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 Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]

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MessageSujet: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyVen 6 Fév - 22:13


Reyna ∞ Théo
Les missions d’espionnage chez les Grecs c’était sympa au début, mais à force, il ne se passait jamais rien et puis il fallait rester concentré longtemps. Convaincre Octave de pouvoir emmener Saphir avait été vain, soit disant qu’ils auraient joué aux cartes, fort probable, pareil pour Spencer,  pas non plus l’autorisation. Alors oui, monsieur Lloyd commençait vraiment à trouver les missions longues sans pour autant déserter son poste, il manquerait plus que ça. En plus Octave serait du genre à balancer pour insubordination à Reyna et puisque la demoiselle était une emmerdeuse professionnelle, sans compter le fait qu’il avait assez mal vécu le fait de passer bien après la légion alors qu’il essayait juste de lui montrer qu’il tenait à elle. Ce temps-là était révolu, il en avait rien à faire de cette fille, il avait bien mieux à faire que de se coltiner un préteur prétentieux sans le moindre sentiment amical. Un courant d’air froid s’infiltra entre les tourbillons de son écharpe et Théo regretta franchement d’avoir accepté cette nouvelle mission, courage, il ne lui restait plus que quelques minutes à tenir avant de rejoindre son dortoir et dormir. Afin de ne plus avoir les pieds gelés, il fit quelques pas sur place en soufflant contre son écharpe pour que l’air chaud infiltre son corps. Enfin, la cloche au loin sonna, cette église devait se tenir en hauteur parce que pour que Théo l’entende à deux pas de chez les grecs, ce n’était pas une mince affaire. Aussitôt le dernier coup sonné, il s’élança vers le fameux miroir avec discrétion ne voulant se faire coincer par aucun grec.  Le retour à la Nouvelle Rome se fit sans la moindre encombre, heureusement. Ce soir là, les quelques lumières qui brillaient lui donnèrent la sensation d’être à nouveau chez lui. Il n’aurait jamais pu vivre chez les grecs, ils étaient trop laxistes et la discipline était une valeur trop importante pour être négligée.

Le légionnaire s’étira longuement, fit quelques pas vers l’endroit où Octave devait être avant de rebrousser chemin. Non, pas envie de parler, il voulait juste se glisser dans ses draps et dormir jusqu’à la prochaine pleine lune. Plus il marchait, plus il avait l’impression que son arc pesait lourd dans son dos et c’était un peu insupportable comme sensation, il s’arrêta donc pour souffler, juste quelques secondes. Un mouvement sombre se découpant à peine dans la lumière le fit s’inquiéter quelques secondes avant qu’il ne se reprenne. Bon sang, il ne pouvait y avoir aucun ennemi dans le camp, la fatigue lui jouait des tours, il n’y avait personne et il fallait qu’il retourne se coucher. Cependant, s’il n’y avait rien, comment expliquer qu’instinctivement il avait passé une main dans son dos à la recherche d’une flèche, que son rythme cardiaque s’était intensifié. Ce n’était pas la frayeur comme celle qui le côtoyait en présence d’Alison, c’était différent mais ça l’empêcherait de dormir. Il se glissa donc vers l’endroit où il avait cru voir quelque chose, retenant son souffle au mieux avant de pencher la tête en observant une silhouette qui sortait du campement, sans prévenir personne. Il tourna la tête à droite, puis à gauche, personne d’autre que lui. Il pouvait tout aussi bien partir et retourner se coucher sauf que si un membre du campement partait, il pouvait tout aussi bien être un traître. Il décida donc prendre ce traître en filature.

Avant de le suivre, il retira son arc de son dos pour le pointer en avant, encochant une flèche. Ça n’était pas bien différent des fois où il tirait le lapin avec Sara. Il avait déjà tué par le passé, certes de sang-froid c’était bien différent mais il fallait protéger le campement des traitres. Respirant par trois fois pour se donner du courage, il s’élança le plus discrètement à la poursuite de la personne. Evidemment, il est plus rapide de rattraper quelqu’un qui n’est pas au courant d’être poursuivi et qui n’a pas besoin de faire des détours et encore moins de se sentir pisté. Pas un seul moment, Théo ne perdit la trace de sa proie, plusieurs fois, il l’eut dans son viseur sans pour autant trouver le courage de décocher une flèche, ça ne se faisait pas, il n’était pas une de ces personnes attaquant par derrière. Bien lui en pris par ailleurs, dans l’éclat de lune quand la silhouette se découpa à la perfection, il reconnut sans le moindre doute possible Reyna. Il resta un instant interdit, ce n’était pas un peu dangereux de s’éloigner comme une débutante pour faire on ne sait quoi avec on ne sait qui. Théo serra l’arc avec un certain mécontentement, ça ne devait pas l’intéresser le on ne sait qui, bien sûr que non, Reyna était assez grande pour… fuir la nouvelle Rome… sans lui ? Ses épaules se voutèrent automatiquement, il lui avait pourtant fait la proposition et il aurait été prêt à la suivre mais aussitôt, elle était redevenue Reyna le préteur qui a un camp à veiller, alors pourquoi partir pour quelqu’un d’autre. Son sang bourdonna contre ses tempes tandis qu’un dilemme familier se présentait à lui, c’était Reyna, il n’avait pas la moindre inquiétude sur sa loyauté, il pouvait rentrer pour dormir et en même temps, il pouvait aussi trouver des éléments pour Octave. Ce ne fut pas pour aider Octave pourtant qu’il se décida à la suivre, c’était uniquement pour se prouver à lui-même, à Octave et à Reyna qu’il n’était pas le moins du monde amoureux. Néanmoins, il repassa son arc dans son dos n’ayant nullement l’intention d’attaquer son préteur et se mis à la suivre.

A partir de cet instant, il fut moins discret sans même s’en rendre compte, la simple idée que Reyna voit quelqu’un le rendait  moins prudent, il enchainait les petites fautes qui seraient passés face  à un novice mais pas contre un préteur. Par deux fois, il fit rouler un caillou le long d’une pente, il trébucha une fois sur une motte de terre. Non, la concentration et le professionnalisme dont il avait fait preuve jusqu’à présent s’était enfui pour faire place à une jalousie sans limite. Puis d’un coup, il perdit son préteur de vue, il s’arrêta net, écouta le silence de la nuit autour de lui et chercha à savoir ce qui se passait. Il fit quelques pas en avant, revint en arrière, passa sur le côté, tournant en rond volontairement dans le seul but de reprendre la piste, sans y parvenir, pourtant il était bon dans ce rôle, vraiment excellent même, alors pourquoi tout d’un coup ça ne fonctionnait pas. La réponse fut toute trouvée lorsqu’il tomba nez à nez avec Reyna, à moins que ce soit elle qui lui soit tombé dessus. Gêné, Théo passa une main dans ses cheveux, est ce que pister son préteur constituait une faute grave ? Il fit preuve d’un manque de franchise dépassant certainement bon nombre de politicien dans ce bas monde, sans pour autant croiser le regard de Reyna, il n’avait pas envie de voir ce qu’il savait déjà, oui il la gonflait, oui il avait encore gaffé et oui il aurait mieux fait de retourner se coucher.

« Je me baladais, je crois que je me suis perdu, c’est par où le campement déjà ? »

Mouai, enfin même si elle lui donnait la bonne direction, dans les dix minutes qui suivraient, il serait à nouveau sur ses traces. Est-ce qu’il n’aurait pas dû mentir et lui faire gober qu’il ne faisait que l’escorter au cas où il se passait quelque chose. Ce n’était cependant pas plus crédible, elle était assez douée pour se protéger toute seule, voir même Théo l’entraverait, oh pitié qu’elle ne le dégage pas aux latrines, il n’avait pas que ça à faire. En plus il faudrait expliquer à Octave pourquoi il ne pouvait pas espionner les grecs, comment il avait réussi à se faire attraper par Reyna, bref tout un tas de raison pour lesquelles il ne voulait absolument pas passer par la case latrine. Ça le gavait d’être toujours pris pour un légionnaire de merde alors qu’au tout début, il avait juste voulu protéger la légion, bon certes ça s’était terminé en une espèce de règlement de compte mais l’idée de base était de tuer un traître, chose qu’il n’avait même pas réussi à faire d’ailleurs. Ouai, ça aussi il fallait le taire, éviter de passer pour un lâche et un faible aux yeux de Reyna, puis d’abord, pourquoi l’avis de Reyna l’importait autant. Il garda donc les yeux baissés sur ses chaussures pleines de boues, voulant reprendre sa traque au plus vite, qu’elle le dégage bordel, elle attendait qu’il fasse jour ou quoi ? Est-ce qu’il fallait la provoquer  en lui disant que son petit ami allait s’inquiéter ? Non, mauvaise idée, il valait mieux attendre le sermon, la punition… et la haine.


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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptySam 7 Fév - 19:10



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Un message. La jeune femme restait pensive regardant pendant de longues minutes l’endroit même où celui de sa sœur aînée était apparu. Se pouvait-il vraiment que Hylla réclame son aide ? Et pour quelles raisons ? Reyna n’arrivait pas à se détacher de ce dernier instant qui réclamait toute son attention. Bien sûr sa sœur n’était pas entrer dans les détails comme à son habitude et voilà que sa cadette en était irritée par cette réaction typique de la reine des amazones. Bien sûr, au fond, il paraissait logique que transmettre un message qui pouvait être intercepté était risqué alors trop en dire serait dangereux mais la fille de Bellone avait une sainte horreur d’une seule chose, ne pas être au courant, ne pas savoir à quoi s’attendre et donc obligatoire ne pas pouvoir se préparer mentalement à une confrontation quelle qu'elle soit. Forcément, les rouages de son esprit travaillaient à plein régime pour percer le mystère dans sa voix. Soupirant, la jeune femme avait pourtant juste souhaité toute la journée rejoindre son lit et se prélasser, puis profiter d’une nuit agréable et de paix. Ces derniers jours, elle ne parvenait pas à dormir convenablement. Sur son visage trainaient deux poches sous ses yeux signe de son incapacité à trouver les bras de Morphée. Se massant doucement les tempes, la Romaine se leva de son bureau là où elle était restée trop longtemps à son gout avant d’attraper quelques affaires.

Seulement, il faisait nuit alors le praetor ne pouvait décemment par réveiller un légionnaire pour le prévenir. A la limite ceux postés aux portes du camps, préférant la discrétion, Reyna rédigea un cours message qui indiquait qu’elle avait eu une urgence et le laissa trainer sur bureau, bien qu’elle espérait vraiment être rentrée le lendemain dans la journée avant que tous remarque que la jeune femme était allée à l’extérieur du camps, seule. Non parce à coup sûr, les Romains lui proposeraient une escorte en bon et due forme, ce que Reyna préférait éviter d’avoir surtout en ce moment. Surtout qu’elle n’avait jamais été le genre de femme à chercher la protection des autres, sachant se battre et donc se défendre seule, elle refusait d’avoir le rôle d’assisté voire de future victime potentielle. Se changeant pour mettre des vêtements plus adapté à son voyage et surtout moins voyant que son armure dorée, enfilant une veste pour se protéger du froid de la nuit, un pantalon sombre ainsi qu’un sweet sous lequel se trouvait un top, la jeune femme se muni de basket avant de faire l’inventaire de ses armes et prendre un sac à dos. Puis, elle s’en alla, non sans expliquer la raison de son départ à ses chiens qui risquaient de ne pas apprécier le fait qu’elle s’en aille sans les prendre avec elle. Ils avaient aussi tendance à agir comme ses soldats c’est-à-dire en pensant que la brune avait besoin de gardes du corps.

Elle se retira donc de son antre, sortant à l’air libre, respirant doucement, appréciant l’air frais qui faisait un bien fou à sa tête qui tapait un peu trop. Ses premiers pas furent d’abord lents puis le rythme s’imposa, un bon pas décontracté bien que dans sa tête ce ne soit pas le cas. En effet, un certain brun ne cessait de venir s’y immiscer. Resserrant les pans de sa veste autour d’elle, la jeune femme constatait que le temps semblait se couvrir de plus en plus. Elle était néanmoins prête à tout faire pour chasser le fils d’Invida de son esprit mais visiblement celui-ci ne pensait pas la même puisqu’à chaque fois son image venait se faufiler devant ses yeux. Depuis le bal, ils ne s’étaient pas revus. La jeune femme était consciente que tout était de sa faute, elle l’avait déçu en faisant passer ses responsabilités avant ce que lui soufflait tout son être. Mais elle ne se voyait pas faire autrement bien que sa proposition soit des plus intéressantes mais elle ne pouvait pas, pas encore. Reyna avait encore tant de choses à faire, à préparer, à surveiller - la fille de Bellone s’en voudrait pour le restant de ses jours si elle quittait son poste et que le pire arrivait.

