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 what are friends for ? (lyudmila)

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MessageSujet: what are friends for ? (lyudmila)   what are friends for ? (lyudmila) EmptyVen 3 Oct - 22:39

Pas de cravate. Asher en vint très rapidement à cette conclusion. En fait, avait-il à peine jeté un coup d’œil à sa veste qu’il s’était dit : pas de cravate. D’abord parce qu’il n’aimait pas ça, et ensuite parce que même si ça prenait quelques secondes, la nouer demandait trop de temps et de patience – oui, il pouvait attendre vingt-quatre heures avant d’empocher le pognon, mais deux secondes pour une cravate, comprenez-vous, c’était trop pour lui. Ou pour son self-control. Autant s’étrangler avec cet infâme accessoire, en fait. Il préférait suivre sa règle personnelle et presqu’inconsciente de la chemise détachée à au moins un bouton. Avec une cravate nouée jusqu’au cou, ceci était impossible. Et une cravate dénouée, ça ne faisait pas assez mondain, ça faisait vulgaire, ça faisait… Bref, dans la tête des gens, ça ne passait pas, et il se doutait bien que pour la petite fête où il se rendait, ces gens auraient justement cette mentalité stupide.
Il se tourna vers Lyudmila, un sourcil arqué, et lui demanda une énième fois où ils allaient. Bien sûr. Hommage à Mr. Vladimir Gustavsson, décédé dans des circonstances douteuses deux ans plus tôt, ou quelque chose comme ça. Il eut beau avoir entendu la réponse de la demoiselle une centaine de fois depuis le début de la soirée, il en restait toujours étonné… Il n’empêche qu’il ne posa pas plus de questions pour l’instant.
Ce ne fut qu’une fois arrivé sur place qu’il lança nonchalamment, presqu’avec un air de gosse boudeur forcé à aller à un repas de famille chez Grande Tante Bertie. Non pas qu’il ait connu ces repas de famille – merci n’importe quel dieu – mais visiblement, c’était souvent un calvaire pour ses petits camarades de classe ou même les gens de la Colonie, à l’époque.

« Je comprends pas ce qu’on fiche ici… C’était pas un enfoiré, ton père ? »

Non, il ne comprenait absolument pas pourquoi sa meilleure amie tenait tant à venir à cette soirée débile. Un hommage aux morts, on faisait encore ça ? Il avait foutu quoi de sa vie ce Vladimir pour être aussi connu et adulé, d’ailleurs ? C’était quoi, un séduisant homme d’affaires cachant un trafic humain dans ses camions et caves ou… ? Un chercheur célèbre ayant découvert un remède pour le cancer ? Un psychologue ayant sauvé des vies grâce à ses mots pleins de bon sens et de sagesse ? Ou rien qu’un gros connard bourré de fric qui s’était mis des gens dans les poches histoire qu’on se souvienne de lui-même une fois mort ? Et puis, bon, Mila n’avait pas l’air super pote avec son paternel, alors Ash non plus n’en serait pas un super pote. Raisonnement à deux balles, ouais, il s’en foutait de ce Vladimir. Il venait pour Mila, rien de plus.
Asher revêtit toutefois son costume de jeune homme élégant, mais dès que les gens eurent le dos tourné, il murmura à sa petite-amie, confidente, copine, meilleure amie – bordel, elle était quoi au juste ?! – pince-sans-rire.

« Et d’ailleurs, pourquoi ça se passe à New-York ? Il était pas de la Nouvelle-Orléans ? »

Le fils d’Héphaïstos captait que dalle. Il recevait quelques bribes comme ça, de la situation, mais cela ne lui permettait pas de remettre les pièces du puzzle ensemble, et cela était frustrant pour un mec aimant tout savoir, tout connaître, tout analyser et tout comprendre, s’il vous plait. D’autant plus qu’il s’était levé du mauvais pied… Mais d’un naturel souriant – pourvu que les apparences soient belles puisqu’on ne juge que par elles – c’était assez facile à cacher… et ces gens ne lui inspiraient pas confiance.
Bref, trop de choses ici n’allaient pas rond, et ça le foutait en rogne. Il ne savait pas pourquoi. C’était comme ça. Les petits élans comme ça, il ne s’en était jamais forcément inquiété… De plus, il était avec Mila, et aussi étonnant que cela puisse paraître, en plus de l’accompagner, il voulait la soutenir. Après tout, il n’avait pas tellement hésité à l’accompagner à cet hommage bizarre. A lui d’assumer, et il le ferait.
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MessageSujet: Re: what are friends for ? (lyudmila)   what are friends for ? (lyudmila) EmptyDim 5 Oct - 4:46

