Et une petite soeur pour Penny, une! [ feat. Maya]

Et une petite sœur pour Penny, Une !
Maya & Penny

Je regardais fixement la porte de l'infirmerie. Je me sentais bizarre. C'était une situation bizarre pour moi. Nouvelle aussi. L'inconnu me faisait peur. Chiron m'avait convoqué plus tôt dans la grande maison. Déjà que je n'aimais pas être convoquée, encore moins par monsieur "je sais tout". Ce n'était pas que je détestais Chiron, mais ce n'était pas non plus mon plus grand ami. J'éprouvais une certaine méfiance vis-à-vis de Chiron. Je n'avais jamais aime le genre de mentor qui cache des informations et qui donne juste l'itinéraire et pas le but à atteindre. Je n'aimais pas être une marionnette ou un pion sur un échiquier. Mais bon passons. Il m'avait donc convoqué dans la grande maison, j'y étais allée avec une certaine réticence. J'avais pris place sur une des chaises autour de cette table de ping-pong et il avait commencé à me parler des dieux, de leurs vagabondages près des humains. Je roulais des yeux intérieurement, non mais il ne pouvait pas aller droit au but ? Après une tonne de blabla, il lâcha finalement l'information qu'une autre fille d'Éole était apparue. Attendez une autre sœur ? Maya Windy de Norvège âgée de 17 ans.

Je n'étais pas enchantée à l'idée. Ce n'était rien contre cette fille elle-même, je ne la connaissais pas encore, mais mes expériences avec les filles de 17 ans étaient assez... Négatives dirons-nous. Je voyais déjà bien le stéréotype de l'adolescente friqué qui prenait trente heures dans la salle de bains. Bon, je vais essayer de mettre mes préjugés de côté. Je n'aimais pas les préjugés, je n'aimais pas m'y fier. J'espérais juste qu'elle soit différente de ce que j'ai connu, histoire qu'elle et moi ayant une chance de survivre. Ce qui me déplaisait aussi, c'était de devoir partager mon petit coin à moi. Le bungalow était assez petit, juste la place pour trois lits d'un mètre de largeur, trois commodes, trois bureaux, et trois étagères ainsi que quelques chaises. Éole n'était pas le dieu le plus dragueur qui existe. Je m'étais installé, j'avais pris mes aises, et la une inconnue débarquait. Cella ne me dérangeais pas qu'on a le même père. Ça me dérangeait plus de devoir cohabiter avec une inconnue, d'être limité. Le bungalow d'Éole était mon refuge, il était mon petit « chez moi ». Et voilà que j'allais devoir le partager. Penser à toujours tout ranger pour préserver ma vie privée, faire des compromis. Et étant d'un naturel pessimiste, je m'imaginais déjà vivre avec une peste ou une vraie petite miss monde... Je ne sais pas comment faisait Lily au milieu de toutes ces filles d'aphrodite, elle qui était si différente !

Bon, on m'avait demandé d'être le guide de ma nouvelle petite sœur. Elle était allée à l'infirmerie faire les tests standards qu'on fait passer à tous pour voir si tout est en ordre. Vu l'heure tardive, je ne lui montrerais que le bungalow et lui expliquerais le fonctionnement du camp. Bon sang, je n'avais même pas mon carquois et mon arc pour me donner un peu de courage. Bon temps pis, je l'aurais quand on serra dans le bungalow. J'inspirais un grand coup et entrais finalement dans l'infirmerie. Je passais devant quelques lits vides, et deux autres occupés. Je saluais une connaissance à qui je demandais également où était ma nouvelle sœur. Il m'indiqua le fond de l'infirmerie. Je m'y rendis donc. Je me sentais légèrement nerveuse. Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre une nouvelle petite sœur. Je ne savais pas encore trop ce que ça allait devoir impliquer, mais je me doutais que j'allais devoir devenir responsable pour elle aussi, ça me faisais peur. Devenir responsable pour quelqu'un. Faire attention à cette personne, faire en sorte qu'elle aille bien, qu'elle ne manque de rien, qu'elle ait toutes ses chances. Est-ce que je pouvais faire ça ? Être la famille de quelqu'un ? Savoir le protéger ? Et si je n'y arrivais pas ? Mon démon le plus profond resurgit. La peur de l'engagement. Cette peur de me lier à quelqu'un et de le voir blessé, de le décevoir, de le voir partir.