Et puis, décemment, elle était incapable de laisser le champ libre à Octave et à ses machinations. Trop de Romains comptaient sur elle pour qu’elle abandonne aussi facilement. Les relations avec les Grecs se passaient plutôt bien. Ils étaient sur le chemin de faire une alliance qui les rendrait puissant vis-à-vis des partisans. Ce n’était pas le moment de flancher même pour un garçon - même pour Théo qui la faisait sourire, qui la rendait heureuse plus que tout. Un soupire lui échappa. C’était plus que vrai absolument trop vrai. Théo était le garçon qui la rendait heureuse. La soirée passait avec lui avait eu quelque chose de magique jusqu’à qu’elle gâche tout. Reyna s’en sentait évidemment plus que responsable de ce qu’elle avait pu discerner dans ses yeux. Ses tourments avaient débuté depuis cette soirée au bal. La Romaine s’en trouvait décontenancé par l’effet Théo. Son sommeil mettait trop longtemps à venir. La plupart du temps, elle était déconcentrée et passait sa mauvaise humeur sur qui passait par-là. La fille de Bellone s’en voulait aussi terriblement pour cela. Elle était la seule fautive bien qu’elle en voulait à Théo de vouloir lui faire choisir entre la légion et une vie avec lui.

Comment pouvait-il faire un tel choix ? Elle en était bien incapable malgré son envie de se réfugier dans ses bras. Se mordant la lèvre, la brune ne voulait pas penser à ça, ne devait pas penser à ça. Elle, qui avait espéré que cette balade nocturne lui ferait oublier le garçon. Et bien c’était royalement raté comme occasion. Et puis Hylla qui s’y mettait. Fronçant les sourcils alors qu’un bruit s’était fait entendre dans son dos, elle poursuivit son chemin, sachant pertinemment que le meilleur moyen de surprendre un potentiel agresseur était de bien montré que rien n’avait transpercé sa quiétude. Elle agissait comme une personne qui ne se méfiait absolument et pourtant les bruits se succédaient à tel point qu’elle se demandait si ce n’était pas Elliott qui l’avait pris en filature. Mais évidemment le petit bonhomme devait se trouver avec son père et non pas dehors tout seul en pleine nuit, pour cela Reyna faisait confiance à Thomas, parfaitement confiance même. Mais alors qui ? D’après elle, s’il s’était agit d’Octave, celui-ci n’aurait pas perdu une seconde pour l’attaquer par derrière, sans doute parce qu’il ne savait pas faire d’autres choses que ça. Donc, elle le raya mentalement de sa liste mais une toute autre personne l’aurait interpellé du moins d’après elle.

Alors, subitement, elle se fit fondre dans le décor, contournant habilement l’endroit même où elle se trouvait quelques secondes auparavant ayant dans l’idée de retourner la situation en surprenant son suiveur. Quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’il s’agissait rien de moins que le garçon qui ne cessait de la hanter. La surprise ne dura pas sur ses traits alors qu’elle recomposa son habituel masque impassible, s’arrêtant, l’attendant clairement. Une petite pointe de victoire se fit ressentir en voyant son air étonné à lui. Son regard le scrutait depuis elle avait bien compris que c’était la seule façon de savoir exactement ce qui se tramait dans la tête du légionnaire. Il semblait ne pas aimer se retrouver dans cette situation inversée pourtant il devait bien se douter de ne pas avoir été très, très fin dans ses déplacements d’après ce qu’elle savait Théo faisait parti des meilleurs pisteurs du camp Jupiter possédant un instinct bien en lui qui divergeait de celui de tigre de Sara qui se contentait de ses sens exacerbés. Elle fronça imperceptiblement ses sourcils en l’entendant énoncer son mensonge. Croyait-il vraiment qu’elle pourrait croire en une telle coïncidence ? Parfois, le garçon et ses analogies la déroutaient complètement.

Néanmoins, Reyna se doutait bien que le renvoyer ne changerait rien à la situation. Le garçon était assez têtu et borné pour revenir sur ses pas quitte à endurer une punition exemplaire. Assez lasse, la jeune femme se passa une main sur le visage. « Puis-je savoir pourquoi tu me suis ? » lui demanda-t-elle sans détour, craignant quelque peu sa réponse. Avant de poursuivre, sans attendre qu’il puisse répondre à sa première interrogation. « Passant le fait qu’en principe tu devrais être dans ta caserne avec les membres de ta cohorte. Je vais simplement te demander une seule chose. » Reyna laissa quelques minutes de sorte à attendre de pouvoir croiser son regard. « Est-ce que tu voudrais m’accompagner ? » Était-ce si dur de dire qu’elle n’avait pas la moindre envie de punir Théo, ni même de se disputer avec lui. Visiblement oui. Et puis, elle espérait sans doute pouvoir se rattraper un peu bien que dans sa tête leur histoire qui n’avait pas eu le temps de débutée devait être terminée avant d’avoir commencé vu la réaction du garçon qui n’avait eu de cesse de l’éviter. En reprenant un visage un peu plus sévère, la jeune femme afficha un regard qui le poussait à oser la défier en refusant. Comprendrait-il qu’il s’agissait là plus d’un ordre qu’une demande ? A choisir entre ça et le punir pour l’avoir suivi sans raisons valables, qu’il lui ait menti, et qu’il traine en pleine nuit à l’extérieur du camps, oui Reyna préférait ça. Bien sûr, elle attendait sa réaction avant de lui indiquer ce qu’elle comptait faire cette nuit-là.

lumos maxima


Dernière édition par Reyna A. R.-Arellano le Mar 17 Fév - 14:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyDim 8 Fév - 23:48


Reyna ∞ Théo
Pour les mensonges, il faudra donc repasser, Théo n’en attendait cependant pas moins de Reyna, habitué à ses regards peu encourageant. Instinctivement, il chercha dans la stature de la jeune fille une trace de la personne qu’il appréciait. Cependant, rien ne vint troubler Reyna et le légionnaire mis les mains dans les poches sans chercher à la défier, il ne pouvait pas se défaire du refus de Reyna, pourtant il n’avait proposé ça à personne et au lieu qu’elle voit ça comme une marque d’affection, elle avait préféré se fermer à lui et derrière elle s’attendait à ce qu’il lui fasse la fête comme un chiot éconduit.  Il avait beau être stupide, il n’aimait pas trop qu’elle fasse des coups comme ça, certes il n’était pas Jason, il n’avait pas une lignée importante, il n’avait aucun fait d’arme extraordinaire, oui sa quête avait été un véritable échec personnel et il avait eu quelques difficultés à s’en remettre même s’il n’avait fait qu’obéir aux ordres, un brave petit légionnaire à l’époque. Il était donc logique après avoir frolé la mort parce qu’il s’était conformé aux règles de ne plus suivre aveuglement n’importe qui. Si ça faisait chier Reyna, tant pis, il avait vraiment essayé d’être comme les autres, de dire amen à tout, mais quand un ordre est injuste, qu’est ce qu’il pouvait faire si ce n’est braver les interdits. Assez embêté à l’idée de s’être fait attrapé et de devoir mentir alors que la vérité n’était pas si mauvaise, c’est juste qu’elle avait le pire caractère au monde et qu’elle aurait une emprise sur lui, emprise qu’il ne pouvait plus lui confier, son manque de confiance en elle était flagrant et il regrettait vraiment d’avoir proposé son idée, regrettait aussi d’avoir passé du temps avec elle pour rien, pour avoir confié à quelqu’un ce qu’il pensait tout en sachant qu’elle pourrait l’utiliser contre lui. Elle avait été plus prudente et il ne s’en était rendu compte qu’après coup.

Sans étonnement, elle commença à lui parler. La première phrase était presque normal, sympathique même, mais ça ne dura pas. Aussitôt, comme si dire un truc sympathique qui ne prouverait pas à quel point il la gavait, elle rajouta une autre phrase qui fit baisser les épaules de Théo. Elle était dégueulasse de lui rappeler ce fait, il la suivait sans autorisation certes mais si elle n’était pas sortie du camp il serait effectivement retourné comme un gentil petit chien vers sa cohorte, elle avait tous les droits mais refusait sans même chercher à comprendre que d’autres fassent pareil. Il en avait marre des punitions injuste –enfin pas trop injuste non plus-  et si elle lui demandait de choisir, sincèrement il l’enverrait chier. Mieux vaut mourir par désobéissance et pour ses croyances que d’accepter le fait qu’elle était dégueulasse uniquement avec lui. Elle ne posait pas sa question, elle semblait attendre quelque chose, il dressa donc la tête pour la regarder avec inquiétude. Est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu reprendre son arc quitte à défendre sa vie avant de se faire chouter, elle n’avait pas du tout l’air amicale. Où était donc passé la Reyna qui prêtait sa cape, qui acceptait de danser, la fille qu’il aimait plus que la légion elle-même sans en avoir conscience ou tout du moins le reconnaître clairement.

Sa proposition lui laissa une drôle de sensation sur la langue. D’un côté il mourait vraiment d’envie de dire que oui, ça oui, il voulait venir avec elle. Et d’un autre, il connaissait assez Reyna pour savoir qu’elle était rusée et il avait peur de devoir faire des choses qu’il ne voulait pas vraiment. Il garda donc le silence quelques minutes, le temps de réfléchir à ce qu’il devait faire tout en ayant bien conscience que le choix n’en était pas un. Elle ne voulait pas qu’il parte, elle partait en catimini et elle ne voulait surtout pas que les gens sachent. Il fronça les sourcils avant de faire un pas en arrière prudent.

« Tu quittais la légion sans moi et tout d’un coup tu te dis tien l’autre boulet je vais le ramener avec moi. Tu sais très bien que je ne peux même pas dire non à ta question qui n’en est pas une, tu me prends pour un idiot Reyna. »

Il finit par ne plus se poser de question. Il voulait venir avec elle, tant pis si les raisons de Reyna étaient purement intéressées, il passerait un peu de temps avec elle et elle était moins chiante quand ils étaient tous les deux. Néanmoins, se lancer dans une aventure sans en connaître les risques et la raison principale de leur départ. Tout en faisant la moue, essayant de ne pas l’envoyer chier alors qu’il n’était pas vraiment dans son bon droit, il essaya d’en savoir plus sans vouloir se montrer intéressé, non ça ne le concernait pas et elle l’invitait uniquement pour pas qu’il aille la balancer aux autres ou à Octave en particulier.

« Je viens, tu devais aller où en fait ? Qui garde le camp si tu l’abandonnes ? Tu as nommé Octave comme ton successeur ? »

La dernière question resta en suspens, qui vaut le coup que tu t’éloignes. Il soupira découragé à l’idée d’être coincé entre un couple qu’il maudirait forcément et se contenta donc d’avancer au hasard, oui parce qu’il n’allait pas deviner la direction tout seul, doué mais pas trop. Après avoir décidé que marcher comme un idiot, ce n’était pas recommandé, il se tourna vers Reyna pour se justifier, de toute façon, est ce qu’il pouvait baisser dans son estime plus qu’actuellement, certainement pas, il répondit donc avec franchise à ses questions ou sous-entendus.

