Des escarpins sur le terrain (Achill)

Lever dès l’aube ! Aujourd’hui, ou du moins ce matin, j’avais rendez-vous avec mon mentor. Achill était une personne que je portais haut dans mon estime, pour la simple et bonne raison qu’il était d’une patience sans faille pour m’entrainer. J’avais souvent droit à des cours particuliers et j’apprenais énormément à son contact. Oh bien sûr, l’ex centurion se tirait régulièrement le peu de cheveux qu’il avait car je n’étais pas l’apprenti le plus facile à vivre. Mais voyons les choses du bon côté, nos cours étaient vraiment animés et l’on ne risquait pas de s’ennuyer. Et quelque chose me disait, qu’au fond, Achill adorait cela.

Un bon petit-déjeûner pour commencer la journée. Peu de personnes étaient déjà levées, mais je pus voir entre autre le beau Nathan qui avait encore une fois fait une nuit blanche. Le voir dès mon réveil (oh, pas dans mon lit, avez-vous déjà oublié que nous n’en n’étions pas là ?) dans le réfectoire me faisait vraiment plaisir et j’en oubliais presque qu’on m’attendait pour m’entrainer. J’avalais donc rapidement un jus d’orange avant de me rendre sur le terrain d’entrainement. Oh, je sais déjà la remarque que l’on allait me faire : « qu’est-ce que tu fous avec des escarpins ? »

On m’avait toujours dit de me mettre dans une tenue confortable quand je m’entrainais. Seulement voilà, pour moi, les talons étaient confortables. C’était lorsque je n’en avais pas que mon équilibre était mis à mal. Mais ça, pas beaucoup de femmes, et encore moins d’hommes me comprenaient. Mais ce n’était pas grave, je n’allais pas délaisser mes escarpins pour des baskets. Et je me contrefichais de les salir. Habillée d’un pantalon noir type pantacourt de sport et d’une brassière émeraude, j’arrivais enfin sur le terrain. Au loin, je vis Achill qui m’attendait.

« Bonjour chef ! Comment vas-tu ? Toujours aussi sexy je vois … Quel programme nous as-tu concocté pour nous faire suer comme des bêtes ? »

Lui faisant la bise pour le saluer, j’étais très tactile, n’hésitant pas à lui effleurer le bras au passage. Oh, je savais qu’après tout ce temps, mon mentor ne craquerait pas, mais cela m’amusait énormément. Je m’étais toujours posée des questions sur son compte car il n’avait pas de petite amie, et pourtant, jamais il n’avait fait un pas de travers, ne serait-ce que m’embrasser. Mais notre jeu n’était pas aussi chaud que ce que nous avions avec Nathan … Non …

Ce matin, j'avais presque doublé les portions de mon petit-déjeuner habituel. Déjà quie je mangeais beaucoup en temps normal, alors aujourd'hui... Ce n'était plus un petit-déjeuner, mais quasiment un banquet ! Mais que voulez-vous ! J'allais avoir besoin de beaucoup de forces pour affronter cette journée. J'avais un entraînement avec Absynthe Taylor ! Ce n'était pas rien ! D'ailleurs, cette fille portait bien son prénom. Elle était aussi forte et étrange que cet alcool. Mais je savais que j'allais bien m'amuser aussi. Certes, Absynthe n'était pas une demi-déesse facile à géré, cependant, cela signifiait aussi que l'ennuies était impossible en ça présence. Et minde de rien, nous aviosn bien plus de point en commun qu'elle ne pouvait l'imaginer.

Une fois mon énorme déjeuner avalé, j'allais prendre une douche. Certain gars se levaient plus tôt pour éviter les heures de rush et surtout parce qu'il étaient ien trop pudique pour vouloir prendre leur douche en présence de d'autre personnes. Personnellement, je m'en fichais complètement. Je n'avais aucun problème avec mon corps et... Et ok, j'avoues qu'il y avait quelques demi-dieux plutôt agréable à regarder. Ne leur dites jamais que j'ai dit ça hein ! Sinon plus personne n'oserai venri prendre sa douche en même temps moi ! Ou alors ils se metteraient tout à m'éviter. Et ce n'était pas du tout mon but voyons ! Puis d'un autre côté, je devais pas être le seul à faire ça, j'en étais sûr.

Bref, quelques minutes plus tard, j'étais près à affronter toute une journée d'entraînement avec la redoutable Absynthe. Prenant la direction du terrain d'entraînement, je ne fut pas étonné de constater que ma protégée était absente. Toute les belles savent se faire attendre, c'est bien connu. Je ne pu m'empêcher de soupirer en voyant Absynthe arriver en talons aiguilles. A croire qu'elle avait une définition bien particulière d'une tenue "confortable". Décidément, il y avait des trucs que je ne comprendrai jamais chez cette fille. Moi qui pensait que les talons aiguilles étaient très inconfortable et n'étaient mis que pour draguer. En l'occurence je doutais que Absynthe n'ait le temps de draguer aujorud'hui. Quoique, ce serait la sous-estimer. Cette filel draguait comme elle respirait, c'était presque naturel chez elle. Et je savais parfaitement qu'elle me ferait un peu de charme. Mais d'ici à ce qu'il se passe quelque chose entre nous... C'était loin d'être gagné.

