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Cela faisait un petit moment que je n’avais pas fait des miennes. Assez sage ces derniers temps, préoccupée par la soirée au bar qui avait été mouvementée, je n’avais pas remarqué que j’étais en train de me perdre moi-même. Ce fut une des filles d’Aphrodite qui me le rappela gentiment ce midi-là. Alors que nous mangions et que j’étais bien plus calme qu’à mon habitude, la jeune femme se demanda :
« Cela fait longtemps que tu n’as pas parlé garçon … L’insaisissable Absynthe serait-elle en couple ? »
Riant légèrement, je fis signe que non. Et même si mes pensées se tournèrent à ce moment-là vers Nate, je décidais enfin de reprendre les choses en main. Hors de question que je me laisse aller de la sorte. Les filles se mirent alors à parler du beau Viktor, me demandant s’il n’avait toujours pas craqué.
« Oh vous savez les filles, j’ai été plutôt soft avec lui … Mais j’ai l’impression qu’il me voit toujours comme la gamine que j’étais il y a cinq ans …»
Elles se mirent à rire, et l’une d’entre elles me lança qu’habituellement, cela ne m’arrêtait pas. Et c’était vrai. Avec un sourire malicieux, je rangeais mon plateau, parcourant le réfectoire des yeux. Il n’était pas là … Je passais donc par mon bungalow, décidant de jouer le grand jeu. Après tout, quitte à se remettre en selle, autant y aller carrément. J’enfilais une guêpière en dentelle noir, avec des porte-jarretelles et des bas de la même couleur. J’enfilais par-dessus un long manteau de couleur rouge, et des escarpins à talons rouges.
Oui, j’étais consciente que j’allais très loin. Mais je sortais le grand jeu. Viktor avait toujours été très clair et m’avait toujours dit que j’étais trop jeune. Mais je n’étais pas du genre à laisser tomber les choses.
Toquant à la porte du bungalow, je me rendis compte qu’il n’y avait personne. Soit … Je fis le tour et rapidement, je trouvais une fenêtre entrouverte que je poussais, afin de pénétrer à l’intérieur. J’enlevais mon manteau. Me voilà donc en tenue sexy chez le sexy trentagénaire … Je m’installe sur le fauteuil alors que j’entends la porte s’ouvrir. Surprise !
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Sujet: Re: Surprise ! (Viktor) Dim 6 Sep - 23:29
Feat : Absy
Surprise !
Comme à mon habitude, j’étais parti courir et commencer mon entrainement dès 5h du matin, à la fraiche comme on dit. Tous étaient encore endormis ou juste réveillés, blottis sous leur couette à cause du froid environnant. Qu’importe, l’entrainement primait sur tout, je m’imposais une rigueur à toute épreuve pour me maintenir en forme. Surtout en ce moment, on ne sait jamais quand les humains vont essayer de nous tomber dessus, peut être même aujourd’hui. Si c’était le cas, j’étais persuadé que bon nombre de demi-dieux n’étaient pas prêts au combat. Enfin soit, l’heure n’était pas à la réflexion, mais à la course. S’en suit quelques séances de frappe, puis le rituel du saut dans le lac. L’eau froide vivifiait le corps et l’esprit, et j’aimais me sentir entouré par ce liquide translucide, chose plutôt inhabituelle pour un fils d’Arès. Sorti de l’eau, je me séchais d’un rapide coup de serviette et repris ma course vers le camp. Pour terminer le cycle matinal, je pris une douche bien chaude avant d’aller déjeuner. J’étais en rade de pommes depuis ce matin, je partais donc au Mess pour me réapprovisionner en fruit, un vrai péché mignon. Ouvrant les portes en grand, je pénétrais dans la salle déjà bien peuplée. Les regards se tournèrent vers moi, certains chuchotaient entre eux, d’autres rigolaient doucement. Cependant, il y avait ce groupe de filles, à quelques mètres, qui me regardait avec de grands yeux et déclencha chez elles une sorte de rire. Je ne savais pas ce qu’elles trouvaient de drôle chez moi, après tout elles devaient avoir l’habitude de me voir me balader torse nu, à moins qu’elles ne rient de ma cicatrice ? Je n’en avais aucune idée, et me sentait même quelque peu gêné. J’attrapais une dizaine de pomme dans mes grandes mains, et