pas parce qu’il est différent. » Je sais ce que c’est que d’être jugé, je m’en fiche royalement parce qu’en fait je les aime pas plus, ça doit être le côté ours qui veut ça, ce côté solitaire et je m’en foutisme, bien sûr pour se rendre compte de cela, il faut passer la démarcation entre la bête et l’humaine et bordel que cela est difficile. Les humains sont faits pour vivre en communauté, c’est pas plus compliqué un homme est pleinement épanoui que lorsqu’il est entouré sauf que ça se mélangeait en moi et la cohérence était loin d’être définie. Je m’y étais habituée, enfin c’était surtout parce que je vivais par procuration à travers Cameron, elle était tout ce que je n’étais pas et si je restais à distance depuis que j’étais consciente de ma différence ça ne m’empêchait pas d’avoir les yeux qui brillaient de plaisir lorsqu’elle réussissait des exercices, ou d’avoir envie de cogner à sa place lorsqu’on lui demandait des exercices, pire qu’un chien me direz-vous ? Non parce qu’un chien viendrait poser son nez contre la main de son maître pour avoir une caresse, d’ailleurs le mot maître ne va pas non plus dans mon cas, c’était juste de l’amitié à sens unique mais ça m’allait très bien.

Et puis certainement que rien n’aurait changé si elle n’avait pas disparu, là c’était devenu différent. La routine s’était effondrée me laissant totalement démunie, bien que je n’ai aucune relation vraiment avec elle, certainement parce que j’avais peur d’être jugée, par elle, seulement par elle. Il n’empêche que l’absence fait comprendre certaines choses, j’étais tellement heureuse qu’elle soit revenue que j’étais prête à faire de gros efforts, même si pour le moment c’était pas bien parti. Déjà qu’à la base je suis timide, là j’avais envie de l’envoyer chier et de repartir, elle aurait quand même pu faire un effort. Puis c’était quoi cette manie de lever la main pour forcer les gens à s’arrêter de parler, et ho princesse je parle si je… bon ok aussitôt j’avais fermé ma bouche pour la laisser parler. Que de la gueule hein ? Ouai j’avoue pour le coup c’est bien le problème. Je la regardais avec des yeux de hiboux, mais si tout le monde voit ce que c’est même si le terme exact c’est les yeux ronds mais puisque personne ne regarde les gens les yeux carrés c’est complètement débile. Donc hibou c’est clair, comment ça perdu la mémoire ? Genre sa mémoire elle en avait marre d’être dans son cerveau et elle était partie en vacance ? C’est possible ça ? C’est encore plus flippant que les yeux carrés. J’avais plus du tout la motive de parler avec elle, moi j’en avais rien à faire d’avoir une amie, ce n’était pas ça que je voulais, je voulais parler à Cameron pas à quelqu’un qui lui ressemble. Sauf que la différence n’était pas visible et sa moue était telle que j’étais incapable de lui dire non et de me tirer dans l’autre sens.

Sans parler j’avançais dans une direction au hasard, espérant qu’elle croise quelqu’un qu’elle connaisse et qu’elle me fiche la paix. Non je ne l’aimais pas cette fille, mais pourquoi j’avais décidé de lui parler, j’aurais dû attendre, sur que j’étais la seule couillonne à ne pas être au courant. Lorsqu’elle prononça mon prénom, parce que je suis hyper bien élevée comme fille faut pas croire, je tournais la tête vers elle, j’aurais bien aimé lui envoyer une pique mais mes lèvres restèrent closes. Et voilà la réaction typique de tout le monde, elle recula en m’écoutant parler de moi. Quand il s’agissait de lui raconter son passé à ça pas de soucis elle voulait bien de moi mais dès que j’en arrivais au pouvoir, il n’y avait plus personne. Je répliquais avec froideur

« Ouai un ours, j’ai pas eu de catalogue pour choisir désolé ! »

Qu’est-ce que j’en avais à faire moi que sa pote Kath guérisse, ce n’est absolument pas mon problème. Et bah si sa grande amie Kath était si douée peut être qu’elle pourrait lui rendre sa mémoire rapidement parce que je ne suis pas certaine de pouvoir me contenir longtemps et de ne pas l’envoyer dans le décor. Pourquoi moi je n’étais pas morte à la moindre petite bataille, c’était facile de faire des compliments sur les morts, Reyna aurait certainement dit « elle s’est bien battue » ou un truc du genre, bon bien sûr Reyna elle se doit de dire des trucs gentils mais au moins si j’étais morte je n’aurais pas eu le droit à cette remarque de merde sur le côté ours. L’entendre dire mon prénom apaisa malgré tout ma colère, c’est dégueulasse d’ailleurs de se dire qu’il suffisait d’une parole pour que je me calme. Enfin une parole de sa part, parce que les autres peuvent dire mon prénom, ça ne change absolument pas la donne. Je posais à nouveau un regard sur elle, hochant la tête pour lui montrer que j’avais beau ne pas être scientifique ou chercheur, je n’étais pas non plus idiote et que j’avais compris le délire, oui quelqu’un qui perd la mémoire ne se souvient pas des choses, merci de l’info quoi, je vais dormir moins con ce soir. Non mais elle se fiche de moi, c’est pas possible qu’elle me prenne pour une débile à ce point. Même sa dernière parole me rappelait surtout que je ne pouvais lui en vouloir puisqu’en réalité elle ne me connaissait pas et moi non plus. Lentement j’eus un mouvement de tête de droite à gauche avant de lui dire calmement.

