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 Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]

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MessageSujet: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyLun 24 Nov - 10:48

Edelweiss ∞ Rosie
Rien ne fonctionne exactement comme je l’aurais voulu. Acharnée est la définition qui me correspond le mieux. Cette machine à laver est au moins la pire torture au monde. Le vendeur était un tel connard, pourquoi essayer de me vendre un truc qui ne fonctionnait pas vraiment. Ok j’ai pas vraiment payé, la faute à qui si les gens acceptent de me faire cadeau. Je ne vais pas m’excuser de contrôler mon don, j’en aurais bien besoin dans le futur.  Je changeais, j’en avais bien conscience de faire des choses que j’aurais réprimé il y a de cela quelques mois. Mais je n’avais plus à être un modèle pour personne, pas plus que je n’avais besoin d’épater la galerie –entendons-nous par galerie c’est Juste Matty – alors je pouvais bien profiter de certains avantages de la vie et surtout de l’ascendance divine oh combien intéressante. Je n’avais jamais vraiment songé à  vivre seule, en fait jamais, je détestais la solitude presque autant que les guerres. Pareil, j’avais toujours vécu derrière les autres, non pas que je sois nulle au combat, nulle en négociation ou qu’importe. Plutôt que tout le monde avait toujours décidé pour moi que je ne risquerais pas ma vie inutilement. Sauf que ma vie, je la contrôle, je n’ai pas besoin qu’on me dise ou mettre mes pieds. Des erreurs, j’en ferais tant que je serais seule, pour preuve cette machine à laver de merde qui me trollait bien comme il faut. Profondément ennuyer, je posais la notice cessant de bourrer la machine à coup de pied. Qu’elle aille au diable, m’en fous je me débrouillerais toute seule. Un bref regard à la pendule m’apprit que j’étais en retard. Une grande nouveauté que le fait d’être en retard, en même temps niveau épanouissement le boulot que je faisais était clairement pas intéressant. Vendre du maquillage, mais quelle perte de temps. Faire des sourires hypocrites, la pire invention au monde sérieux, à la limite, je préférais les monstres à cette marée de mères de familles, elles me faisaient toutes flippés menant leur vie avec un aplomb formidable. Sans oublier qu’elles parlaient de leur famille parfaite, leur mari, leurs enfants tous meilleur les uns que les autres. Les entendre parler me plongeait bien trop souvent dans des envies de meurtres, qu’elles la bouclent toutes. Techniquement, le couple que j’avais formé était certainement bien plus beau que leur mariage bien tranquillou. Enfin là n’est pas la question puisqu’il est mort.

En dévalant les escaliers comme une hyperactive, le voisin qui ramenait les poubelles me demanda avec un sourire si j’étais encore en retard, en insistant beaucoup sur le encore. Quelle question, non j’adore courir ! Puis c’est pas comme si le petit machin à l’intérieur de mon ventre était un problème pour le moment, bon sauf pour ce qui est les nausées. Mais ça aussi quand on y pense, à quoi ça sert ? D’accord pour te prévenir que tu es enceinte c’est une très bonne chose, mais après ? Une fois qu’on est au courant, on ne risque pas de l’oublier alors à quoi bon les garder. Je détestais le dieu qui provoquait les nausées, en fait la simple idée qu’un idiot se soit dit oh et si on leur foutait la mort au couple Grey et Steele, on va leur faire un bébé, oh même s’ils cassent c’est pas très grave. J’aurais adoré avoir mon mot à dire là-dessus. Ce n’est pas que je déteste mon futur bébé, non ça va ce point-là, je dirais même que j’ai hâte de le voir et d’essayer de lui montrer la vie. Sans oublier les quelques monstres qui allaient forcément nous tomber dessus. Rien que d’y penser, ça fait rêver. Au bout de quelques minutes de courses, n’étant pas vraiment la fille la plus sportive au monde, même si je rejetterais forcément la faute sur mon ventre, je m’arrêtais de courir les poumons en feu, une envie de vomir un peu trop présente à mon goût. Je soufflais de dépit, de toute façon j’étais en retard, j’aurais beau courir, le temps ne cesserait pas de s’écouler, autant marcher. Aussitôt penser, aussitôt réaliser, me voilà donc en train de marcher cherchant l’excuse du siècle pour mon énième retard. Même si en fait, je savais déjà ce que j’allais faire, influer sur leur esprit. Par moment, la culpabilité d’abusé des gens me prenait à la gorge et m’empêchait de dormir la nuit, puis je me disais que de toute façon, personne ne me connaissait et l’avis de personnes qui n’avaient aucun intérêt pour moi ne dérangeait pas plus que ça. De toute façon, je n’étais pas non plus dans une forme olympique, mon regard était continuellement sombre car ma vie me manquait, comment oublier les bons moments à la colonie.  Tourner la page avait été la décision la plus compliqué au monde.

Sauf que, je n’avais pas dû mettre assez de distance entre la colonie et moi. Preuve en est, la silhouette assez familière non loin de moi. Si j’évitais avec brio les demi-dieux et les ennuis ces derniers temps, trouver ma meilleure amie si loin et seule ne me plaisait pas du tout. Avec un espoir qu’elle ne soit pas si blonde, je jetais un coup d’œil aux alentours en reculant avec précaution. Elle ne pouvait pas être sortie toute seule, elle était prudente non ? A en croire le manque total de demi-dieu autour de la fille d’Hermes, j’en conclus que non, elle s’était éclipsée certainement sans prévenir personne. Mais pour quelle raison ? Peu m’importait mon travail pour le coup, de toute façon, je maîtrisais mon don assez facilement, je pourrais bien tous les duper mieux valait-il pister sa meilleure amie jusqu’à être certaine qu’elle rentrerait au camp. C’est de cette manière que commença ma filature, Emy ne semblait pas vraiment sur le qui-vive, comme absente de la réalité. Ce qui expliqua le fait que je puisse la suivre sans vraiment me faire attraper. Et si l’on y réfléchit, je ne serais jamais intervenu si elle n’avait pas eu besoin de mon aide. Si je suis presque sûre que c’est mon aura à moi qui attirait les monstres, mon aura et celle de mini Matty en moi, ce n’est pas vraiment sur moi que le monstre se précipita mais sur la fille d’Hermes la moins combattive au monde. Avant même qu’il n’ait eu le temps d’atteindre la demi déesse, il disparaissait en poussière, une seule balle l’avait atteint en plein dans le dos. L’entraînement de mon père ne m’avait jamais été autant utile. J’étais juste profondément choquée de devoir intervenir pour une demi-déesse qui n’avait rien à faire ici. Oubliant totalement l’idée de rester en dehors de ma vie de demi-déesse, je me précipitais sur Emy.  

« Tu as décidé de te faire tuer ou tu es complètement inconsciente ?! »


Bon, ce n’était peut être pas de sa faute si un monstre essayait de la tuer, il n’empêche que c’était flippant. Elle ne semblait pas non plus dans sa plus grande forme, il s’était passé quelque chose au camp ? Je me refusais de songer que c’était mon absence qui la rendait malheureuse. D’ailleurs j’évitais clairement ce sujet.

« Viens avec moi Emy, je te remets dans la direction de la colonie et tu restes là-bas. »


Surtout, ne pas la regarder, ne pas lire dans son regard sa tristesse. Il me suffisait d’être un peu brusque et avec un peu de chance, elle se vexerait et n’essaierait même pas de rester avec moi. Tandis que ce genre de pensée prenait une grande partie de mon esprit, l’envie de passer un peu de temps avec une amie grandissait à moi. Je me sentais seule, j’avais envie de lui parler, de tout lui dire. Mais j’avais peur, peur qu’elle ait entendu les dires de Matthew comme quoi j’étais pas fidèle, je n’avais pas envie d’être jugée. Enfin Emy être un juge, voilà qui aurait été bien surprenant, je ne lui mentirais donc pas.

HS: ouai le lieu est mal choisi mais je voulais faire un rp ici (a)
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyLun 24 Nov - 17:38

Lily-Rose & Emylie-Rose


25 Novembre.

Cela faisait dix jours maintenant qu’Emy errait dans les rues de New-York, attentive à ce qu’elle faisait, aux gens qu’elle croisait, aux endroits qu’elle avait déjà visité. Elle était consciente qu’il lui faudrait du temps pour que les choses avancent, pour qu’elle réussisse à grappiller ne serait-ce qu’un petit indice concernant sa meilleure amie. L’espace d’un instant, le terme de meilleure amie se fit flou dans son esprit. Après tout, si Rosie était partie sans rien dire à personne, il était probable qu’elle ne souhaitait pas être retrouvée. Pas même par Emy. Et la jeune fille n’arrêtait pas d’avoir de telles pensées. Chaque jour qui passait ne l’aidait pas à se montrer calme.  Elle doutait énormément. D’elle-même, de Lily, et de leur amitié. Ou tout simplement de l’importance qu’elle pouvait avoir pour la blondinette. Parce qu’après tout, si Lily n’était pas revenue ou ne lui avait pas laissé de message à la colonie, cela voulait bien dire quelque chose, non ? Ou Emy avait fait quelque chose de mal ? Peut-être que… Peut-être que Lily lui en voulait vraiment d’avoir risqué sa vie lorsque de leur balade en forêt. Son amie avait eu beau dire par la suite qu’elle ne lui en voulait pas, le lui répété encore et encore, au point qu’Emy avait fini par la croire… Le fait qu’elle s’en aille sans rien lui dire cachait quelque chose. Un manque de confiance. Et Emy avait mal. Vraiment mal. Plus les jours passaient, et plus la douleur se muait en ce qu’elle cachait le plus souvent à la colonie, sa solitude. Elle n’avait plus personne depuis qu’elle errait à New-York, et des pensées comme le fait qu’elle devrait quitter la ville, partir de New-York, tournaient dans son esprit. C’était de plus en plus vivace, de plus en plus certain sous sa caboche, et la demoiselle s’autorisait encore quelques jours de recherche avant de s’en aller. Pourquoi revenir à la colonie, d’ailleurs ? Elle n’y avait rien là-bas. Bien sûr qu’elle était amie avec un grand nombre de personnes, mais le fait d’être dehors de cette manière lui éclaircissait les esprits, en lui remémorant tout ce qu’elle était. Toute cette partie d’elle qu’elle cachait mais qui pourtant, avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Lily ne savait rien de son passé, et Emy avait cru pouvoir prendre un nouveau départ en arrivant à la colonie il y a trois ans. Mais ce départ de sa meilleure amie remettait tout en question, et c’était difficile. Douloureux, encore une fois. Inspirant profondément, alors que son cœur lui faisait mal, Emy continuait à marcher. Tout ce qu’elle avait fait jusqu’alors depuis qu’elle avait quitté la colo, ça avait été dans le but de retrouver Lily, mais le fait était que si la jeune fille ne voulait pas être retrouvée, peut-être qu’elle faisait tout ça pour rien. Seulement… Au fond d’elle, la fille d’Hermès ne voulait pas abandonner. Elle tenait à Lily, et l’aimait de tout son cœur, mais voilà, le fait que sa Rosie la mette de côté ainsi, elle ne s’y était pas attendu un seul instant. Cela l’avait énormément déstabilisée, et que son cœur saigne autant, elle n’y était plus habituée. Depuis qu’elle avait rejoint Chiron, c’était la première fois qu’elle avait si mal. Même lors de la bataille, les choses ne s’étaient pas montrées ainsi. En clair, elle ne savait plus où elle en était. Lily en avait peut-être juste marre d’elle. Tout simplement. Et Emy se sentait abandonnée. Encore.

Elle marchait depuis des heures, une photo à la main, comme d’habitude. Emy la montrait aux passants, aux commerçants, et passait aux suivants, puisque ça ne donnait rien. Elle aurait tant souhaité que les choses changent, qu’on lui offre un indice, la moindre information qui aurait pu changer la donne. Mais non, elle faisait chou blanc et ça en devenait de plus en plus insupportable. L’aura d’un monstre approchant la laissa de marbre. Tranquillement, elle passa sa main dans sa sacoche, refermant ses doigts autour de son spray au poivre, et finalement, continua à marcher. Ses préoccupations concernaient Lily, le reste n’avait pas d’importance. Et si elle n’aimait pas batailler, elle finirait par utiliser ses armes si on la poussait à bout. Bah, ce n’était pas dans ses habitudes, mais tant pis, il faudrait bien qu’elle y parvienne un jour ou l’autre. Et puis, le tour dans le labyrinthe avec Kieran avait bien montré qu’elle aussi, elle était capable de se dépasser. Néanmoins, avant qu’elle n’ait à bouger, Emy se retrouva arrosée d’une pluie de poussière de monstre. Ah, bah, a plus de monstre alors. Le fait que Lily surgisse ensuite d’un coup pour lui déverser des mots qui n’imprimèrent pas vraiment dans son esprit brouilla quelque peu sa vision. Il fallut que Rosie pose sa main sur son bras pour qu’elle revienne sur terre. Emy inspira profondément, histoire que son cœur se remette à battre, et se défit doucement mais fermement de l’étreinte de la blondinette. Celle-ci fit encore quelques pas avant de se tourner vers elle, prête à l’exhorter à avancer plus vite. Oh oui, Emy savait ce qu’elle allait dire. Mais elle ne lui en laissa pas le temps.