« Bonjour chef ! Comment vas-tu ? Toujours aussi sexy je vois … Quel programme nous as-tu concocté pour nous faire suer comme des bêtes ? »

Sans hésiter, la belle me fit la bise et m'effleura le bras au passage. J'aurais sûrement du frissonner à ce contact, mais cela ne me fit ni chaud ni froid. Je n'avais aucun problème avec les gens tactiles, tant qu'ils ne l'étaient pas trop. Je souris à Absynthe en essayant de parraître un peu gênée tout de même. Aucun homme sensé ne pouvait résister au charme de cette demoiselle, j'en étais sûr. Rien qu'à son arrivée, il y en avait plus d'un qui s'était retourné sur son passage. Donc, si je parraissais de marbre, ça semblerai immédiatement louche. J'aimais beaucoup Absynthe, mais je n'avais absolument aucune attirance pour elle c'est tout.

- Salut Guerrière ! C'est plutôt moi qui devrait te demander comment ça va. Je t'ai programmé un entraînement qui en rendrait tous mes demi-frère et soeur jaloux !

Je souris de nouveau en pensant à mon programme. Bon d'accord, il n'était pas aussi dur que je le promettais, il était même plutôt cool. Enfin, de mon point de vue.

- On commence par se faire un bon échauffement, on poursuit avec un peu de muscu et quelques exercices d'assouplissement pour bien se mettre dans le truc. Ensuite, petit pause, histoire d'aller manger un bout, mon attention n'est tout de même pas de te tuer à l'effort. Puis, je te propose ensuite on se fait un peu de corps à corps... Oh et je parle bien de combat, ne va pas t'imaginer autre chose... Puis on finit tranquille avec un peu de lancer de Javelot et peut-être un peu de tir à l'arc si tu es motivée.

Evidemment, je gardais le Javelot pour la fin car il s'agissait d'une de mes disciplines préférées. Je trouvais ça plus relaxant comme activité. Même si ça ne l'était pas du tout en fait... J'avais aussi proposé le tir à l'arc, mais pour le coup, c'était une arme que je n'appréciais pas trop. Je savais utiliser un arc, mais quitte à choisir, je préférai largement mon fidèle Javelot. Enfin, Absynthe était peut-être mon élève en quelque sorte, mais je n'allais pas lui imposer certaines choses sous prétexte qu'il s'agit de mes disciplines préférées. En bon mentor, il fallait que je la forme en tout et l'aide à perfectionner ses points forts et compenser ses points faibles. Avant de passer à l'action je détaillais de haut en bas Absynthe, elle portai une brassière verte, et un pantacourt noir, ses talons aiguilles faisaient vraiment bizarre. D'ailleurs, elle était plus grande que moi avec ces chaussures. Il faut dire aussi qu'avec mon débardeur gris, mon short noir et mes baskets abîmées, je n'avais pas fait grand chose pour me mettre en valeur non plus.

- Pour les talons, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure idée que tu ai eu aujourd'hui. Donc je te préviens d'avance, ne viens pas te plaindre ok ? Si tu salit tes chassures, j'en ai rien à faire et si tu casse un de tes talons, je m'en fou tout autant. Tu finira l'entraînement pieds nus si il le faut.

Je sais, je sais, beaucoup vous le diront : comme pote, je suis un gars génial, sympa, ouvert, drôle. Mais comme adversaire ou comme entraîneur je suis redoutable et sans pitié. Mais j'étais sûr qu'il n'y avait que la méthode forte qui pouvait marcher. Il n'y avait pas d'entrainement "doux" possible. Soit tu reste chez toi à pioncer toute la journée, soit tu cours jusqu'à n'en plus pouvoir et te réveille le lendemain avec des courbatures et la satisfaction d'avoir bien bossé. Tapant alors dans les mains je repris :

- Allez ! Ne me regarde pas comme ça, on a assez perdu de temps ! T'attends quoi ? Tu devrais déjà être en train de courir !

J’en étais sûre. Mes escarpins allaient faire tiquer mon mentor. Il faut dire que peu de personnes comprenaient qu’en ôtant mes talons, on me retirer mon équilibre. Déjà toute petite, je m’amusais à essayer les chaussures de ma mère, qui aimait elle aussi les vertigineux talons. Nous avions beau être grandes dans la famille, plus nous étions hautes et plus nous étions heureuses. Nous avons ce point en commun avec celle qui m’avait mise au monde. Après, on a la classe ou on ne l’a pas … Soit on sait marcher avec, soit on se casse la tronche tous les mètres. Et ça, les hommes ne peuvent pas le comprendre.

