Apollon ou comment être maudit du coeur en ayant une allure de playboy

Apollon

« Des cimes de l'Olympe il descendit, plein de courroux, portant son arc et son carquois étanche sur l'épaule. »

Chère petite plume, conte-leur les aventures du dieu solaire qui te tient dans sa main ; laisse toi glisser sur le parchemin vierge qui s'étend devant mes yeux et trace, trace les méandres de la vie d'un Immortel de ton encre indélébile, ô plume de poète ! Quoi ?! Tu ne me reconnais pas ? Pourtant c'est d'une simplicité toute grecque : je suis Apollon, dieu des arts, de la musique, des guérisons et à temps partiel du soleil. Je suis un artiste : un musicien, chanteur, poète, toujours accompagné des 9 Muses, mais aussi un type mystérieux, ambigu dans mes prédictions. Sans oublier un guerrier ne se séparant jamais de son arc et de ses flèches empoisonnées ; dois-je préciser qu'on me craignait naguère pour la peste que je semais quand il m'en prenait l'envie ? Zeus, roi des dieux et seigneur du ciel, tomba un jour sous le charme de ma mère, Léto. La pauvre, Héra s'aperçut que son mari l'avait trompée une fois de plus, aussi la déesse décida de pourchasser Léto sur le point d'enfanter. Celle-ci parcourut le monde entier mais ne trouva refuge nulle part, sauf sur une petite île désolée qu'on appelait Délos. Là, elle put mettre au monde avec forces difficultés, d'abord ma jumelle Artémis, puis moi. Pour remercier l'île, j'y installai mon premier temple. Notre mère nous offrit alors le Nectar et l'Ambroisie. Héra et moi ne sommes pas de grands amis, moi étant le fruit d'une énième tromperie de Zeus et elle ayant pourchassé Léto pour l'empêcher d'accoucher. Voyez-vous en moi un fils à maman ? Ben voyons. N'importe quoi. Parce que vous n'aimez pas votre mère qui en a bavé pour vous mettre au monde ? Belle ingratitude. Mon principal lieu de culte était Delphes, d'où je tuai le méchant Python. Une sale créature, croyez moi. Un truc hideux créé par Gaia, il y a des temps immémoriaux et dont Héra se servit pour... "embêter" ma mère. La boucle est bouclée, non ? D'ailleurs mon arrière-grand-mère dut m'en vouloir et comptait se faire un malin plaisir pour m'expédier au Tartare ; heureusement il n'en fut rien. J'y ai donc installé mon temple et j'y envoyais des oracles. On dit de moi que je suis vengeur comme ma soeur, et on brandit aussitôt l'exemple de Niobé, une mortelle qui se moquait ouvertement de Léto parce qu'elle n'avait eu que deux enfants, tandis que Niobé en avait eu... plein. Douze pour être précis. Sauf que Léto, elle, avait eu une progéniture divine et immortelle, et n'était pas une vulgaire truie reproductrice chargée d'hybris. Bref, Artémis et moi fîmes des enfants de Niobé de la charpie, ou du moins des hérissons avec nos flèches, avant de punir comme il se devait l'impertinente. J'ai la lyre comme attribut, avec l'arc et le laurier, mais ce n'est pas moi qui ai inventé l'instrument, mais Hermès. Ce petit garnement avait d'ailleurs volé mon troupeau de génisses sacrées. Or, ce troupeau, c'est 'pas toucher'. Totalement 'verboten'. Évidemment, j'étais enragé : j'aime pas qu'on touche à mes propriétés. Je ne vous raconte pas l'histoire. Il y eut un procès et Hermès fut puni. Bref un beau jour je le croisai par hasard en train de jouer d'un instrument nouveau, fait d'une carapace de tortue et de cordes. Moi, à mon arc, je n'en avais qu'une, de cordes. Voyant que ça m'intéressait, le trublion m'en fit cadeau. Et je devins le dieu de la musique et du chant. Quand on gagne quelque chose de nouveau, on en fait toujours les frais plus tard. Y en a toujours qui veulent se mesurer à vous, bien que vous soyez considéré comme le meilleur dans ce domaine. Un certain Marsyas, satire de son état, et amateur de flûte, se plut à me défier dans un concours de musique. Il en paya de sa peau et je me fis un malin plaisir de l'accrocher à un arbre et de l'écorcher vif. On ne défie pas impunément un dieu ! J'allais presque oublié ce pauvre crétin de Midas, le juge du concours, qui gagna des oreilles d'âne pour avoir préféré la flûte à la lyre. J'ai bien entendu participé à la guerre de Troie. J'étais pour les Troyens. OK, ils ont perdu. Enfin pas complètement puisqu'Enée est parvenu à s'enfuir et à bâtir ce qui allait devenir le plus puissant empire de l'Antiquité. Zut, je divague, alors revenons à nos génisses. Pourquoi j'ai soutenu les perdants ? Parce que d'une : j'avais un temple sympathique là bas, et Briséis, une des prêtresses, était plutôt... mignonne. Ah, il y avait aussi Cassandre, à qui j'avais promis le don de vision si elle voulait bien m'accueillir le temps d'une nuit, mais elle a désisté à la dernière minute. Vachement sympa. Et de deux : ça m'a fait plaisir de narguer Achille en me servant d'Agénor, un Troyen. C'était délicieusement hilarant de le voir courir après lui. Par contre, je n'ai jamais eu beaucoup de chance avec les filles. Je sais pas ce qui les dérange chez moi ; pourtant je suis plutôt pas mal, m'enfin... vous connaissez déjà l'histoire de Cassandre, il y en a eu d'autres. Bon, j'ai quand même eu un fils de la nymphe Cyrène, et qui m'aimait bien. Cette nymphe là se battait avec les lions et ce genre de choses c'est plutôt rare. Mais pas de bol, elle a préféré partir avec le fou furieux d'Arès. Avec Daphné, c'était la cata : elle s'est enfuie et elle a demandé de l'aide à son paternel qui la transforma en laurier. Ce qui ne m'a pas empêché d'avoir des aventures avec les mortelles. Surtout aujourd'hui. Donc quittons l'Antiquité pour en venir aux temps modernes, le char solaire est devenu un chic bolide de course flamboyant. Quoi ? Non, je ne suis pas un gamin pourri gâté, hé oh. Disons qu'il faut s'adapter alors autant prendre le matos le plus classe. J'ai toujours mon arc, cela n'a pas changé et ça ne changera jamais. La lyre, oui je la sort de temps en temps mais elle aussi a dû s'adapter et sa digne succession n'est autre que la guitare (électrique) et autres instruments à cordes. Dans les arts s'est rajouté l'humour, alors ne craignez rien quand j'en sors une, il faut bien expérimenter les nouvelles blagues avant de les exporter, non ? Par contre évitez de dire, ou même de penser, que j'ai un humour vaseux. Vous le regretteriez. Amèrement. Comme je l'ai déjà dit, on ne se moque pas impunément de moi.

Ton prénom ou surnom • sophie Ton âge • 19 ans Que penses-tu du forum ? • il est tout beau tout neuf T'es arrivé là comment ? • bah y avait déjà Artémis, alors Artémis sans son casse pieds de frère c'pas drôle Code règlement • Amour, Puissance, Oracle, Lumière, Louche, Orgueil, Nana. c'est son credo. xD Un dernier mot Jean-Pierre ? • chocolat et m&m's