« Tu… Tu m’as abandonné. » A mesure que les mots s’échappaient de sa bouche, Emy sentit les larmes affluer à ses yeux. La première coula le long de sa joue, vite suivie par une deuxième. Il n’y avait pas de sanglot, juste une douleur immense, une tristesse plus grande encore. « Tu es en vie et tu m’as laissé. » Le soulagement de la savoir indemne, en un seul morceau, avait rapidement laissé place à ce maelstrom de noirceur qui entourait son cœur avec peine, amertume et désolation. Parce que si elle n’était pas dans un lit d’hôpital, c’est qu’elle allait bien, c’est donc qu’elle aurait pu prévenir Emy, c’est donc encore, qu’elle ne voulait pas d’elle. Tout comme ses propos visant à la renvoyer à la colonie le prouvait. Dans le regard de la brune, l’incompréhension était là, à travers tout le reste. Lily ne voulait pas d’elle. Voilà tout.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyLun 24 Nov - 23:45

Edelweiss ∞ Rosie
Lorsque je réfléchis trois secondes, il est vrai que c’est logique qu’Emy se sente pas non plus en pleine forme. Je suis un peu égoïste sur les bords de songer que les gens oublient vite. Dans le cas inverse, je n’aurais pas non plus pris à la rigolade la chose. Mais qu’est-ce que j’aurais pu lui dire pour qu’elle me laisse partir. Dans mon esprit, elle était plus en sécurité dans la colonie, en fait j’avais cru que tout le monde la protégerait toujours, c’était mon Edelweiss et elle comptait énormément à mes yeux. Sauf qu’ils l’avaient laissés partir seule, sans escorte. A moins qu’elle est faussée compagnie à ses gardiens, non ce n’était clairement pas du Emy ça. Enfin, ce n’était pas non plus du Emy que de partir en solitaire, peut-être parce qu’habituellement, j’étais derrière son cul. J’avais eu tort de croire que sans moi, elle ne sortirait pas de là-bas. Pour me consoler, j’étais arrivé à temps pour l’empêcher de se faire bouffer. Elle attendait que le monstre l’embrasse pour se défendre ou elle préférait se laisser dévorer vivante ? Quelle drôle d’idée, m’enfin je ne juge pas trop. Elle est déboussolée et ça n’est pas son meilleur jour.

J’avançais bien plus prudente qu’habituellement, nos auras étaient bien plus puissantes lorsque nous étions réunies, c’était dangereux et je me devais d’être prudente. Comment expliquer qu’au lieu d’une inquiétude qui aurait été logique, je ressentais un plaisir immense à l’idée d’être avec quelqu’un qui me connaissait, quelqu’un sur qui je n’userais jamais mon don. Pourtant alors que je respirais un air plus sain depuis que j’étais en la présence de mon trésor dans ce monde, ses paroles me plongèrent dans un désarroi total. Je me tournais vers elle pour l’observer ne sachant que dire. S’excuser ne servirait à rien, j’en avais bien conscience. J’avais fui par peur exactement de la même manière que Matthew et ce n’était clairement pas plus malin que lui. Je n’avais malgré tout pas l’intention d’y retourner. Vivre prêt de mon ancien petit ami ne me plaisait pas du tout, pire encore devoir élever son enfant sans pouvoir lui dire d’aller dire bonjour à son père, ce n’était pas envisageable. Malgré tout, les larmes d’Emy me faisaient prendre conscience que j’avais mal joué ce coup-là. J’étais contente de s’être trouvé son chemin parce que l’évidence était là, elle ne m’oublierait pas. Elle ne tournerait pas la page et j’allais soit devoir lui expliquer les choses soit l’accepter dans cette vie que j’essayais de mener du mieux que je pouvais. Je passais une main sur mon front pour trouver les mots juste, il n’y avait cependant pas de recette miracle, je devais reconnaître la vérité. Si je ne manquais pas d’inquiétude à l’idée qu’elle me tourne le dos, je me devais d’être courageuse et c’est en la regardant dans les yeux que je mis pour la toute première fois les mots sur mon état.

« Je suis enceinte. » Grand silence de quelques secondes où je prenais conscience que je l'avais dit tout haut, ce qui était flippant, bien plus que de le penser pour soi, je repris donc. «J’ai paniqué Emy, j’ai eu tellement peur qu’on me tourne le dos que j’ai préféré le faire en premier. Je ne savais pas comment le dire et puis tu aurais insisté pour me suivre et je ne voulais pas d’une vie comme ça pour toi. Je pensais que tu serais plus en sécurité loin de moi et entourée. Visiblement, ce n’est pas le cas et j’en suis désolée. Je ne voulais pas te rendre malheureuse, j’ai été stupide. »

Trouver les mots justes. Il fallait que je les trouve mais voilà il y avait ses larmes, ses larmes qui me rendaient malade de culpabilité. Mais qu’est ce qui m’avait pris. J’aurais dû lui expliquer que ça n’avait pas été la meilleure nouvelle de ma vie. Enfin si, j’étais contente d’être enceinte, enfin je crois. En tout cas ça allait, je savais que je pouvais le faire et de toute façon je voulais vraiment le garder ou la garder. Ooui parce que je dis il mais si ça se trouve ce sera une fille formidable en priant pour qu’elle soit juste un peu plus loquace que sa tante et que son père sans pour autant aller dans mon caractère. Ce qui serait clairement une mauvaise chose. Je poussais un soupir, est ce que c’était vraiment le moment de se pencher sur le sexe de mon enfant et sur son futur caractère. Je ne crois pas non. C’était la solution de facilité de songer à cela alors qu’il y avait des choix à faire. Soit je la laissais rentrer dans ma vie acceptant le fait d’avoir certainement plus de monstre prêt de nous. Quoi que ce n’était pas un problème, à deux nous étions normalement plus forte et j’avais tendance à être bien meilleure lorsqu’il fallait la protéger que lorsqu’il fallait me protéger. Est-ce que je devais lui faire tourner le dos à la colonie pour avoir ce confort de l’amitié ou à l’inverse brouiller son cerveau pour qu’elle ne sache pas ce qu’elle avait fait aujourd’hui. Non mais je m’insultais mentalement d’en arriver à cette pensée là, et ce n’était pas William elle, si le gars était assez inintéressant à mes yeux. Enfin dit comme ça c’est un peu méchant. Disons que si le gars pensait pouvoir  jouer avec moi afin d’embêter Matthew, ce qui ne marcherait jamais soit dit en passant, il est clair qu’Edelweiss revêtait d’une importance capitale à mes yeux. Je n’allais quand même pas manipuler ma meilleure amie, j’arriverais au point de non-retour et je ne serais plus capable de me regarder dans une glace. Je pris donc une profonde respiration avant de lui laisser le choix, c’était la meilleure chose à faire.

« Je ne veux pas que la colonie sache où je suis Emy donc soit je te ramène maintenant dans la direction de la colonie et tu me jures que tu ne diras pas que tu m’as vu. Soit si tu veux bien que je me rattrape, je t’invite chez moi. » Afin de palier au stress qui m’envahissait subitement, je parlais pour ne rien dire. « Bon bien sûr ce n’est pas l’endroit le plus spacieux au monde, c’est un tout petit appart, les voisins ne sont pas toujours sympas, voire carrément lourd mais je crois qu’on pourra s’en sortir. » Une nouvelle inspiration avant d’essayer de paraître sereine « C’est toi qui choisit. »
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyMar 25 Nov - 19:51

Lily-Rose & Emylie-Rose


Que cela faisait mal bon sang, c’était dur de la voir comme ça, entière devant elle mais tellement pressée de la faire partir, comme si elle ne méritait pas de se trouver à ses côtés, qu’elle n’aurait jamais dû se trouver là, et qu’il était presque vitale qu’elle s’en aille. Emy sentait son cœur se déchirer, comme si découvrir Lily, et tout le bonheur qu’elle s’était imaginé ressentir, n’était que vent et rêve au loin. Qu’elle avait été bête. Tout le monde finit par sombrer dans le malaise quand les doutes s’installent, et elle avait suffisamment été témoin de ce genre de choses, pour savoir qu’il ne faut pas baisser les bras, que l’on doit garder la tête haute, et ne pas s’effondrer. Mais oui, même pour elle, les doutes s’étaient manifestés, et c’était pour cela qu’elle avait tenu, parce qu’elle savait qu’ils viendraient. Néanmoins, c’était difficile de se rendre compte qu’au final, c’était les doutes qui avaient raison. C’était tellement insoupçonné qu’Emy en avait le souffle coupé et qu’il était difficile, voire impossible en cet instant de cesser de pleurer. En vrai, Lily ne l’aimait pas. Si ça se trouve, elle n’était qu’une fille parmi les autres pour elle. Après tout, il y avait tant de personnes qui aimaient Lily à la colonie, qui la faisaient rire, et qui s’intéressaient à elle, que peut-être Emy n’avait été qu’une personne lambda, sans réel intérêt. Enfin, rien qui puisse la démarquer. C’était si douloureux mon dieu… Si douloureux de la voir comme ça, de pouvoir contempler son visage qu’il lui semblait connaitre par cœur. Et elle qui la regardait avec surprise, comme si ce qu’elle disait était incongru. Mais en quoi était-ce bizarre, hein ? Emy avait été sincère elle, elle n’avait pas cessé de penser à ce qui pourrait lui être arrivé au cours de ces semaines d’absence, parce qu’elle l’aimait vraiment. Alors oui, il n’y avait pas de place pour la surprise, parce qu’il n’était pas étonnant qu’une amie en cherche une autre, quand la seconde se fait la malle. C’était ça l’amitié. Pas de laisser quelqu’un en arrière, sans jamais lui donner de nouvelle.

Et, après tout ça, Lily… Attends, quoi ? Enceinte ? Emy eut un hoquet peu élégant, alors que ses yeux emplis de larmes s’écarquillaient et qu’elle baissait le regard sur le ventre de la blondinette, en répétant stupidement le mot. « Enceinte… » Un peu comme d’autres, diraient « Hein ? » ou « Comment est-ce possible ? » Mais non, elle, elle se contenta de répéter, les yeux exorbités, avant de redresser enfin la tête. Et Lily qui continuait à parler, à offrir d’autres mots que là, Emy comprit un peu mieux. Paniqué ? Mais… Pourquoi ne pas en avoir parlé ? Elle n’avait donc confiance en personne à la colonie ? Ce n’était tout de même pas rien comme nouvelle, comme changement dans une vie. Emy ne comprenait pas, et cela se lisait dans son regard, alors qu’elle écoutait la jeune fille débiter ses excuses. Plus elle parlait, et plus c’était difficile à écouter. Emy était en mesure de comprendre qu’elle ait été déstabilisée par la nouvelle, par tout ça, mais depuis le temps qu’elle était partie, elle aurait pu comprendre que se casser comme ça, ça ne se faisait pas, non ? Elle avait eu suffisamment de temps pour comprendre que d’autres personnes – celles restées en arrière – devaient s’inquiéter, non ? Ou alors, elle n’y avait pas réfléchi un seul instant. Et ça aussi, ça faisait mal. « Tu as cru… Que je pouvais te tourner le dos… Parce que tu es enceinte ? » Le visage d’Emy affichait une totale incompréhension, parce que ça ne lui semblait tout simplement pas possible. Qui ferait ça, quand une de vos amies a besoin d’être soutenue, hein ? « Tu as décidé pour moi… Tu ne m’as pas laissé le droit d’agir par moi-même. Et tu crois toujours que les autres me protègent, mais ce n’est pas le cas. Je n’ai pas besoin d’une maman, Lily, j’avais besoin d’une meilleure amie. Une personne en qui avoir confiance... »

Et voilà qu’elle en rajoutait avec un choix. Emy émit un léger rire moqueur, dérisoire, en regardant le pavé du trottoir. « Maintenant, tu me laisses le choix… » Cela devait être la première fois que Lily lui entendait pareille intonation, mais il ne faut pas croire qu’Emy en soit totalement dénuée, juste qu’elle avait fait le choix il y a bien longtemps que sa vie ne serait ponctuée que de découvertes, d’émerveillements… Qu’elle profiterait de son existence tant qu’elle était encore en vie, qu’elle savourerait chaque instant pour faire honneur à tous ceux qui avaient perdu la vie lors de ses années de fuite. Alors oui, elle était capable d’être triste, d’être en colère, ou de trouver que les gens se foutaient bien de sa gueule, mais elle avait fait le choix de ne pas laisser de force à ce genre de sentiments. Parce que ça ne fait qu’assombrir une vie, qu’en perdre la saveur, et ce n’était pas la peine, pas alors qu’elle avait toujours eu l’impression qu’un jour ou l’autre, on finirait par la retrouver, elle ne savait comment, et qu’on viendrait la tuer à son tour. Et c’était en sachant cela, en ayant cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête constamment, qu’elle avait tout de même quitté la colonie pour rejoindre New-York et fouiller la ville. Tout ça pour Lily. Pour elle. « Tu ne sais rien de moi, Lily. Tu présumes que je suis incapable de vivre par moi-même, mais… Ça fait dix jours déjà que je te cherche. Et la taille des appartements ? Je m’en fiche totalement. » L’éclat de ses prunelles était fort, et les larmes étaient toujours là, parce qu’au fond, elle n’arrivait pas à s’en remettre. Oh, elle savait qu’elle aurait dû tout oublier, effacer tout ce qu’elle ressentait pour mettre Lily et le fait qu’elle soit enceinte en avant. Mais voilà, dix jours qu’elle errait, et plus encore qu’elle s’inquiétait pour son amie. Avant de se rendre compte qu’en vérité, Lily n’avait pas pensé à elle, ne serait-ce qu’un seul instant. Même pas là, alors qu’elle se trouvait devant elle. Ni encore durant les années d’amitié. Sinon elle saurait qu’elle aurait quitté la colonie pour la trouver. Evidemment qu’elle ferait ça.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 27 Nov - 11:15

Edelweiss ∞ Rosie
Gros malaise. Bon clairement, ce n’était pas la meilleure journée de ma vie. Je ne crois pas avoir eu des journées apaisantes ces derniers temps, mais celle-là elle devait atteindre le top deux. Qu’ils me lâchent tous s’ils ne sont pas contents. Ce n’est pas comme si j’étais partie pour une raison de merde. J’aurais adoré la voir à ma place la petite Emy là, comment tu veux en parler aux autres de ça ? C’est vrai que dans une conversation normale ça le fait tellement au milieu de la barbarie d’un camp de marmonner à sa meilleure amie au fait je suis enceinte, ça te dit d’être la marraine. Non mais faudrait qu’elle descende un peu sur terre, je ne suis pas irresponsable, bon pour ce que ça change. Cette situation me gavait non pas que je sois vraiment en colère d’être avec Emy, je l’aimais beaucoup et de toute façon qui resterait immobile lorsqu’une amie se fait attaquer. Sauf que j’aurais dû agir avec beaucoup plus de détachement, tuer le monstre et m’éloigner d’elle sans même qu’elle ait temps de me voir. C’était dingue de la voir me regarder comme si j’étais responsable de tous les maux de la terre, j’essayais juste de me protéger. Je n’avais même pas vingt ans, je ne sais pas comment les autres filles de mon âge auraient réagi et je ne sais pas si Emy avait remarqué mais nous étions dans un monde dangereux ! Les autres ne m’apportaient clairement aucun réconfort dans l’état où j’étais et je ne reviendrais certaine pas sur mes décisions. Tout simplement parce que mon choix était celui que je pensais bon pour moi et pour mon enfant et qu’elle veuille ou non accepter ceci, je crois bien que ça ne changerait pas. Pourtant, je n’étais pas si virulente habituellement, la trouille à chaque seconde me renfermait sur moi-même. D’un air très peu intéressée par la conversation alors qu’elle me concernait, je hochai la tête pour confirmer le fait que j’étais enceinte. Il aurait été dur de nier le contraire, par contre je lui lançai un regard bien noir lorsqu’elle observa mon ventre, hé ça va je n’avais pas grossis tant que ça d’abord, c’était vexant qu’elle cherche à vérifier plutôt que de croire mes mots. Par contre j’avoue que l’entendre parler avec cette douleur dans la voix me fit baisser les yeux d’un air un peu coupable.