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Tu te regardas dans le miroir en retenant un soupir. Ta coiffure était-elle suffisamment élégante? Tu avais opté pour une coiffure simple, mais tu le regrettais maintenant. Et si ce n’était pas assez? Rapidement, une brosse alla caresser tes cheveux. Tes cheveux bouclés étaient relâchés en arrière. D’un geste vif, tu les pris pour faire un chignon, que tu défis tout de suite après. Tu regrettas aussitôt de ne pas avoir pensé à ta coiffure plus tôt dans la journée. Maintenant, il était trop tard. Tu regardas du coin de l’œil Asher si élégamment vêtu, malgré son refus catégorique de porter une cravate. Vous devriez bientôt partir. Dans un soupire, tu réussis à arranger tes cheveux d’une manière à peu près convenable.

-Nous allons à un hommage pour le défunt Dr. Vladimir Ivanovitch Zakharov.

Tu n’avais pas détourné ton regard. Ces mots paraissaient si banals vu le nombre de fois que tu avais dut les répéter. Pourtant, le nom de ton père, cet homme que tu avais tué, devait te causer des frissons. Mais tu ne pouvais pas  te laisser voir si vulnérable, surtout pas devant Asher. Et pourtant, tu avais partagé tant de secrets avec lui. Tu t’en voulais de ne pas le lui dire. Mais tu avais si peur… Ce qui était idiot, car tu avais totalement confiance en cet homme qui était à la fois ton amant et ton ami. Tes mains lissèrent doucement ta robe élégante, puis tu te retournas vers lui et embrassas le coin de ses lèvres.

-On va être en retard.

Le chauffeur vous attendez patiemment devant la limousine. Quant à aller dans une soirée luxueuse qui s’annonçait pénible, autant y aller avec classe, non? Tu entras la première et, silencieuse, tu t’assis, regardant par la fenêtre. À chaque feu dépassé, tu sentais un poids de plus en plus lourd écraser tes épaules. En temps normal, tu aurais peut-être partagé cette sensation avec Asher, mais pas cette nuit. La voiture se gara, et tu inspiras profondément. Tu acceptas la main que le portier t’offrit et t’extirpas de la voiture.

Tu passas ton bras sous celui d’Asher, comme si tu voulais avoir une preuve physique qu’il était bien là avec toi, et entras dans le bâtiment richement décoré. Toutes les personnes étaient bien habillées, ce que tu trouvais absurde, car c’était un hommage pour une personne décédée. Cependant, il te fallait suivre ces coutumes étranges. La voix de ton compagnon te surpris lorsqu’il te demanda la raison pour laquelle vous étiez ici.


-Il l’était, en effet. Mais… c’est compliqué. Tu ne veux probablement pas connaitre les détails.

Tu venais de dire cette phrase de manière à te persuader toi-même de la véracité de tes propos. Pourtant, il était évident que tu doutais, vu la notion de probabilité qui apparaissait dans tes paroles pourtant contrôlées. Tu aperçus la femme de ton géniteur, et tu te dirigeas vers elle.

-Je suis vraiment désolée pour votre perte.

Elle te remercia vaguement, trop confuse de ta présence. Son regard te scrutait avec tant de force que ça en devenait impoli. Elle essayait de te reconnaître, étant persuadée qu’elle ne t’avait jamais vu, ce qui était vrai. Pourtant, quelque chose en toi attirait son regard. Tes yeux, peut-être? Il t’était arrivé de t’apercevoir que tu avais les mêmes prunelles que ton père. Tu lui offris un sourire triste, rempli de compassion, et t’éloignas avec Asher pour t’approcher du fond de la salle. C’est alors qu’il questionna l’intérêt d’organiser cette fête à New York, et non à la Nouvelle-Orléans. Alors, tu lui soufflas :

-Il vivait bien là-bas, mais il lui arrivait de devoir venir ici. En fait, le centre de recherche pour lequel il travaillait est primordialement stationné ici. L’affiliée de Nouvelle-Orléans, dont il était en charge, n’est que leur deuxième centre plus important.