Mon arrivée sur le terrain n’était pas passée inaperçue. Il faut dire que vêtue comme je l’étais, toutes mes formes généreuses étaient mises en valeur. Et comme il n’était pas dans ma nature d’être discrète, je saluais d’un signe de la main ceux qui avaient les yeux baladeurs. J’aimais plaire, je devais tenir cela de ma grand-mère Aphrodite ! C’est sûr que je ne tenais pas cela d’Héphaïstos, selon les dires. Bon, je laissais Achill indifférent mais que voulez-vous … Quelque chose me disait qu’au fond, il y avait quelque chose que j’ignorais et qui expliquerait pourquoi le beau ex-centurion n’était toujours pas passé par mon lit.

Achill me présenta alors le programme du jour. Oula ! J’allais suer dur ! Lorsqu’il parla de corps à corps, je ne pus empêcher un sourire de se poser sur mes lèvres, qu’il remarqua de suite puisqu’il se reprit tout de suite en précisant sa pensée militaire. Je ne pus alors m’empêcher de me mettre à rire, il commençait vraiment à me connaitre.

« Quel programme, chef ! Et entre nous, si tes demi-frères et sœurs sont jaloux, c’est parce qu’ils aimeraient être à ta place, et non à la mienne … Les trois-quarts seraient bien moins sages que toi … Que me caches-tu, beau blond ? »

Demandai-je en faisant quelques pas vers lui. Bon, je n’étais pas adepte du javelot, à vrai dire, je n’avais que rarement tenté de m’entrainer avec. Moi, j’aimais la magie et l’arc … Bon, j’aimais surtout utiliser ma magie pour enflammer les flèches. Il faut dire que c’était d’une classe d’enfer !

Bien sûr, il fallut qu’Achill fit une remarque sur mes escarpins. Pour qui me prenait-il ? Une fille qui était chialeuse et qui râlait pour un ongle cassé ? Je ne pus m’empêcher de rétorquer :

« Chéri, aux dernières nouvelles, ceci n’est pas du talon aiguille. Je ne vais pas me mettre à plat, tu as envie que je perde mon équilibre ? Cherche pas, un mec peut pas comprendre, mais dis-toi qu’on peut se faire attaquer n’importe quand et vu que je suis 99% du temps en talons, autant m’entrainer avec. Et c’est de la qualité, ça ne cassera pas, quant à la boue, ne t’en fais pas pour moi … »

Mais il fallait commencer l’entrainement ! Il me le rappela et rapidement, je me mis à courir à un rythme correct. J’aimais le sport depuis toujours.

« Quel programme, chef ! Et entre nous, si tes demi-frères et sœurs sont jaloux, c’est parce qu’ils aimeraient être à ta place, et non à la mienne … Les trois-quarts seraient bien moins sages que toi … Que me caches-tu, beau blond ? »

C'était de la pure provocation, rien d'autre et ça ne me faisait ni chaud ni froid. Absynthe s'était rapprochée de moi pour mettre un peu d'impact à ses paroles, mais tout ce que je fus capable de faire, c'est lui adresser un sourire peu convaincu et un regard qui ne voulait dire guère plus. Elle n'avait pas tort que je lui cachais quelque chose, mais de là à ce qu'elle le découvre, ce n'était pas gagné. Je me premis donc d'ignorer sa phrase et de changer le sujet de conversation.

« Chéri, aux dernières nouvelles, ceci n’est pas du talon aiguille. Je ne vais pas me mettre à plat, tu as envie que je perde mon équilibre ? Cherche pas, un mec peut pas comprendre, mais dis-toi qu’on peut se faire attaquer n’importe quand et vu que je suis 99% du temps en talons, autant m’entrainer avec. Et c’est de la qualité, ça ne cassera pas, quant à la boue, ne t’en fais pas pour moi … »

Une fois de plus Absynthe avait raion, j'étais un mec et je n'y comprenais rien. Je ne faisait même pas la différence entre des talons aiguilles et des talons normaux alors... Voilà. Mais comme je lui avais déjà dit plus tôt, c'était son problème si elle préférai ce genre de chaussures, pas le bien.

- Je disais juste ça au cas où. On est donc d'accord. Et pourquoi tu n'es toujours pas en train de courir du coup ? Il faut que je te montre comment faire ?

Sur ces belles paroles, je commençais à partir en courant. Pas trop vite pour que la belle puisse me rattraper aisément. Puis vu que j'avais prévu de la faire courir presque un quart d'heure avant de passer aux étirements, autant ne pas y aller trop vite. Lorsque Absynthe arriva à mes côtés, je lui lançai un de mes sourire sarcastique :

- Tu en a mis du temps à arriver,... Ce sont tes belles courbes qui te ralentissent princesse ?

Parler en courant n'était pas une bonne idée. Tout bon coureur le savait. Personnellement, vu que le rythme n'était pas encore élevé, je ne craignais pas grand chose. C'était une sorte de petit test pour voir qui allait l'emporter. La répartie de Absynthe ? Ou la peur d'avoir un point de côté ? Dommage que je sois le seul entraîneur de la belle, j'aurai pu parier gros sur la réponse à cette question.