« Pas parce que je suis enceinte, dans un autre contexte j’aurais même été ravie de te l’annoncer mais je sais pas si tu t’es aperçue mais tout a foutu le camp ces derniers temps ! J’ai finis enfermé chez des partisans sans personne pour me filer un coup de main ! Je suis rentrée au camp et personne n’est venu non plus pour parler. Ne me reproche pas d’avoir foutu le camp Emy parce que je n’ai pas vraiment eu l’impression de recevoir un soutien de la part de mes amis ! Pas plus que lorsque j’ai passé une semaine à attendre Matthew ! Alors oui j’ai pas eu envie de donner raison à tout le monde dans le domaine des filles d’Aphrodite infidèles. Ce truc me colle à la peau et même si je fais tout pour me détacher de cette image, très vite les habitudes reviennent au galop et je suis traité d’infidèle. Alors si derrière j’avais avoué que j’étais enceinte, tu crois vraiment que les gens se seraient dit ho c’est de Matthew tout va bien ? »

Je fronçais les sourcils sous ses propos avec l’envie de lui dire qu’elle avait raison, que je n’étais pas une amie en or et que je lui avais donné cette chance de ne pas souffrir. Au lieu de quoi, elle fouinait partout pour me reprocher d’être partie, c’est le monde à l’envers. Par contre, que les autres n’aient pas protégé ma meilleure amie, ça me foutait en rogne, ils attendaient quoi pour le faire ? C’est bien la peine de leur faire confiance, les liens entre eux avaient-ils foutu le camp avec mon absence ou alors Emy ne valait elle pas la peine d’être protégée. Je la regardais dans les yeux avant de m’exprimer platement.

« Je n’ai pas choisi pour toi, j’ai choisi pour moi nuance. Il me semble aussi que j’aurais très bien pu continuer ma route sans te filer un coup de main ou à l’inverse tracer mes routes après t’avoir aidé. Trouve toi une autre amie à la colonie si t’as pas envie d’être protégé. Je ne changerais pas Emy. »

C’est avec une déception immense que je l’observais sous son intonation, ce n’était clairement pas mon amie à ce moment-là. Je n’aurais pas dû m’approcher d’elle parce qu’elle brisait cette image que j’avais d’elle. Je ne sais pas où était passé ma meilleure amie mais cette Emy que j’avais en face de moi ne me plaisait pas du tout. J’en avais marre de leurs reproches à tous tout le temps, si j’étais une salope, je ne voyais même pas pourquoi ils essayaient de me parler, je ne savais rien d’elle. Ouai peut-être parce qu’elle refusait de me dire des choses et après ça ose se dire mon ami ? Non mais là c’était clairement du foutage de gueule. Je veux bien croire que j’avais mes torts mais elle allait beaucoup trop loin à mon sens. La colère peut permettre de dire certaines choses, la déception aussi et je comprends pleinement qu’elle m’en veuille mais de là me reprocher d’avoir fait de mon mieux pour ne pas la brusquer durant notre amitié, c’était trop. C’était facile de me reprocher d’avoir peur, facile de me reprocher de n’avoir pas fait attention et c’était le cas mais parce que j’avais ce putain d’instinct maternel de merde qui me soufflait de protéger ma progéniture comme tout être vivant normalement constitué dans ce monde. Je n’avais pas envie de faire d’effort, puisqu’elle me trouvait indigne d’elle, mais qu’elle se casse ! Elle était capable de survivre sans moi, super et bien comme ça elle allait pouvoir rentrer !

«  Puisque tu as remarqué par toi-même que je vais bien, que je suis égoïste, sans cœur et totalement sans intérêt. Rentres à la colonie, vas cracher sur mon dos comme quoi je n’ai posé aucune question sur ta vie privée, tire un trait sur moi. »

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 27 Nov - 12:33

Lily-Rose & Emylie-Rose


Lily était enceinte. La nouvelle était incroyable, et dans un coin de son cœur, Emy était folle de joie pour elle, pour cette annonce, et ce futur qui se présentait à Lily. Elle aurait aimé pouvoir la rassurer, pouvoir la prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien, qu’elle n’avait pas à partir comme ça, qu’ils seraient là pour prendre soin d’elle, et qu’elle n’était pas seule. Mais voilà, Lily en avait décidé autrement. Et plus elle parlait, et plus Emy sentait qu’elle n’était clairement pas la bienvenue. Que Lily la pense capable de la traiter de… de salope, ça lui faisait mal encore un peu plus. C’était à croire que Lily ne la connaissait pas du tout, et elle ne savait pas comment se positionner par rapport à ça. Que devait-il ou comment réagir ? Parce que visiblement, aux yeux de Lily, elle n’aurait pas dû lui dire tout ça, non, elle aurait dû gentiment accepter le fait qu’elle l’ait abandonné, et lui offrir un grand sourire pour l’avoir retrouvée. Oh, une partie d’elle avait envie de sourire, parce qu’elle était soulagée que Lily aille bien, et se trouve en un seul morceau, mais voilà, Lily était en colère. Et cela voulait bien dire qu’elle ne la connaissait pas. Encore une fois. Bon sang, se rendre compte de cela, comme si un voile s’enlevait de ses yeux, c’était franchement désagréable. Mais soit, ce n’était pas à elle de décider. C’était à Lily, et si elle ne voulait pas d’Emy dans sa vie, et bien soit. Après l’avoir cherché durant dix jours dans tout New-York, inquiète de n’avoir aucune nouvelle, et même après tout ce qu’elles avaient vécu ensemble, elle aurait cru que Lily serait heureuse de la voir, qu’elle ne l’engueulerait pas ainsi, et ne lui demanderait pas de partir. Mais les choses ne s’étaient absolument pas passées comme ça. Pire que tout en fait. Emy avait profondément mal, et ne savait pas comment améliorer les choses. Elle ne savait pas non plus si les choses avaient une chance de se remettre. Elle était blessée, et ne pensait pas que la personne en qui elle avait placé toute sa confiance ces derniers temps, puisse lui parler comme ça. Elle ne savait sincèrement pas quoi faire. Et elle fixait la blondinette, les yeux vides, alors que la tristesse et le désespoir se battaient dans son cœur. Et le truc des filles d’Aphrodite infidèles ? Mais qu’est-ce que c’était que ça ? Emy fronça légèrement les sourcils parce qu’elle n’a jamais vu Lily de cette façon, mais alors jamais. Pour elle, Lily était courageuse, sociable, polie et protégeait ceux auxquels elle tenait. Ben là, elle avait dû se planter quelque part dans son diagnostic, Emy. Et évidemment que le père était Matthew, jamais elle n’aurait pensé d’une autre manière. Qui pourrait imaginer autre chose en fait ? Tous les deux étaient faits pour être ensemble, et si Emy ne savait pas ce qu’il s’était passé entre eux, c’était tout simplement parce que Lily n’avait pas voulu lui en parler. Pas à elle. Oh, probablement qu’elle en avait parlé à Haley ou à Quinn, mais pas à elle, et Emy n’avait pas voulu la pousser dans ses retranchements, et avait fait de son mieux pour la faire sourire comme d’habitude. Mais non, elle n’était visiblement pas digne de confiance, puisqu’elle voulait qu’elle s’en aille. Elle aurait aimé pouvoir s’en remettre et lui sortir une blague comme d’habitude, mais plus Lily parlait et plus Emy se rendait compte qu’elle ne l’avait jamais considéré avec profondeur. Lily ne lui parlait pas des choses qui avaient de l’importance, elle avait d’autres amies pour ça, elle ne lui confiait pas non plus ses peurs. Mieux, elle la pensait faible, et trop innocente pour se faire une opinion correcte sur les autres. En clair, Emy n’était qu’un clown aux yeux de Lily. Et ça faisait mal.

« Comme tu veux. »

Il n’y avait plus rien sur son visage, ni joie, ni peine, plus rien. Emy se sentait profondément vide, et se contenta d’acquiescer. Lily voulait être seule, et elle respecterait ça. Dans une autre dimension, Emy aurait insisté pour rester, pour prendre soin de la blondinette, pour qu’elle ne ressente pas cette solitude qu’elle-même connaissait bien, mais elle se rendait compte à présent, qu’elle n’était pas celle qu’il fallait à Lily. Non, elle avait besoin d’une personne en qui elle pourrait avoir confiance, une personne qui lui donnait la possibilité d’être elle-même, et de pouvoir parler de tout. Ce que, visiblement, n’était pas possible avec une gamine comme Emy. La brune acquiesça, plus pour elle-même, que pour Lily et ajouta un rapide : « Tu as toujours été digne d’intérêt pour moi. Sinon, je ne serais pas là. Malgré tout. » Malgré ses doutes quant au fait que Lily ne voulait pas être retrouvée et encore moins par elle. Mais finalement, c’était encore une fois ces doutes qui avaient raison, qui possédaient un fond de vérité. Emy soupira, offrit un dernier regard à la blonde, et disparut dans les rues de New-York. Sans avoir de projet de revenir à la colonie. A dire vrai, alors qu’elle marchait encore et encore, la demoiselle choisit une ville où se rendre. Parce que cette rencontre marquait un nouveau tournant. Vers une nouvelle page de sa vie, une page sans mythologie, sans rien de ce genre. Tout ça, c’était fini.

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 27 Nov - 17:11

Edelweiss ∞ Rosie
Un jour mademoiselle Steele, il faudrait peut être songer à fermer sa bouche. Bordel de merde, c’est dingue en ce moment comme le point de non-retour était impressionnant. Sauf que soyons franc cinq minutes si l’avis de Charlie sur ma personne m’était… à moitié indifférent. Celui d’Emy était bien plus précieux, voir le seul qui comptait. Je  passais une main sur mon front avec un manque total de confiance en moi. Il fallait que je cesse immédiatement de tourner le dos à tout le monde, par tout le monde, entendons-nous surtout sur la partie Emy. Bien qu’elle m’ait quittée, suite à certaines paroles fort désagréable de ma part, son comme tu veux restait dans mon esprit. Je ne m’étais pas vraiment posé la question de savoir ce que moi je voulais ces derniers temps. Elle me donnait matière à réfléchir, j’avais été prise d’assaut par mes sentiments amoureux pleins de désespoir et je m’étais finalement coupée de toute forme de raisonnement. Alors ouai, il fallait que je me réveille un peu et que je cesse de regarder en arrière pour tenter de regarder en avant. Lentement, mes doigts se refermèrent sur la crosse de l’arme à feu. J’avais une première fois fui les personnes qui m’étaient chères, les laissant blessés sans savoir s’ils s’en étaient sortis, une seconde fois j’avais quitté mes responsabilités pour me retrouver dans une ville qui ne me plaisait pas vraiment. Il faut dire que la pollution c’est un peu ennuyeux à force. Et je venais de fuir face à Emy plutôt que de reconnaître l’évidence, j’avais besoin d’elle, de son soutien et quitte à me prendre certaine claques dans la gueule. Autant que ce soit ma meilleure amie qui me les donne. Si dans le premier et le second cas je ne pouvais rien faire pour rattraper mon passé, trop lointain d’après moi. Je pouvais revenir vers la personne la plus adorable au monde. Ouai c’était ce que je voulais, je savais ce que je voulais. Pour la première fois depuis des semaines, la brume avait quitté mon esprit et je me sentais parfaitement capable de réfléchir.

Bon encore faudrait-il retrouver la pitchoune brunette. Enfin, si elle m’avait trouvé plus ou moins, il n’y avait aucune raison pour que je ne sois pas capable de la retrouver. Surtout qu’elle devait avoir quoi trois-quatre minutes d’avances, autrement dit un très court instant. Du coup, sans courir, je m’élançai à la poursuite d’Emy. Si courir peut paraître aux premiers abords bien plus rapides. La vérité est tout autre, on est concentré sur sa respiration, sur les foulées qu’on doit garder bien régulière afin de ne pas s’épuiser trop vite, sans oublier qu’on a tous en tête ce désir d’aller plus vite et forcément on va trop vite au départ pour s’arrêter rapidement, les poumons en feu, les poings de côtés en veux-tu en voilà. Non la marche rapide reste la plus recommandée. J’avais dû être un peu perturbante pour Emy car en quelques minutes à fouiner partout, regarder chaque ruelle, rentrant même dans une personne qui n’avançait pas assez vite d’après moi, je finis par l’avoir à portée de regard. Ouai ça n’était pas et heureusement d’ailleurs la fille la plus rapide au monde. Heureusement qu’elle ne pouvait pas se téléporter, ça aurait été un peu malheureux. Quoi qu’elle aurait pu décoller et être hors de portée. Non elle me donnait un véritable coup de main. A moi de saisir ma chance et ne plus la laisser me lâcher, c’était mon amie et je n’avais pas envie qu’elle parte. En plus son sens de l’orientation était au moins était aussi catastrophique que moi, j’aurais juré que la colonie était dans la direction opposé. Enfin après on parle d’une fille qui se perd dans tous les musées, je ne suis donc pas la personne à écouter. En quelques pas, je fus à sa hauteur. Je l’attrapais par les épaules pour la ramener contre moi.