« J’obéissais aux ordres Reyna, pas aux tiens certes mais à des ordres quand même. Je rentrais même dans ma cohorte avant de voir quelqu’un sortir du camp. D’accord j’ai été incapable de tuer et ça fait pas très guerrier mais qu’est ce que tu veux que je dise, je ne suis pas un petit soldat bien docile. »
Avec orgueil, le soldat rajouta tout de suite derrière « Et si j’avais voulu te tuer, tu serais morte Reyna. J’ai beau te décevoir à chaque fois, seul le fait de te reconnaître m’a déstabilisé, je m’en sortais très bien sinon. »

Il fallait qu’il se fiche de ce qu’elle pouvait penser de lui, qu’elle le songe nul, pas respectueux, inutile, peu importe. Théo ne lui devait rien… bon certes un peu de respect mais là encore, vu le nombre de fois où il finissait avec des punitions de merde, à la limite elle savait quand même se faire respecter. Il ne devait surtout pas chercher ses compliments ni même montrer que ça pouvait l’intéresser, elle avait été assez clair en refusant son offre. Si c’était très clair en théorie, en pratique, il venait quand même d’essayer de se justifier pour ses beaux yeux, agacé de sa propre bêtise, il garda le silence et se contenta d’attendre les ordres sans rien dire, pour une fois. Est-ce qu’il allait encore être puni pour insubordination ou tentative de meurtre, non mais là ce serait gonflé quand même, il n’avait même pas décoché une flèche. Il fallait qu’il cesse de réfléchir à ce genre de chose, de toute façon, il n’avait plus son propre destin en main et ça l’effrayait bien plus que lors du bal.


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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyMar 17 Fév - 14:14



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Pourquoi lui proposer de se joindre à elle ? Simplement, parce que maintenant qu’il l’avait vu il y avait le risque que Théo file faire son rapport à Octave. Mais si c’était la seule raison ce serait bien plus simple. Plus les mois avaient passés plus son attachement pour le fils d’Invida s’était accru au point que même le fait qu’il soit proche d’Octave ne l’empêche même plus d’être capable de faire confiance à son légionnaire. Qu’importe Octave. Les moments qu’ils avaient passés tous les deux lui avaient fait un bien fou et pour la première fois de sa vie, elle se sentait importante dans la vie de quelqu’un et pas simplement parce qu’elle est un chef de guerre plutôt puissant. Non, parce qu’un garçon prenait la peine de vouloir la voir différemment de la guerrière sans faille que les autres connaissaient. Ceux-là ne voulaient que de sa protection et qu’elle soit leur guide. Théo ne voulait rien de tout cela, il lui avait fait clairement comprendre cette idée-là au bal. Reyna prenait donc lentement conscience que l’attachement de Théo était bien réel et pas seulement un plan machiavélique et tout réfléchi pour prendre le pouvoir ou l’atteindre violemment dans le dos. Bien sûr sur ce point-là, la fille de Bellone pouvait se faire complètement avoir. Mais pour une fois, la brune ressentait le besoin de prendre le risque de laisser ce garçon briser les murs qui l’entourent. Elle voulait qu’il s’avance vers elle. Bien que la crainte ne soit pas loin.

Sa demande avait semblé si sincère, elle avait été touchée plus que ce que le Romain pourrait croire. Des nuits durant, elle ne cessait d’y repenser et s’imaginait répondre différemment, lui donner une chance de lui offrir une vie loin de la guerre. Malheureusement, Reyna savait bien que ce n’était que chimère. Jamais son éducation militaire ne pourrait la pousser loin du commandement, trop de gens comptaient sur elle. Qui prendrait sa place ? Pouvait-elle vraiment confier un fardeau aussi énorme que celui qu’elle portait seule depuis la première perte de Jason ? C’était inconcevable. Voir la légion sombrer la ferait sombrer elle aussi. Elle avait fait un serment de protéger tous les Romains et de converser la puissance de Rome, ce n’est pas maintenant qu’elle pourrait flancher. Et pourtant... rien que le fait de s’ouvrir à quelqu’un d’autres que Kathleen ou Thomas ou d’accorder sa confiance pour parler de guerre à d’autres que Marcus, tout cela prouvait bien que Théo commençait à fissurer doucement toutes ses défenses sans qu’elle ne puisse réellement faire quelque chose pour contrer cette intrusion qui lui plaisait bien plus que ce qu’elle pourrait avouer. Le fils d’Invida comptait trop pour elle à présent pour le rayer d’un coup voir tout court. Cette seule pensée la perturbait car elle savait qu’il était trop tard pour reculer. Elle s’était fait avoir. Par quoi ? Reyna en doutait encore un peu mais une petit voix dans sa tête lui hurlait, scandait plusieurs fois par jour, à chaque fois qu’elle apercevait ne serait-ce que la démarche caractéristique de Théo, qu’elle éprouvait plus que de l’amitié pour ce jeune homme. Têtue comme pas d’eux, elle secouait la tête et reprenait tant bien que mal son occupation, résistant à l’idée de le rejoindre et de lu parler du fameux bal et de sa décision. Elle ne pouvait pas changer le passé et ne le ferait pas, mais son coeur souhaitait ardemment qu’il puisse comprendre ses obligations et qu’il cesse de lui en vouloir. Elle avait peur aussi, peur d’avoir perdu toutes ses chances d’être enfin un jour heureuse avec un homme, peur d’avoir tout gâché.

Sauf qu’une autre voix dans sa tête ne cessait de la rabrouer en lui disant qu’un chef de guerre n’avait pas de place pour des sentiments de ce genre, que sa vie ne pouvait être similaire aux habitants de la Nouvelle-Rome, même les légionnaires qui pourtant semblaient eux aussi hésiter avant de dévoiler leurs sentiments. Reyna avait toujours été ravie de constater qu’ils restaient malgré tout ouvert à l’amour et quand un couple naissait elle trouvait ça beau même si elle préférait les séparer dans les missions pour éviter toute perte de contrôle. Pas un métier facile. Mais sans pouvoir avoir pu l’expérimenter, la brune savait d’avance qu’une personne qui perd son âme soeur deviendrait ivre de vengeance et ferait n’importe quoi, ça la fille de Bellone ne pouvait pas se permettre de voir arriver au coeur d’une quête ou d’un combat. Il en était de la survie de la légion et bien étant étroitement liée à celle des habitants de la Nouvelle-Rome, ce n’était pas un risque qu’elle pouvait décemment prendre volontairement, sans pour autant chercher à interdire les légionnaires de se côtoyer plus qu’amicalement. Ce serait tout autant une grave erreur de se priver d’amour. Une force non négligeable pour dépasser ses limites encore plus que la seule ambition. Voilà peut-être pourquoi, la jeune femme enviait les autres sans autant le montrer. Elle savait aussi ce que ça faisait de perdre la personne la plus chère à son coeur. Elle l’avait vu en la personne de Thomas et Melodie et leur petit Elliott à présent sans mère. Ce n’était pas vraiment une expérience qu’elle souhaitait expérimenter au moins pour une si jeune enfant.

A l’époque se souvenait-elle, Mélo était une sorte d’exemple pour elle. Elle gravissait les échelons à une vitesse impressionnante. Un exemple pour chaque légionnaire. Reyna était proche de Thomas qui s’était occupé d’elle à son arrivée et trouvait toujours les bons mots d’après elle. Alors apprendre la mort de celle qui était devenue sa femme, Reyna n’avait jamais vu autant de douleurs et pourtant sa vie n’avait jamais été simple. Et puis, on l’avait nommé à la place de la femme de son mentor et là, la culpabilité l’avait rongé. Elle n’aurait pas dû prendre sa place, pas qu’elle ne la méritait pas, mais que Mélo aurait dû être celle qui dirigerait le camp Jupiter. Elle aurait été en sécurité et aurait pu passer du temps avec son fils. Mais non, la mort en avait décidé autrement. Avait-elle envie de vivre la même chose que son ami très proche Thomas ? Ses yeux se posèrent sur celui qui l’avait pris en filature, le voyant reculer. La jeune femme ne répondit pas à Théo, ses yeux répondaient pour elle. Bien sûr que non, elle ne le prenait pas pour une idiot. Mais pouvait-elle vraiment lui dire qu’elle devait aller rencontrer sa soeur, prendre un garçon comme escorte oh sûr que Hylla allait apprécier pas de doute. Hum Hum. « Tu m’évites depuis le bal. » répondit-elle simplement, quelque peu blessée par cette constatation qui n’expliquait vraiment pas le fait de le laisser en plan.

Mais en même temps, le simple de dire ce qui lui pesait très fort sur l’abdomen lui procurait un bien fou. Elle devait essayer plus souvent de dire ce qui la dérangeait et ne pas tout garder pour elle. Ce serait une idée, le problème c’est que si ce n’était pas Théo en face, la conversation aurait dégénérée sans nul doute. En somme, elle s’améliorait plus bien vu qu’elle n’avait pas encore hausser le ton. Pourtant il avait un don pour la faire perdre pied. Elle hocha la tête en l’entendant dire qu’il viendrait avec elle. « Non, je ne mettrais pas Octave au pouvoir même pour une nuit. Nous serons de retour demain dans la matinée ne t’en fais pas pour ça. » La jeune femme ne répondit rien aux restes de ses paroles. Comme elle s’en doutait, il était toujours entre les griffes d’Octave. A quoi bon lui passer un savon sur son soi-disant sauveur de Rome ? Plutôt, elle tourna les talons et s’enfonça dans la nuit, se retourna avec un léger sourire. « Nous rendons visite à ma soeur Hylla. » ajouta-t-elle ne souriant à la nuit, pensant à la réaction de Théo. Avec sérieux, elle poursuivit ses explications, « Elle m’a envoyé un message, elle veut me parler et ça m’a l’air urgent. Je dois m’y rendre. » Et au plus vite, peut-être avait-elle des nouvelle sur l’avancée des partisans ou même sur Percy et les autres et ça, Reyna ne pouvait pas passer à côté ou y envoyer quelqu’un d’autre. « Alors tu viens ? » Il pouvait encore faire demi-tour, peut-être que le fait de savoir qu'ils se rendaient chez les Amazones le bloquerait. Hylla n'aimait pas attendre après tout.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyMar 17 Fév - 16:37


Reyna ∞ Théo
Est-ce qu’il n’aurait pas dû lui tourner le dos, que pouvait-elle faire de plus pour l’atteindre dans son moral, qu’est-ce qu’il en avait à faire des punitions, il trouverait toujours le moyen de demander à Saphir de l’accompagner, en fait non même pas besoin, elle se mettait dans les embrouilles toute seule, faut même pas se demander comment elle fait, la magicienne était un petit génie pour les embrouilles. Théo savait qu’il y avait plus de soixante-dix pour cent de chance qu’ils soient ensemble en punition, donc il aurait très bien pu snober Reyna et lui tourner le dos. N’était-elle pas la personne qu’il détestait le plus au monde après tout ? Il n’avait pas digérer le coup du bal, prétendre l’inverse ne serait que pur mensonge. Rester avec elle l’emmerdait, pas physiquement bien sûr, il adorait Reyna et adorait ces moments volés où elle souriait et ne lui parlait pas comme s’il était le légionnaire lambda dont elle ne voulait que pure obéissance. Pourtant alors qu’il avait essayé de faire avancer les choses entre eux, il avait créé un fossé immense qu’il ne parvenait plus franchir, à quoi bon ressentir des choses si c’est pour devoir regarder à distance la personne qu’il appréciait, il ne voulait pas de ça mais le choix ne lui était pas donné, il avait été remis à sa place et ne voulait plus en parler, plus lui parler, rester à distance. Bon c’est vrai, pour le coup c’était un peu loupé vu qu’il se retrouvait en tête à tête avec Reyna et qu’elle ne l’envoyait pas chier. Est-ce qu’elle avait un copain depuis belle lurette et voulait le lui présenter ? Théo n’avait plus du tout envie de savoir. Il essaya de faire preuve de sagesse,  cela ne ressemblait pas à Reyna, elle préférait être seule plutôt que de partager son temps avec quelqu’un et puis pour une soirée entre amoureux, elle était habillée étrangement, enfin ce n’était pas moche, ça lui allait très bien, au contraire même si elle était belle avec son armure, les vêtements simples étaient époustouflant sur elle. Un regard autour de lui et le silence qui entourait Reyna lui fit remarquer qu’elle n’avait pas Glue et Pot de colle, donc elle ne s’enfuyait pas, sinon les deux clébards seraient avec elle. Instantanément, cette constatation fit plaisir à Théo, elle ne s’enfuyait pas, même si en soit ça ne changeait rien pour Théo, il était satisfait tout de même.