J'arrivais finalement près d'une fille, légèrement plus petite que moi. Blonde aussi. Je restais un instant à la contempler. Oui, il y avait une certaine ressemblance. Je croisais un instant son regard et m'approchais avec un sourire mi-timide mi-chaleureux. Tendant mon bras devant moi, je la regardais droit dans les yeux.

« Bonjour, je m’appelle Péneloppe, je suis ta ... Ta grande sœur en quelque sorte. »

Et voilà, la bombe est lâchée. Bienvenue dans le monde fou des dieux !

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Maya & Penny

J'étais soulagée de voir qu'elle ne ressemblait pas à une poupée Barbie siliconée. Je penchais la tête légèrement de côté et la regardai juste quelques secondes. Non,pas une Barbie ! Elle semblait rebelle en quelque sorte. Je remarquais ses vêtements d'équitation. Et je remarquais surtout son ton dur et froid. Tiens donc. Je levais un sourcil étonné. Ok, je n'étais pas la seule à avoir du mal avec le changement de bord ! J'avais plus ou moins le même il y a quelques semaines quand je suis arrivée ici. Lily en a bavé quand elle m'a rencontré ! Je secouais la tête pour moi-même, un demi-sourire aux lèvres. Elle semblait me ressembler un peu niveaux caractère... Ça risquait de devenir explosif et drôle. Je levais finalement les mains en signe de non-attaque. Je me retins de lâcher une blague, histoire qu'elle soit pas mal prise. On allait loger dans le même bungalow, il ne fallait pas pousser non plus !

« Le doc t'a donné feux vert ? Si oui on y va maintenant avant le couvre-feu. Je n'aurais pas le temps de te montrer le camp, mais je présume que je pourrais faire ça demain. Tu as tes affaires ? »

J'attendis qu'elle se lève et emballe tout avant de me mettre en route. Je remarquais son carquois et son arc. Un trait de famille ? D'un côté, ça me rassurait. Si on avait des points communs, on pourrait s'entendre. D'un autre côté, je sentis monter en mois un sentiment bizarre que je n'avais jamais encore ressenti. Un mélange de peur, d'appréhension et de jalousie. Ici, j'avais des amis, un réseau social varié, mais solide, des aptitudes qui me définissaient. Et si jamais elle était trop semblable ? Je perdrais ma place ? Et si pour les autres, je n'avais et qu'une distraction ? Une nouvelle et, seule fille d'Éole... Plus maintenant. Et si elle... Prends ma place ? Au plus, mes pensées dérivèrent dans cette direction-là au plus je me renfermais sur moi-même. Je guidais Maya en silence dans le camp, ne remarquant plus les autres pensionnaires, trop prise par mes craintes. Je lui lançais quelques regards en coin, mais rien de bien insistant. Elle était jolie. On voyait qu'elle vivait au grand air et ça lui allait bien. Un petit côté sauvage que beaucoup de garçons trouveraient à leurs goûts... Le visage de Travis vient s'imposer à moi. Depuis que je l'avais rencontré, je pensais souvent à lui. Son rire était contagieux, ses yeux sublimes et il avait une voix douce et agréable. Et si jamais il la préférait à moi ? Oui, j'avoue, je n'étais pas en couple avec lui, je n'avais aucun droit de possession ou quoi, mais... Chaque fois que je repense à cette soirée passée à nous deux... J'avais toujours ces papillons dans le ventre.