Tu jetas un regard sur la salle, et ajoutas, moqueuse :

-Il est aussi plus que probable que les trois quarts de ces soi-disant amis ne se seraient jamais déplacés jusqu’en Louisiane pour cet évènement. Ils sont tous des hypocrites.

Tu avais envie de cracher sur eux. Il était évident qu’ils n’étaient là que pour leur image publique, mais ils auraient trouvé une excuse pour ne pas aller si loin. Ce n’étaient qu’une bande de vautours qui n’étaient ton ami que s’ils en tiraient profit. Tu les trouvais méprisables. Mais, bien sûr, ton visage resta serein, un léger sourire poli sur les lèvres. D’ailleurs, un homme dans la quarantaine s’approcha de toi. À son bras, une femme de vingt-cinq ans souriait de toutes ses dents. Il te sourit et te fit un baisemain.

-Mademoiselle Gustavssonn, c’est toujours un plaisir.
-Mr Stevens, tout le plaisir est pour moi. Mais dites-moi, comment va votre femme? J’ai été attristée en apprenant qu’elle ne pouvait pas venir. Mais c’est compréhensible, elle doit être si fatiguée après son accouchement.
-Oui, en effet.
-Enchantée, mademoiselle.


Tu souris à la jeune femme aux côtés de l’acteur. Probablement une call-girl. Tu savais aussi très bien que le quadragénaire avait des problèmes avec sa femme. En inventant une excuse, tu lui épargnais la honte de devoir mentir, tout en lui rappelant que tu savais que cette femme n’était sienne. Phrase à double tranchant, il était à la fois reconnaissant et gêné par celle-ci, ce qui le poussa à te saluer rapidement et partir, sans pourtant t’en vouloir. C’était, à près tout, tout à fait innocent, non?

Alors, doucement, tu approchas tes lèvres de l’oreille d’Asher afin de cacher ton dégoût aux autres personnes présentes, en affichant toujours le même sourire sans réelle chaleur, tu te plaignis :


-Urgh, parfait exemple de ce que je déteste en ce monde hautain. Sa femme veut le divorcer, et, pourtant, il vient ici, sans l’inviter, aux bras d’une jeune fille probablement payée, et invente une excuse pour justifier son absence.

Tu regardas brièvement Asher. Grâce à lui, cette nuit n’allait pas être aussi pénible qu’elle aurait pu l’être. Tu pourrais même partager quelques ragots avec lui. Aussi, tu étais certaine de pouvoir résister et ne pas t’effondrer devant tout le monde. Il te rendait plus forte, plus sereine.
electric bird.
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MessageSujet: Re: what are friends for ? (lyudmila)   what are friends for ? (lyudmila) EmptyMar 21 Oct - 0:14