« On en veut qu’aux personnes à qui on tient Cameron, on a jamais tenu l’une à l’autre. Enfin si mais il y a trop de temps et je ne peux même pas savoir si de ton côté c’était le cas. Retournes vers Kath, je t’emmène suis moi vu que tu ne dois pas savoir où c’est. »

Sans attendre la moindre réponse, de toute façon, qu’est ce qu’elle aurait pu dire l’autre amnésique là. Je me dirigeais un peu au pif, faut bien le dire, certes se transformer en ours pour guider c’est plus simple mais si elle était prise d’une crise cardiaque par ma faute, je risquais de m’en vouloir pour le reste de ma vie. Du coup je marchais en trainant un peu les pieds, la tête basse, dépitée de cette histoire.
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyVen 3 Oct - 20:43



Elle me déroutait littéralement. Je ne comprenais cette façon de changer si vite d’humeur. Au départ, elle semblait sympa, désireuse que je me souvienne d’elle et puis maintenant j’avais l’impression d’être sur le bancs des accusés sans réellement savoir pourquoi elle me traitait ainsi. Kath ne m’avait pas parlé d’elle, je ne lui avais pas encore demandé de me dire qui étaient tous ce gens pour moi. Disons que j’avais déjà eu assez à cogiter ces deux derniers jours. Je ne saisissais toujours pas ce qui s’était passé. J’avais entendu des bribes mais rien de concret. A vrai dire, avais-je envie de savoir ? Là était la question. J’avais tant à apprendre. Je me sentais même capable de me tromper de wc, l’horreur. En fait, on pourrait dire que sans Kath je suis complètement paumée ici. Il suffisait que je perde de vue cette jeune fille étrange pour que je me retrouve à errer pendant un certain moment jusqu’à retrouver l’infirmerie à moins de tomber sur ma sauveuse par hasard ou une bonne âme. Mais de moi-même, je n’étais pas à l’aise avec les regards qui tombaient sur moi.

A tel point que j’avais cessé de me demander si j’avais une tâche sur le faciès ou pas. Non mais vraiment, je comprenais que la blonde était de retour mais pourquoi me fixer comme si... je sais pas... si j’étais morte en fait. Louche. Et Alison qui avait visiblement envie de m’étrangler avec mes boyaux. Mes affaires ne s’arrangeaient vraiment pas. Bon dieu. Jayha ne pouvait même pas m’aider, c’est bien la peine. Oui excuse-moi ma chère mais pour le coup tu n’es pas un GPS efficace. Bordel, qu’est-ce que c’est chiant de se rendre compte qu’on est devenu aussi utile qu’un enfant. Même les gosses d’ici sont capable de rentrer chez eux. Moi, je ne sais même pas où c’est chez moi. C’est rageant. J’aimerais comprendre pourquoi ma simple présence semble la faire sortir de ses gonds. Ce serait vraiment l’objectif numéro un, mais il n’est pas aisé de l’atteindre celui-ci. Elle me semble être pire qu’une énigme cette jeune Romaine.

Rien que le fait de me dire que je devrais la connaître et certainement assez bien alors que je n’en ai pas la moindre idée me met en rogne. Je sais pas si quelqu’un a osé dire que la vie est simple mais franchement si cette personne n’est pas morte - je me ferai un plaisir de la retrouver et de lui faire sa peau. Tout de suite, je me suis dis merde j’ai fait une gaffe en parlant de l’ours. Évidemment j’étais étonnée de savoir qu’on pouvait se transformer en un ours, désolée j’ai raté quelques années de cours sur le monde mythologique des demi-dieux. Mais ma phrase n’était pas destinée dans le but de ... la heurter de cette manière. Elle le prenait mal visiblement et cela me faisait tout aussi mal et me mettait vraiment mal à l’aise. Je n’avais pas cette impression de me sentir comme un poisson dans l’eau - c’est bien comme cela qu’on dit ? - hum je ne pense pas me montrer pour cette fois.