« Tu m’as manqué Edelweiss, je crois que j’agis n’importe comment ces derniers temps. J’essaie de me persuader que tout va bien alors qu’il est évident que tout ne va pas bien. J’ai besoin de ma meilleure amie, reste avec moi s’il te plait. »

Les longs discours c’était mon truc, certainement que j’avais pris l’habitude en fréquentant Reyna d’essayer de calquer comment elle pouvait insuffler du courage aux gens là où ils en avaient pas. Certainement aussi que mon don pouvait aider à galvaniser les foules, pourtant je ne faisais pas de longs échanges avec Emy. Non pas qu’elle ne soit pas digne d’intérêt ni quoi que ce soit. Et ce n’était pas parce que je n’étais pas capable de converser de choses sérieuses avec elle. D’ailleurs, lorsque j’y réfléchis, je ne me confie pas aux gens. Mes problèmes je souhaite toujours les régler seule et je me détestais d’avoir parlé avec Quinn d’une chose qui ne la concernait pas. Je devais vraiment ne pas être dans mon assiette pour avoir parlé, mais quelle truffe. J’observais Emy dans les yeux, ça devait être la seule fille au monde qui pouvait traîner depuis dix jours dans la rue et tenir encore debout. Je lui montrais un immeuble à quelques rues de nous tout essayant de rattraper le temps perdu. Puisque je ne connaissais pas sa vie privée comme elle l’avait si justement souligné, autant qu’elle connaisse la mienne.

« J’habite là-bas. L’appartement ressemble à celui dans lequel j’ai vécu enfant. C’est mon père qui m’a appris à me servir des armes à feu, ce qui explique ma répulsion à utiliser d’autres armes et certainement le fait que c’est celle de mon père que j’ai. Contrairement à beaucoup de mortels, mes parents connaissaient des choses sur la mythologie, je suppose en tout cas. Je n’ai découvert mon ascendance divine il n’y a qu’un an. Du coup faut combler le retard et j’ai dû intégrer un groupe qui se connaissait déjà depuis bien longtemps, vous connaissez Matthew depuis tellement de temps Emy que je ne pouvais pas vous demander de choisir entre lui et moi. Je m’excuse de t’avoir empêché de faire un choix. C’est vrai, c’est à toi de choisir ce que tu veux faire. Je ne peux pas changer le passé mais on peut modifier le présent, ensemble. »

J’avais encore un peu trop parlé, je sais bien que l’attention d’Emy s’évapore vite mais c’était important de dire tout ça. Sans avoir trop peur de ses réactions, je ne vois pas comment m’enfoncer plus de toute façon. Je déposais un bisou sur son front, non pas par habitude mais parce que c’était une façon de lui prouver que je tenais à elle. C’était la première personne pour qui j’étais prête à me battre sérieusement.

« Je t’aime Edelweiss. »
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 27 Nov - 19:36

Lily-Rose & Emylie-Rose


Elle aurait aimé revenir en arrière, et retrouver Lily pour la serrer dans ses bras, mais la fatigue ne devait pas aider en fait. Si on considérait bien les choses, Emy avait les épaules lourdes, les traits tirés, et des cernes sous les yeux, mais pas autant que Lily. Maintenant qu’elle y songeait, même les cheveux de la blondinette avaient semblé un peu plus ternes, comme si la fatigue et l’angoisse de la demoiselle avaient rejailli sur tout son être. Cela inquiétait Emy, et l’espace d’un instant, elle cessa de marcher pour réfléchir. Devait-elle faire demi-tour et se remettre à chercher la jeune fille ? Alors que Lily ne semblait pas vouloir ? La fille d’Hermès se mordilla la lèvre inférieure, les yeux se posant un peu partout comme si la réponse pouvait se trouver quelque part, alors qu’elle ne savait même pas lire. Pourquoi qu’elle soit inscrite en rébus dans ce cas-là, histoire de pouvoir au moins en comprendre ne serait-ce que la moitié. Ou une grosse affiche bien détaillée, genre trois mètres sur quatre dont l’image serait suffisamment parlante pour que la gamine puisse enfin comprendre ce qu’elle devait réellement faire. Parce que Lily… Lily avait besoin de quelqu’un à ses côtés, et savoir que ce n’était pas elle la blessait. Mais il fallait rebondir là-dessus et réfléchir plus intelligemment. Devait-elle prévenir quelqu’un ? Et si oui, ce quelqu’un devait-il être Matthew ? A ses yeux, un enfant avait le droit d’avoir ses deux parents, surtout quand les deux parents étaient fous amoureux l’un de l’autre. Lily avait besoin de Matthew à ses côtés, pour pouvoir se reposer sur lui, comme lui avait besoin d’elle pour revenir à la vie. Parce que oui, Lily avait quitté la colonie depuis un moment, et n’avait donc pas pu être témoin de la déchéance de Matthew. Charlie n’était jamais loin de lui, mais même la fille d’Héphaïstos restait impuissante devant cette situation. Charlie était venue voir Wyatt et Emy pour avoir des informations et en vérité, personne ne pouvait rien dire, parce que personne ne savait où se trouvait Lily. Et maintenant qu’Emy l’avait enfin rencontré, elle s’était détournée. Oui, elle souffrait, mais elle ne pouvait pas la laisser seule comme ça. Non, elle devait prévenir quelqu’un. Même si Lily ne le lui pardonnerait probablement jamais.

Bloquée devant un passage pour piétons où tout le monde la doublait pour traverser, sans qu’elle-même ne fasse un pas, Emy restait pensive. Sur ses joues, les larmes séchées se mêlaient aux nouvelles, liées à tout ce qu’il venait de se passer. Elle aurait bien aimé dormir aussi. Oui, ça aurait été bien. Et une douche correcte, enfin avec de l’eau chaude quoi. Emy soupira devant ces demandes à la fois purement triviales, et purement égoïstes. Quand Lily la prit dans ses bras – parce qu’il ne pouvait s’agir d’elle – Emy sentit son cœur rater un battement. Et à mesure que la blondinette parlait, la fille d’Hermès fermait les yeux pour se serrer contre ce corps chaud. Passant les bras autour de sa taille, un peu plus ronde d’ailleurs, elle la ramena bien plus prêt encore. « Lily… » Bon sang, c’était tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Qu’elle voulait bien d’elle, qu’elle n’était pas juste bonne à faire rire et à dégager dès que les choses devenaient un peu plus compliquées. « Tu m’as manqué, Rosie. » Elle la serra un peu plus fort, avant de se demander si c’était bien conseillé pour le mini truc dans son ventre. Du coup, elle recula avec précaution, jetant un coup d’œil à son ptit bide, n’osant pas demander. Parait que les femmes enceintes sont susceptibles, en plus. Pas la peine de la foutre de nouveau en rogne, hein. Elle serait bien capable de la fusiller sur place du regard. Et franchement, Emy ne le voulait pas. Pas alors qu’elle avait encore les yeux embués, de soulagement cette fois, parce que Lily l’avait prise dans ses bras. C’était bon signe, non ? Elle avait envie d’y croire, mais sait-on jamais, pas la peine de se faire blesser stupidement. Mais elle restait là, devant Lily, qui s’était remise à parler.

Elle tourna la tête lorsque la fille d’Aphrodite lui montra un immeuble, avant d’écouter soigneusement. A deux, trois moments, elle se posa des questions, curieuse de nature, mais ne l’interrompit pas. A la fin, elle inspira et afficha un air cruellement surpris. « Je n’aurais pas eu à choisir. » Matthew comme Lily aurait compris qu’elle puisse parler aux deux. Lily s’approcha et embrassa son front, récoltant un sourire doux et sincère. Quand elle lui offrit ces quelques mots, Emy attrapa délicatement l’une de ses mains pour entremêler ses doigts aux siens, et attira la blonde contre elle, passant son bras droit autour d’elle, se posant dans son dos avec tendresse. Elle restait bien droite, et après quelques secondes d’attente, vint à murmurer à l’oreille de son amie. « Tu n’es plus seule maintenant. » Elle ne se pensait pas vraiment d’une grande aide, mais tout ce dont Lily aurait besoin, elle le trouverait. Oui, y avait toujours un peu de cette douleur dans sa poitrine, mais à tout bien considérer, il valait mieux rester avec Lily. Lily et son futur bébé.

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 27 Nov - 23:03

Edelweiss ∞ Rosie
Sentir la chaleur de quelqu’un contre son corps, ne plus avoir à faire de conversation dans sa tête pour palier  à la solitude. Je ne saurais dire à quel point je la remerciais d’être là pour moi.  J’avais envie de m’écrouler contre elle et lui confier ma vie pour qu’elle essaie de la remettre d’aplomb mais je savais combien ça m’en coûterait de ne pas me donner à fond. L’entendre prononcer mon prénom sans hargne, sans colère et sans déception me rassura. Je savais que je merdais sans arrêt, que je ne me reconnaissais plus moi-même, je trichais pour survivre et j’avais l’impression que bien des valeurs s’étaient faites la malle chez moi. Pourtant, elle était là, je pourrais peut être redevenir quelqu’un d’appréciable si elle restait un petit peu avec moi. Enfin je me dois de penser que ma vie ne lui plairait pas, je faisais de mon mieux pour survivre mais ce n’était pas facile sans mettre toutes les chances de mon côté. C’est avec un air bien plus enfantin qu’habituellement que je décochai un sourire comblé à ma meilleure amie quand elle m’avoua que je lui avais manqué. Nous n’avions pas l’habitude d’être loin l’une de l’autre et cela peu importe mes petits amis, j’avais toujours su faire la part des choses entre amitié et amour et j’avais toujours adoré passer du temps avec Emy, converser de tout et n’importe quoi. Je toussotais vaguement embêté par le fait qu’elle me reluque le ventre, je n’étais pas grosse ! D’abord, ça ne se voyait uniquement si on avait l’habitude de me voir et j’avais maigris depuis que j’étais partie –bien avant même, depuis la semaine où Matthew avait disparu, je n’avais pas réussi à reprendre – du coup ça ne se voyait que trop peu. Enfin je me leurrais surtout, je ne voulais pas voir que je grossissais voilà tout et malheureusement comme j’avais faim tout le temps. Dans tous les cas, être soumise au regard d’Emy me fit monter le rouge aux joues, j’avais envie de lui dire que je ne l’avais pas fait exprès. Et en même temps, j’avais hâte de voir à quoi ressemblait mon enfant, même si j’aurais adoré partager ça avec Matthew. Oh bien sûr dans tous les cas c’était le meilleur cas de figure qu’Emy soit la première au courant. Tout en la regardant, j’essayais de dire tout ce que je pensais afin qu’elle ne pense plus jamais que je la mettais de côté et que je ne la considérais pas comme une meilleure amie.

« J’ai peur d’être une mère de merde et de pas savoir comment on fait. »

Je savais bien que ni moi, ni Matthew n’aurions forcé les gens à choisir. Nous n’étions ni l’un ni l’autre manipulateur et nous n’étions pas des ennemis, c’était juste comme si notre histoire n’avait jamais eu lieu. Si nos sentiments n’avaient jamais existé et c’était ce qui était le plus douloureux. Il n’y avait ni bourreau, ni victime dans notre histoire. Nous avions été dupés et j’avais finalement tourné la page en partant. Mais il avait Charlie, c’était le réconfort suprême que de savoir les deux ensemble, elle lui remonterait le moral. Elle avait ce pouvoir sur lui et c’était fort agréable. De toute façon, si j’avais dit à tout le monde où j’étais, Matthew l’aurait su aussi et il aurait été le témoin de mon ventre et il me connaissait aussi bien qu’Emy, qu’Hailey et Quinn, voir Wyatt d’ailleurs. Ils auraient tous remarqués que mon ventre s’arrondissait à  une vitesse inquiétante et moins je mangeais plus c’était visible. Non je savais que rester à la colonie était une bien mauvaise idée et si c’était à refaire, je crois juste que j’enlèverais Emy puisque je n’étais pas capable de vivre sans elle. Sa simple présence me faisait vivre quelques instants et cesser de me morfondre sur mon sort.

J’avais tellement peur qu’elle m’écarte d’elle pour me tourner le dos comme je l’avais fait, moi. Est-ce que j’étais capable de supplier ma meilleure amie. Je n’avais pas peur qu’elle dise aux autres que j’étais quelqu’un de mauvais, elle n’était pas du genre à répéter. Elle était cependant en colère, je l’avais bien compris avant qu’elle ne s’éloigne, je n’avais aucune idée des limites de la colère à Emy  mais ça m’inquiétait. Ma trouille devait être perceptible car les gens passant autour de nous me lançaient des regards interloqués. Je gardais le regard rivé sur mon immeuble, même si je critiquais un peu l’endroit, j’étais bien contente de l’avoir. Je sentis les doigts de ma meilleure amie se refermer sur les miens et s’entrelacer comme si nous n’étions rien l’une sans l’autre, ce qui je crois est la vérité. Je soupirais de soulagement en la sentant dans mon dos. La chape de plomb sur mes épaules s’envola lorsqu’elle prononça ces quelques mots. Je crois que de toute ma vie, je n’avais jamais été si soulagée.