En toute franchise, Asher aurait aimé connaître les détails. D’abord parce qu’il était curieux, une seconde nature chez lui, mais également parce qu’il se demandait ce que Lyudmila était réellement venue faire ici. Il ne comprenait pas. Il ne pouvait pas comprendre. Il manquait une pièce du puzzle, un terme dans l’équation, une mécanique dans la machine… mais il ne pouvait se résoudre à se dire qu’elle était à la commémoration du décès de son père uniquement pour rendre hommage à ce dernier. Pour ce qu’elle en avait dit, les souvenirs qu’elle avait partagé avec lui, Vladimir Ivanovitch Zakharov n’avait pas été un paternel digne de ce nom. Alors à moins de lui avoir pardonné ses méfaits et blablabla, non, franchement, on ne pouvait se pointer à un hommage pareil après qu’il vous ait renié, insulté, rejeté ou il ne savait quoi encore… Sauf si on jouait la carte de la provocation, ou de la politesse, au choix. Dans les deux cas, le fils d’Héphaïstos pouvait comprendre un minimum… Mais, justement, il restait un « mais ».
Il ne fit toutefois aucune nouvelle remarque du genre, et préféra garder pour lui les questions qu’il avait, ou juste son petit côté fouine. Peut-être le moment opportun se représenterait plus tard… En attendant, sa « petite-copine » les emmena vers une femme d’âge mûr qui, avec un peu de jugeote, devait sûrement être la femme de ce cher Vladimir. Les condoléances, tout ce train-train ennuyant, blablabla, et il put enfin sortir, une fois cette chère dame au regard perçant plus loin, sa remarque concernant la Nouvelle-Orléans, parce que l’ambiance de cette soirée le rendait boudeur et cynique. Lyudmila lui répondit, ou plutôt lui souffla, qu’en fait c’était une question de boite, tout simplement, que le centre de recherche était principalement à New-York, et que la Nouvelle-Orléans n’était que leur second QG. Bref, c’était une question d’emplacement et… d’hypocrites.
Asher jeta un léger coup d’œil à la demoiselle, se demandant si elle était sérieuse ou pas, et hésitant sincèrement à lui demander si elle-même n’était pas hypocrite, un tant soit peu, au fond… Oui, il se sentait bien l’âme de philosopher longuement sur la réelle nature humaine d’un individu forgé par la société, tous ces beaux discours fatalistes. Mais n’était-ce pas vrai ? Dans un monde où règnent l’argent et l’apparence, mieux valait mettre toutes les chances de son côté, non ? Après, lui-même était un partisan des sales coups et de l’ambition à tout prix – comme on dit, la fin justifie les moyens… Dans le monde de la politique, des finances, ou même lorsqu’on est payé par un gros mec en costard incrusté d’or et de pierres précieuses, pas le droit à l’erreur… et bien souvent, pour se faire, il fallait jouer de l’hypocrisie. Il fallait s’adapter. Ne pas se laisser marcher dessus. Être dans une façon de penser très « chacun pour soi », pas de cadeaux, pas de pitié… Peu importe qui était Vladimir Zakharov comme personne, on ne voyait que l’employeur ou l’associé, et si sa mort pouvait rapporter gros ou de nouveaux partenaires, qui hésiterait ? Personne. Pas dans ce domaine.
Il n’empêche que, lorsque ce couple quarantaine/vingtaine s’approcha, Mila était bien quelqu’un de provocateur, au final, et cela fit légèrement sourire Ash – rictus qu’il cacha en détournant rapidement la tête, puisque lui aussi jouait sur les apparences, et il voulait donc sembler poli, avenant, courtois. Même si sa petite-amie parlait ouvertement de la femme de ce pauvre homme alors qu’il se baladait avec une petite minette à son bras, bien foutue, bien habillée, parée pour assouvir les besoins d’esthétisme d’une telle soirée. Mais ce petit manège avait exaspéré Lyudmila qui s’empressa de le faire savoir, une fois que le couple fut parti. Que dire ? Que c’était comme ça ? Qu’il fallait sauver les apparences ? Que le monde était vicieux et prêt à vous bouffer tout cru ? Mais ça, Mila le savait déjà, non ? Elle pouvait rêver la petite, mais elle n’était pas stupide.
Asher, tout sourire, l’amena vers les coupes d’alcool puis se tourna vers elle, répliquant à la cantonade, très loin de prendre cette soirée, cette ambiance et tout le reste ou presque au sérieux.

« Ca me dérangerait pas d’être payé pour faire la pute. J’devrais revoir mes entretiens d’embauche… »

Peut-être qu’il était sérieux, en fait… Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour être payé… Tant que ça lui paraissait décent – pour lui, insistons bien – il n’y avait pas de problèmes !
Peut-être que, plus tard, d’ailleurs, il se trouverait à la place de cet homme, à appeler des call-girls pour faire bonne figure en soirée ? Qui sait.
Il reprit toutefois vite son sérieux, gardant simplement un petit air condescendant. Maintenant était venu le moment opportun. Parce qu’il ne se passait plus rien, et parce qu’il avait besoin de savoir, et de comprendre. Le regard perçant, il demanda presque sur un ton doucereux :