« Non... enfin... je ne voulais pas le dire dans ce sens ! ALI ! C’est très bien un ours, légèrement flippant, mais vraiment ça doit être... utile. » je testais une phrase rapidement car j’étais carrément paniquée à l’idée d’aggraver la situation sans le vouloir. Bordel c’était devenu compliqué de mener une conversation. Il fallait que je me fasse accepter par cette fille. Pourquoi ? Parce qu’elle comptait pour moi, dans mon cœur, enfouie à quelque part sous des tonnes de noms et qu’il m’était impossible de tout gâcher. Bordel, la Romaine repartait vers-aucune-idée-si-vraiment-j’insiste-je-ne-sais-pas-où. Non mais c’était pas vrai. Elle était obligée de bouger sans cesse. Comment on pouvait parler si elle se tirait à gauche, à droite. Je suis paumée moi hein. J’accélérais le pas, attrapant son bras pour la retenir, m’arrêtant déterminée à ce qu’elle entende mes paroles. « Alison, s’il te plait, arrête de partir déjà je ne connais pas cet endroit alors je vais me perdre si tu te barres et aussi parce que je voudrais que tu me donnes une chance... » Je levais les yeux vers elle, priant, espérant qu’elle ne m’envoie pas encore une fois bouler plus loin sans plus de cérémonie.

Le coeur battant j’ajoutais. « Je ne peux pas croire à tes paroles... » Jamais tenu l’une à l’autre. J’avais mal inutile de le nier... ça faisait très mal de se faire écraser de cette façon. Mais finalement je comprenais. Elle était déçue et ne voulait pas de moi. Elle me détestait sans doute. Mollement je relâchais ma prise, prise d’une envie de fuir à toute jambe. Elle me rejetait. Et pourquoi est-ce que ça faisait si mal alors que je ne la connaissais pas ? Je clignais les yeux pour éviter de devenir trop sensible et reculais d’un pas. « Laisse tomber, je vais me débrouiller. Tu n'as pas à te forcer. » J’esquissais un sourire complètement factice avant de faire encore un pas en arrière. « Je voudrais dire une phrase utile et charismatique comme il le faudrait mais franchement je sais pas quoi dire. Peut-être à une prochaine ? » C’était affirmatif et pourtant derrière il y avait cette petite touche d’espoir légèrement humide. Mes dents mordaient dans ma joue mais je ne remarquais pas la douleur, il y a avait assez d’autres dans et sur mon corps pour cela.
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyDim 5 Oct - 11:32

Cameron ∞ Alison
Détends toi, cette fille n’est pas une ennemie. Non en fait dans son petit cerveau qui n’a pas supporté le moindre choc, tu n’es plus. Est-ce que c’était une bonne chose pour moi que mon passé soit rayé de la carte, j’étais la seule à le posséder à présent. D’un côté c’était bien, personne ne saurait qu’enfant j’étais un cas déjà bien atteint par mon côté demi-déesse alors que les trois quarts des enfants d’autres dieux, ou même mes frères en étaient encore dans une période de leur vie qui bien que pas toujours agréable n’était pas non plus impossible à vivre. Mais en même temps que toute l’évolution négative, faut pas se leurrer, que Cameron avait pu observer même de loin. Il n’est pas possible que personne n’ait balancé une phrase sur moi en sa présence, il y avait aussi les bons moments qui avaient disparu. Et voilà que cette fille avait disparu à son tour remplacé par, mon regard se posa sur la blondinette à côté de moi, ça. Cette fille était complètement à l’ouest, non vraiment, elle observait les alentours sans même les reconnaître et ça m’énervait. J’aurais dû la secouer pour essayer de faire connecter ses différents neurones.

Elle n’était pourtant pas celle à blâmer, si j’avais bien voulu tracer ma route comme toujours depuis maintenant… un certain nombre d’années, rien de tout cela ne serait arrivé. Mais est-ce que c’était bien de se satisfaire d’une chose qu’on n’a pas. Oui, bien sûr que de rester à distance de cette fille avait été simple pendant tout ce temps, mais l’absence et la perte de sa personne m’avait quelque peu déboussolé. Même si cette andouille vivant dans le corps de mon amie me gavait. En plus elle avait ce petit regard tout gentil, elle aurait caressé les monstres, se ferait sans doute dégommer à la moindre bataille. Le sentiment était donc partagé chez moi est ce que je devais faire en sorte de garder à nouveau un œil sur elle, en souvenir de la fille chez qui j’avais adoré aller, ou la laisser tranquille puisqu’à mes yeux elle ne représentait plus rien. En plus elle en rajoutait des couches la fille de Céres. Je n’avais nul besoin qu’on me dise même pour se rattraper que mon don était bien, surtout si derrière c’était pour rajouter flippant comme terme pour le décrire. Surtout qu’elle n’en savait rien, si ça se trouve j’étais un ours tout sauf flippant, enfin… bon d’accord ce n’était pas le cas. J’aurais adoré qu’elle cesse de parler, je me voyais très bien poser ma main sur ses lèvres pour lui intimer le silence mais le risque que par mégarde, oui parce que je ne choisis pas de me transformer en ours, je lui tranche la gorge était trop présent pour que je fasse cela.