Et hop ! L’entrainement venait de commencer. Si j’aimais m’amuser, je savais aussi me montrer assidue et sérieuse lorsqu’il s’agissait d’un entrainement militaire. Bon, je ne perdais pas pour autant mon naturel, qui était de rester sexy en toutes circonstances, mais je suivais les conseils des personnes plus expérimentées que moi à la lettre. Voyant Achill commencer à courir, je le suivis et je le rattrapais au bout d’une dizaine de secondes, me mettant à une vitesse de croisière. Je ne devais pas tout donner au départ car je ne sais pas du tout ce qu’il avait prévu en temps, et je ne voulais pas être une loque à la fin.

Lapetite pique d’Achill a pour simple effet de me faire rire. Oh, bien sûr, j’aurais pu faire la fière et accélérer le rythme pour lui montrer que mes magnifiques courbes, qui n’étaient pas passé par le chirurgien esthétique, n’en déplaise aux mauvaises langues, ne pouvaient en aucun cas me ralentir. Mais au lieu de cela, je jouais une légère comédie, prenant une moue boudeuse, peu crédible après mon rire, et je lançais à mon mentor, en lui donnant un léger coup de coude :

« Sousentendrais-tu que j’ai de grosses fesses et qu’elles m’empêchent d’avancer ? Non, je pense plutôt que ce sont mes affaires qui me gênent … On devrait s’entrainer nu, tu ne trouves pas ? »

Petit clin d’œil. Je savais pertinemment qu’il n’en aurait rien à faire si je me mettais entièrement nue. Papoter en courant ne me dérangeait pas plus que cela. Ma moyenne avait toujours été rattrapée grâce à ma note exemplaire en sport. Oh, bien sûr, je n’étais pas la meilleure, encore moins depuis que j’étais arrivée au camp, mais je me débrouillais vraiment bien, contrairement à ce que l’on pouvait penser lorsqu’on me jugeait sans m’observer.

Nous prîmes le sentier, passant à côté de plusieurs groupes, qui s’entrainaient. Je saluais chaque groupe, jouant un peu à la reine d’Angleterre. Puis, une fois que nous fûmes seuls, je me tournais vers Achill.

« Et si tu me parlais un peu de toi ? Non parce qu’on s’entraine souvent ensemble et tu en connais mille fois plus sur moi que sur toi … Je sais juste que … tu n’es pas attiré par les jolies filles. Si tu aimes les moches, je peux te présenter une blondasse assez vilaine … Tu y trouverais peut-être ton compte et ça la décoincerait un coup ! »

Absynthe se contenta de répondre par un petit rire. Au moins elle était raisonnable, elle ne répondait pas, j'aurais perdu mon pari finalement. Quoique, elle m'addressa tout de même une moue peu convainquante, avant de me donner un petit coup de coude.

« Sousentendrais-tu que j’ai de grosses fesses et qu’elles m’empêchent d’avancer ? Non, je pense plutôt que ce sont mes affaires qui me gênent … On devrait s’entrainer nu, tu ne trouves pas ? »

Finalement, elle m'avait tout de même répondue et ces question me firent rire. Ce n'est pas moi que ça dérangerai de s'entraîner nu... Enfin... Pour certaines choses ça risquait d'être compliqué. M'enfin, si ce n'était qu'une histoire de pudeur, cela ne me poserai aucun problème.

- Tes grosses fesses ? Je n'y avait pas pensé, mais maintenant que tu le dis... Sinon je pense que c'est un peu trop facile de tout remettre sur le dos de tes affaires. Elles ont l'avantage de maintenir tes courbes en place.

Sur ma belle réponse, nous continuâmes de courir pendant un certain temps. Etant donné que je faisais faire quasiment le même parcours à chaque fois à Absynthe, je n'avait même pas besoin de la guider. Nous suivîmes un sentier qui nous écartai un peu des terrains d'entraînement. Je comptais accélérer un peu le rythme vu que nous ne parlions pas, mais, comme pour me contredire, Absynthe pris la paroles :

« Et si tu me parlais un peu de toi ? Non parce qu’on s’entraine souvent ensemble et tu en connais mille fois plus sur moi que sur toi … Je sais juste que … tu n’es pas attiré par les jolies filles. Si tu aimes les moches, je peux te présenter une blondasse assez vilaine … Tu y trouverais peut-être ton compte et ça la décoincerait un coup ! »

Pourquoi est-ce que les gens voulaient toujours que je parle de moi ? Je serrais les dents. Je n'aimais pas parler de ce sujet. Mais bon, vu que Absynthe semblait prendre ça à la rigolade et assez légèrement, je pouvais faire de même. Ce ne serait pas vraiment du mensonge... Disont que ce serait juste une blague qui ne semble pas en être une.

- Barf, rien qu'avec ça, tu en sais beaucoup sur moi ! Et tu m'a percé à jour... Qu'est-ce qui t'as mis sur la piste pour le fait que j'aime les moches hein ? Et c'est qui cette blondasse ? De mon avis il y a pas énormément de demi-déesse horrible ici... Malheureusement...