Je secouais la tête, essayant de calmer mes peurs et mes craintes. De plus, nous étions arrivées devant le bungalow. Je montais les quelques marches y menant et ouvrais la porte laissant passer Maya devant moi. Les trois lits hauts étaient sobres, en bois sombre accompagné d'une commode, d'une chaise, d'une table de nuit et d'un bureau assorti. Ce n'était pas le plus grand des bungalows, mais je l'avais trouvé cosy. Je me dirigeais vers le lis que j'occupais. En bas. J'y avais accroché des rideaux de couleurs orange et rouge, une guirlande que j'avais laissée allumer malgré la grande lumière et qui diffusait une lumière chaude. Sur mon bureau, les ouvrages s'empilaient, tout comme les croquis au mur derrière. Sur ma commode étaient installé des bougies, des cadres et une boule-de-neige, cadeau de ma tante. Je me dirigeais vers ma chaise y accrochant ma veste. Une fois mes bottes enlevées elles aussi et rangées, je décrochais mon carquois et mon arc, m'installais sur mon lit et sorti un tissu de ma table de nuit. Tout en faisant ça, je lui parlais avec une voix douce et un sourire :

« Tu peux prendre le lit que tu veux, il n'y à pas de réservations quelconques. Tu peux arranger ton coin comme tu veux. Si t'as besoin de quelque chose n'hésite pas. Enfin ! Je vais te laisser t'installer tranquillement, au vu de tes grognements tantôt, je présume que la compagnie ce n'est pas ton truc ce soir ! »

Oui d'accord ma dernière phrase était ironique, mais pas méchante. D'ailleurs, je l'avais plus tôt dite d'un ton humoristique tout en lui faisait un sourire sincère. Je me concentrais ensuite sur mon arc et mon carquois. Tous les deux en bronze céleste, mon nom gravé sur les deux. Je savais bien que je n'avais pas besoin de les polir, mais j'aimais bien les frotter, les soigner en quelque sorte. Je vérifiais aussi chacune des flèches. Si la pointe était bien limée ou si elles n'étaient pas de travers. Perdue dans mes pensées et dans ma contemplation de mon arme que je lâchais d'une voix totalement absente.

« Quand tu voudras dormir préviens moi et j'éteindrais ma guirlande ! »

Intérieurement et dans une intentions non-négative, je surnommais ma nouvelle petite sœur « pitbull ». Oui, elle grognait fort et j'étais sûr qu'elle savait mordre aussi. Mais elle n'était pas la seule ! Je n'avais toujours décidé si je devais l'apprécier ou non !

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Maya & Penny

Bon et bien au moins on pourra dire que ma sœur à du caractère. Elle avait passée le trajet perdue dans ses pensées. Je me demandais à quoi elle pensait. Sa famille ? Ses amis ? A quoi devait ressembler sa vie avant tout ce bordel de dieux et de monstres et d’apocalypses ? Avait-elle d'autres frères et sœurs ? Je ne posais pas mes questions. Elle semblait aussi encline à parler que moi au début. Donc pas du tout. Lorsqu'elle découvrit notre bungalow je vis dans ces yeux que ça lui plaisait. Elle allait peut-être être un peut moins sur la défensive en se sentant à l'aise ? Ici les gens que j'ai rencontré mon apprit à prendre soins des un des autres. Nous devions nous serrer les coudes. Bon ok j’avoue je n'étais pas aussi chaude que ça à l'idée d'avoir une sœur. Ce bungalow avait été mon refuge. Un endroit ou je pouvais être seule. Sans personne.  Au calme. Et elle allait s'installer ici avec moi. Nous allions devoir faire des compromis, apprendre à vivre ensemble et tout ce que ça impliquais.