J’avançais donc pour échapper à mes pulsions de la faire taire mais j’avais peut être légèrement, sous-estimé l’entêtement de mon « amie ». Lorsqu’elle m’attrapa le bras, j’aurais dû avoir un mouvement de recul, mais rien ne vint. Cette fille était douée, même très douée. Je glissais un regard interloqué sur elle. Elle essayait de faire des efforts et dans un sens je la comprenais, elle devait être perdue dans ce monde. Je n’étais pourtant pas celle qui l’aiderait le mieux, je ne connaissais rien de sa personne. Je n’avais jamais échangé ne serait-ce qu’un mot avec Cameron et si elle devait retrouver son passé qu’est ce qui me promettait qu’elle n’aurait pas envie de me lâcher. Je n’avais pas envie d’aider si c’était pour derrière n’avoir que des souvenirs, toujours ces putains de souvenirs, pour me réconforter, me dire hé t’as fait une bonne action. Je ne comprenais pas ce qu’elle voulait, mon cerveau devait être bien débile pour ne rien comprendre. Contrôlant au maximum mon agressivité, ce qui n’est pas une mince affaire je peux l’assurer je rétorquais.

« Mais une chance de quoi ?! Je viens de te dire que je connaissais juste ton enfance ! T’as pas besoin de connaître ton enfance mais plutôt qui tu étais ces dernières années. » Je rajoutai agacée et peut être légèrement triste « Tu me manquais. Mais c’est impossible de savoir ce que toi tu pensais de moi, alors ouai vu que maintenant t’as personne, sauf ton médecin tu te dis chic chic, mais dis-toi bien que nous n’avons rien en commun. »

Et j’aurais surtout l’impression de profiter de toi. Bien sûr que d’un côté ça me ferait hyper plaisir de rester avec cette fille de rester à ses côtés pendant qu’elle réapprenait tout. Mais je savais que ce serait fictif, qu’est ce qui me disait qu’un matin alors que je l’attendrais pour un rituel tout inventé, elle ne me snoberait pas pour retourner avec ses anciennes connaissances. Non j’avais donné niveau humiliation. J’étais fatiguée de cette conversation et elle enfonçait toutes les portes ouvertes de ma conscience. Elle ne croyait pas qu’on n’ait pas tenu l’une à l’autre. J’avais bien envie de lui répondre qu’elle ne connaissait même pas mon prénom alors je ne vois pas ce qui pouvait lui mettre la puce à l’oreille. Je haussai les épaules d’un air provocateur tout en étant parfaitement sournoise dans mes propos je reconnais.

« Venant de la part de la fille qui serait passé devant moi sans même dire bonjour, je trouve ça légèrement gonflé et ironique tu vois. »


Elle me relâcha et je ne saurais dire qu’est ce qui du soulagement ou de la déception était le plus fort dans mon cœur. Je la regardais reculer d’un pas, mon regard s’éclaira d’une lueur de peur viscérale, et si je me transformais en ours. Je posais inquiète un regard sur chaque partie nue de mon corps. Non tout allait bien de ce côté-là, j’avais beau me dire que je m’en foutais puisque je ne la connaissais pas, son regard sur moi était important à mes yeux. Et voilà que demi-portion blonde reprenait la parole, et c’est moi qui suis contradictoire. Cette fille connaît rien à la vie, elle boufferait du poison en pensant que c’est un bonbon, elle avait clairement dit qu’elle ne savait pas où elle était et malgré tout, par fierté totalement déplacé elle voulait me faire gober qu’elle trouverait son chemin seule ? J’aurais presque pu rigoler si je ne trouvais pas ça pathétique. Je croisais les bras moqueuse en la regardant. La colère bourdonnait en moi, ce sourire de circonstance me gonflait profondément, j’aurais bien écrasé son pied pour qu’elle cesse de me prendre pour une débile. J’aurais peut-être dû je ne sais pas moi, dire un truc même méchant pour lui éviter de se faire du mal avec sa dernière phrase. C’est peut être ça qui me fit sortir de mes gonds, je me jetais sur elle. Être colérique, ça n’a rien de drôle parce qu’effectivement ça faisait un peu je t’attaque et tu vas en crever andouille. Mais aussi fallait bien lui prouver qu’elle n’avait aucune chance. Elle n’eut pas le moindre réflexe et certainement que je lui aurais massacré la tête si je n’avais pas eu la logique de protéger sa tête de mes mains pour éviter qu’elle n’heurte trop violemment la terre, ou je ne sais trop. Aucun souvenir de comment s’appelle cette surface, ça ne m’intéresse pas faut croire. Je me tenais au-dessus de son corps, parfaitement humaine, peut être un chouya agacée mais c’est pas ce qui primait. Non plutôt un sentiment de joie indescriptible et pas le fait d’avoir prouvé à ma personne et à la sienne que je pouvais la battre. Peut-être parce que ça n’a aucune logique ça, elle est nulle au combat et perdue, aucune gloire à ça. Non ce qui me plaisait c’était que je n’avais pas été aussi proche physiquement de quelqu’un depuis des années et j’y trouvais un certain réconfort. Je lui chuchotais à l’oreille.