En revanche lorsqu’elle prononça ce qui là encore n’était que vérité, il lui lança un regard noir sans pour autant lui balancer à la tronche que c’était uniquement de sa faute à elle, il aurait été bien injuste avec. Elle avait choisi de son plein gré et c’était Théo qui derrière avait préféré faire le choix de ne pas rester avec quelqu’un qui ne tenait pas du tout à lui. Hésitant sur comment le formuler, le jeune légionnaire garda le silence quelques instant, après tout ce n’était pas une question, elle n’attendait peut être pas de réponses. Il finit par se convaincre que ça ne changeait rien qu’elle veuille ou non des réponses, il en fournirait une et donc c’est avec calme qu’il confirma le constat.

« Perspicace comme toujours. J’ai pas envie de parler du bal, j’ai bien compris la leçon. Sans vouloir offenser sa majesté, peut être que si elle réfléchissait trois secondes à sa réponse de merde à cette soirée, elle comprendrait que je n’aie pas envie de passer du temps avec elle. Surtout que je ne voudrais pas t’empêcher de mener Rome à sa gloire, j’ai bien compris le délire de la légion avant tout. »


Il roula des yeux d’un air peu motivé, elle voulait vraiment rejoindre la légion dès demain. Pourtant, instinctivement, Théo trouvait ça plutôt sympa de passer du temps loin de tout ça, loin du pouvoir qui la rongeait et c’était peut-être mieux qu’un ciné ? Sauf que ça ne le concernait pas, il n’était pas là comme son pote mais comme le gamin qu’elle ne pouvait pas renvoyer et qu’elle se coltinait de mauvaise grâce, pas besoin de lire dans ses pensées pour s’en douter. Il réprima un grognement lorsqu’elle lui fit remarquer que même pour une nuit, Octave n’aurait rien, il manqua de lui souffler que c’était de l’égoïsme mais cela en était-il vraiment, Théo n’en était pas certain non plus, elle n’agissait pas comme une égoïste mais comme une fille sérieuse et forcé de constater qu’elle s’en tirait malgré  tout à merveille. Du coup dans le seul but de ne pas avoir une ambiance de merde jusqu’au lendemain matin, il fit un peu d’humour sans en penser un mot.

« La prochaine fois, tu me nommes directement à la tête de la légion de nuit quand tu n’es pas là, comme ça on n’est pas obligé de se fréquenter et t’es certaine que ton pouvoir de merde, tu le récupères. »

Après trois pas à la suivre, elle se retourna avec ce genre de sourire annonciateur de mauvaise nouvelle, il faut dire que celle là vaut son pesant d’or. Théo sentit l’emballement à l’idée d’être avec Reyna fondre d’un coup, oh non pas elle. Il fit la moue quelques secondes, c’était une blague non mais pourquoi il fallait aller voir Hylla sérieux, cette fille ne pouvait pas le blairer tout ça parce qu’il avait été gêné la première fois qu’il l’avait vu. Faut dire que niveau inspiration de sympathie, on repassera. Ce n’était pas du tout pour plaire à Théo, en plus si, comme toutes les sœurs, elles se disaient tout, il allait passer pour le débile de service à préférer le contact humain au pouvoir. Il déglutit longuement et si Hylla voulait le défoncer, il n’aurait même pas le soutien de son préteur. Reyna continua à parler mais Théo était bloqué dans sa trouille d’être tombé dans un piège sordide, il n’entendait aucune parole de ce qu’elle disait, restant immobile le temps de se calmer. Néanmoins, quand elle lui demanda s’il venait toujours, il fit un premier pas vers elle, le plus dur, avant de la rejoindre et de se mettre derrière elle timidement. Est-ce que ça faisait lâche de demander son soutien au cas où ? De toute façon, les liens du sang sont quelques choses de bien plus puissant que les liens à un groupe. Aucun trait d’humour ne vint ponctuer les propos de Reyna, Théo garda le silence durant une bonne dizaine de minutes, marchant juste à ses côtés, troublé. Bon c’est sûr que d’aller voir Hylla, c’était quand même beaucoup moins flippant que de se retrouver entre Reyna et son copain qui ne devait pas exister, il n’empêche qu’il n’avait pas spécialement pour but principal dans la vie que d’être la cible de moquerie, puis il n’avait pas non plus deviné lors du bal qu’elle l’enverrait chier, dans sa vision des choses, il pensait qu’elle serait pas contente, pas qu’il se retrouverait avec le côté préteur calculateur et insensible de Reyna. Oui, il savait que c’était la même personne, il savait que le pouvoir était très important pour elle, pour beaucoup de légionnaires, il avait juste espéré un peu trop fort.

D’un coup, il s’arrêta de marcher cessant d’être dans ses pensées lorsqu’un vent peu agréable lui fouetta le visage, accompagné d’une pluie loin d’être fine. Pourquoi est-ce que ça ne se passait jamais comme prévu ? Il ne savait pas où ils allaient mais c’est fou mais le temps n’avait pas l’air de se calmer dans cette direction. Peu lui importait le fait qu’elle aille très envie de voir sa sœur, de rentrer jouer au parfait petit préteur dès le lendemain, sa vie à elle passait avant. Il toussota pour lui montrer qu’il s’était stoppé et fit remarquer sur un ton dont il espérait qu’elle ne prendrait pas ombrage.

« Reyna, c’est dangereux, on ne voit rien à cinquante mètres. »

Pourtant aussi désagréable que puisse être cette pluie et ce vent, l’idée d’être séparée de Reyna emballait encore moins Théo, il reprit donc sa marche pour la rejoindre, frigorifié, en l’espace de quelques secondes, il était complètement trempé, pire que s’il avait décidé de sauter dans une piscine habillé. Malgré que ça soit déplaisant, il la suivrait aussi longtemps qu’elle voudrait marcher sous cette pluie. Lentement, ses yeux vinrent se poser sur la main de Reyna, il hésitait à la prendre histoire de lui montrer qu’elle n’était pas toute seule, il détourna le regard avec difficulté, il avait fait assez d’effort pour elle et en avait marre d’être trainé dans la boue, déjà qu’il restait là, il faudrait pas non plus exagérer.

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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyVen 20 Fév - 1:26



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Son regard noir Reyna le savait mérité mais en même temps elle ressentait quelques rancœurs sur le fait qu’après une telle demande le garçon préfère disparaître complètement de sa vie dès le lendemain même su bal sans raison. Enfin la raison, la jeune femme la connaissait, c’était son refus qui avait déclenché la marche arrière dans ce qui avait commencé à se créer entre eux. Mais son coeur ne pouvait pas passer avant la légion. C’était impensable même en nommant Marcus ou un autre guerrier à sa place. Non, Reyna ne le pouvait pas décemment faire un tel pas. Jamais elle ne pourrait s’immerger dans une vie paisible avec le fils d’Invida - car c’est ce que ces rêves lui soufflaient à l’oreille - tout en craignant pour la vie de toute la légion et des habitants de la Nouvelle-Rome. Jamais, ils ne seraient en paix. Théo ne comprenait pas. La soeur d’Hylla craignait que justement jamais il ne lui laisse une chance à cause de ses fonctions et qu’à présent tous les pas qu’il exécuterait serait pour s’éloigner d’elle le plus rapidement possible. Cette idée-là aussi était impensable pour la fille de Bellone, bien qu’au fond d’elle même - puis que l’égoïsme prime - elle souhaitait que Théo soit heureux même si c’était sans elle. Mais avec elle ce serait mieux. Comment nier que la jeune femme avait cruellement besoin de ce jeune homme dans sa vie pour la rendre plus lumineuse et attractive ? Souvent, elle avait vu Mélodie et Thomas - deux personnes éperdument amoureuses.

La fille de Bellone aurait aimé en parler à Kathleen mais celle-ci ne semblait pas plus avancée sur la question et en parler à un autre, Reyna ne pouvait clairement pas le concevoir. Qui pourrait comprendre un tel remous dans son esprit alors que le choix semblait simple à la base mais qu’au fond, il ne l’était clairement pas. Elle regrettait l’avoir laissé s’extirpe mais ne pouvait pas décemment le retenir après une telle déception, celle qu’elle lui avait causé involontairement en énonçant simplement un fait. Le fait le plus merdique du monde certes mais tout de même. Quant à ce qui allait se passer pour eux, Reyna n’en avait pas la moindre idée mais comptais bien profiter de chaque instant avec lui même si c’est pour se chercher des noises, parce que pour ça, elle avait vite compris qu’ils étaient doués tous les deux et que niveau karma ça se passait plutôt pas mal. La Romaine ne rétorqua pas tout de suite, mais après qu’il eut terminé d’exprimer son mécontement, répondit à son tour. « Ce n’est pas que je ne veux pas mais que j’ai des responsabilités que je ne peux pas quitter du jour au lendemain pour mon seul bonheur. » répondit-elle doucement en cherchant doucement son regard, ce n’était pas des excuses. Non Reyna ne pouvait pas s’excuser de lui avoir dit ces mots. Elle aurait aimé pouvoir accepter mais au fond, elle en était bien incapable d’abandonner Rome. Quel leader serait-elle si elle laissait tout tomber, quel honneur rendrait-elle aux défunts et à leurs familles. Bien sûr qu’elle mourrait d’envie de ne penser qu’à une seule chose que je vais taire exprès pour laisser du suspens héhé. Elle avait besoin de Théo mais ne pouvait pas lui sauter dessus et lui viens on se marie. Remarque certains le faisaient bien, drôle d’idée d’ailleurs que le mariage. Après faut avoir des gosses, les élever, les éduquer, leur torcher..... Oui d’accord je reviens en mode Reyna pardon. Mais Théo ne perdit pas de temps pour lui lancer une pique que Reyna ne parvenait pas vraiment à interpréter comme positive ou négative.

Lui jetant un regard quelque courroucé par sa façon de parler de son statut et du fait qu’il pensait certainement qu’elle n’était qu’un tyran, « J’ai laissé un mot, Théo. »dit-elle comme si ça devait tout expliquer, bien qu’elle ne lui dise pas exactement ce qui se trouvait sur ce mot. Mais pour Reyna il était évident qu’elle allait revenir en début de matinée le plus rapidement possible d’ailleurs. Une fois après avoir conversé avec sa soeur voir ce qui se passait, en espérant que tout allait bien de son côté. Elle n’avait pas oublié les nombreux défis que sa soeur avait du essuyé et craignait tout de même pour sa vie. Hylla était tout ce qui lui restait et au combien plus forte soit-elle que sa petite soeur, la jeune fille aurait du mal à se relever d’une pareille perte. C’était sa soeur de sang, ce lien terriblement important lui coutait d’ailleurs par la distance entre elles depuis toutes ses années, quand leur chemin s’est séparé. Reyna contempla la moue de Théo avec un petit sourire, lui laissant le temps de savourer les informations qu’elle lui donnait au compte goûte histoire d’éviter de le brusquer. D’ailleurs cette moue lui allait vraiment très bien, ce petit côté boudeur plus adorable qu’autre chose. Puis le praetor se demandait si Théo n’avait pas un petit éclat de trouille au fond du regard. Mais il faisait trop sombre pour qu’elle en soit certaine. Néanmoins, ils marchèrent côte à côte pendant de longues minutes et il ne disait toujours rien. Pour Reyna, il était à présent sûr que le fils d’Invida allait l’accompagner dans son périple et une partie d’elle-même se remplissait de joie et peut-être un peu d’un sentiment victorieux mais juste un peu hein. Ne poussons pas.