Je la vis prendre le lit le plus éloigné du mien et roulais intérieurement des yeux. J'avais compris qu'elle n'était pas d'humeur ce soir. Mais même si j'étais heureuse qu'elle ne soit pas une poupée barbie, j'espérais quand même qu'elle souriait de temps en temps. Non ? Enfin peut être que je devais me contenter de ne pas avoir une greluche comme sœur. Je m'installais donc en silence dans mon coin. Cella ne me dérangeais pas plus que ça. Je lui laissais la distance nécessaire dont elle semblait avoir besoin et je pouvais ruminer en paix. Milles et unes choses me passaient par l'esprit. Il faudra que je lui parle de temps de chose. Entraînements, douches, réfectoire, autres bungalows, règlements, mentalité. Je savais à quel point ça avait été déroutant pour moi quand j'étais arrivée. J'essayerais de faire passer la pilule avec douceur. Sauf si pitbull ressortait ses dents. Là je risque de juste tout lui balancer à la figure et la laisser se démerder. Enfin pitbull… j'avoue que ce surnom peut être mal pris. Je ne le pensais pas nécessairement méchamment. C’est pas comme si elle avait une tête de pitbull non plus non ! Au contraire elle semblait jolie et me ressemblait un peut. Enfin pas que je me trouve spécialement jolie mais je reconnaissait chez elle certains traits du visage que je retrouvais chez moi, héritage paternel certainement. Enfin bref ! Je l'appelais plus pitbull parce qu'elle semblait aptes à grogner et à mordre. Ce qui m'amusait d'une certaine manière parce que j'avais été pareille.


Je la regardais du coin de l’œil sortir ses affaires. Lorsque je vis les bocaux avec des poils et des plumes je me dis que j'étais tombée sur une pseudo sorcière ou une superstitieuse. Enfin je m’abstins de tout commentaires, retournant à mon arc. Il y avait peut être une autre explication quand à tout ceci, et je n'étais pas du genre à classer les gens et à baser mes avis sur des préjugés. Je pensais mes petites choses lorsque je rencontrais quelqu'un mais j'attendais toujours avant de confirmer cette impression. Lorsqu'elle ouvrit la bouche et parla d'une voix froide je relevais la tête et je savais que mon regard était dur. Je n'étais pas un chien à qui on donne des ordres et encore moins une voleuse ou fouineuse ou autre. Elle était chez elle ici, et je respecterais ça, si elle respecte mon espace privé !

« Ça nous fait un point commun. Je présume que nous pourrons donc parfaitement nous entendre sur le sujet de la vie privée et des limites à ne pas franchir ! »

J'avais lancé ça d'un ton sarcastiques avec un sourire ironique aux lèvres. Bon d'accord, je me faisais des idées sur elle. Mais je n'exprimais pas à voix haute ce que je pensais. Peut être ne le disait-elle que pour information ? En tout cas son ton ne me plaisait pas. Si moi en éternelle pessimiste et super timide j'arrivais à être un tant soit peux sociable, elle aussi elle le pourrait non ? Bon d'un autre côté je pouvais aussi comprendre son caractère distant. C'était si dur de concilier les deux point de vue. Je ne voulais pas qu'elle me saute au cou en hurlant « hourraaaaaa ! » mais elle pourrait au moins arrêter de mordre dés qu'on ouvre la bouche. Ahhh ben voilà ! Je préfère largement le ton distant qu’agressif. Je posais mon arc et mon carquois et me tournais vers elle, toujours assise sur le lit.

« Oh il y à le couvre feux, les harpies, les douches froides, la bouffe magique. Tu veux que je te parle de tout ça ce soir ? »

Même si au début mon ton avait été sarcastique, je me calmais à la fin de ma phrase. Même si ni elle ni moi n'étions super enthousiastes à cette idée j'étais un peu son guide dans se nouveau monde. Je devais l'aider. Je ne fis pas de sourire resplendissant, mais disons que ma mine n'étais pas distante non plus.