« Promets-moi que même si tu retrouves ta mémoire et que tu me prends pour une taré, tu auras le courage de venir me dire en face que tu ne veux plus me parler et que tu veux que je te laisse. Si tu promets, je te fais une visite des lieux et je répondrais à toutes tes questions. »


J’étais folle de croire ça. Folle de croire que ça pourrait marcher. Elle me briserait le cœur dès qu’elle aurait sa mémoire, j’en avais bien conscience mais ça permettait peut être juste d’avoir une amie pendant quelques temps. Si ça se trouve, elle ne retrouverait jamais la mémoire et je pourrais rester à ses côtés toutes nos vies. Je la regardais pleine d’espoir à mon tour. J’étais mordue de sa personne. Pitoyable n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyDim 16 Nov - 14:03



Bon franchement, je dois avouer que j’avais de drôles d’idées qui me passaient par la tête par fois - même souvent. Pas de là, à dire que c’était comme ça tous les jours puisque je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être si je dis que je fais de mon mieux avec mon état actuel on pourrait me pardonner. Ok, j’avais attrapé le bras à une fille qui se transformait en ours et vu que j’avais déjà vu les « demi-dieux » à l’œuvre, c’est carrément flippant de faire un geste aussi osé. Je crois que j’avais agi pas impulsivité, mon corps avait agi sans me demander la permission en fait - comme si ce genre d’acte était normal, que je devais le faire - pour elle. Bon, d’accord, je n’avais pas réfléchi. Pour changer me direz-vous. Mais je sais pas... elle était venue vers moi. Ce n’était surement pas pour rien, Jayha ne hurlait pas de dégager non plus. J’avais envie de rester avec elle, mais visiblement je n’étais plus la bienvenue. Retourner chez Kathleen semblait l’action la plus logique à effectuer, mais le cœur n’y était pas.

Bien que j’adore cette fille et commençait à me sentir parfaitement à l’aise et en sécurité avec mon doc perso. Mais... Alison avait quelque chose. Elle savait des choses. Je voulais découvrir quoi sans me faire bouffer sauf qu’en même temps, j’étais presque capable d’oser me vanter qu’elle me ferait pas de mal. Bon ok, c’était vache comme pari. Et puis, le cas échéant Kath me rafistolerait non ? Dur de ramener un mort, ouais c’est clair, mais bon tant qu’à faire. Le problème restait évidemment qu’elle ne voulait pas de moi à ses côtés. J’avais bafouillé - dis des conneries - peut-être l’avais blessée inconsciemment. Comment me rattraper ? Mes yeux se posaient dans les siens pendant un long moment avant que je ne déglutisse doucement sans pouvoir me détacher de ses prunelles. J’avais envie d’y croire - que j’allais tout me rappeler.

Mais rien ne venait. Ses prochains mots me firent reculés. Je ressentais des choses à travers sa voix et ça faisait pas du bien. Clairement, c’était douloureux. Je ressentais le besoin de hurler que je m’en tapais que ce soit mon présent, passé ou futur, mais que c’était important que je voulais la connaître parce qu’elle avait dû être très importante dans ma vie. Je secouais la tête. « Alison, c’est important. Je ... tu étais importante, j’en suis certaine. J’ai envie de te connaître, s’il te plait. » Je levai à nouveau les yeux vers elle, portée par un courage légèrement incertain qui faisait battre mon cœur. Je secouai la tête, refusant de m’avouer vaincue encore une fois. « On peut repartir à zéro ? Je sais plus qui tu es et j’en suis la première désolée  ... » Qu’ajouter d’autre ? Je ne pouvais pas jouer sur la mélancolie. C’est vrai. A ce jour, je n’avais que Kathleen. Alors oui, ça me rendait triste et perdue. J’avais envie de connaître cette fille qui malgré notre éloignement avait décidé de revenir vers moi maintenant. C’était normal ? Je n’avais pas envie de passer pour la gamine de cinq ans qui veut se faire des amis mais peut-être que si, dans le fond j’en avais envie et besoin. Elle était si agressive.

Pourquoi ? Avait-elle peur que je me rapproche d’elle ? Est-ce que c’était normal de se sentir comme une pestiférée ? Pourquoi était-elle autant une tête de mule. Je répondais simplement avec une question comme seule arme face à cette jeune femme « Et si j’avais juste envie de te connaître ? » Une question légère comme un plume mais qui donnait sens au sentiment de nervosité dans mon corps. Oh oui j’étais nerveuse et j’avais peur de me faire rejeter par cette fille-ours - Alison. Si elle avait compté. Elle compterait toujours. L’inverse m’était impensable. Pourtant mon cerveau était encore entrain d’analyser mes possibilités de rattraper cette conversation quand elle se jeta sur moi. J’étais choquée parce qui venait de se passer et supportait mal d’être aussi proche de quelqu’un. J’avais peur sans savoir pourquoi mais je me sentais oppressée et en même temps, une petite voix me chuchotait que je n’avais rien à craindre surtout pas elle.