Evidemment que je n'étais pas sérieux. Cependant, il n'en faudrait sûrement pas plus à Absynthe pour continuer sur sa lancée. Je me permis tout de même d'ajouter :

- Tu crois vraiment que c'est pour te rendre plus belle que j'ai accepter de t'entraîner ? Crois-moi, tu es bien mieux épuisée, pleine de boue, une maquillage dégoulinant et puant la sueur !

Ok, là c'était peut-être un peu abuser pour le coup. Il fallait bien que j'essaye de me rendre un peu convainquant non ? Non ? Ok. Mais je ne voulais pas ne raconter trop long sur moi. Autant à Absynthe qu'à toutes les autres personnes du camp. C'était une question de précaution, rien de plus.

Nul besoin de plan ou d’indications pour savoir où nous devions aller, je m’entrainais depuis assez longtemps pour connaitre le trajet d’Achill. La seule question était de savoir combien de fois nous allions le faire. Cela dépendait de ses envies et surtout, de son programme. S’il désirait bosser mon endurance, cela serait certainement plus d’un tour. Si ce n’était qu’un échauffement, il n’y en aurait qu’un. J’avais pris l’habitude de faire entièrement confiance et de le suivre aveuglément. S’il y avait bien une personne dans laquelle je remettrais ma vie, c’était bien Achill. Oh bien sûr, j’avais pleinement confiance en Ellana, Jan ou Nathan ! Mais mon mentor inspirait une confiance totale.

« Mes courbes n’ont pas besoin d’être tenu … Je n’ai pas 40 ans, et en plus, je suis sportive ! Autant te dire que cette perfection se porte toute seule ! »

Mes chevilles ? Oh, elles vont bien, c’est bien pour cela que je mets des escarpins, elles peuvent grossir à volonté. J’ai toujours eu cette confiance surdimensionnée en moi. Elle m’a permis de garder la tête haute malgré les épreuves. Et même si je n’ai pas trop à me plaindre de la vie, j’ai quand même dû admettre mon statut de sang-mêlé et les mensonges de ma mère durant toutes ces années. Aujourd’hui, si je n’en voulais plus à celle qui m’avait donné la vie, elle continuait pourtant de culpabiliser et cela se ressentait sur mon compte en banque. Il faut dire que ma mère n’avait jamais manqué d’argent, de par son travail et l’héritage de mes grands-parents.

Tout cela pour dire que oui, j’étais une femme assez fière et confiante, mais je n’en étais pas pour autant une poupée superficielle qui prenait les autres pour de la merde. Non, j’étais très amicale et surtout, d’une loyauté sans égal. C’est pour cela que je ne prenais pas mal les entrainements parfois rudes d’Achill, ni ses petites taquineries. J’éclatais de rire lorsqu’il essaya de me faire croire qu’il aimait les moches.

« Pour ne pas craquer sur moi, tu es soit homosexuel, soit tu aimes les moches. Goldshade pourrait être ton style, non ? »

Je lui fais un clin d’œil. Je sais qu’Achill et elle s’entendent assez bien. Et sincèrement, je m’en fiche. Je ne suis pas du genre à demander à mes amis de choisir entre quelqu’un d’autre et moi. Tant qu’on ne me force pas à la supporter, cela me va parfaitement. Je ne pus m’empêcher de sourire en l’entendant parler de ma beauté pleine de sueur :

« Tu me déçois, Achill … Les hommes trouvent généralement qu’une femme pleine de boue est terriblement sexy. Pour le reste : un bon déodorant et surtout, un maquillage très léger et waterproof. Tu as tellement à apprendre sur les femmes … Je vais finir par croire que ce ne sont pas les moches qui t’intéressent vraiment. »

Je lui fais un clin d’œil, le taquinant légèrement. A vrai dire, je m’en contrefiche qu’il soit gay ou hétéro. Je ne le jugerai pas, et cela ne m’empêchera pas d’être moi-même, c’est-à-dire toujours un peu provocatrice.

« On s’ennuie … On devrait rendre tout cela plus chaud … »

Je fis apparaitre une boule de feu, et, avec un sourire malicieux, je lui lançais :

« Si tu ralentis la cadence, j’ai le droit de te brûler tes adorables fesses ? »

« Mes courbes n’ont pas besoin d’être tenu … Je n’ai pas 40 ans, et en plus, je suis sportive ! Autant te dire que cette perfection se porte toute seule ! »

Si je n'étais pas en train de courir, j'aurais soupirer longuement. Absynthe avait décidément réponse à tout. Et sans la moindre once de modestie en plus. Mais ça faisait partie du charme de la demoiselle. Enfin, je ne m'étendis pas sur le sujet plus longtemps. De toute façon, je savais que j'allais perdre. J'avais une bonne estime de moi-même aussi, mais pas qui puisse rivaliser avec celle qu'Absynthe se portait. Puis, vu qu'elle commençait déjà à me parlr d'autre chose, je lui répondit en essayant de lui faire croire que j'aimais les moche. Mais apparemment, je ne fus pas assez convainquant dans mes propos.