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Maya & Penny

Bon sang. Au fils du temps passé avec Maya, j'avais encore un peu de mal à dire « ma sœur », je me rendais compte que nous aurions du chemin à parcourir si nous voulions nous entendre un jour. Je me dis que si je respectais ses limites, elle respecterait les miennes ? Son visage restait dur, je n'essayais pas non plus de la faire sourire, restant moi-même distante. Je pense qu'on s'évaluait toutes les deux, n'osant ou n'ayant pas envie d'approcher l'autre. Si jamais eu plus de temps peut être que j'aurais été demander conseil à quelque une de mes connaissances au camp. Comment réagir face à une nouvelle sœur : tome 1. Je restais calmement dans mon coin, mon arc accaparant toute mon attention. Je me posais aussi des questions sur mon... Notre père. Je fus tirée de mes pensées par sa question. J'entendis son soupir lorsque je parlais de couvre-feux. J'avais aussi eu du mal au début, mais j'avais vite compris l'utilité de ce truc en voyant les harpies et autres monstres.

Je fus étonnée qu'elle accepte que je lui parle de tout ce soir. Mais d'un autre côté, c'était logique. Elle devait certainement se poser de questions sans fin. J'inclinais la tête, avant de commencer à ranger les flèches dans mon carquois. J'y accrochais mon arc et pendais le tout à une des colonnes de mon lit. Je m'asseyais finalement en tailleur sur mon lit, me tournant vers elle.

« Bon donc pour commencer : le camp est divisé en plusieurs endroits. Tu as les terrains d'entraînement, les champs de fraises, oui, on fait pousser des fraises ici et je n'ai toujours pas compris pourquoi enfin bref. Tu as aussi le lac, la grande maison que tu as dû voir en arrivant, l'infirmerie que tu connais, les bois. Là, je te conseille de ne pas y aller au début, ils sont remplis de montres. J'y reviendrais après. Et puis tu as la partie réservée au bungalow. Tu as à quelques pas d'ici les bungalows des dieux majeurs, alignés en fer à cheval en fonction de la position des trônes de ces dieux-là à l'Olympe. Là, tu retrouves les bungalows de Zeus, Poséidon, Hadès, Héra, Artémis, Déméter, Aphrodite, Athéna, Dionysos, Ares, Apollon, Héphaïstos, Hestia et Hermès. Ensuite, tu as autour les bungalows des dieux mineurs comme celui-ci. Tu as aussi le bungalow d'Hécate par exemple. »

Je fis une petite pause, regardant Maya pour voir si elle avait des questions ou non. Je continuais ensuite dans mes explications.

« Comme tu as dû le remarquer les bungalows ne sont pas fournis avec une salle de bains. Il y a un bungalow spécialement « salle de bains » ou chaque bungalow y va le matin à tour de rôle. J'espère que tu es habituée aux douches froides ? Comme on est que deux et un dieu mineur, on ne se retrouve pas souvent en haut de la liste. Ensuite, tu as aussi la véranda. C'est là où on mange. Chaque dieu à une table qui lui est dédié et on ne peut pas s'asseoir à une autre table en général. Là, tu trouveras aussi une sorte de place à feux. Avant chaque repas, une offrande est offerte à notre parent. En gros, tu réserves la meilleure part de ce que tu manges pour notre père. Je te montrerais demain. Les entraînements sont fixés par un plan de semaine. Tiens d'ailleurs. »

Je me levais, fouillais un instant sur mon bureau avant de dénicher le plan de ma semaine et le tendis à Maya. S'était son plan à elle, aussi maintenant. Je retournais m'asseoir une fois le plan donné et continuais mon explication.

« Et pour le couvre-feu, je te conseille vivement de t'y plier. En gros des 22 heure, on ne peut plus sortir d'ici. Le camp subit pas mal d'attaque de monstres ces derniers temps et les furies ainsi que deux trois autres créatures qui sont de notre côté patrouillent le soir. Hors ces créatures ont plus tendance à t'attaquer et te mètre K.O avant de te questionner sur tes intentions. »

Je refis une pause. Elle devait assimiler pas mal de choses. Je la regardais attentivement et pour la première fois parlais d'une voix plus douce.