« Merci Emy. Je vais me rattraper tu verras. Je ferais tout ce que je peux pour que tu changes d’avis sur moi. »

Je l’entraînais d’un pas rapide vers ma demeure, sans lâcher sa main. C’était compliqué d’éviter le flot des passants mais je commençais à maîtriser l’art de l’esquive et savoir Emy à mes côtés me rendait une vigueur insoupçonnée avant ce jour ci. Une fois devant l’appart je récitais pour qu’elle puisse mémoriser et venir ici sans ma présence « 3689 le code ». En montant les escaliers, je ressentais plein de chose parcourir mon cœur. La joie de lui montrer où j’habitais, la peur à l’idée qu’elle trouve ce lieu ringard, et en même temps elle était là. Plusieurs fois je me retournais pour la regarder, vérifier qu’elle ne se forçait pas et qu’elle voulait vraiment être là. Il faudrait que je lui fasse à manger aussi, elle devait avoir faim. Et le lit, est ce qu’elle voulait dormir tranquillement dans le canapé ou si je demandais gentiment, peut-être qu’elle accepterait que je me blotisse la nuit contre elle. Je n’avais pas dormi avec quelqu’un depuis longtemps. La dernière fois c’était avec Quinn et ce n’était clairement pas joyeux. Je devrais lui proposer mais je n’osais pas vraiment. Une fois sur le palier, je tremblotais d’inquiétude, puis finalement, j’ouvrais la porte d’entrée de chez nous en lui demandant timidement.

« Tu veux bien être la marraine de mon enfant ? »

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 27 Nov - 23:47

Lily-Rose & Emylie-Rose


Emy lui avait donné sa main gauche, pour que la droite reste accessible, et qu’elle puisse sortir une arme quelconque si besoin était. Elle n’oubliait pas qu’il y a un peu, un monstre l’avait attaqué, et que toutes les deux réunies, leur odeur devait être plus forte. L’avantage d’avoir un appartement, c’est qu’il y avait moins de risque. Oui, les demi-dieux s’étaient rendu compte avec le temps que les monstres préféraient attaquer à l’air libre, ou dans les grands espaces, comme les écoles, les musées, et ce genre d’endroits. Mais il était rare qu’ils montent les escaliers, ou prennent l’ascenseur. Et puis, entre Aphrodite et Hermes… Mouais, en fait, elle n’allait pas parier sur leurs parents, parce que ce serait trop risqué. Mais oui, l’idée de rejoindre l’endroit où vivait Lily était bonne, et la brunette la suivit sans faire d’histoire, la main croisée à la sienne. Parce que c’était mieux ainsi. Tout en traversant la rue, et longeant les immeubles pour rejoindre le bon, Emy réfléchissait à l’aveu de son amie. Cette dernière venait de dire qu’elle avait peur de ne pas être une bonne mère, de ne pas savoir comme faire. C’était légitime comme angoisse, mais Emy ne s’en faisait pas vraiment. Lily avait un instinct protecteur développé, instinct sur lequel agirait forcément le bébé. Normal, en même temps. « Ne t’inquiète pas pour ça. Tu t’en sortiras très bien. Mais il parait que les parents ne dorment pas beaucoup les premiers mois. » En fait, c’était plutôt les premières années, mais elle ne voulait pas lui faire davantage peur, cela ne servirait à rien. Après, Emy n’y connaissait pas grand-chose non plus. Quand elle avait cinq ans, Claire n’en avait qu’un, mais c’était trop vieux pour qu’elle se souvienne comment ils s’en sortaient tous avec une enfant en bas âge. Mais Claire pleurait souvent, d’après les pauvres images qu’elle en avait encore. Elle pleurait à chaque fois qu’elle voulait quelque chose. En somme, c’était assez doué comme technique. Mais Emy ne l’avait jamais testé. Quelque chose lui disait que les autres lui en auraient voulu si ça avait été le cas. A l’époque, il fallait se soutenir plus qu’autre chose, et surtout garder son calme pour pouvoir survivre. Alors tout le monde y mettait du sien. Et puis, ensemble, ils étaient bien. Elle ne se souvenait plus trop de la personne qui les avait aidés à s’échapper la première fois, une femme et un homme selon toute vraisemblance, mais à part quelques bribes par ci, par-là, ce n’était pas très concluant.

La voix de Lily lui citant le code de la porte la sortit de ses pensées, et elle cligna des yeux, enregistrant les chiffres pour la suivre une seconde plus tard. Elle entra dans l’appartement, curieuse, et regarda un peu partout. « Hey, c’est cool. » Elle avait eu le droit à tous les types d’habitations possibles, donc un appartement avec de l’électricité et de l’eau courante, c’était plutôt chouette. En fait, elle n’eut pas le temps de bien visiter, parce que Lily choisit pile ce moment pour lui lâcher sa gentille bombe. Bombinette. Petite bombe. Au choix. Emy se figea, ayant l’impression d’avoir mal entendu, et pour le coup, son réflexe fut de se rappeler la définition d’une marraine. Personne qui s’occupe de l’enfant si les parents ont un problème. Cette idée la fit froncer les sourcils. « Mais il ne t’arrivera rien Surprised » Réflexe. Elle ne voulait pas que Lily craigne pour sa vie, ni qu’elle imagine le pire pour Matthew. Tout irait bien entre eux deux, dès qu’ils se seraient enfin retrouvés. Chose qui ne semblait pas tout à fait prête à se faire. M’enfin, Emy avait confiance, ça ne tarderait pas. « Que ce soit clair, euh… Ce serait un honneur, mais… Tu ne demandes pas parce que tu as peur qu’il t’arrive quelque chose, hein ? » Les sourcils froncés, un air d’inquiétude sur le visage, Emy la fixait, attendant sa réponse. C’était important que Lily comprenne qu’elle n’allait pas faillir, que son bébé était entre de bonnes mains, qu’elle serait une bonne maman, et surtout mais alors surtout qu’ils allaient fonder une famille elle, Matthew et leur bébé. Alors qu’elle attendait la réponse, Emy finit par tourner la tête autour d’elle, pour embrasser la pièce du regard. Elle aurait aimé savoir s’il y avait d’autres pièces, et leur taille. Bon, en fait, c’est la joueuse qui aimerait bien, histoire de pouvoir se projeter dans l’appartement, et mieux décrire ce que son personnage peut voir. Mais c’est accessoire, hein, on peut rester concentrées sur le bébé, et même faire une liste de prénoms s’il le faut. Ce serait cool comme jeu, et je suis sûre qu’Emy adorerait. Arthur, Bianca, Castor, – raconte nous uuuuune histoire – Dalida, – Bambino – Elisa, Felix, Gin…. Okay, je m’arrête, on se doute que ça peut continuer longtemps. Et qu’Emy n’a pas le cou capable d’une rotation à 360 degrés, alors elle va arrêter de regarder autour d’elle et reporter son attention sur Lily, toujours sur cette fameuse réponse.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 4 Déc - 21:02

Edelweiss ∞ Rosie
Tout allait s’arranger, forcément s’arranger. Déjà, je n’étais plus toute seule, ça ne pouvait donc qu’être mieux. Je n’étais pas folle, ce n’était point une illusion de mon esprit qui s’inquiétait de me voir seul. Emy était présente, je pouvais le sentir à cette façon particulière qu’elle avait de réchauffer ma main ainsi que mon cœur. Lorsque j’y réfléchissais, j’avais eu depuis toujours des tonnes et des tonnes d’amis, ho je ne dirais pas que j’étais la fille la plus populaire au monde, que tout le monde m’aimerait toujours, mais quand même j’avais des facilités à me faire des amis. D’ailleurs, j’aurais très bien pu devenir la fille la plus aimée de l’endroit où je travaillais. Sauf que voilà, au fil du temps, je m’étais rendu compte que certes j’étais appréciée, plus ou moins, mais ça s’arrêtait là. Et pourtant, la petite brunette là, elle avait quand même risquée sa vie pour me rejoindre. Oh, Edelweiss n’était pas si nul au combat, j’exagère, je suis un peu protectrice à son égard, pas au point d’être toujours derrière son dos à vérifier que tout va bien mais quand même, je veillais sur ma meilleure amie. En fait je veillais sur tous mes amis avec beaucoup de précaution. Si cela me surprenait qu’elle soit arrivée jusqu’à là, surtout qu’elle ait tenu bon alors qu’elle n’avait aucune piste, je ne l’aimais que davantage. J’avais tellement envie de me blottir contre elle et de ne plus rien dire, juste profiter de l’instant présent.

Je fis une grimace lorsqu’Emy essaya de plomber mon moral, non parce que là franchement sortir cela, ce n’est clairement pas pour que je lui fasse un grand sourire en répondant « cool merci de l’info. » Ou si c’était le cas, ça ne fonctionna pas vraiment.  Déjà qu’être une mère de merde me turlupinait, voilà qu’on m’apprenait que j’allais devoir passer des nuits blanches à veiller sur mon bout de chou. Oh avec un peu de chance, il serait aussi calme que son père, oh oui pourvu qu’il ait hérité du calme de son papa, ça m’arrangerait pas mal, comme ça il dormirait toutes les… ouai non en fait je ne me souviens pas vraiment de Matty dormant une nuit complète, c’était plutôt l’inverse, le genre de type à avoir des idées pour ces machines à deux heures du mat et d’aller en faire part à Charlie dès 4h du mat après m’avoir expliqué au moins cinquante fois la même chose sauf que moi la nuit mon esprit me dit juste « c’est sympa ce qu’il dit, il a une belle voix, une belle bouche, embrasse le qu’on dorme. » ce qui est un peu vexant pour l’autre, je dois bien le dire. Non mais en fait, le gamin allait pleurer quoi, aucune chance d’y échapper, c’est bien moche tout ça. Avec un peu d’ironie mais pas méchante je lui annonçai avec toute l’amour du monde dans ma voix.

« Heureusement que tu es là pour qu’on puisse faire un roulement pour s’occuper du bébé quand il se fera entendre la nuit. Je t’ai déjà dit que je t’aimais plus que tout au monde mon Edelweiss ? »

Une fois chez moi, chez nous, je regardai son expression m’apprêtant à sortir tout une armada d’excuse bidon pour expliquer pourquoi j’étais tout en haut, pourquoi c’était tout petit, sauf qu’elle me coupa dans mes explications mentales en sortant que c’était cool. Ah mais c’était encore mieux, je n’avais pas à m’inquiéter de ses réactions. En plus c’était mignon les tons vert pâles de l’appart, bon en temps normal je n’aime pas vraiment le vert mais plutôt que de me faire chier un week end à tout refaire, j’avais décidé de me convaincre que le vert était ma couleur préférée, ce qui ne marchait pas trop mal, bien que mon don ne fonctionne pas vraiment sur moi, c’était presque concluant. Je passais dans la cuisine (qui n’a plus de porte vu que t’aimes pas les portes) et j’ouvris le frigo pour en sortir un plat de pâtes, oui quantité astronomique c’est pratique pour les restes. Je commençais à mettre le tout dans le micro-onde bien décidée à nourrir mon amie assez folle pour me chercher dix jours –folle dans le bon sens du terme-. Je me tournais vers elle lorsqu’elle me dit qu’il ne m’arriverait rien, sans la moindre hésitation je la confortais dans ces propos.

« En tout cas je ferais tout pour qu’il ne m’arrive rien. Ne t’en fais pas pour ma santé, je veille sur moi Emy. »

Tout en parlant, je m’occupais de sortir une assiette du placard, espérant qu’elle retiendrait du premier coup. Une fois l’assiette posée sur la table avec ses camarades fourchette et couteau, je fis signe à ma meilleure amie de s’installer. Par contre j’avoue que moi à cette heure-ci, je n’avais pas du tout envie de l’accompagner sur des pâtes au fromage, déjà que les nausées n’étaient pas vraiment très agréable, si en plus je mangeais des pâtes à dix heures, j’allais vomir jusqu’à noël prochain. A la place je faisais chauffer le lait pour l’accompagner avec ma drogue habituelle, le fameux chocolat chaud. Tout en observant le lait sur le feu, je répondis à sa phrase, très sérieuse pour une fois.

« Je te demande ça parce que tu es ma meilleure amie, parce qu’il est évident que je veux que ce soit toi. S’il m’arrive quelque chose, c’est sur toi que je veux compter pour que tu veilles sur mon enfant, j’ai confiance en toi Emy. Mange un peu maintenant s’il te plait. »

Je revins à table une fois que mon chocolat chaud fut prêt, pourquoi se faire chier à faire chauffer le lait à la casserole alors que j’avais un micro-onde, c’est fou mais je me posais la même question sans pour autant changer mes habitudes. Je posais un regard sur ma meilleure amie, devais je lui proposer une visite des lieux. En même temps qui montre la salle de bain et la chambre lors de la première visite ? Je n’en savais rien moi, je n’avais jamais été propriétaire et je n’avais pas souvenance de mes parents faisant visiter la demeure à des gens. De toute façon, Emy pouvait fouiner autant qu’elle le voulait, c’était chez elle.
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyJeu 11 Déc - 17:07

Lily-Rose & Emylie-Rose


Ouais, les bébés ça pleure. Outre le fait qu’elle se souvenait de Claire pour cela, avant qu’ils ne parviennent à trouver quelqu’un pour les aider à protéger le bébé, en le mettant en lieu sûr, il y avait aussi le fait que partout où elle se rendait, Emy remarquait que c’était les bébés qui faisaient le plus de bruit. Et franchement, que c’est chiaaaaant. Ils font ça tout le temps, d’ailleurs. Pour manger, pour dire qu’ils sont allés aux toilettes dans leur couche, pour faire chier leur monde, et même quand ils veulent dormir, ils pleurent. Genre, ils peuvent pas, tout simplement fermer leur gueule et pioncer ? Non, faut qu’ils préviennent tout le monde autour d’eux, comme si c’était une nouvelle extraordinaire qui mérite de passer dans le journal. La prochaine fois, on leur consacrer la Une du New-York Times, et vous verrez qu’ils ne seront toujours pas content. Oui, ils ne savent pas lire, et alors ? Emy non plus, mais s’il y avait sa tronche en première page, elle serait contente, elle. Enfin, avant de se demander ce qui est dit dans l’article, hein. Histoire de ne pas mourir complètement idiote. Donc, nous disions : Les bébés, ça pleure. Mais en même temps, c’est tellement mignon qu’on finit par tout leur pardonner. Voyez comme c’est roublard ces petites choses. Je suis sure qu’ils ont conscience de leur sexe appeal, et qu’ils en profitent pour faire tourner tout le monde en bourrique exprès. Et franchement, comment on peut leur dire non, quand ils babillent joyeusement devant ta main qui cache ses doigts, hein ? Oui, parce qu’après avoir bien défini qu’ils pleurent pour un rien, et qu’ils sont malins comme pas deux, on peut aussi dire qu’ils sont niais. Oh, certains diraient que la malice et la niaiserie ne vont pas de paire, mais chez un bébé, si ! Ils sont la preuve vivante qu’être lunatique, ben, y a pas d’âge minimum pour l’être. Le machin peut pleurer, et rire la seconde d’après parce que dixit Florence Foresti, il a vu un caillou. Ô Joie.