Alison faisait partie de mon enfance, de mon passée, du présent mais aussi du futur. Oui merci mais là c’était trop. J’étais incapable d’esquisser un geste. Mon corps et mon cerveau se battaient l’un contre l’autre pour prendre le dessus. Je crois que je me suis mise à trembler mais ce n’était pas à cause de ses mots enfin pas vraiment. Ils percèrent plutôt mon cœur, alors que ma tête me battait. J’avais peur. Peur qu’elle me fasse du mal. Peur d’avoir mal tout simplement, de souffrir, d’être incapable de me défendre ... j’étais à sa merci et je ne pouvais pas le supporter. « Alison... s’il te plait... libère-moi. » Ma voix tremblait. Mon cerveau avait l’air de me dire que c’était déjà arrivé, pas comme ça, mais je n’avais rien pu faire. Je voulais pas. Ma voix se fit plus pressante alors que j’étais tétanisée. Mal au crane. « Ali... ». Je n’avais pas peur d’elle mais les souvenirs...pas ça. Une impression de suffocation, comme si tout l’air avait décidé d’aller voir ailleurs et ne pas revenir dans mes poumons - j’étais bloquée.

Mes yeux se levèrent dans les siens, cherchant de l’aide, n’importe quoi, qu’elle m’aide, qu’elle me protège mais je ne voulais plus être un simple jouet entre les mains de quelqu’un - je n’aimais pas cette sensation. Je ne connaissais pas la raison mais j’étais marquée comme au fer blanc. Les gens en blanc... Ma main attrapa un pan de son pull serrant fort comme pour ressentir sa force ou quelque chose de ce genre un réflexe primaire sans doute. Mes yeux lui priaient de faire quelque chose alors que mon être dans sa totalité tremblait de la tête au pied. Cela se passait si vite. J’étais encore plus perdue dans ce monde dans lequel je ne connaissais rien - plus rien- mais j’avais terriblement peur de choses que je ne connaissais pas ou plus dans mon cas. Quelle en était la raison ? La question importante mais mon cœur ne pouvait pas y penser tellement il battait et pas pour de bonnes raisons.
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyVen 21 Nov - 15:18

Cameron ∞ Alison
Son regard ne quittait pas le mien. Chacune des nuances qui le composaient m’étaient familière. Sa présence me donnait envie de me blottir contre elle pour lui dire à quel point elle m’avait manqué. A quel point j’avais besoin d’elle dans ma vie, c’était mon amie et je crois que peu importe qui elle était, je voulais rester à ses côtés. Je voulais bien lui apprendre tout sur sa vie, la mener jusqu’à son élevage de poney et même rester en dehors pendant qu’elle retrouverait les siens, tout ça je le pouvais et si ça pouvait faire briller son regard, je le ferais. Je lui adressai un timide sourire même si je croyais qu’à moitié à ses paroles, j’aurais bien aimé que ce soit sa mémoire qui parle et dise ça, mais rien dans son attitude n’avait changé, j’en conclus donc qu’elle se raccrochait juste à une impression. Ce n’était pas si grave, j’allais rester déjà parce que je ne pouvais pas le laisser seule ici, mais parce que j’en avais besoin.

Est-ce qu’on pouvait repartir de zéro, ça me fit frémir. Je ne voulais pas barrer l’ancienne Cameron de mon esprit, certainement pas, c’était mon pilier depuis tout ce temps.  Même si elle ne revenait jamais, ça aurait été impossible. Je détournai un peu le regard pour y réfléchir, sauf qu’elle en rajoutait une couche. Ah mais comment on peut dire non à Cameron bon sang, je grognai mon acceptation et tentai de lui parler de moi, lui donner mon passé, n’étant pas certaine que ce soit utile mais au moins elle aurait toutes les clés pour comprendre mes problèmes.