Tout à coup, Théo s’arrêta. Sa supérieure en habits civils ne mit pas longtemps à l’imiter son regard inquisiteur et curieux pointé sur le Romain. « Qu’est-ce tu fabriques ? » lui lança-t-elle rapidement. Le ciel s’était complètement couvert et le vent levé. Mais ce n’était pas de la pluie qui allait arrêter Reyna. Elle avait une mission à accomplir et Hylla comptait sur sa présence. La jeune femme clignait des yeux pour effectivement constater que Théo avait raison. Elle se mordit la lèvre. Pour l’instant, il n’y avait pas vraiment de tempête en vue. Ils pouvaient bien encore avancer. Oui, ils devaient encore avancer pour retrouver Hylla. « On ne peut pas s’arrêter maintenant, Hylla nous attend ça pourrait être une affaire capitale. » Elle s’avança encore, bien que le vent fouettait fortement son visage, ses cheveux voletant. Et la pluie, elle aussi de la partie, passa de simple gouttes à ras de marée - exagération oui je sais. Reyna n’aimait pas ça et laissait échapper quelques jurons, resserrant sa veste autour de sa poitrine puis finalement quand un éclair zébra le ciel, elle finit par capituler. « Très bien, trouvons-nous un abri rapidement. » Elle commençait à claquer des dents, la pluie et le vent transperçait son corps. Se rapprochant du Romain pour ne pas le perdre de vue, elle l’orienta vers l’ouest pour éviter d’avoir le vent en face. « Dépêchons-nous », son regard laissait transparaître un instant de la détresse pure. Et si Hylla avait de graves problèmes ? Elle n’arriverait jamais à temps. Il devenait de plus en plus compliqué d’avancer avec les forces de la nature qui se déchainaient.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyDim 22 Fév - 23:45


Reyna ∞ Théo
C’est toujours les même qui morflent de toute façon, ceux qui ont de l’espoir et qui pensent qu’il suffit d’un premier pas pour que tous le monde aillent dans le même sens. Ça ne se passe pas comme ça et Théo avait un peu de mal à concevoir pourquoi ça ne marchait pas exactement comme il le souhaitait. Il avait fait preuve d’une franchise exemplaire avec elle. Bien entendu qu’il connaissait les risques d’un refus mais comme tout en chacun quand il propose quelque chose, il était évident pour le petit légionnaire qu’il était que ça plairait à Reyna. Et maintenant qu’en était-il ? Il était bien entendu toujours prisonnier de ses sentiments mais ne voulaient clairement pas les laisser monter, être le dindon de la farce du préteur, ça ne lui plaisait pas du tout. Etre l’ami à qui on file une grande claque dans la gueule pour le simple fait que les opinions divergent, ce n’était pas le truc de Théo. Alors oui, il espérait que tout irait vite et qu’ils rentrent pour chacun vaquer à leurs occupations, qu’elle s’occupe de Rome puisque c’était si important que ça et que Théo valait même pas la peine qu’elle détourne son chemin de ce pouvoir. La colère ne le quitta pas durant les premières minutes où ils marchaient côté à côté, oui c’est vrai au départ c’était dans le but de lui faire un peu de mal qu’il avait été sur son chemin mais il avait fait un virage de malade pour tout simplement être proche d’elle et oui avoir quelques sentiments par ci par là, au total il s’était fait plumé comme un bleu et c’était assez dur à avaler qu’elle n’était pas si droite qu’elle le disait. Avec un toussotement de mauvaise foi, Théo répliqua sans l’ombre d’une hésitation.

« A d’autres, t’avais juste pas envie et n’essaie même pas de me manipuler, je sais comment tu fonctionnes. »

Se renfrognant parce que de toute façon, ça ne servait à rien qu’il discute avec elle sur ses choix puisque justement, c’était les siens. Théo préféra avancer derrière elle sans forcément l’ouvrir –dans la mesure du possible – se contentant de marmonner plus pour lui que pour elle étant donné le regard amoureux qu’elle lui lança « C’est à moi que t’aurais dû transmette un mot d’excuse. » Les deux camarades marchèrent donc un bon moment avant que la pluie ne vienne gâcher cette marche qui faisait mal aux pieds du légionnaire clairement épuisé par sa journée à patrouiller même s’il valait mieux ne pas trop se plaindre étant donné que Reyna n’accepterait certainement pas longtemps de voir son autorité, oh combien importante pour elle, bafoué de la sorte. Il n’empêche, ils avaient beau avancé côte à côte, quoi que Théo un peu en retrait parce que par moment, c’est vrai qu’il se laissait un peu dépassé pour souffler, le train qu’imposait Reyna était loin d’être agréable et au lieu de lui faire la remarque gentiment, ce qui aurait certainement suffit, il s’entêta dans cette fierté de ne rien dire. Pareil, pour le coup de la pluie, bien entendu qu’à la première gouttelette, il avait secoué la tête et lancé un regard à Reyna pour savoir ce qu’elle comptait faire mais voilà, il s’agissait là encore de Reyna. Reyna qui avait certainement tout vécu dans sa vie et qui n’accepterait pas vraiment de conseils et encore moins du mec qu’elle avait quand même bien envoyé bouler, hop remis à sa place en une phrase. Si Théo avait pour but d’avancer sans rien dire, au bout d’un moment, c’était trop dangereux pour eux deux. Il lui lança un regard inquiet sous celui brûlant de sa supérieure puis se décomposa littéralement lorsqu’elle refusa très nettement d’être prudente. Elle était complètement malade, ils allaient y passer tous les deux si elle faisait ça. Ce n’était même plus de la fierté, c’était de l’inconscience, Théo abandonna l’idée de discuter avec elle, remonta son blouson au-dessus de sa tête et marcha dans ses pas sans rien dire de plus. Si Hylla valait la peine de mourir électrocutée, super quand même. D’un côté Théo en voulait énormément à Reyna de n’en fait qu’ à sa tronche et de toujours vouloir prouver qu’elle était meilleure et de l’autre, il comprenait fort bien l’attachement de cette fille pour sa sœur. Si Quinn avait été en danger enfant, il aurait accouru avec son épée de bois pour faire fuir les démons de leurs jeux d’enfants, même si la plupart du temps, elle ne voulait jamais jouer la fille en détresse. Seule cette raison de l’attachement de deux sœurs le poussait à continuer et ne pas lui dire qu’elle ne valait pas la peine qu’on s’intéresse à elle. Lorsqu’elle s’arrêta, il lui rentra dedans, l’inconvénient de ne rien voir. Aussitôt il s’excusa en rougissant et fit un pas sur le côté tandis qu’elle constatait ce qu’il avait fait remarquer quelques minutes avant. Sans rien faire remarquer, Théo la suivit dans la direction où elle allait et cligna des yeux hébété lorsqu’elle lui somma de se bouger le cul en clair. Il lui lança un regard noir avant de tracer devant pour trouver un abri. Lorsqu’enfin, une grotte accepta de se montrer pour les accueillir, Théo était frigorifié et pas franchement très motivé pour entamer une conversation ou de toute façon, il s’agirait de ses sentiments à lui, c’est toujours plus facile pour celui qui ressent rien.

Au bout de trois minutes installé à l’opposé d’elle à enlever son t-shirt pour ne pas avoir de bronchite ou un autre truc bizarre avec un nom génial qui rappelle plus de la nourriture qu’une maladie, il se tourna vers elle et finit par faire un effort monumental pour reconnaître ses erreurs « Je suis désolé de t’avoir suivi et de te ralentir. »  Ce n’est pas pour autant qu’il se rapprocha d’elle, la chaleur humaine, il n’en avait rien à foutre, pour sûr qu’elle serait capable de lui reprocher les éléments qui se déchainent et de prétendre qu’il profitait de la situation. L’ambiance pesante, ce n’était pourtant vraiment pas le truc de Théo et dans le seul but de montrer qu’il n’était pas totalement inutile comme légionnaire et qu’il n’agissait pas du tout bêtement habituellement et que ce n’était pas parce qu’il avait proposé de partir, en le pensant vraiment, qu’il n’était pas digne de confiance. Même si ça lui en coûtait un peu de proposer ça, il y avait toujours ce désir en lui de lui faire plaisir et de récolter ses sourires rares mais francs qu’elle acceptait de lui adresser parfois.

« Tu veux que je prenne le premier tour de garde et s’il s’arrête de pleuvoir, je te réveille et on y retourne ? T’en fais pas, ta sœur est une reine qui a fait ses preuves, elle tiendra tant que tu ne seras pas à ses côtés. Tout ira bien Reyna. »

Et s’il se trompait et que ça n’allait pas, s’ils arrivaient trop tard. Est-ce qu’elle lui en voudrait d’avoir tout foutu en l’air parce qu’il n’était physiquement pas aussi endurant qu’elle. Cette idée lui fit un peu peur et il essaya de ne plus se faire remarquer et s’installa devant l’entrée de la grotte, observant sans rien dire l’eau qui ruisselait le long de la paroi et qui ne semblait pas vouloir cesser. Découragé, le légionnaire poussa un soupir, il aurait mieux fait de demander une punition, ça aurait évité une haine qui arriverait bien trop vite s’il arrivait un truc à Hylla.


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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyLun 2 Mar - 22:46



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Il ne manquait plus que cela, une tempête, le jour où Reyna avait le moins envie de devoir affronter les éléments et qu’une affaire plutôt cruciale l’attendait chez sa sœur, un tempête intempérie. Un vrai tohu-bohu, le vent, la pluie, les arbres, les quelques feuilles restantes ou plutôt survivantes disons qu’elles ne ressemblent pas à rien mais bon. La jeune femme pestait. Ce n’était pas possible. Il ne pouvait pas se passer un tel événement le seul jour où elle était vraiment pressée et que Hylla avait peut-être des ennuis. C’était à elle de rembourser la dette et voilà qu’elle risquait de ne pas arriver à temps. La brune devenait à cran. Le fait que Théo l’accompagne n’arrangeait en rien ses pensées tumultueuses comme ce qui s’approchait d’eux. Non pas que sa présence la dérange vraimet mais que simplement, leurs énergies avaient quelque peu blocage ou arrangements à faire avant qu’ils puissent passer - au moins une fois - une journée normale sans désagréments ou engueulades, en clair pour eux ce n’était pas possible. Donc peut-être auraient-ils une poisse du diable qui sait. Ou alors, un chef d’orchestre se faisait un petit délire en jouant avec leurs nerfs, voilà encore une possibilité à laquelle la jeune praetor ne souhaitait pas y penser. En scrutant son légionnaire, elle s’y perdait trop souvent, son humeur s’était bien plus dégradée que depuis la perte des sept. Oh ouais, les conseillers en avaient vues de toutes les couleurs - des verte et des pas mûres même comme on dit,  dès la fin du bal. Et rien ne pouvait changer à cela, même si la brune tentait de s’auto corriger mais sur le coup c’était trop tard, seul la culpabilité la rongeait et l’envie. L’envie d’avoir une autre vie, une vie dans laquelle une relation avec le fils d’Invida serait possible sans pour autant risquer la vie de toute une civilisation. En proie à plus de désagréables pensées qu’autres choses, la brune avait tenté de chasser le brun de ses pensées mais sans succès, moins elle le voyait, plus elle enrageait et devenait insupportable de quoi réjouir de nombreux Romains en clair, hum hum.

Est-ce que Théo lui même savait à quel point c’était déroutant d’avoir toute une humeur calquée sur une seule personne. Le fait de ne pas pouvoir penser à autre chose qu’à ce fameux soir où elle avait clairement raté sa chance avec une personne qu’elle jugeait essentiel à son bonheur et son bien-être. Non Théo ne pouvait pas le savoir, sinon il serait revenu vers elle non ? Est-ce que dame Reyna pouvait-elle être amoureuse de ce garçon qui n’avaient rien d’un Percy ou d’un Jason ? Un jeune homme comme les autres... comme les autres ? Non différent et la différence - cette différence c’était clairement ce qui attirait la fille de Bellone vers lui. Il ne cherchait rien. Il ne voulait pas de pouvoir, pas d’ambition spéciale - il vivait en paix avec ses pensées et n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait ouvertement à Reyna et elle aimait tout cela, en plus de son sourire, son rire, sa façon d’être un peu gauche. Oui clairement, on peut dire que c’est fini pour la Romaine. Elle est mordue à ce garçon et ne peut plus le chasser de sa tête, ni de son coeur visiblement. Ce qui, clairement, ne l’empêchait pas mais alors vraiment pas d’être agacée à tout bout de champ histoire de ne pas changer les bonnes vieilles habitudes hein. Malgré les bourrasques les paroles bourrées d’amertume du garçon tournaient en boucle dans son crâne. Il avait presque raison, même si elle était on ne peut plus sincère sur la raison de son refus. Elle aimait Théo, avait envie de se laisser tenter par une vie avec lui et pourquoi pas découvrir si le jeune homme serait celui qui changerait tout en elle et ferait battre son coeur à la chamade, ressentir des choses que jamais elle n’avait pu ré-expérimenter depuis le début de son adolescence. Elle était un coeur à prendre depuis longtemps, trop longtemps et Théo avait cambriolé son thorax. En avait-il seulement conscience ? Reyna y pensait et pourtant, la guerrière ne supportait pas cette idée, tout autant qu’elle lui donnait le sourire avec en prime une image très précise du garçon avec son sourire aux lèvres. Oui, c’était fini pour elle, elle ne pouvait plus vraiment s’en passer et espérait qu’un jour la chance tourne en leur faveur et ne pas finir comme deux amants maudits. Ils avançaient dans la tempête à la recherche d’un abri, même si le tempérament trempé de la cheffe de guerre la poussait à vouloir - coûte que coûte et quoi qu’il se passe, rejoindre sa soeur au plus vite.