Emy pensait à tout ça, tout en se disant quand même que le bébé de Lily serait parfait. Est-ce qu’il aurait des cheveux ? Des blonds ? Arf, elle aurait bien aimé savoir, comme elle aurait bien aimé que son esprit arrête de se poser des questions de ce genre. Est-ce que ce serait une fille ou un garçon ? Peu importe, il serait magnifique, et les deux, c’est cool. Est-ce qu’ils vivraient ici ? Emy regarda autour d’elle, trouvant qu’il y avait beaucoup de portes dans cette entrée, comme si l’entrée était une pièce à elle toute seule. Peut-être qu’on pourrait mettre un lit là, et Emy y dormirait, comme ça, elle pourrait monter la garde. Ouais, mais avec sa chance, on la confondrait avec le chat, parce que souvent, dans les fils, on met les trucs du chat dans l’entrée. Et elle, elle avait beau s’être entrainée à miauler et tout, elle n’en était pas un. Oh, que ce serait cool d’être un chat. Elle pourrait sauter de toit en toit, sans problème et demander pleeeeein de câlins. Oui, bon, elle a ses ailes, donc sauter, ça sert à rien, mais être un chat, c’est quand même vachement plus discrets que de sortir des machins de deux mètres de long, suffisamment blanc pour se demander si elle ne les lavait pas à la lessive ultra bright. Et au passage, non, elle ne le faisait pas. Distraite par toutes ses pensées qui l’empêchaient de se concentrer correctement, Emy revint sur Terre avec difficulté. Elle pouffa en entendant son amie répondre à ses propos et lui fit un grand sourire réconfortant. « T’inquiète cacahuète, il est entre de bonnes mains ton bébé. » Baissant les yeux sur son ventre, Emy fronça les sourcils. « C’est neuf mois, si mes souvenirs sont bons. Tu en es à combien ? Surprised » Ouais parce que bon, veiller sur le bébé de nuit, c’était pas pour maintenant, non ? Pas alors que son bidon n’était pas bien rond.

Ah tiens, la porte donnant sur la cuisine vient de disparaitre. Bon sang, même l’appartement était magique. Troooop bien *w* /sort/ Emy suivit sa Rosie dans la pièce, l’observant sortir un plat et le mettre au micro-ondes. Gestes qui furent accueillis par un grognement significatif de son ventre. Emy rougit un peu et se frotta la nuque, en regardant ailleurs. Pas sa faute, hey. Lily lui répondit, ce qui tira une moue songeuse sur le visage de la fille d’Hermès. Mouais, possible qu’elle sache s’occuper d’elle. Mais en attendant, si Emy était là, ce n’était pas pour lui conter fleurette. Elle avait prévu de la protéger, tant pis si la blondinette n’était pas d’accord. De toute façon, rien ne la retenait à la colonie. Et Wyatt comprendrait. Bon, peut-être qu’il serait inquiet. Hum… Possible, oui, mais ça irait. Il devait bien lui faire confiance, sous la montagne de bêtises qu’elle pouvait faire, non ? Emy gardait les yeux braqués sur le moindre fait et geste de son amie, observant combien elle semblait à l’aise dans sa cuisine. C’est vrai que ça faisait un moment qu’elle était partie maintenant, et elle avait dû avoir suffisamment de temps pour se familiariser avec la vie côté humains. Sans compter que Lily n’était pas arrivée il y a si longtemps que cela à la colonie. Aucune des deux n’avait jamais parlé de sa vie avant la colonie, comme si l’accord se faisait tacite, et qu’elles n’en ressentaient pas le besoin, voilà tout. En comprenant que Lily installait des couverts pour elle, Emy grimaça, de nouveau gênée. Et acquiesça avant de s’installer. « Merci Rosie. » En vérité, elle mourait de faim, et l’odeur qui se dégageait dans la pièce la faisait presque saliver. L’arôme du cacao vint s’ajouter à l’ensemble, et Emy ferma les yeux pour humer le tout, un sourire aux lèvres. Apaisée par cette simple senteur, elle tourna la tête vers la blondinette, pour lui faire un sourire doux et confiant. « D’accord. Je veux bien être la marraine de ton enfant. Mais sache qu’il ne t’arrivera rien, je ne le permettrai pas. » La chaleur dans son regard, et la douceur de son sourire, accompagnaient la fermeté de sa voix. Elle ne ressentait aucun doute quant à ses paroles, et ferait tout pour tenir sa promesse.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyLun 15 Déc - 15:54

Edelweiss ∞ Rosie
Souffler, simplement souffler. Ne plus avoir peur du lendemain, même le fait que la naissance ne se passe pas bien ne m’inquiétait plus autant, mon enfant ne serait pas balancé dans un orphelinat parce qu’Emy serait là pour mon bébé quoi qu’il arrive. J’étais rassurée, parce qu’il ne faut pas se voiler la face, ce n’est pas en évitant les questions à problèmes que les problèmes restent éloignés. J’étais ravie, vraiment ravie pour le coup d’avoir quelqu’un, bon à la limite j’aurais pu prendre un copain ou un chien, j’avais toujours eu envie d’un chien, bon d’un copain aussi mais il me semble un peu compliqué de me taper des gars juste pour oublier Matthew. Déjà parce que c’est impossible, à moins que mon enfant soit le fils de je ne sais trop quelle divinité m’ayant dupée, ce qui était pour le coup assez improbable. Oublier le père de l’enfant qu’on porte c’est mission impossible. Après sait-on jamais, c’était juste que je n’en avais pas non plus envie. Et donc pour en revenir au chien, ça a beau être un animal très intéressant, je préférais cent fois avoir Emy ici avec moi plutôt que d’avoir un animal poilu. Je dressais la tête quand elle m’affuta du plus horrible des surnoms, cacahuète ? Donc maintenant j’ai la tronche de l’aliment préféré des éléphants, enfin pour ce que j’en sais je ne suis pas experte en pachyderme ni en arachide. A ne pas confondre avec arachnide, ce serait con de bouffer des araignées. Mon bébé entre de bonnes mains, pour le moment, il n’était entre aucune main et sa présence ne se faisait ressentir que durant des envies très étranges de passer du temps en tête à tête avec la cuvette des toilettes. Nous étions devenues de très bonnes amies ces derniers temps, fallait qu’Emy fasse gaffe, je passais presque plus de temps avec les toilettes qu’avec ma meilleure amie, ce qui pose de gros problème niveau conversation.
La question sur le nombre de mois que mini Matthew passerait dans mon ventre me fit doucement rire, j’adorais l’innocence d’Emy sur des sujets pourtant très importants pour une femme, même si je devais reconnaître que ce n’était pas une envie subite d’enfanter qui m’avait fait poser ce genre de question. Combien de mois, alors si je ne me plantais sur la découverte de mon état et le nombre de fois que je l’avais fait ces derniers temps avec Matthew, ce qui était assez peu d’ailleurs, donc facilement repérable c’est avec une précision des faits que je répondis à la question.

« Dans 3 jours, ça fera 3 mois. Il n’est pas prévu pour tout de suite, on pourra prévoir un repas pour le réveillon. »

Même si ça n’avait pas été ma priorité le coup du réveillon, faut dire que le fêter seule, ce n’est clairement pas intéressant. Je ne pouvais pas non plus prendre le bateau ou même l’avion pour la France et rejoindre mes parents. Déjà parce que je n’avais aucune idée sur le fait qu’ils étaient en vie ou non, s’ils avaient déménagés je ne pouvais pas le deviner. De plus l’ancien monde était rempli de monstre et je ne serais pas partante du tout pour une partie de cache cache mortel avec des monstres. Encore moins depuis que j’ai un enfant qui ne demande qu’à naître, enfin pour le moment, il ne demandait pas grand-chose. J’étais pressée que tout soit finie et en même temps, je trouvais ça assez intéressant comme concept de donner la vie, neuf mois ce n’était pas rien et ça allait me faire tout drôle par la suite. Dans un même temps, j’avais vraiment envie de pouvoir me regarder dans un miroir sans avoir la sensation de devenir énorme. Ce qui pour le moment n’était que dans ma tête arriverait bien trop tôt à mon sens.

Une fois avec ma cuillère dans le chocolat chaud et touillant pour que la boisson soit homogène, je regardais Emy qui vint s’installer à table, ne se faisant pas prier pour manger. Ce qui est bien plus agréable comme comportement que quelqu’un trouvant toujours quelque chose à dire pour éviter les repas. Au moins, Emy sur ce coup-là n’était pas chiante, elle prenait ses couverts et mangeait. Je la laissais s’exprimer tout en buvant une gorgée manquant au passage de me brûler la langue ayant laissé un peu trop longtemps le lait sur le feu. Je posais donc ma tasse, m’asseyais pour montrer que je n’aurais pas l’attitude exécrable de bouger dans tous les coins pendant qu’elle mangeait, puis j’attendais que le mélange refroidisse. Jetant un regard au plat pas encore entamé de mon ami, je répondis à ses propos afin de lui laisser le temps de manger un peu, est ce qu’elle était capable de faire deux choses à la fois et bien c’est ce que nous allions très vite savoir.

« ça me fait plaisir que tu acceptes sans que je n’ai eu besoin de te torturer à coups de bisous, je suis devenue experte dans ce sport-là Edelweiss. Et donc, tu te proposes d’être mon ange gardien, mon garde du corps. Tu veux que je te fasse passer un entretien pour ce rôle ou je dois te prendre d’office parce que t’as la bouille la plus mignonne de toute la terre et que je ne sais rien te refuser ? »

Est-ce que je devais lui apprendre que je maîtrisais presque à la perfection mon don que j’avais surnommé assez méchamment l’art de la manipulation  ou cela pouvait attendre. Est-ce que je pouvais aussi lui demander de nous faire voler une nuit au-dessus des différents immeubles, vu que tout semblait toujours éclairé dans cette ville. J’avais envie de voir les choses et c’était bien plus marrant de le faire avec Emy. Est-ce qu’elle avait passé l’éponge sur le petit accrochage de la dernière fois ou était-ce toujours sensible pour elle. Je ne pourrais prétendre le savoir mais j’espérais vraiment qu’elle me ferait la fleur de m’emmener avec elle à nouveau. Promis cette fois, je me tiendrais sage et j’éviterais de glisser. Puis d’abord, je n’en gardais pas un souvenir si effroyable, c’était agréable de voir le sol se rapprocher de soi tout en étant ralenti par Emy. Même ses ailes, elles étaient géniales, vraiment trop cool, c’était la plus belle paire d’aile que j’avais jamais vu de toute ma vie. Mais j’étais punie depuis, je n’avais plus eu le droit de les voir se déployer. Du coup pour vérifier si tout était bien réglé sur ce sujet, sans la regarder observant plutôt le lait, je questionnai.

« Tu m’emmèneras en volant tous les matins future marraine ? »
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyLun 22 Déc - 22:15

Lily-Rose & Emylie-Rose


C’était bien neuf mois, hein ? C’est ce qu’il lui semblait, à Emy. C’était tout de même long neuf mois. Mais suffisant pour voir le ventre grandir, enfin grossir et s’arrondir peu à peu. Emy jeta un coup d’œil distrait à son amie, pour essayer de discerner quelque chose. C’est vrai que Lily n’était pas bien épaisse à la base, mais il faudrait peut-être qu’elle soulève son haut pour que la fille d’Hermès puisse remarquer quelque chose, avec plus de détails. Est-ce que ça voulait dire qu’elles allaient restés là pour les mois prochains ? Et ne pas revenir du tout à la colonie ? Emy ne le regrettait pas vraiment, Lily était très importante pour elle, mais il y avait beaucoup de monde qu’elle appréciait à la colo. Mais, en même temps, en étant honnête avec elle-même, Emy sait très bien qu’elle ne manquera pas vraiment. Wyatt préfère s’amuser, et passer du temps avec Matthew, ce qu’elle comprenait, et qu’elle affectionnait aussi, vu que Matthew n’avait plus Lily à présent. Oui, la seule personne qui lui faisait vraiment confiance était cette blondinette buvant tranquillement son chocolat chaud. Et ça, ça avait une réelle valeur pour elle, pour que son cœur reste joyeux et fort. Qu’on l’aime, malgré ses nombreux défauts. Ce que faisait Lily.

Manger. Très bonne idée. La brune était fatiguée et affamée, et si elle pouvait voler pour se nourrir par la suite, elle n’aimait pas tellement ce genre de combines. A jeter un coup d’œil à son assiette vide, alors que le micro-ondes tournait encore, elle sentit son ventre se mettre à grogner. Ses joues prirent aussitôt une teinte rosée, tandis qu’elle osait jeter glisser un regard vers Lily. « Désolée. » Elle était pressée d’avaler quelque chose, tout à coup. Peut-être que la faim se faisait plus forte, à présent qu’elle avait retrouvé son amie ? Comme si son corps lui permettait de s’inquiéter de choses triviales. « Doooooonc, encore six mois. Okay, c’est noté, le rendez-vous est pris. » Elle lui fit un énorme sourire, aussi large que possible, parce qu’elle était toute contente quand même d’avoir connaissance de cette nouvelle. C’était bien un bébé, hey. Un peu chiant, et un peu braillard, mais franchement, c’était trop mignon.