« Pour ne pas craquer sur moi, tu es soit homosexuel, soit tu aimes les moches. Goldshade pourrait être ton style, non ? »

Je levai les yeux au ciel en entendant ces mots. Ok, elle avait vu juste, d'une certaine manière, mais je ne lui ferait pas le plaisir de lui avouer. Puis Diana n'était pas moche. Evidemment, elle étai tloin d'être mon style, mais même si j'avais été hétéro, je ne serais pas sorti avec elle. Je considérais Diana comme une soeur... Ce serait presque de l'inceste que de la désirer. Je fis donc pars de mes critères de mochetée à Absynthe.

« Tu me déçois, Achill … Les hommes trouvent généralement qu’une femme pleine de boue est terriblement sexy. Pour le reste : un bon déodorant et surtout, un maquillage très léger et waterproof. Tu as tellement à apprendre sur les femmes … Je vais finir par croire que ce ne sont pas les moches qui t’intéressent vraiment. »

Quand je disais qu'Absynthe avait réponse à tout ! Comment voulait-elle que je lui parle sérieusement d'un sujet si elle réussissait à tout interpêter de manière différente ? D'un autre côté, c'était une bonne technique pour obtenir les informations qu'elle désirait entendre. Malheureusement pour elle, je maitrisait bien le languahe Absynthien à présent. Elle fini par m'adresser un clin d'oeil provocateur que je préférai ignorer. Je feignis de me concentrer sur ma course et sur ma respiration pour ne pas avoir à lui répondre.

« On s’ennuie … On devrait rendre tout cela plus chaud … »

Pendant un instant, j'eu peur que Absynthe ne se mette à se déshabiller. heureusement, elle me contredit rapidement en allumant une boule de feu avec ses mains. Utiliser son pouvoir en courant... Quelle bonne idée pour s'épuiser plus rapidement. Cette fille ne pensait vraiment pas comme un soldat.

« Si tu ralentis la cadence, j’ai le droit de te brûler tes adorables fesses ? »

Je levai de nouveau les yeux au ciel et accéléra la cadence. Ainsi, je dépassai Absynthe de quelques mètre et je finis par me retourner, sans cesser de courir.

- Ce serait plutôt à moi de te menacer comme ça ! Arrête de faire ta maligne et éteins-moi ça ! Tu regretera d'avoir voulu me brûler à la fin de la journée. Ou tout du moins, tu sera dégoûté d'être trop épuisée pour pouvoir le faire.

Je me remis à courir normalement, non lancer un rire provocateur à ma protégée. Quelques mètre plus loin, je me retournai de nouveau pour ajouter :

- Puis, tu n'oserai pas brûler mes adorables fesses. Tu les aime trop pour leur infliger un tel traitement, je le sais.

Je ris de nouveau et poursuivit ma course. Cela faisait déjà une dizaine de minutes que l'on courait en continue. J'avais prévu de faire courir Absynthe pendant un quart d'heure seulement, mais vu qu'elle tenait bien le coup, je pouvais peut-être me permettre de nous faire courir une dizaine de minutes en plus. Cela ne ferai de mal à personne. Enfin... presque pas de mal.

- Si tu continue à avancer à cette allure, on aura pas fini l'entraînement avant la prochaine lune ! Allez Princesse, on remue ses courbes !

Absynthe n'était pas particulièrement lente, mais un peu de motivation était toujours bon. Je ne voyais pas l'intérêt d'un entraînement si ce n'était pas pour essayer de se surpasser.

Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’Achill n’était pas très loquace. Mais j’avais l’habitude et je savais que mon mentor ne m’en dirait pas plus. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Je suis comme ça, j’essaie d’enlever les vers du nez des autres, mais parfois, ils résistent. Pourtant, je suis du genre à être assez persuasive, mais sur certaines personnes, cela n’a pas beaucoup d’effet. Il faut dire que parfois, le jeune homme oubliait sa jeunesse, ne pensant qu’à sa carrière et à son entrainement militaire. Nous ne nous étions jamais vraiment confié l’un à l’autre, et cela n’était pas forcément plus mal.

Mais je m’amusais bien avec Achill. Etant donné que nous courions plutôt tranquillement, j’avais le temps de penser à autre chose et donc, par conséquent, j’avais le temps de faire pas mal de petites bêtises. La première à laquelle je pensai fut de m’amuser avec mes pouvoirs. Je fis donc apparaitre une petite boule de feu, taquinant mon mentor en le menaçant de lui brûler ses magnifiques petites fesses, chose bien sûr que je ne ferai nullement puisque, comme il le souligna si bien, j’adorais ces deux magnifiques petits morceaux de chair qui ne demandaient qu’à être pétries. Par qui ? Voilà qui est une bonne question.

« Qui fait le plus le malin ? Etant donné que je n’ai nullement le droit de toucher ces deux merveilles, les brûler ne serait pas un mal … »

Je continuais bien évidemment à courir, et lorsqu’Achill accéléra le mouvement, je fis de même, lança ma boule près de lui, mais bien sûr, sans que cela le touche. La boule alla s’écraser sur le tronc d’un arbre, ne faisant aucun dégât, si ce n’est un petit cercle noir sur l’écorce. Je n’avais pas cherché à faire une boule de feu plus puissante.