Ce n’était pas raisonnable et cela, elle le savait mais Hylla... son coeur de soeur cadette hurlait, lui intimait de ne pas écouter Théo et de foncer. Mais elle n’était pas une novice, pas trop bête non plus, elle ne pouvait pas affronter une tempête seule même avec une armée. La nature l’emporterait toujours. Alors, elle ne disait plus rien, gardait les lèvres serrés, l’inquiétude dans ses yeux légèrement humides à cause du vent qui les agressait avec force. Le vent soulevait des objets petits et pas lourds certes mais les arbres en tremblaient, les éclairs zébraient le ciel rendant l’atmosphère froide et tendue, digne d’un film de catastrophe ou d’horreur. La Romaine jeta un coup d’oeil à Théo qui suivait toujours. Ils marchaient encore et toujours. Comme si c’était une mauvaise blague, la fille de Bellone s’était rapprochée de Théo sans en prendre conscience, mais son corps et son esprit réclamait la présence du jeune homme qui rendait forcément cette épreuve moins terrible et moins effrayante. Mais pourtant un chef Romain n’a pas peur. Reyna n’a pas peur. Elle n’a jamais peur... ah ah. Ses dents claquaient même si le bruit n’était pas audible. Ses mains dans les poches de sa veste, elle grelottait. Le vent semblait la transpercer de part en part et la pluie ne voulait pas leur donner de répit. Plus la tempête progressait, plus Reyna mettait dans un coin de sa tête ses inquiétudes relatives à sa soeur, bien sûr, toutes les tant de minutes elle y repensait et jurait entre ses dents. Sa soeur. Le dernier membre de sa famille. Ses dents mordirent fortement dans sa lèvre inférieure alors que ses poings se serraient. Finalement leurs pas les menèrent devant l’entrée d’une grotte, un petit éclat passa dans les yeux de la jeune femme, un éclat d’une première victoire, une première victoire remportée sur la tempête et une raison pour elle de ne pas perdre espoir de tout gâcher pour Hylla. Elle suivit Théo à l’intérieur, zyeutant d’abord jusqu’au fond de la grotte pour s’assurer de ne pas avoir de mauvaise surprise, habitude de guerrier sans doute. Trop méfiante mais pas assez pour empêcher des sentiments de grandir pour un garçon qui se trouvait près d’elle... à torse nu. La jeune femme cligna des yeux, près de son package détrempé au sol, l’endroit même où elle avait conclue que ce serait assez loin de Théo mais pas trop non plus. Ben visiblement c’était trop près. Elle ne détourna pas de suite le regard, d’abord ses yeux parcoururent la moitié de corps du garçon, puis ses yeux filèrent sur ses propres affaires, un léger rouge aux joues espérant qu’il n’avait pas perçu ce regard fuyant mais pourtant assez intéressé. Mais elle devait bien avouer que effectivement garder des vêtements détrempés seraient complètement stupides. Elle arrache presque sa veste qui ressemblait plus à de l’eau déguisé en tissus qu’autre chose et l’étendit juste après l’avoir essoré, par Jupiter autant d’eau. Elle grimaça en sentant le courant d’air frais parcourir son échine mais n’allait pas trop montrer de son inconfort devant lui.

Les paroles de Théo parvinrent à ses oreilles alors qu’elle vidait son sac de provisions, heureusement qu’elle l’avait emporté celui-là. Un sourire sans joie sur les traits, elle secoua la tête. « Non, je n’arriverai pas à dormir. » déclara-t-elle doucement, comment dormir ainsi trempée et gelée, sans compter qu’à présent au calme ses pensées vagabondaient vers Hylla. « Mais toi, si tu penses pouvoir te reposer fais-le. » Essayait-elle d’ajouter un sourire gentil à son égard ? Après ses paroles de toute à l’heure quelle tentative risquée mais après tout, elle n’y pouvait rien pour les intempéries quant au bal... elle préférait oublier qu’il était celui qui l’avait tenu dans ses bras. Ses paroles sensées la rassurer sur Hyalla, la firent sourire avec sincérité. Il avait raison. Hylla était une grande fille, elle se débrouillerait. Pourtant sa réponse aurait été j’espère avec un ton peu décidé à être convaincu. Au lieu de cela, elle lui souffla un « Merci Théo » ses yeux plantés dans les siens, avant de déglutir et de retourner à sa besogne. Alors que le garçon se posa à l’entrée de la grotte, Reyna elle avait divisé et comptait les provisions. Attrapa une gourde et une barre chocolatée, elle rejoignit Théo, en frissonnant toujours, s’asseyant à ses côtés elle lui tendit la barre, tout en expliquant. « Nous avons deux barres vitaminées sans compter celle-ci et une bouteille d’eau. Autant dire que ce n’est pas des masses. » Mais bon, ils n’avaient pas prévu de rester des jours et des jours enfin surtout Reyna, dès que le temps se lèverait elle partirait directement rejoindre Hylla et détruirait celui qui se dresserait sur son chemin. Elle se laissa tomber à ses cotés une fois son hésitation de repartir de là d’où elle venait, mais Reyna souhaitait profiter de son moment pour lui parler en tête à tête pour une fois que c’était possible. Ses jambes contre elle, elle passa ses bras autour, le menton posé dessus. A quoi bon garder une allure digne plus rien en elle ne ressemblait à la Reyna en armure dorée avec une cape pourpre au vent, un regard froid et fier posé sur ses hommes. Ben non là c’était la version Reyna chien mouillé alors bon tant pis et puis Théo n’aimait pas ce comportement. Est-ce que tu vas faire tout ce qui déplait à Théo ? Secouant la tête, la jeune femme prit la parole histoire d’éviter d’autres pensées encore plus ridicules. « Théo, je sais que tu m’en veux et je le comprends, peut-être même que tu me hais. Je suis désolée pour ça. » Elle se mordit la lèvre. « Je n’ai pas d’excuse pour le mal que j’ai pu te faire, mais j’aurai vraiment aimé pouvoir te dire oui tu sais... » Se balançant sur ses jambes pour se remettre debout, elle laissa à côté de lui la bouteille et la barre avant de partir se réfugier dans la grotte, près du mur, s’asseyant dans la même position qu’avant, laissant libre court à ses pensées peu recommandables pour garder un esprit sain.
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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyMer 4 Mar - 23:19


Reyna ∞ Théo
Ça ne semblait pas vraiment vouloir se calmer. Théo frissonna de déplaisir à l’idée de devoir passer un long moment en tête à tête avec Reyna, quoi que si elle s’endormait vite ça irait. S’il n’y avait pas eu de tempête, ils seraient arrivés en moins de deux heures, pour sûr et il aurait été totalement ignoré par les deux filles jusqu’à ce que Reyna parte et qu’elle se dise et merde l’autre boulet je dois le ramener. Bah oui, quand même, elle ne le laisserait pas tout seul au milieu des filles. Elle avait beau ne pas avoir de sentiments pour lui, toute la chair à canon était bonne à prendre. Le légionnaire serra les poings frustrés, décidément, il détestait ce préteur. Ah la vieille rancœur tenace que celle d’être éconduit, bien sûr qu’il n’était pas génial comme combattant et que contrairement aux amis habituels de Reyna, Théo était bien plus terre à terre et souhaitait autre chose que de vouloir donner des ordres aux autres, autre chose que se prendre la tête à longueur de temps avec un préteur qui avait une vision des choses et du monde différente des siennes. Une fois torse nu, plusieurs questions se bousculèrent dans la tête du petit Romain, est ce qu’il fallait demander l’autorisation avant, oui mais si elle disait non, il aurait attrapé froid. Est-ce qu’elle aurait l’impression qu’il essayait de l’allumer ? Théo sentit que cette question n’avait pas de réponse et il ne s’agissait pas de Reyna l’amie, Reyna qui lui avait gentiment tendu sa cape. Pourtant Kathleen avait dit qu’il s’agissait de la même personne et qu’il ne pouvait pas en apprécier qu’une partie. Depuis le début de cette drôle d’aventure, ce n’était clairement pas l’amie qu’il avait à ses côtés, elle avait beau ne pas avoir son plastron doré, elle irradiait de puissance et il se sentait tout petit, presque inutile à ses côtés. De toute façon, depuis le bal, leur amitié avait explosé, un vague souvenir dont il ne voulait même plus entendre parler, le fait d’être prêt d’elle n’arrangeait rien, il aurait mieux fait de partir.

Durant le temps où elle s’occupa de sa veste, il regarda ailleurs, en fait ce n’était pas bien dur, il suffisait de se souvenir de ce qu’elle avait refusé lors du bal alors que tout était parfait et aucune envie de la voir en sous vêtement ne l’emballait. Surtout qu’elle envoya son idée de brave petit légionnaire au trou, ah bah si mademoiselle ne pouvait pas dormir hein. Théo était assez furieux pour le coup, c’est bon, il n’allait pas lui planter un couteau dans le cou merde c’était son préteur ! C’était rabaissant en plus de dire si toi tu peux, genre quoi c’était anormal de pouvoir dormir. Elle était désagréable alors qu’il essayait de se montrer sérieux et de prouver qu’ils étaient deux et qu’ils pouvaient faire équipe. Non de toute façon, elle faisait toujours exprès de vouloir le rendre inutile. Il maugréa un « pas de quoi » lorsqu’elle le remercia, contrainte et forcée visiblement puis s’éloigna d’elle sans la moindre hésitation, ouai il pouvait tout aussi bien l’ignorer. Ah elle serait bien belle la quête avec deux tombes.

Il s’était donc assis à la limite de la grotte, les bras croisés pour que le plus de chaleur possible soient préservé et il observait ce qu’il pouvait du ciel. Au moins, aucun monstre mythologique ne passerait dans les parages. Dans tous les cas, il était évident que la tâche reviendrait à Reyna, parce qu’il faudrait qu’elle prouve que ces années à gérer un camp ne l’avait pas ramolli, ce dont Théo n’avait jamais douté en fait mais bon, c’était important pour Reyna.  Silencieux, il essaya de songer à autre chose qu’à l’instant présent, étant donné qu’il était clairement en froid avec son préteur et qu’il lui reprochait l’entière responsabilité de leur mésentente, il n’avait jamais été au camp ces derniers jours, tout était plus intéressant que de rester et risquer de la voir. Est-ce qu’elle avait revu Quinn malgré tout et est ce qu’elle avait essayé de retrouver Théo, il aurait bien aimé savoir mais en même temps, la probabilité que sa cousine soit une demi-déesse était infiniment faible, il aurait bien aimé avoir une sœur comme Reyna, enfin pas avec le même pas caractère, oulah certainement pas, mais avoir un lien puissant avec quelqu’un, un lien capable de risquer la mort visiblement. Est-ce que la présence du légionnaire ne venait elle pas de sauver la vie de Reyna d’ailleurs ? Aurait-elle continuée à marcher s’il n’avait pas été là pour lui signaler que c’était dangereux. De lui-même, le veilleur se reprit, il ne fallait pas penser à ça.

Lorsque Reyna vint s’asseoir à côté de lui, l’envie de se décaler pour ne rien avoir à faire avec elle effleura son esprit mais il resta, ce n’était pas à lui de s’écarter, il n’avait rien fait de mal, presque rien. Il hocha la tête lorsqu’elle l’utilisa comme journal intime en lui signalant qu’ils n’avaient pas vraiment beaucoup de nourriture. Pourquoi elle lui tendait comme s’il avait cinq ans d’abord, c’est bon il n’était pas affamé et il ne mangerait rien tout seul, surtout qu’elle était bien du genre à dire derrière, il n’a rien partagé, pauvre fille, il ne tomberait pas dans le panneau. Sèchement, il répliqua en détournant le regard « Je n’ai pas faim. » Elle était préteur ? Grand bien lui fasse. Vivement qu’ils trouvent Hylla, tain pourquoi elle ne venait pas directement les chercher, ce serait plus simple, c’est quoi cette manie d’utiliser des mots, elle ne pouvait pas se déplacer en personne. Elles avaient quoi les sœurs Arellano à être insupportable et puis pourquoi le hasard avait voulu qu’il arrive au moment où elle partait, que manque de bol  sérieusement. Le bruit de vêtements qui frotte déconcentra Théo sur ses pensées ressemblant fort à des râlements. Il tourna donc la tête pour observer une Reyna qui semblait totalement dépassée par les évènements. Elle n’avait certainement pas prévu ça et ne devait même pas comprendre pourquoi elle était immobilisée dans une grotte avec un légionnaire pourri. Il voulut lui remonter le moral mais aucun mot ne vint, la rancœur était trop tenace.