« Sérieusement, Mila, pourquoi t’as voulu venir ? Si j’ai bien compris, tu n’aimes ni ton père ni ce genre d’univers, alors… Pourquoi ? Quelque chose m’échappe, non ? »
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MessageSujet: Re: what are friends for ? (lyudmila)   what are friends for ? (lyudmila) EmptyLun 16 Fév - 1:31

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Vous étiez là, à vous balader dans cette vaste salle remplie de convives, tandis que tu te moquais de l’hypocrisie de ces gens richement vêtus. Tu savais qu’elle était importante, que toute société était plus ou moins basée sur la nécessité de garder une apparence publique satisfaisante – pourtant, en cette sombre soirée, tu te sentais d’humeur cassante. Tu ne pouvais pas supporter ce peuple se trimbaler pour rendre hommage à un monstre qui avait détruit ta vie. Pire encore, à ton premier meurtre. Car, en effet, tout ici te rappelait la douleur perverse que tu avais ressentie lorsque tu avais entendu le dernier souffle de ton paternel. Il était mort, et c’était à cause de toi. En un sens, n’avais-tu pas rendu un service à la communauté, en éliminant ce danger publique? Probablement. Tu ne l’aimais pas; pourtant, tu ressentais un certain sentiment de culpabilité, que tu cachais grâce à ce masque cynique. Puis, des dires, sarcastiques, te tirèrent de tes pensées. Lui, jouer la putain? Ton regard le scruta de haut en bas, détaillant le moindre pli de ses vêtements, la moindre courbe de son corps séduisant. Si vous n’aviez pas étés en cet endroit, tu l’aurais sans doute aidé à se débarrasser de ses vêtements. Mais tu ne pouvais pas, il y avait bien trop de monde. C’est ainsi que, munit d’un demi sourire, tu approchas tes lèvres de son tympan droit, une main posée sur son torse, et susurras à nouveau :

-Si tu veux, je peux te payer ce soir.

Ton sourire provocateur toujours affiché sur le visage, tu reculas pour voir sa réaction. S’énerverait-il, proclamant que tu l’insultais en prétendant que votre lien n’était pas suffisamment puissant pour qu’il te fasse cette faveur? Ou rirait-il, décidant de poursuivre dans ton délire? Finalement, il choisit une troisième option, celle que tu ne t’attendais pas. Un air sérieux au visage, il te demanda la vraie raison pour laquelle tu avais insisté de venir ce soir. Ton souffle d’accéléra, tandis que tu vis le sang rouler sur tes doigts. Un instant, tu posas maladroitement ton verre sur une table, de peur de le lâcher. Pourquoi insistait-il autant? N’avait-il pas comprit que tu ne voulais pas partager ce moment sordide de ton passé? Ce qui était ironique, pourtant, c’est que tu le voulais, malgré ton effort pour croire le contraire. Il avait toujours été là pour toi; il était ton roc, celui en qui tu savais que tu pouvais te confier. C’est pour ça que tu l’aimais, cet homme. L’aimais-tu vraiment, pourtant, ou n’était-ce qu’un lien amical tordu? Probablement la seconde option, car rien n’était simple avec toi. Mais, quelque part, tu souhaitais pouvoir l’aimer encore plus, car il serait parfait pour toi. Peux-tu le faire, cependant?

Tu soupiras, car tu savais que ces pensées n’étaient que des distractions. Il fallait que tu le lui dises, il méritait de connaitre la vérité. Tu attrapas fermement son bras et l’emmena vers un coin isolé de la salle. Puis, tu t’assis sur une de ces chaises repliables qui était adossée, seule, contre le mur. Le regard fixant le sol, pourtant perdu dans le vide, tu finis par révéler :

-Il y a trois ans, mon… géniteur a été tué, comme tu le sais. Ce que tu ne sais pas, c’est que le meurtrier n’est pas en train de crever en prison. Car le coupable, Ash, c’est moi. J’ai tué mon père.