Accélérant donc la cadence, je me retrouvais rapidement de nouveau à côté d’Achill. Là, nous étions à un rythme qui me demandait plus d’énergie, et, par conséquent, j’étais davantage concentrée. Je ne pouvais donc pas beaucoup parler, ou du moins, je n’allais pas utiliser mes pouvoirs, qui puiseraient bien trop dans mon énergie.

« Enfin ! Il était temps que tu augmentes la cadence … J’ai cru que tu t’étais rouillé … Faut dire que tu te fais vieux. On accepte les vieux croutons sur le champ de bataille ? »

Lançai-je en lui tirant la langue.

Si j'avais accéléré le rythme pour motiver Absynthe à cesser de jouer avec son feu, cela ne l'arrêta pas pour autant. Après avoir répliqué qu'à défaut d'y toucher, elle se ferait un plaisir de me brûler les fesses, la belle brune lança sa boule de feu qui me frôla pour aller s'écraser un peu plus loin. Mais qu'est ce que j'allais faire de cette fille ? Sérieusement, elle était intenable. A croire que j'avais fait exprès de choisir la fille la plus indiscipliné du cmap comme élève. Je savais que j'aimais les défis, mais à ce point... Non, ce n'était plus un défi, c'était presque une mission suicide !

« Enfin ! Il était temps que tu augmentes la cadence … J’ai cru que tu t’étais rouillé … Faut dire que tu te fais vieux. On accepte les vieux croutons sur le champ de bataille ? »

Je levai les yeux aux ciel pour répondre à sa provocation. Dans quelques heures, j'étais sûr qu'elle regretterai de m'avoir parler ainsi. Ou tout du moins de m'avoir motiver à rendre l'entraînement encore plus compliqué qu'il ne l'était à la base.

- C'est parce que les jeunes sont indiscipliné et incapable d'apprendre à se battre que les vieux croutons ne peuvent pas prendre leur retraite.

Je fini ma phrase avec un sourire faussement amical et augmenta encore le rythme de ma course. Absynthe voulait courir ? Et bien j'allais la faire courir. Et vu qu'elle tenait le coup, je fis durer la course une peu plus longtemps que prévu. De toute façon, je n'étais pas à quelques minutes. Et personnellement, on pouvait finir cet entraînement à minuit, ça ne me gênait pas le moins du monde. J'avais bien l'intention de rester intransigeant et de faire faire à Absynthe tout ce que j'avais prévu aujourd'hui. Au final, nous avions courut une trentaine de minutes, soit le double de ce qui était prévu dans mon programme initial. Enfin, Absynthe l'avait chercher aussi.

Etant de retour sur le terrain d'entraînement, je m'arrêtai et commençai directement les étirements. Ce n'était pas le premier entraînement qu'Absynthe faisait avec moi donc elle savait parfaitement ce que j'attendais d'elle. Puis, il n'y avait pas besoin d'être une lumière pour savoir qu'un échauffement comportait des étiremments. J'aurais bien fait faire quelques exercices à la belle brune, mais étant donné que notre programme ce poursuivait par de la musculation et des excercices d'assouplissement, pas la peine rajouter de trop. Les étiremments étant un moment un peu plus calme, je me permis de reprendre la parole.

- Alors Absynthe ? Ca va ? Ca fait un moment que j'ai entendu ta douce voix me narguer... Commencerais-tu à fatiguer ?

Je savais que la belle allait directement me pouver le contraire avec une nouvelle pique. Mais c'était justement ce que je voulais entendre. Même si elle était fatigué, le fait qu'elle dise le contraire prouvait sa motivation. Ok, Vous trouvez ça peut-être un peu bête et même dangereux de pousser quelqu'un à en faire trop. Mais c'est une demi-déesse aussi. Elle fait partie de la Légion, alors ici, c'est marche ou crève. En faisant mes étiremments, j'observais Absynthe. ?Non pas parce que j'aimais admirer ses courbes en plein travail, mais pour m'assurer qu'elle n'oubliait pas d'étirer certains muscles. Cela permettrai de limiter les dégâts. Enfin, j'espérai tout de même qu'Absynthe aurait des courbatures demain, ce n'est pas très gentil de souhaiter ça, mais cela prouverait qu'elle aurait bien travailler aujourd'hui.

- Allez ! On enchaine ! On a déjà perdu assez de temps comme ça. Je veux que tu me fasse cinq séries de dix pompes chacune. Avec dix secondes de repos entre chaque série.

Cette fois-ci, je n'allais pas faire des pompes avec Absynthe. Je n'avais pas besoin de ça, puis je savais que j'irai bien plus vite qu'elle à faire mes dix pompes à chaque fois. Puis la belle n'avait pas à se plaindre, je lui laissais dix seconde de repos entre chaque série. C'était déjà beaucoup à mon goût. Enfin, étant donné qu'il ne s'agissait pas du seul exercice de la journée, il fallait que je ménage un peu mon élève.