pressais le pas hors du Mess pour rentrer chez moi les y déposer. Arrivé devant ma porte, j’ai galéré quelques instant à ouvrir du à mon chargement fruitier, puis rentrais sans prendre la peine de regarder l’intérieur qui m’est si familier. Je fermais la porte à clef, puis me retournais vers la table. Les mots me manquent pour décrire ma réaction lorsque j’ai découvert Absynthe en guêpière et bas sexy, posée de la façon la plus aguicheuse jamais vu jusque la sur mon fauteuil. Si les mots manquaient, mon visage lui ne manquait pas d’expression. Je suis resté abasourdi, derrière la porte que je venais de refermer, me mettant presque à trembler de ce que je voyais. J’étais perdu entre l’extase de ce que mes yeux voyaient et la folle envie de mettre une claque à cette gamine bien trop entreprenante pour avoir osé aller aussi loin. Pourtant, je ne parvenais pas a décoller mes yeux d’elle et de son corps, dans cette tenue presque nue chez moi. Lorsque mes pommes sont tombées par terre, j’ai directement baissé les yeux au sol pour les ramasser, mais en réalité ce sont mes genoux qui avaient lâchés sous le choc. -Absy, bordel, mais… mais qu’est-ce… mais qu’est-ce que tu fais là, enfin jveux dire, dans cette tenue, enfin comme ça, c’est… c’est pas… Je n’arrivais à articuler aucun de mes mots, ma voix était tremblante comme celle d’un ado découvrant une femme pour la première fois, le grand combattant que j’étais avait honte comme jamais avant. Je ramassais mes pommes les unes après les autres, jusqu’à remarquer la dernière, qui avait roulé jusqu’au pied d’Absy, contre son escarpin rouge vif. Mes yeux se sont petit à petit élevés le long de son corps, suivant chacune de ses courbes des chevilles jusqu’à son visage, puis croisant son regard. C’est la seule fois où j’ai eu peur de ce qu’il m’arrivait, aussi inquiet qu’excité.
Quand je veux quelque chose, je l’obtiens. Oui, je sais, c’est facile à dire comme ça, mais que voulez-vous ? Et plus que tout, lorsque je voulais un homme, je finissais par obtenir qu’il craque pour moi. Même si cela n’était que charnel, ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Après tout, je ne cherchais pas l’amour … J’avais beaucoup de mal à y croire de toute façon. Et même si ce qu’il se passait entre Nathan et moi échappait un peu à mes habitudes, je préférais laisser tout cela de côté : je devais retrouver ma joie de vivre, et pour cela, quoi de mieux que sortir le grand jeu pour séduire un homme qui m’avait toujours résisté ?
Lorsque je le vis entrer avec ses pommes dans les mains, je ne pus m’empêcher de sourire. Devais-je y voir un signe ? Vous savez, la pomme, le fruit du péché … Dans cette tenue, autant vous dire que je savais pertinemment que la luxure ne pouvait être que présente dans l’esprit du beau Viktor. D’ailleurs, il en fit tomber toutes ses pommes, ce qui déclencha chez moi un petit rire. Un de ses fruits roula jusqu’à mes pieds, et je posais doucement mon escarpin dessus, tandis que le beau brun ramassait tout cela.
« C’est pas … Continue chéri … »
Je m’accroupis afin de ramasser la pomme, me retrouvant nez à nez avec lui, lui offrant une vue parfaite dans mon décolleté. Restant à cette hauteur, je lui tendis le fruit rouge, et je lui lançais, les yeux pétillants de malice.
« Je crois que cette pomme t’a conduit à un autre fruit qui rêve d’être croqué … »
Je me relève doucement, prenant soin qu’il puisse regarder chaque parcelle visible de ma peau.
« Et pour répondre à ta question, je suis ici car j’en ai assez que tu me vois comme une petite fille. Comme tu peux le voir, j’ai certains attributs qui te le prouvent. Mais si tu n’en as pas assez, je peux faire en sorte que tu en vois … davantage …»
L’attitude que je prenais était clairement aguicheuse et Viktor ne pouvait pas louper à quel point je lui faisais du rentre dedans. Cela faisait cinq ans que j’essayais d’obtenir ses faveurs, mais j’avais toujours le droit à la même rengaine : je suis trop vieux pour toi …
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