Piochant pour la première fois dans l’assiette devant elle, après que Lily se soit enfin assise en face d’elle, la jeune fille soupira d’aise, les yeux mi-clos. « Trop bon… » C’était délicieux, et même si ça semblait très simple, c’était génial. La blondinette s’occupait avec son chocolat chaud, bien ordonnée dans ses gestes de petite cuillère. Emy marqua un temps d’arrêt en l’entendant. « Attaque de bisous ? Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] 1528637428 » Mais c’était le bon plan, ça ! A force d’écouter sa Rosie parler, la fille d’Hermès finit par totalement éclater de rire. Ah, il n’y avait vraiment que son amie pour lui sortir des choses comme ça. Le regard pétillant, et un sourire toujours présent sur ses lèvres, elle répondit avec légèreté. « Alors, je veux bien être prise d’office. Par contre, je ne sais pas si je ne mériterais pas une petite attaque de bisous quand même. Juste pour que je vérifie ce que tu dis sur tes connaissances. » Elle la provoquait un peu, mais surtout pour plaisanter. Son amie lui avait véritablement manqué, et maintenant qu’elles s’étaient retrouvées, il était certain qu’elle n’allait plus la lâcher. Lily allait l’avoir sur son dos, et pour le coup, tant pis si elle n’était pas prête à supporter cette idée. Parce que ce serait comme ça. Déjà, elle connaissant l’entrée et la cuisine, c’était un bon début, non ?

Elle se remit ensuite à manger tranquillement, s’étant enfin calmée. Les pâtes étaient bonnes, et elle se sentit se réchauffer au fur et à mesure qu’elle grignotait tout. Elles seraient bien toutes les deux, et Emy se débrouillerait pour ne pas tout foutre en l’air. Mieux, elle allait faire tout son possible pour que Lily soit heureuse. Et qu’elle soit bien avec son bébé. Parce que c’était important pour elle, tout comme le fait qu’elle soit marraine entrait en ligne de compte. Elle serait une parfaite marraine, tiens ! Et toc pour toutes les autres ! Lily ne manquerait de rien ! Par contre, la question de sa blondinette la fit se figer d’un seul coup. Son visage se marbra d’une pâleur soudaine, et elle leva les yeux vers elle avec une lenteur non calculée. « Hors… de question. » Elle déglutit avec difficulté, le cœur battant à tout rompre. Jamais elle ne réitérait cela. Plus jamais. Pas alors qu’elle était encore capable de faire des cauchemars de ce qu’il s’était passé entre elles, lorsque Emy avait voulu qu’elles volent ensemble. Non, elle ne pourrait pas faire ça. Encore moins alors que son amie était enceinte. Non.

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyDim 28 Déc - 23:28

Edelweiss ∞ Rosie
C’était la première fois que j’invitais quelqu’un dans cet endroit. Sans faire partie de ces gens passant l’éponge quatre fois pour montrer que c’était tout propre, je jetais quelques regards par ci, par-là, afin de vérifier qu’il n’y ait pas de poussière, avant de me pousser à la détente. Nous parlions de ma meilleure amie, comme si elle allait faire l’inventaire de tout ce qui n’allait pas et de prévenir les services de l’enfance, est ce que ça s’appelle vraiment comme ça d’ailleurs. Purée, j’allais devoir me renseigner sur le sujet, je sentais les longues nuits blanches en perspective à déchiffrer l’anglais, ou le français, peu m’importait la langue, tout ça pour savoir comment bien élever un enfant. Les grecs n’avaient aucun manuel sur la chose ? Aucune idée, il faudrait aller voir à la bibliothèque. Je me retins difficilement de grogner un truc sur le fait que regarder mon ventre n’était pas vraiment une chose que j’appréciais. Sauf que du coup, elle m’effraya et je baissais la tête pour l’observer à mon tour. Non c’est bon, tout va bien, il n’était pas devenu énorme en quelques secondes. Je ne pus que lever les yeux au ciel lorsqu’elle s’excusa, au moins ça prouvait que j’avais bien fait de la nourrir en premier lieu. Je ne fis aucun commentaire, pas plus que je ne confirmais le fait que le bébé viendrait dans six mois, si tout se passait bien. Non parce que si je stressais trop, il allait venir avant, oh bon dieu que ça m’inquiétait tout ça. Et puis pourquoi elle prenait rendez-vous, elle ne comptait pas me laisser toute seule et retourner à la colonie quand même. L’espace d’un instant, je sentis un étau glacé se refermer sur moi à l’idée qu’elle me laisse toute seule. J’avais beau me morigéner mentalement, c’était son choix, il n’empêche que je n’avais plus très envie d’être seule. Il fallait me rassurer, il s’agissait d’Emy, elle venait de faire des kilomètres pour me retrouver, affamée à présent, elle n’allait donc pas tout laisser tomber et partir pour revenir dans six mois, surtout que son sourire était bien trop chaleureux pour qu’elle me laisse par la suite.

Et puis, il faut reconnaître une qualité essentielle à Emy, elle fait des compliments sur des trucs basiques, non parce que je n’étais pas une experte en plat cuisiné et pour qu’elle dise que c’était trop bon, c’était vraiment adorable. Je relevais ma cuillère et la pointait d’un air accusateur sur la jeune fille d’Hermes qui me provoquait, que ce soit avec ses yeux qui me regardaient les yeux brillants, sa petite phrase. Impossible de résister à une telle fille, je le craignais fort. Je finis donc par répliquer essayant d’être un brin menaçante tout de même, ce qui n’est pas gagné.

« Attention jeune fille, vous ne savez pas sur quel terrain vous vous engagez. »

Je l’attaquerai, ça aucun doute, elle était perdue la petite Edelweiss, mais pas tout de suite. Je préférais les attaques par surprise. Surtout lorsqu’elle prétendait douter de mes conséquences, il n’y avait pas plus vil mensonge de la part d’Emy. Elle doutait tellement peu des autres, qu’il était évident pour moi qu’elle bluffait, son seul souhait étant d’avoir des bisous. C’était mignon, de toute façon, ma meilleure amie était toujours mignonne, même lorsque ça faisait une éternité que l’on s’était pas vu, elle pardonnait sans mal et je ne pouvais qu’en être satisfaite. Elle mangeait aussi, sans rechigner tout ce qu’il y avait dans l’assiette et même si au départ, c’était un peu trop rapide, signe qu’elle était affamée, à présent ça se calmait et elle mangeait moins rapidement. Alors peut être que ce fut une bêtise que de prononcer ces quelques mots sur le vol, sur le moment, je disais ça pour plaisanter, même si je trouvais ça original comme moyen de transport. Pourtant aux couleurs sur les joues d’Emy, je me doutais bien que ça n’était pas passé, de ses joues roses, nous en étions arrivé à une pâleur extrême, je posai doucement ma cuillère sur la table en bois, cherchant dans son regard quelque chose qui irait à l’encontre de ma crainte. Elle n’avait pas digéré et se tenait toujours pour responsable de l’accident de la dernière fois. Les trois mots me firent souffler tandis qu’elle semblait complètement horrifié par mes propos, ça va, je n’avais pas demandé quelque chose d’insensé. Tout en la regardant dans les yeux, je repris la parole histoire que cette culpabilité, qui n’avait rien à faire ici, cesse une bonne fois pour toute.

« Emy ! C’était un accident, j’ai glissé et je suis tombée. A la bonne heure, qu’est-ce que tu voulais qui m’arrive alors que j’avais mon ange gardien avec moi ! » Avec une détermination dans le regard je me levais et tendis une main vers elle. « Debout jeune fille. Je vais te prouver que tu es quelqu’un de bien. »

Puisqu’il le fallait, j’allais me jeter dans le vide. Non pas que je sois totalement suicidaire, ça va faut pas exagérer non plus. Disons simplement que j’avais confiance en Emy et son don, en Emy tout court d’ailleurs. Bon, prétendre que j’étais complètement sereine à l’idée de me jeter du haut d’un immeuble, c’était faux. J’étais un peu effrayé quand même mais ce sentiment était largement balayé et supprimé de mes idées par la conviction que je ne risquais absolument rien. Il fallait juste que j’arrive à garder mes pensées pour moi, sinon elle allait paniquer et j’avais des chances de finir en galette sur le sol. Ne pas songer à la mort, ce n’était rien de plus qu’une expérience. Je croisai alors le regard de ma meilleure amie, j’avais confiance en elle, bien plus qu’en toute l’humanité réuni. S’il y avait bien quelqu’un à qui je pouvais confier ma vie sans même hésiter une seule seconde, c’était la fille d’Hermes.  En plus, quand j’y repense, je devais bien être la seule à ne pas avoir le droit de voler avec. C’était un comble tout de même, j’étais proche d’elle, une des plus proches, à moins que le titre meilleur ami ne veuille rien dire. En tout cas, elle me connaissait bien et j’avais hyper envie d’essayer moi aussi. Bon pas comme la dernière fois, c’était marrant mais ça n’avait pas assez duré. Du haut d’un immeuble ça avait un peu plus la classe tout de même.
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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyVen 2 Jan - 22:01

Lily-Rose & Emylie-Rose


Si Lily ne lui en avait jamais tenu rigueur de ce qu’il s’était passé dans les bois de la colonie à leur tentative de voler ensemble, Emy, elle, s’en mordait encore les doigts. Peu importe que son amie ait fini par la chopper dans un coin, au bout de quelques jours pendant lesquels la plus jeune avait évité sa blonde, en lui faisant comprendre qu’elle ne lui en voulait pas. Parce qu’à ses yeux, c’était proprement horrible ce qu’il s’était passé. Jamais, ça ne lui était arrivé, mais il faut dire qu’elle ne volait pas souvent avec quelqu’un non plus. La plupart ne lui faisait pas confiance, et beaucoup pensaient qu’ils tomberaient sous le poids. D’ailleurs, ça la faisait souvent ronchonner parce que ce n’était pas vrai. Ses ailes étaient puissantes, et il lui semblait que plus elle s’exerçait, et plus elles étaient capables de supporter un poids important. M’enfin, peut-être était-ce dans son imagination. En tout cas, il avait bien fallu que Kieran la laisse faire lors de leur entrevue en duo – merci Chiron – et au final, lui aussi avait pu comprendre que ses ailes avaient des capacités intéressantes. Bref, pas la peine de tergiverser, Emy ne volerait plus avec Lily. Et encore moins à présent qu’elle portait un enfant dans son ventre, non mais oh. Fallait pas abuser non plus, hein. Emy frémit en se rendant compte que lorsqu’elles avaient tenté l’expérience, Rosie était déjà enceinte. Enfin, si ses calculs étaient bons, et oui, on pouvait aisément douter de ça, hein. Rappelons qu’Emy n’avait pas été à l’école, mais les plus grands lui avaient appris à compter, c’était déjà ça. Cette idée la rendit mal encore un peu plus. Bon sang, elle craignait vraiment là. Une lueur de détermination nouvelle fit briller ses prunelles alors qu’elle était d’autant plus convaincue de faire des efforts, de faire plus que de son mieux, parce que son amie méritait le meilleur, et oui, elle le lui donnerait. Emy ferait en sorte que Lily ne manque de rien. Qu’elle soit bien, pas inquiète, et encore moins triste. A cette pensée, elle esquissa un sourire malin. Hum, il faudrait renouveler le stock de blagues alors.

Et pour ce qui était du reste, il fallait bien reconnaitre qu’un travail serait plus approprié. Mais dans son cas, c’était assez compliqué. Pas de papiers d’identité, pas de numéro de sécurité sociale, pas d’assurance, pas de compte en banque… Tout ça n’aidait pas son affaire. Mais Emy ne baissait pas les bras, elle n’avait jamais été ainsi, et ce ne serait pas aujourd’hui qu’elle commencerait, pas alors que sa meilleure amie avait besoin d’elle. Dès demain, elle se mettrait à la recherche d’un emploi, et elle finirait par trouver. Pas question d’échouer. Quand Rosie lui expliqua que ce n’était pas sa faute, Emy serra les dents. Lily ne pouvait pas comprendre, parce qu’il n’y avait pas eu de mal, mais Emy avait imaginé le pire ce jour-là. Et le pire, c’était bien trop fort pour son corps, et surtout, pour son cœur. Elle secoua fermement la tête, avant de lever ses yeux pour trouver ceux de son amie et les y planter, accentuant la force de ses futurs propos. « Je t’ai vu morte ce jour-là, Lily. Ne me demande pas ça, pas alors que je t’ai enfin retrouvé. J’ai perdu trop de gens, je ne veux pas te perdre toi aussi. » Elle n’avait jamais raconté son passé à Lily, et celle-ci n’avait posé aucune question. Emy en avait déduit qu’elle respectait son silence, et qu’elle ne voulait pas la mener là où elle ne voulait pas. Mais voilà, durant ces dernières années, le silence avait perduré, à la fois confortable et salutaire pour Emy, qui n’avait finalement jamais rien dit. En trois ans, ça n’avait pas changé. En trois ans, Emy s’était construit une vie à la colonie, pleine de souvenirs qui resteraient gravés dans sa mémoire, avec des amis, et une nouvelle famille et ça lui allait, ça lui suffisait. Mais oui, malgré tout ça, il n’en restait pas moins qu’elle avait un passé, et que ce passé était ponctué de morts plus douloureuses les unes que les autres. Imaginer Lily rejoindre ce panthéon de visages auxquels elle tenait plus que tout, et qui n’ont à présent pour seuls vestiges, qu’une peluche à leur effigie… C’était trop lui demander.