« Ma vie n’est pas tellement passionnante, je ne suis pas la fille sur qui on peut compter. En fait, c’est plutôt l’inverse, j’aime pas trop les gens. Ils font trop de trucs étranges et mon cerveau doit être monté à l’envers. En fait je crois que je te vois différemment des autres parce que je t’ai connu avant ma métamorphose. J’adorais être avec toi petite, j’attendais les vacances d’étés avec impatience. Je connaissais par cœur le numéro de téléphone de chez toi et je t’appelais pour un oui ou pour non. Ce n’était jamais très passionnant mais tu écoutais tout. Je pense que si je n’avais pas eu des problèmes de transformation et que je n’étais pas dangereuse pour toi, dès que je t’aurais vu ici la première fois, j’aurais couru pour te demander de tes nouvelles. Mais tu étais bien entourée, avec pleins d’amis, je n’avais pas envie que tu sois mise de côté à cause de moi. »

Cela devait être la première fois que je mettais des mots sur mes agissements, sur mes craintes et sur l’importance qu’elle revêtait à mes yeux. J’aurais adoré voir un sourire comme réponse à mes propos sur son visage. Rien ne fonctionna comme je l’avais espérée. Je veux bien croire qu’un ours ce n’est pas vraiment catégorisé comme gentil et agréable, mais j’étais humaine là. Elle semblait terrifiée par mes propos. Pourtant, c’était elle qui voulait apprendre à me connaître non ? Sa réaction fut totalement aux antipodes de ce que j’aurais pensé, elle se mit à trembler à mon contact, mais pas d’une façon joyeuse. Le genre de peur qui ne laisse aucune chance de se calmer, de s’en sortir si on ne s’éloigne pas de la cause. Sauf que la cause de cette crise de panique c’était moi. Pour le coup, j’étais complètement démoralisée, ce n’était pas l’amnésie qui la faisait réagir comme ça, c’était un souvenir fugace de son ancienne vie. Ça se voyait à la façon dont son regard semblait être perdu. Qu’est ce que j’avais bien pu lui faire pour qu’elle soit si stressée par mon contact, j’avais toujours pris soin de mettre de la distance, toujours fait attention à ne pas réagir impulsivement à son contact, visiblement tous mes actes n’avaient servi à rien. Je l’effrayais comme je n’avais jamais effrayé personne.

Ses paroles me laissèrent en proie à une tristesse infinie, j’avais fait le premier pas, je venais de me battre contre mes démons pour essayer, même si c’était maladroit, de m’approcher d’elle. J’y avais même cru, j’avais écouté ses paroles, j’étais prête à n’importe quoi pour elle, même à lui expliquer ce que je ressentais et comment j’avais vécu la séparation de mon côté. Cependant elle craquait et me demandait de la libérer. Je frémis lorsqu’elle s’accrocha à moi, si elle avait été armée, je suis certaine que son arme se serait plongée dans mes côtes. Il n’y avait plus aucune trace de la fille qui disait vouloir apprendre à me connaître il y a de cela quelques minutes. Alors je pris sur moi pour m’écarter d’elle. C’était d’une injustice que je ne pouvais même pas comprendre, je venais de me prendre le vent de ma vie. L’espoir d’une promesse était mort née, d’ailleurs, il n’y aurait même pas besoin de venir me le dire dans le futur. Le message était clair.

Une fois debout, je me barricadais derrière un masque d’indifférence ne sachant plus comment m’en sortir. J’avais eu tort de m’approcher, tort de lui faire confiance, j’étais terrifiée par son rejet parce qu’elle était la seule pour qui j’avais de l’affection. La seule que je n’aurais jamais attaqué et cela peu importe les conséquences. Savoir qu’elle prenait le côté ours très au sérieux me blessait. J’avais envie de lui crier dessus que je n’avais rien fait ! A la place de toute cette colère qui menaçait de se déverser dans mes propos, je la relevais doucement. Est-ce que je devais vraiment m’excuser d’avoir tenté de l’approcher. Je crois bien que oui, vu la terreur dans son regard, difficile d’être de glace.

« Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur, ni mal. »


Je lui désignais l’infirmerie d’un mouvement de tête. Pour une fois j’aurais adoré me transformer en ours, histoire que je puisse me réconforter en me disant que c’était ça qui effrayait, rien d’autres. Mais voilà, Cameron avait ce pouvoir incroyable sur moi et je ne me sentais tellement pas à la hauteur. Je finis par m’écarter d’elle fuyant cette fille. Je préférais me leurrer et vivre dans mes souvenirs. Tout plutôt que d’être soumise à ce regard plein de trouille. Mais j’avais été son amie bon sang, je ne pouvais pas compter si peu pour qu’un don balaie des parties de rigolades si ? Sans me retourner, ni chercher à comprendre le pourquoi du comment. Je partais la laissant avec son présent et son futur dont je ne voulais pas faire partie. Je n’avais pas envie de revoir une seule fois dans le regard de la seule personne qui comptait à mes yeux, cette lueur. Je poussais un soupir découragé et rejoignais le petit Tibre afin d’observer l’eau et peut être même que la proximité de l’eau me permettrai de me transformer. Je serais à l’abri si l’instinct animal prenait le dessus même si je plaignais d’avance le seul romain qui me tomberait dessus. En même temps, tant pis pour lui, il y a marqué sur toutes les réserves de l’état Américain, attention aux ours. Ce n’est pas parce qu’ils se droguent aux coquelicots tout de même. Même si je reconnais que j’adorais les coquelicots…
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MessageSujet: Re: Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron]   Ne claques pas la porte, tu n'as pas le droit de me fuir de la sorte[Cameron] EmptyDim 30 Nov - 15:21