Ta voix n’avait été qu’un murmure. Une larme roula sur ta joue, brûlant ta peau sur le passage. Putain, ce que tu t’en voulais. Pas d’avoir tué Vladimir en soi, non, car il le méritait, mais du fait qu’Ash te regarderait peut-être différemment, et de le lui avoir caché. Pourtant, tu sentis un poids se lever de ton âme, tandis que tu t’entendais dire ces quelques mots. Enivrée par ce sentiment, tu finis par tout lâcher :

-Je venais de perdre quelqu’un qui m’était cher. J’avais besoin d’explications. Il était là. Je lui ai tendu un piège. Je n’ai jamais voulu le tuer, mais il m’a attaqué. Je n’ai fait que me défendre, tu sais. Il le méritait. Oui, il le méritait.

Tu répétais ces mots, comme si tu voulais te convaincre. Et le gamin qui était là et avait tout vu, il le méritait aussi? Tes demi-frères, qui avaient perdu leur père, le méritaient-ils aussi? Tu commenças à trembler. Ton teint devint livide, tu avais peur. Peur qu’Ash te rejette. Peur de toi-même. Pourtant, tu avais tant partagé avec ce mâle que tu devrais savoir qu’au fond, il ne te rejettera pas. Tu te sentais néanmoins tellement vulnérable, venant de lui avouer ton secret le plus sombre, comme ça, à une soirée.
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MessageSujet: Re: what are friends for ? (lyudmila)   what are friends for ? (lyudmila) EmptyMer 18 Fév - 23:31


There's a room where the light won't find you,
holding hands while the walls come tumbling down.
soirée du 3 octobre 2010, New-York.


À y réfléchir, ils devaient bien vivre, les prostitués. Hommes comme femmes. Il y avait tellement de monde, rien qu’à New-York, qui manquait d’affection que les clients ne devaient pas manquer. De plus, ce boulot conférait un certain pouvoir : à moins de travailler avec une agence, on réglait soi-même les prix, on pouvait refuser telle personne, accepter de faire d’une autre un régulier. On jouait sur le fameux manque d’affection pour se faire du fric. Asher n’avait jamais méprisé un tel boulot. En fait, c’était plutôt les hommes d’affaire, les PDG, les patrons avec leur costume trois-pièces et de l’or jusqu’au cou, ce genre de milieu, dont il se méfiait. Rien qu’à Boston, puis finalement un peu partout sur la côte est et le reste des Etats-Unis, il trempait plutôt dans les jobs dits tabous. Les jobs de rue, les jobs au noir, les jobs illégaux ou mal vus par la société. Coursier ? Check. Assassin ? Check. Il ne doutait pas qu’à choisir entre gérant d’entreprise internationale et pute, Ash choisissait ce second. Réellement. Mais, tout de suite, ça ne l’intéressait pas, se complaisant dans son statut de tueur à gages. Pour le moment… Cela dit, lorsque Lyudmila lui répliqua, s’étant rapprochée, qu’elle pouvait le payer ce soir, il entra dans son jeu et eut un sourire qui voulait dire « Pourquoi pas ? » ou même « Le prix sera à la hauteur de la performance », sans toutefois prononcer les mots – un plus dans sa relation avec la demoiselle, les longs discours étaient inutiles, un regard ou un sourire suffisait amplement.
Le demi-dieu préféra toutefois reprendre son sérieux peu après et rebondir sur le père de Mila, avec des questions sur la véritable raison de la présence de son amie aussi, pourquoi elle avait tant voulu venir alors qu’elle n’avait jamais porté son géniteur dans son corps comme en avait déduit Asher dès qu’elle lui parlait de lui. Le jeune homme ne s’était pas attendu à ce qu’un blanc s’installe soudainement après son interrogation. Ni que le teint de sa compagne change, qu’elle repose un peu rapidement son verre sur la table la plus proche, et encore moins qu’elle l’attrape brusquement par le bras pour l’écarter de la foule et qu’elle prenne place presqu’avec un malaise collé au visage sur une des chaises posées là. S’il avait su, il se serait peut-être abstenu mais, désormais, le comportement de Lyudmila l’intriguait… voire l’inquiétait. Il avait plutôt tendance à la voir lorsqu’elle était forte, et même s’il y avait un problème qu’elle lui confiait, elle n’arborait pas cette attitude. C’était une première, et il n’était pas certain de pouvoir faire quoi que ce soit face à cette détresse plus qu’imminente.
Asher prit appui d’un coude contre le mur, le regard fixé sur sa… petite-amie, meilleure amie, confidente, peu importe le terme. Celle-ci regardait le sol, mais vu sa tête, il n’était pas sûr qu’elle voit quoi que ce soit. Là, il s’inquiétait, sans le montrer bien sûr, si ce n’était un sourcil légèrement froncé. Puis Lyudmila prit la parole, dans un murmure, annonçant ce qu’il ne savait pas.
Elle avait tué son père.