« Tu as des questions ? »

Je n'osais pas trop lui demander si ça allait. Je ne voulais pas me faire mordre par pitbull alors que j'essayais juste de prendre soin d'elle. Si ça se met, elle ne voulait pas que je prenne soin d'elle, ou du moins que je me préoccupe d'elle.
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Maya & Penny

Je n'étais pas trop à l'aise. C'était une première dans ce bungalow qui avait toujours été mon refuge. La première fois que je ne me sentais pas totalement à l'aise ici. Je me lançais dans mon speech, essayant de me motiver un peu, histoire que ce que je disais n'ennuie pas Maya. J'essayais de survoler une première fois les grand points, histoire qu'elle ait une vue d'ensemble. Raaaaahahhh pourquoi Chiron ne m'avait pas donné de guide pour bien introduire un nouveau membre du camp ?Je ne savais pas trop si j'avais oublié quelque chose. Certaines me semblaient peut-être trop évidente pour en parler ? J'étais un peu perdue et incertaine. J’arrêtais finalement de parler et attendis ses question. La première question qu'elle posa ne me surpris pas ; Quitter le camp ! J'en rêvais ! Loin de Chiron et de son regard qui disait clairement « je t'ai à l’œil » ou encore « je désapprouve ton comportement » ou encore « Tu me consterne ». Je ne portais pas Chiron dans mon cœur.

« Malheureusement temps que tu ne sais pas manier à la perfection l'art du combat et te défendre très bien, c’est risqué. Tu peux essayé mais bon... Vaux mieux t'entraîner un peu avant. »

J'entendis alors son ventre gargouiller. Ah oui nous avions raté le repas du soir. Merci Chiron. J'ai déjà dis que je détestais ce centaure ? Je fis un léger sourire à Maya, avant de me lever pour aller fouiller dans ma commode. Je sortit un sachet de pain, deux couteau et un pot de Nutella. J'avais refais le stock aujourd'hui, tout était frais. Je m'emparais aussi du saladier remplis de fruits sur mon bureau et installais le tout sur un des bureau vide.

« C’est pas grand chose, mais au moins ça permet de dire « à table »... Enfin presque. »

Je pris deux chaises et les plaçaient chacune face à face, un peut décalée. Je pris une suite deux bouteilles d'eau du casier par terre, avant de finalement m’asseoir.

« La nourriture n'est normalement pas tolérée dans les bungalow, juste des casiers d'eau histoire qu'on dessèche pas. Demain je te montrerais la cafétéria en quelques sorte. C’est assez drôle. Tu dis à voix haute ce que tu voudrais manger et bim, une minutes après tout apparaît dans ton assiette. Naturellement sans matière grasse, ni colorant. Tout fait naturellement par les nymphes ! »

J'essayais de mettre Maya un peu de bonne humeur, mais décidais quand même que j'avais assez parlé pour aujourd'hui. Sa venue fit remonter pas mal de souvenirs chez moi. Mon arrivée, les connaissances que j'avais faite. Des amies ? Moui. Lily allait certainement m'en vouloir le jour ou elle reviendra pour le coup de poing dans le nez de Matthew. Il allait aussi falloir que je pense faire ce gâteau pour Emy un de ces quatre. Et que je rende visite au camp romain. Octave me devait encore une visite guidée. Tant à faire ! Je devais aussi m’entraîner pour lancer mon chakram. J'adorais ce joujou. Un lancé et hop! Enfin bref. Je commençais à manger en silence, prenant un première tranche avant de la tartiner de Nutella. Je repensais à ma tante aussi. Ma tante qui était enceinte et qui m'avais demandé s'il y avait des risques pour le bébé de mon côté. Non il n'y en aurais pas ; parce que je comptais bien rester au camp et ne plus retourner la bas. Pas temps que ma petite cousine, ou mon petit cousin, savait se défendre avec une épée en bronze céleste. En gros j'y retournerais jamais. Je pris une gorgée d'eau avant de poser mon regard sur Maya. La route serra longue pour elle. Beaucoup de nouvelles choses, de nouvelles têtes... Mais je pense qu'elle survivra. Elle semblait avoir un caractère bien à elle, ça l'aiderait certainement.