D’ailleurs, la rancœur devait se voir sur son visage puisque Reyna commença par faire remarquer qu’elle savait qu’il lui en voulait. L’envie de lui demander comment elle avait deviné toute seule, elle qui ne remarquait rien d’autres que les conneries qu’il faisait, lui mais les autres, Saphir en prenait pas mal pour son grade mais elle était pire que Théo, non sérieux, Théo était juste à se poser des questions sur pourquoi obéir à un ordre qui ne lui plaisait pas, Saphir trouvait le moyen de foirer tous les exercices et bien sûr que c’était drôle… oui bah Théo n’allait pas mentir, il était le premier à se marrer et aussi le premier à se faire chopper du coup mais bon à qui la faute s’il était très bon public. Sans un mot, il haussa les épaules, ce n’était pas de la haine… bon d’accord si clairement et en parler n’était pas une bonne chose, à quoi bon ramener de mauvais souvenirs. C’est bon, il n’avait pas non plus provoqué Reyna en public, pour cause, il n’était pas dans le coin, alors elle ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être dans ses pattes. Lorsqu’elle s’excusa, il garda aussi le silence se contentant de noter que si elle avait des sentiments, elle aurait dit oui, c’était déjà pas mal. Elle n’était donc pas obsédée par son pouvoir au point de refuser de partir, ce n’était juste pas la bonne personne qui avait demandé. Hé mais ce n’était pas non plus une bonne nouvelle ça. Il se sentit idiot de ne pas être capable de noter qu’une fille n’avait pas de sentiments. Elle se leva pour aller à l’autre bout de la grotte, ouai histoire d’être bien certaine qu’il ne lui sauterait pas dessus sauvagement pour la violer, mais oui bien sûr parce que c’était bien connu Théo était un mec à fille, elle aurait mieux fait de ne pas traîner avec Thomas dans ces cas là parce que d’après Théo, c’était de celui-ci qu’il vaudrait mieux se méfier.

Très provocateur, le petit légionnaire se leva avec la barre de chocolat et vint la lâcher devant les pieds de la demoiselle qui commençait à lui taper sur le système. Non mais le jour où il viendrait quémander la pitié de Reyna, ça se saurait. Il croisa les bras agacé avant de faire remarquer sur un ton froid.

« Très bien, tu veux qu’on parle. On va parler. Je t’ai jamais aimé, t’es la fille la plus insupportable que je n’ai jamais vu. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai proposé ça vu que je savais que de toute façon seul ton pouvoir t’intéresse. Le pouvoir, les faits d’armes, écraser tout le monde. Tu sais quoi, ce n’est pas mon délire et j’ai eu tort ? En plus je n’ai jamais voulu être proche de toi, on m’a forcé la main et ça a été les pires heures de ma vie ! »

Cœur blessé qui parle n’est jamais très agréable à entendre. Oui c’était de la provocation, non ce n’était pas de la vérité à l’état pur mais peu importe. Faire souffrir pour ne plus souffrir, c’était facile en théorie même si Théo aurait préféré qu’elle soit plus clémente avec ses sentiments. Il n’avait pas envie d’être amoureux, pas envie d’être ici et encore moins de la voir être hyper sympa avec sa soeurette, prêt à tout pour sa soeurette même à déserter son poste quand elle refusait tout nettement de le faire pour lui. C’était une sacré injustice à ses yeux. Raison pour laquelle, il la laissa avec sa barre chocolatée dont il avait peut-être un peu envie tout de même et retourna se poster à sa place en faisant la tronche. Puis d’abord, pourquoi il l’aimait, si ça se trouve, il fantasmait juste l’autorité, ouai ça devait être ça, pas de l’amour, juste une envie de faire chier. Très fier d’avoir trouvé la raison à son problème, Théo prit exactement la même position que sa camarade et regarda la pluie qui tomba, claquant des dents puisque l’adrénaline de l’énervement, descendait un peu et ne laissait qu’un froid glacial en lui.

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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyVen 3 Avr - 17:09



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Une grotte, bloqués dans une grotte à cause d’un tempête. Non mais franchement qu’est-ce qui pouvait arriver de pire hein ? Bah peut-être l’ambiance. Ouais l’ambiance entre Théo et Reyna semblait ressembler au temps à l’extérieur, en d’autres thermes, il y aurait un orage intérieur et extérieur, génial. Impossible donc de penser à une soirée entre amoureux, pourtant ça aurait pu. Oui, ils auraient pu si Reyna avait accepté la proposition du légionnaire au bal. Sauf qu’elle ne l’avait pas fait et s’en mordait les doigts tous les jours, comme la moitié de la légion qui ne devait pas comprendre ce qui se passait pour changer autant le comportement de leur préteur. La jeune femme en voulait terriblement à une certaine déesse. Pourquoi est-ce qu’il fallait que tout soit aussi compliqué dans la vie ? La fille de Bellone ne parvenait pas à démêler entre ce dont elle avait rêvé depuis de longues années, en voyant des couples se former sous son nez en constant le bonheur qui émanait de ces Romains et Romaines qui s’aimaient. Et voilà qu’à présent qu’elle était tombée sur la personne qui faisait battre son cœur d’une étrange façon, rien n’allait. Déjà parce qu’à la base ce légionnaire la détestait, qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de l’associer à Octave ce qui franchement lui donnait un peu moins envie de l’embrasser. Alors elle évitait de se dire que Théo et Octave pouvaient être pareils. Car ce n’était clairement pas le cas, même si elle ne comprenait pas le fils d’Invida pour son lien avec l’augure. Qu’est-ce qui pouvait bien faire que Théo trouve intéressant ce que le leg d’Apollon lui racontait. Reyna n’y arrivait pas et dans un sens, elle était jalouse de voir que Théo préfère suivre l’abruti qui éventre des peluches plutôt qu’elle. Hé oui, tous les chefs ont un égo même les plus intègres. Même si le fait que le légionnaire préfère passer du temps avec elle, ces derniers temps disons avant le super événement qui a tout détruit à savoir le bal, tout se passait et elle était heureuse de constater que des Romains ne la voyaient pas uniquement comme Reyna le préteur qui peut les dégommer si une parole ne lui plait pas. Enfin jusqu’à présent, la jeune femme n’avait jamais eu besoin de faire usage de la force, contrairement à sa sœur qui récemment n’avaient pas trop eu le choix. Les coutumes étant différentes, les Romains ne viendraient pas la défier pour prendre son rang. Ils passeraient par un vote, et il faudrait que les plus grands de la légion et les sénateurs acceptent de la virer. Ce qui ne risquait pas d’arriver tant que Octave se cantonnait à faire des messes basses, même s’il avait failli réussir en profitant de son absence lors de sa quête avec la statue d’Athéna.

Mais à présent, c’était bien différent car Reyna ne comptait plus s’éclipser de sitôt, pas avec les sept disparus sans oublier l’alliance bien affaibli pour ce genres de raisons avec les Grecs. L’alliance ne tenait qu’à un mince petit fil, Octave pourrait le briser facilement. Reyna n’en doutait pas de ce point-là, l’augure n’était pas totalement idiot. Il en profiterait bien sûr pour influencer ses Romains. Comme sa quête l’avait prouvé, les Romains lui restaient malgré tout loyaux et ça, c’était un point qui la rassurait vraiment quand elle repensait à ces événements et avec la facilité dont Octave avait fait preuve pour mener ses troupes au bord de la guerre et de manquer d’exterminer les Grecs. Cela ne devait pas se reproduire, du moins pas sous son commandement. Elle ne le permettrait pas. Une des raisons qui l’empêchaient d’accepter une belle vie en compagnie du fils d’Invida pourtant elle en avait rêvé jusqu’à que son beau rêve se transforme en cauchemar et qu’elle ait l’impression de voir toutes les âmes des Romains venir à elles pour la traiter de lâcheuse et de traitresse, l’accuser de leurs morts. La jeune femme s’était réveillée en sueur, terrifiée par ses visions. Elle n’avait pas retrouvé le sommeil de toute la nuit, c’est donc en parfaite connaissance du caractère protecteur de Thomas, celui qu’elle considérait autant comme un grand frère qu’un très bon ami, l’avait vivement évité toute la journée. Quant à Théo et bien, elle restait peinée et en colère en même temps ce qui ne faisait vraiment pas un bon ménage. Peut-être espérait-elle que cette soirée leur permettrait de dire ce qu’ils avaient sur le coeur et soit brisé ce qui avait commencé ou alors le renforcer ? Reyna ne voulait pas briser le lien fragile qui les unissait car au fond d’elle-même, la brunette le savait, elle l’aimait. Et ce sentiment était bien plus fort que toutes les attirances qu’elle avait pu avoir jusqu’alors, cela la terrifiait de se sentir dépendante d’un garçon qui n’avait qu’une envie, la voir démissionner. IL voulait des choses qu’elle ne pourrait pas lui offrir avant longtemps. Pour elle, il était certain que ce serait encore une espoir brisé au final, mais elle avait envie de rêver un peu. C’est pourquoi, elle essayait de refouler sans trop mettre de force dans ses actions, l’envie de le couver un peu, de le protéger et pourquoi pas de se rapprocher ne serait-ce qu’un peu de son corps, son torse comme lors du bal. Les rêves ne l’avaient pas épargnés de ce côté-là, pourtant ils n’étaient pas réels, mais ça donnait vraiment envie à la fille de Bellone de se réfugier contre lui, à l’instar de ce qu’elle faisait avec Guido ou avant lui son fidèle pégase.

Bon, c’est sûr que se caler dans les bras d’un humain c’est quand même plus réconfortant mais bon, on fait avec ce qu’on a. Son regard se posa sur Théo en soupirant, il n’était vraiment pas de bonne humeur et encore moins semblait-il qu’avant leur départ. Elle ne voyait pas vraiment comment le dérider un peu, après tout pourquoi devrait-elle faire le premier pas ? Bon d’accord, sa réponse au bal. Mais Reyna ne pouvait pas faire autrement malgré la peine qu’elle ressentait elle aussi, à cause de sa décision mais elle lui en voulait de lui poser un tel ultimatum. Suite à sa tirade visant à désamorcer un peu la bombe qui n’eut pas du tout l’effet escompté, elle resta à distance refoulant les idées de survie pure évidemment que son cerveau lui envoyait. Reyna était repliée sur elle-même, perdue dans ses pensées quand ses yeux suivirent Théo qui se levait à son tour et se dirigeait vers elle. Un cours instant, elle ressenti comme une bouffée d’espoir avant que celle-ci ne s’efface directement en constant son visage fermé. Inutile de dire qu’elle savait pertinemment que son offrande de paix, non plus, n’avait pas fonctionné pour réduire la tension entre les deux Romains. Elle ne bougea pas en le regardant faire, même si quelque chose au fond d’elle se mit à se craqueler, clairement il lui faisait de la peine. Mais Reyna était bien trop fière pour lui montrer qu’il lui brisait à chaque fois un peu plus le coeur, celui-ci qui par le passé avait été de nombreuses fois détruits. Le jour, où elle avait du dire adieu à sa soeur quand celle-ci lui avait dit qu’elle ne prendrait pas le même chemin que sa cadette. Son père. Son père. Les fantômes. La perte de Romains. Les sept. Vive la joie, voilà que Théo l’écrabouillait en peu plus. Et puis ses paroles. Encore une fois, elle l’écouta sans broncher du moins extérieur, mais chaque mot semblait être comme un coup de poing dans son estomac qui se contractait. Peut-être qu’une partie d’elle se disait que ce n’était que des mensonges qu’il était en colère.