Le blond ne fit rien. Il ne dit rien non plus, même lorsqu’une larme roula clairement sur la joue de la demoiselle. Il se contenta simplement de ne pas la quitter du regard, tandis qu’elle sembla vouloir se justifier, en répétant qu’elle n’avait fait que se défendre et que, surtout, il le méritait, oui, il le méritait. Elle avait tué son père, mais il l’avait mérité. S’il fallait résumer ce qu’elle avait avoué, ce qui s’était passé, c’était ça. Et, visiblement, elle s’en voulait, les signes ne trompaient pas – les larmes, le teint trop pâle et les tremblements qui la prirent d’assaut, entre autres. Bordel. Il devait avouer qu’il n’avait pas vu venir ça. D’accord, la mort de Vladimir avait été suspecte, mais que sa propre fille soit la meurtrière en question ? Et Lyudmila ? Peut-être naïvement, Asher ne parvenait pas à s’imaginer son amie en meurtrière, ou même assez en colère pour tuer. De la légitime défense, à la rigueur… Et pourquoi avait-elle pris tout ce temps pour en parler à quelqu’un ?
Il fit tourner son verre entre ses doigts, silencieux, cherchant une façon de désamorcer la situation. Alors il tendit le bras, lui offrant sa vodka – on ne disait pas « Je t’aime » entre Lyudmila et Asher, mais « Tiens, tu peux avoir mon verre. » Mais il devait admettre qu’il ne savait ni trop quoi faire ni quoi dire, ce qui était irrespectueux à ses yeux – elle lui avait tout de même confié son plus noir secret, elle était visiblement en détresse et il restait planté là, à ne pas plus réagir que ça. Mais c’était Lyudmila, bon sang ! Et inutile de lui demander si ça allait, la réponse était évidemment non et il aurait eu l’air idiot de la poser. De même, s’installer à son tour sur une chaise le ferait passer pour un psychologue et c’était tout à fait hors de question, pour elle comme pour lui. Franchement, les situations sociales, du moins celles-ci, celles de réconforter quelqu’un qui pleure, ce n’était pas son fort, et il aurait sans doute tout donné à cet instant pour retourner dans sa forge à bricoler. Sauf qu’il s’agissait de Lyudmila, et il pouvait fuir autant qu’il le voulait face aux autres, face à Charlie, face à Matthew, face aux autres partisans, face au passé, face à tant de choses, parce que c’était plus facile de courir, putain ! Mais pas face à elle. Jamais.
« Tu t’en veux ? » Son côté rationnel prit finalement le dessus et, même sans ça, il n’avait pas su quoi dire d’autres. Les « Et ça va ? » ou encore « Ce n’est pas grave, tu sais. » ; bref, les réponses sentimentales, habillées d’émotions, étaient totalement inutiles dans ce cas-ci. En revanche, du moins c’était son avis, aller droit au but, au cœur du problème, aurait plus d’impact. « C’est juste… Il eut une petite mimique voulant alléger la suite de ses propos, tandis que sa voix baissait d’un ton, ne souhaitant pas qu’une oreille indiscrète traîne et entende. … un meurtre et un mort de plus, et si c’était un salaud, on s’en fiche, non ? » Pour le coup, il pensait réellement ses propos – ça aurait été hypocrite pour un mec qui tuait des gens tout à fait au hasard de ne pas le faire, n’est-ce pas. Et personne n’avait besoin des salauds. Asher se surprit à songer à son beau-père et à se demander si, comme Lyudmila, il aurait été capable de le tuer. Mais il chassa vite ses pensées qui en réveillaient d’autres, et préfèra reprendre la parole en tentant comme il le pouvait de venir en aide à Lyudmila. « C’était satisfaisant ? »
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