Alors, sa détermination, sa main tendue, Emy ne la prit pas. Jamais elle ne mettrait Lily en danger, pas alors qu’elle tenait à elle à ce point. Secouant la tête encore une fois, elle prit une autre bouchée de son assiette. « Termine ton chocolat chaud, tu me montreras là où je vais vivre ensuite. » Sa voix était normale, mais son expression était ferme, et Lily y lirait une conviction certaine sur le fait qu’elle ne bougerait ps de là. Son amie ne risquerait pas sa vie pour lui prouver quelque chose. Emy avait beau être folle la plupart du temps, faire des choses inconsidérées, et tous les trucs qu’on lui cataloguait, là, ce serait non. Un point c’est tout.

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyDim 11 Jan - 0:10

Edelweiss ∞ Rosie
Le problème des amis, ce n’est pas tant qu’ils sont collants, non à la limite, c’est plutôt une bonne chose. Surtout dans le cas dans mon cas où la présence de ma meilleure amie était bénéfique pour mon moral entre autre chose. Le souci c’est qu’ils s’inquiètent tous le temps, de vos actes, de vos mots, tout est une question d’inquiétude. Alors oui savoir qu’Emy n’avait toujours pas oublié cette aventure pourtant fort intéressante, c’était déplaisant et franchement vexant dans un sens, parce que dans l’autre ça prouvait que la petiote avait une bonne mémoire et qu’elle ne serait pas de ceux appelant l’enfant par un autre prénom car ils ont oublié le prénom exact. Quoi que, penser cela, c’était se projeter un peu trop dans l’avenir et je n’en étais pas franchement ravie. Déjà que la présence de William dans ce cabinet de merde m’avait forcé à réfléchir au futur. Oh ça n’avait pas été agréable ce jour-là, ne serait-ce parce que merde, ce garçon touche à tout et pas avec les yeux. Ok, je veux bien prétendre pendant deux minutes que c’est de l’hyperactivité mais putain que j’avais eu envie de l’étriper lorsqu’il trifouillait les boutons du monitoring devant ce pauvre gyneco qui devait se demander comment l’en empêcher sans nous vexer. Ce dont il n’aurait même pas eu à s’inquiéter, moi aussi j’aurais adoré participer à l’idée d’assommer William mais bon, on ne peut pas faire ce qu’on veut et j’espérais malgré tout que je n’aie pas trop forcé sur mes pouvoirs et qu’il ait réussi à rentrer. Certains demi-dieux ne seraient peut-être pas ravis de perdre le fils de Dionysos mais faut reconnaître une chose, puisqu’Ana avait décidé d’emmerder mon couple, enfin Matthew qui n’avait pas intérêt à y aller d’ailleurs, autant faire chier Ana en emmerdant son ami. Mouai, ça ne me regardait pas vraiment, sur aucun point malheureusement. Je fronçai les sourcils, j’aurais dû y aller avec Emy, j’aurais eu moins de problème et on aurait été deux dès le début.

Lorsque le regard de ma meilleure amie se posa sur moi, je dus reconnaître qu’il y avait là un brin de détermination que je n’avais jamais soupçonné chez elle. Ses propos me déplaisaient fortement, non pas pour le fait qu’elle m’interdisait tout vol avec elle mais pour ce qu’elle avouait pour la première fois sur son passé. L’espace de quelques secondes, je voulus la pousser à me parler, comme je l’avais fait avec Quinn sur le sien sauf que j’avais la cruelle impression de forcer une porte dont elle ne voulait pas me laisser l’entrer. Elle me disait ça uniquement pour me faire comprendre que je n’avais pas intérêt à redemander ça parce que ça l’avait vraiment fait flipper. Alors oui, j’avais envie de la mettre devant le fait accompli, lui prouver qu’elle était digne de ma confiance et qu’elle déploierait ses ailes peu importe l’endroit, une véritable protectrice. Sauf qu’on peut dire tout ce qu’on veut sur Emy, sa façon de réagir, ses nombreuses peluches et cet esprit toujours joyeux, ma meilleure amie n’était pas une idiote et savait pertinemment ce que je comptais faire. Pour la première fois de notre amitié, elle refusa cette main que je tendais, ce qui l’espace d’un instant me déstabilisa profondément. Est-ce que sans le vouloir, ni même le savoir, j’avais brisé notre amitié en partant, au point qu’elle ne fasse plus confiance en ce nous qui avait existé depuis tellement de temps. Non, il ne fallait pas le prendre ainsi, elle me couvait juste comme un oisillon sous des prétextes que je ne comprenais pas forcément et je ne pouvais pas lui en vouloir pour cela. J’attrapais donc mon chocolat chaud docile sans pour autant me rasseoir. Après avoir bu quatre gorgée, je finis par protester pour la forme.

« Tu sais qu’un jour, je vais me vexer si tu fais voler tout le monde sauf moi. »

Ce n’était pas ça qui me tracassait le plus, pas non plus le fait de partager mon espace vital. Un jeu d’enfant que cela et surtout un plaisir que de me retrouver en collocation avec la personne la plus adorable au monde. Qu’est ce qu’elle avait eu dans son enfance pour que les morts la perturbent. Si je ne pouvais pas vraiment poser des questions à Emy ne voulant pas la blesser par une intrusion dans ses souvenirs, je pouvais toujours parler de moi et c’est ce que je fis après une longue minute d’hésitation à regarder la détermination dans le regard de cette jolie demoiselle.

« Je vais te prouver que j’ai confiance en toi. Tu sais la carte que je possède et qui indique l’emplacement des monstres, ce sont mes parents qui me l’ont donné. A l’époque, j’étais peut être un peu moins mature et intéressée par les expériences des jeunes. » Afin de la laisser absorber mes paroles, je bus à nouveau une gorgée avant de reprendre calmement. « Du coup je suis partie un jour entier avec la carte et mon odeur de demi-déesse devait être partout dans la maison. Lorsque je suis rentrée le soir, mes parents gisaient sans que je sache vraiment s’ils s’en sortaient et il y avait ce satyre. Je l’ai suivi sans vraiment avoir le choix. J’étais triste et il me provoquait sans cesse. » A nouveau, je me tus dans mes propos et me levai pour mettre son assiette vide au lave-vaisselle avant de reprendre en la regardant, signe que ça ne me dérangeait vraiment pas de lui confier ma plus grande honte. « Une fois sur ce continent, il a dit un mot de trop et j’ai mis à profit mon entraînement en lui tirant une balle dans la tête, en bronze ou non, je ne saurais te dire. Les morts je connais ça aussi Emy, j’en ai provoqué une et j’ai abandonné mes parents à leur sort au lieu d’appeler les secours. Quand tu seras prête à me raconter ton histoire, je t’écouterais. Allez viens Edelweiss, je te montre notre chambre. »

Je lui tendis à nouveau une main pour l’inciter à me suivre. Sans paraître physiquement nerveuse, je ne la regardai pas bizarrement, mon rythme cardiaque ne s’était pas accéléré outre mesure, je n’en menais malgré tout pas large moralement. Avouer la vérité n’était pas toujours une bonne chose et j’avais un peu peur de mon passé, pas envie qu’il ne me rattrape et je me sentais un peu coupable des choix que j’avais fait même si ça m’avait permis de me retrouver à la colonie, ça n’effaçait pas les moments de bonheur que j’avais vécu enfant et l’amour de mes parents. J’avais juste la trouille qu’Emy qui m’idéalisait clairement, depuis le début, ne veuille plus rester avec moi à cause de mes actes et mes choix. Cette main que je tendais était donc un moyen silencieux de lui demander si on restait toujours amies malgré cela.

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MessageSujet: Re: Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy]   Célébrons cette joie de la vie, de revoir ses amis [Emy] EmptyMar 13 Jan - 23:08

Lily-Rose & Emylie-Rose


Emy ne parlait pas d’elle. Cela ne voulait rien dire au sujet de leur amitié à Rosie et elle, juste que c’était ancré en elle. Tout ce qui concernait la fuite, la course, se protéger et protéger les autres, effacer ses traces, se faire discrète. Tout ça, Emy en avait largement passé le diplôme. Donc oui, si elle gardait le silence sur son passé, cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas confiance en Lily, mais qu’elle avait habituée à passer outre les épreuves, les soucis en tous genres, pour aller de l’avant. Arriver à la colonie, c’était un réel bond en avant, dont elle ne regrettait rien du tout. Cet endroit lui avait permis de ressentir pour la première fois de sa vie, un véritable sentiment de sécurité, et vu les années qu’elle avait passé à courir dans tous les sens, on pouvait dire que ça avait été un changement notable. Emy avait pu rencontrer des personnes dignes de confiance, des personnes avec des tempéraments différents du sien, avec lesquels elle avait pu se lier d’amitié. Cela faisait trois ans qu’elle connaissait Lily (comme je ne me souviens plus depuis quand Lily est arrivée, ah ah), et elle ne regrettait aucun instant passé à ses côtés. Emy avait beaucoup appris, et même si elle faisait fofolle comme ça, elle n’en restait pas moins capable de faire montre d’un peu de sérieux, lorsque c’était nécessaire. Et aujourd’hui, il était temps de faire appel à ces traits de caractères qui n’étaient pas si commun chez elle. Responsable. Mature. Attentif. Alors oui, à partir d’aujourd’hui, elle serait tout ça. Parce que Lily avait besoin de ça, besoin d’une personne qui l’écoute, qui la protège et qui soit aux petits soins pour elle. Evidemment, Emy aurait pensé que la meilleure personne pour ce rôle serait plutôt Matthew, mais comme il n’en savait pas plus qu’elle sur le départ de la blondinette, Emy n’avait pas cherché bien loin, et s’était juste dit qu’il y avait peut-être un petit problème entre eux. Après, non, effectivement, elle n’avait pas questionné. Ce n’était pas son genre en même temps. Elle aurait pu, hein, d’autres l’auraient fait, mais elle se voyait pas demander des précisions à un garçon dont l’esprit semblait tout le temps aux abonnés absents. Et puis bon, encore une fois, Emy n’avait jamais eu l’habitude de demander de l’aide à qui que ce soit. Une autre des choses qui étaient ancrés dans son être. Ne rien demander, ne rien quémander, se débrouiller par soi-même, et parvenir à ses fins. Il ne fallait pas déranger, ne pas faire de vague, ne pas montrer qu’on est perdu, qu’on a besoin d’une épaule. Emy le savait, en avait parfaitement conscience, et ne devait pas changer sa manière de faire, sous prétexte qu’à la colonie, elle était plus en sécurité. Donc voilà, aujourd’hui, à partir d’aujourd’hui plutôt, Emy ferait preuve de ces qualités qu’on ne lui connaissait pas très souvent. Pour Lily. Pour son amie enceinte. Parce que sa place était ici, et qu’elle ne voulait pas être ailleurs.

Un soupire passa l’antre de ses lèvres, alors qu’elle repoussait un peu son assiette et tournait la tête vers Lily qui buvait la fin de son chocolat chaud. « Je ne fais pas voler tout le monde, Rosie. » Rapidement, elle compta les gens qui avaient eu le droit à un petit tour en avion humanisé. « Isaiah du camp romain… et Kieran, lors d’un jeu de Chiron. » Alors ça, elle ne pouvait pas l’avoir oublié. Ses ailes fatiguées, eux deux empoisonnés, elle ne pouvait pas dire que ça avait été une partie de plaisir non plus. Donc, au final, Emy n’avait pas volé avec tant de personnes que cela. Ceux de « l’avant-colonie », ça n’entrait pas en ligne de compte. Alors non, Lily n’avait pas à être jalouse, d’aucune façon. Parce que de toutes manières, il n’y avait pas beaucoup de gens qui lui demandaient de voler. Voire quasiment aucun, en fait. Se levant, elle alla déposer son assiette et ses couverts dans l’évier, et rangea les ingrédients dans les endroits où elle avait vu Lily les prendre. Une fois ceci fait, elle retourna à table, la chaise moins coincée entre les deux pieds, pour qu’elle puisse se tourner vers la jeune fille et l’écouter. Lily évoqua ses parents, et la fille d’Hermès se fit plus attentive encore. Ses parents étaient morts. Ses parents avaient eu une carte ? Comment ? Pourquoi le satyre la provoquait-elle ? Emy suivit ses gestes alors que son amie attrapait l’assiette sale dans l’évier (comment je me rattrape) pour la mettre dans… euh, le lave-vaisselle. Emy plissa un peu les yeux pour enregistrer comment Rosie agissait avec cette machine, pour pouvoir refaire les mêmes manipulations plus tard. Puis, elle reprit son histoire. Lily avait tué. Lily avait tué le satyre. Emy se figea imperceptiblement, puis reprit ses agissements d’un air normal. Son amie restait son amie, peu importe ce qu’elle avait pu faire. Même si ça l’étonnait un peu qu’elle ait tué le satyre comme ça. Néanmoins, elle ne voulait pas lui poser de questions, préférant taire cette situation, par respect pour elle et pour tout ce qu’elle lui avait déjà confié. Elle se contenta alors, de hocher la tête à sa déclaration, avant de se lever pour la suivre.

Là, elle remarqua la main tendue, et elle leva la tête pour croiser le regard de Lily. Mais elle ne la regardait pas. Son amie ne la regardait pas. Emy hésita, sans comprendre pourquoi ça la blessait que Rosie ne la regarde pas. Inspirant doucement, elle se saisit de la main tendue et attira d’un coup la demoiselle contre son propre corps. Là, elle passa ses deux bras autour de sa meilleure amie et la serra un peu plus fort. Pour pouvoir murmurer à son oreille, quelques mots prononcés avec sincérité. « Tu es mon amie, Lily. J’ai fait tout ce chemin sans savoir si tu voulais vraiment de moi. Ce n’est pas maintenant que je vais me détourner. Ne t’inquiète pas. » Après quelques secondes, elle se décala, et attrapa sa main pour sortir de la cuisine. Histoire de visiter le coin. Après tout, elles allaient y vivre ensemble, non ? Alors ce ne serait pas plus mal qu’elles trouvent un lit, ou deux. Pour commencer. Non non, la fatigue qui alourdissait ses muscles n’avait rieeeen à voir avec ça. Hum.

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