Mais la partie fière guerrière se révolta quelques secondes après sa tirade. Quoi de mieux pour masquer sa profonde tristesse hein ? Elle se releva d’un bond, attrapa Théo et le colla au mur, son visage fermé et furieux à quelques centimètres du sien. « Non mais tu t’écoutes un peu ? Tu sais quoi ? Quand cette foutue tempête sera terminée, et tu as de la chance que je ne te fiche pas dehors directement crois-moi, tu le mériterais, tu rentreras au camp Jupiter. Tu pourras aller tout raconter à ton meilleur pote Octave à quel point tu t’es bien amusé avec sa pire ennemie ! Oh je suis sûre que cela lui fera un grand plaisir ! Il va te faire un grand honneur tu verras... » Elle le relâcha, retenant son envie de lui en coller une pour voir si ça lui plaisait toujours autant. « Tu peux m’en vouloir autant que tu veux pour ma décision, mais tu n’as pas le droit... tu n’as pas le droit tu m’entends m’imposer un tel ultimatum ! Jamais je n’abandonnerai mon poste et tous les Romains. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas lâche ni une traitresse. Je suis votre chef à tous, j’ai juré de tous vous protéger même s’il faut que je donne ma vie pour ça, pour chaque femme ou enfant même légionnaire. J’aurai préféré cent fois mourir à la place de tous nos disparus... Je t’interdis de me comparer à Octave ! Nous n’avons rien strictement en commun. » Ses yeux lançaient des éclairs directement dans les siens. Elle était à bout. A bout de devoir supporter son dédain soudain alors qu’elle avait tant espéré et craint ses moments avec lui et tous les sentiments qu’il avait fait naître en elle et maintenant il voulait la lâcher comme une vieille chaussette parce qu’elle n’était pas une traitresse, le comble ! Le repoussant, elle le lâcha et se détourna. « Tu es libre de t’en aller quand tu veux, je ferais comme si je ne t’avais pas vu de la soirée. » Elle haussa les épaules, légèrement tremblante à cause de son accès de colère. Colère qui bouillonnait toujours, cherchant vainement à faire quelque chose pour étancher sa peine. Reyna n’en pouvait plus et avait besoin de se dépenser, sauf qu’elle ne pouvait pas sortir, alors elle se planta devant l’entrée, debout, le cœur battant, ne ressentant même plus le froid. Seule la peine et la colère engourdissaient tout son être. Elle n’était même pas consciente de ce qui venait de se passer, tant de choses se jouaient en elle et la rendaient un peu plus dingue au fur et à mesure que les minutes s’égrainaient. Même Hylla n’avait plus sa place dans ses pensées. Son coeur était tellement serré, elle refoulait tant bien que mal les larmes qui pourraient s’écouler autant de rage que de désespoir, mais jamais elle ne le ferait devant quelqu’un. Il s'était joué d'elle et visiblement bien amusé et bien lassé à présent.
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MessageSujet: Re: Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna]   Dis toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit [Reyna] EmptyDim 5 Avr - 14:48


Reyna ∞ Théo
Reyna, comment la définir, la fille la plus inquiétante au monde. Et pourquoi fallait-il qu’à chaque fois Théo dépasse les bornes avec elle, ce n’était tout de même pas sa faute s’il n’était pas assez logique, intelligent, manipulateur, sournois et j’en passe, pour comprendre qu’il  fallait s’arrêter à temps. Du coup le coup du je te choppe et je te plaque contre un mur, Théo ne s’y attendait pas et eut le souffle coupé. Pourtant, pour une fois, aucune frayeur ne vint éclairer son visage, il n’attendait plus rien de cette fille et ça ne le réconfortait que plus dans le fait que c’était vraiment la pire fille au monde. Et pourtant, même aussi énervée, ça restait la fille dont il était amoureux et il était triste que ça en vienne à ça. Elle était passée où la complicité entre eux, le moment du pique nic, celui stressant mais non moins génial de l’invitation au bal ? Tout avait explosé entre eux à l’instant où Théo s’était pris le vent du siècle, là où il foirait un peu, c’est que passer au-dessus était impossible, du coup rancœur empêchait un peu d’être lucide. Alors être plaqué contre un mur par l’emmerdeuse de la colonie, peut-être un peu sa supérieure mais pour le coup paie le détail. Du coup se faire engueuler, ça lui passait complètement au-dessus. Deuxième fois qu’il se faisait exploser par Reyna, c’était quoi cette fille, une violente, faudrait coucher, ça la détendrait… ouai non ça énerverait Théo de savoir que son ex-amie passait ses nerfs, ses nuits, du temps tout simplement avec quelqu’un d’autre. Le légionnaire eut au moins l’intelligence de ne pas chercher à s’écarter ni de tenter des prises qui auraient eu autant de chance de réussir que face à une montagne, il y a des choses qui ne changeront jamais et le fait que Reyna soit clairement imbattable en était une. Leurs regards se défiaient, se provoquaient, comme habituellement sauf qu’ils avaient dépassé un palier et que ça semblait plus grave que les fois précédentes. Théo garda que très peu le silence, s’empressant de la contredire, c’était quoi cette idée de merde aussi que de le renvoyer, il voulait rester avec elle. « Hors de question que je rentre sans toi ! » La suite le déstabilisa et affaiblit grandement sa colère pour faire place à une profonde tristesse, c’était ça qu’elle pensait vraiment, que dès qu’elle faisait un mouvement, il s’empressait de répéter à Octave. Elle était aveugle, c’était difficile de voir les choses différemment. Avec orgueil,  le légionnaire protesta, refusant d’être cantonné à ce rôle de traître qu’elle semblait ravie de lui mettre comme étiquette.

« J’en ai rien à faire des faveurs Reyna, je n’en veux pas de votre pouvoir qui vous empêche de vivre et qui fait de chaque personne pas d’accord avec vos avis des traitres. Je n’ai jamais rien dit de nos conversations à Octave et je n’irais pas plus lui dire que tu lui as laissé le terrain libre pour aller voir ta sœur. Tu me prends pour qui en fait ? Si j’avais envie de te détruire, je t’aurais abattu tout à l’heure. »

La pression sur son corps se relâcha sans pour autant que les paroles ne soient plus agréable. Elle s’attendait à quoi, à ce qu’il pardonne sans rien dire alors qu’elle avait brisé tous ses espoirs dans l’œuf. Il resta immobile tandis qu’elle lui balançait qu’il n’avait pas le droit, il essayait juste de lui sauver la vie et oui il voulait vivre avec parce qu’il l’appréciait quand même énormément et que ça serait un coup dur que d’apprendre qu’elle était tombée au combat, il voulait juste l’en empêcher mais elle voyait ça comme une trahison dans les deux sens. Il baissa doucement la tête, elle comptait mourir au combat, en Romaine comme ils disaient tous, ce qui semblait d’ailleurs tous les ravir. Sauf que tous ceux qui mouraient oubliaient qu’il y avait les gens qui restaient et Théo aurait voulu pouvoir être avec elle si ça n’allait pas. Il lui lança un regard mauvais lorsqu’elle prétendit ne pas être lâche, bien sûr que si, elle avait tellement peur des actions qu’il pouvait faire et de la peine qu’il pouvait lui infliger par ses choix, qu’elle refusait de lui offrir sa confiance, c’était de la lâcheté, rien d’autre et c’était blessant parce qu’il avait dû se battre contre la méfiance qui le poussait à s’éloigner. Il avait dû se battre contre la peur de ne pas être à la hauteur du si grand préteur et il avait tout foiré. Elle pensait avoir à faire à un pote d’Octave, pas juste à un légionnaire mais un pote de son ennemi. C’est sûr qu’avec cet état d’esprit, la logique voulait qu’elle refuse tout sentiment. Elle s’écarta, à moins qu’elle ne l’ait carrément repoussé mais comme Théo était déjà contre le mur, ça ne se ressentit pas plus que ça. Il sentit son regard brûlant alors qu’elle crachait sur son honneur en lui disant qu’elle ferait comme s’ils ne s’étaient pas vu. Vive l’intérêt qu’elle avait pour lui, ça faisait presque plaisir et c’était toujours au même de faire le premier pas et de se prendre les vents du siècle.

Il la suivit du regard tandis qu’elle se postait à l’entrée de la grotte, priait elle sa mère de ses faveurs afin qu’elle fasse cesser la pluie pour qu’elle puisse se tirer vite tout en obligeant le légionnaire à s’écarter comme une mouche dérangeante ? Théo resta un moment à regarder sa silhouette qui tremblait, de colère ou de froid, il ne put dire avec précision pourquoi mais il avait conscience que s’il n’avançait pas dans sa direction, jamais plus elle ne poserait un regard sur lui comme avant le bal. Timidement, parce qu’il est déjà difficile d’avouer ses sentiments à quelqu’un qui est de bonne humeur mais à une fille énervée, c’était du suicide, le légionnaire s’avança jusqu’à elle et se posta à ses côtés essayant de trouver du courage dans les gouttes d’eaux qui dégoulinaient le long des parois. Elle lui semblait tellement différente de la fille avec qui il était allé au bal, bien sûr qu’il savait que c’était toujours la même mais il n’avait plus autant confiance en elle depuis leur vision différente des choses. Il crispa ses poings avant de prendre la parole plus calmement que depuis le début de la soirée.

« Je voulais juste être avec toi sans que tu te sentes obligé de te sacrifier pour toute la légion sans arrêt. Tu vois les choses du mauvais angle, c’est pas pour Octave que je t’ai demandé ça, j’en ai rien à faire qu’il veuille le pouvoir. J’ai peur de te perdre pour une saleté de pouvoir. » Reprenant légèrement sa respiration, il continua sans la regarder « Je regrette que tu vois ma proposition comme un acte de trahison et que tu m’en veuilles de vouloir avancer. Je ne partirais pas, Reyna, tu peux donner tous les ordres que tu veux je n’obéirais pas, j’ai dit que je viendrais avec toi, je le ferais. On ira ensemble voir ta sœur. »

Parce que parfois, il est plus facile de s’éloigner que d’accepter ce que tout ce que son âme et son corps désirent, Théo avait une envie de fuir dans le fond de la grotte et de se coucher, la laisser faire ce qu’elle voulait, la laisser partir et rejoindre la grande sœur modèle qui devait lui manquer. Il n’avait rien de plus que les autres, il n’était pas vraiment le top du top dans le modèle Romain, ils n’étaient pas non plus vraiment amis et il ne s’écraserait jamais devant elle s’il n’était pas d’accord, tous les éloignait et pourtant, c’était cette fille qu’il suivrait, Romain peut être mais il ne suivait pas les titres, elle pouvait être abandonné de ses pairs, il ne la lâcherait pas même s’il avait peur de tout ce qu’impliquait ce choix et à quel point il était mordu de la préteur qui ne l’avait pas choisi avec autant de certitude. Il dû faire un effort pour ne pas céder à ses pulsions de gros trouillard afin de glisser sa main dans celle de son préteur et de murmurer avec inquiétude, parce que deux vents en l’espace de quelques mois, ce serait difficile à supporter.

« Je t’aime Reyna. »

Les trois mots les plus difficiles à prononcer de toute sa vie, il ne chercha pas à tourner la tête pour voir l’effet que ça provoquait chez sa comparse, bien sûr qu’il y avait une petite pointe d’espoir, parce que l’homme en règle générale a de l’espoir mais il avait tellement peur qu’elle voit cela comme une façon de manipuler qu’il ne tourna pas la tête. Il le savait depuis assez longtemps qu’il était amoureux, il avait fait comme si de rien était les premiers temps refusant nettement ses sentiments, puis quand ça avait été trop évident et qu’il avait reconnu devant Sara le fait, il avait décidé de se battre pour entretenir cette flamme, passant la voir à des heures improbables, essayant de rentrer dans le rang comme les gens avec qui elle parlait habituellement. Quand il avait cru que tout était niquel, il s’était décidé à l’inviter au bal et à lui proposer par la même occasion de partir et de laisser le passé où il était puis Reyna avait balancé un seau d’eau sur cette flamme dont il prenait si grand soin et il avait décidé de laisser les braises s’éteindre avant ce soir où il venait de comprendre que peu importe les jours loin d’elle, la revoir provoquait trop de chose en lui pour qu’il abandonne sans être sûr, après tout s’il était jaloux, ce n’était certainement pas pour rien, autant mettre la principale concernée au courant.


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