L’étau se resserrait de plus en plus. L’air ne voulait plus suivre le chemin dans mon corps, il refusait de s’engouffrer dans mes poumons. J’avais l’impression d’étouffer - ou était-ce vraiment le cas. Respiration lourde et râpeuse comme si j’avais couru un cent mètre. J’étais là sans être vraiment présente. Mon corps. Mes membres semblaient engourdis mais je me sentais trembler contre elle. Mes yeux ne la quittaient pas. Son visage. Dans ses yeux se reflétaient une piètre image de moi. Une que je n’avais pas voulu lui montrer.

Je n’avais rien vu venir. C’était arrivé et je ne parvenais pas à me calmer, ni mon coeur en émoi, ni cet effet de bulle qui enserrait ma tête toute entière. Je n’entendaient rien ou alors c’était trop loin pour que je puisse en saisir quelques bribes. Tout ce que je savais et ressentais c’était la présence d’Alison - la fille ourse. Je voulais lui dire, lui expliquer ce dont j’avais besoin mais rien ne passait à part quelques supplications pour qu’elle m’aide, me relâche - m’aide simplement à respirer. J’étais paniquée. C’était la seule chose que je parvenais à comprendre. Le pourquoi était bien trop flou. Tout était trop lointain. Même la jolie et pourtant sa proximité. Je voulais qu’elle m’aide - j’avais besoin d’elle. Mais cette sensation. L’envie qu’elle recule, qu’elle parte était aussi présente. J’étais terrifiée. Soudain, un masque se posa sur ses traits qui me donnait envie de hurler, de lui expliquer... mais elle s’éloignait irrémédiablement.

La sensation d’étau se relâchait peu à peu. Mes oreilles purent entendre ses dernières paroles, ses excuses alors qu’elle n’y était pour rien. C’était ma faute. Pourquoi est-ce que j’avais agi ainsi ? Elle acceptait ma proposition. Elle voulait bien me donner une chance - une chance pour toutes les deux, pour recoller les morceaux, reconstruire un avenir à nous deux. Une relation solide basée une nouvelle amitié sans doute. Mais non, je restais à terre tétanisée. J’aurai aimé lui expliquer la raison, ce qui s’était passé, mais moi-même ne le savait pas. Tout ce que je savais, c’est que je ne me sentais vraiment pas bien. Que je n’avais qu’une envie me réfugier dans mon lit et ne plus bouger, ne penser à rien. Ne plus jamais ressentir cette douleur. Mais je ne voulais pas que mon ours s’en aille. Incrédule, toujours incapable de parler, mon regard suivit son doigt qui désignait l’infirmerie, alors que je le sentais s’embrumé, ma gorge me brûlait.

Elle s’en allait. Pendant de longues minutes, je restais à terre, voyant - suivant sa silhouette rétrécir avec la distance qu’elle mettait entre nous. La voir s’éloigner me faisait vraiment mal. Je souffrais en silence. Mais je ne trouvais pas la force de lui courir après une seconde fois. J’avais trop peur que ça recommence. Peut-être suis-je trop lâche pour mériter cette fille. Encore quelques minutes passèrent avant que lentement sans méthode, je me relevais passant à genou, puis d’une impulsion me remit tant bien que mal debout. Un dernier regard m’informa qu’Alison était partie. Elle ne voulait plus de moi. J’avais tout gâché. Ma gorgé était bloqué. Mon regard vide et triste. D’un mouvement abattu, je tournai les talons et suivais la direction indiquée par Alison pour retrouver l’infirmerie. J’avais envie de voir Kath mais en même temps, je n’étais pas sûre de pouvoir répondre à ses questions. J’avais envie d’être seule un moment.

Je me faufilai, profitant de la voir occupée pour rejoindre mon lit et me cacher sous les couvertures, la tête sur le coussin, je réfléchissais bien trop pour dormir. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Pourquoi ne pouvais-je pas être normale deux minutes ? Ne pas craindre de faire fuir toutes les personnes qui avaient comptées pour moi. C’était ce que j’étais entrain de faire.  Je n’avais que Kath. Une fille encore étrangère à mes yeux. Je venais de perdre Ali. A quoi bon lutter ? Soupirant, je fermais les yeux, espérant tellement fort que tout pourrait s’arranger, priant que ce qui s’était passé ne revienne jamais. Oh non, plus jamais. Rien ne devrait se mettre en travers de mon chemin. Je ne pouvais pas les perdre et les décevoir encore une fois. A supposer que tout ceci ne soit pas qu’un énorme mensonge. Pour cela, je ne pourrais jamais être sûre de rien, à moins que ma mémoire me revienne. A présent, j’avais peur de la retrouver.
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