Une demi-heure de course ! C’était le double de ce que nous faisions actuellement. Vous dire que je ne ressens rien serait mentir, mais un magnifique sourire ornait toujours mon parfait visage. Oui, toujours aussi modeste, je sais. Quelques gouttes de sueur perlent sur le haut de mon front tandis que nous nous arrêtons enfin de nous échauffer. J’ai vraiment l’habitude de ce genre d’entrainement et qui dit échauffement dit étirement. Je commence par étirer mes mollets, m’appuyant sur un mur, les quadriceps, et enfin les adducteurs. Quelques étirements pour les ischios-jambiers et les fessiers, un peu le coup et j’étais fin prête pour la suite de l’entrainement. Je ne peux cacher que ces étirements m’ont fait du bien.

Je n’avais pas rebondi sur sa phrase sur les jeunes, me contentant de sourire. D’ailleurs, il me taquina un peu en me disant que cela faisait longtemps qu’il ne m’avait pas entendu. Finissant mes étirements, je me tourne alors vers lui, décidant de ne pas lui faire la fleur de ne pas lui répondre.

« J’ai voulu te faire un cadeau pour tes vieilles oreilles poilues, mais tu sembles triste de ne plus m’entendre … Finalement, tu pourrais presque bien m’aimer dirait-on … »

Un nouveau petit clin d’œil tandis qu’il m’annonce la suite des évènements. Des pompes … Arf, je n’en suis pas fan de ces exercices-là. D’ailleurs, cela doit se lire sur mon visage. Mais bon, je ne suis pas du genre à abandonner, et Achill a été au moins généreux sur un point : le temps qu’il me laisse entre deux séries. Dix secondes. Autant vous dire que je vais en profiter de ce laps de temps.

Je me mets donc en position, sur les avant-bras, et j’entame la première série. Oui, là, je ne fais pas la maligne. J’ai besoin d’une totale concentration. Dix secondes … Deuxième série, go … La sueur sur mon front s’accentue, et ma respiration s’accélère. Bon sang qu’elles sont bonnes ces dix secondes … J’en prendrais bien cinq de plus, mais je connais Achill et surtout, je veux lui prouver que je suis encore pleine d’énergie. J’enchaine donc les trois séries suivantes, en ralentissant. Lorsque je me relève, je suis vraiment en sueur et je remercie Narta d’être mon ami. Dans un souffle assez court, je lance à Achill :

« Tu aimes me faire souffrir, avoue … Bon, je dois m’attendre au pire … Promets-moi que tu ne me feras pas grimper à la corde ! »

« J’ai voulu te faire un cadeau pour tes vieilles oreilles poilues, mais tu sembles triste de ne plus m’entendre … Finalement, tu pourrais presque bien m’aimer dirait-on … »

Absynthe dans tout sa spendleur, elle savait même justifier ses silences. J'étais bien heureux d'être son mentor et pas son petit-ami ou son ennemi. La langue de cette femme était redoutable. Si un jour on me demandais de comparer Absynthe à autre chose qu'une bouteille d'alcool, je pense que je choisirai un serpent. Mais pas un serpent trop dangereux non plus. Absynthe pouvait être redoutable, mais si on arrivait à ignorer ses paroles et ses sourires pleins de sous-entendus... Elle n'était pas invinsible. Mais c'était bien pour cela que j'étais là ! Pour la rendre invinsible.

Après ses étiremments, la belle avait un peu repris du poil de la bête et se mis à faire des pompes. Je comptait à chaque fois qu'elle se se rapprochait du sol avant de se relever. A la moindre erreur de sa part, que ce soit dans le nombre de pompe ou dans le temps de repos entre les séries, j'étais près à lui faire faire deux dizaines de pompes en plus. Devenir invinsible, ça se mérite. Absynthe me connaissait assez pour suivre mes ordres à la lettre. Ainsi, au bout de sa cinquième série, elle se releva, prête à enchaîner. Et même si elle avait le souffle court, elle ne pu s'empêcher de dire :

« Tu aimes me faire souffrir, avoue … Bon, je dois m’attendre au pire … Promets-moi que tu ne me feras pas grimper à la corde ! »

La voir se plaindre ainsi me fit sourire. Mais non, je ne suis pas sadique ! Enfin pas tant que ça ! Je tandis une bouteille d'eau à Absynthe. Avant de passer à autre chose, boire un peu ne lui fera pas de mal. Vous voyez ? Je pense tout de même un peu à sa santé entre deux. Puis, j'étais en train de la laisser reprnedre son souffle. C'était gentil ça non ?

- Evidemment que j'aime te faire souffrir voyons. Tout mon entraînement est construit dans ce seul but ! Et c'est me provoquer que de me faire promettre de telles choses, tu le sais. Mais on verra plus tard pour la corde. J'ai une meilleure idée en tête pour le prochain exercice.

J'adressai un nouveau sourire à mon élève qui lui indiquait clairement que cela ne présageait rien de bon. Je laissai tout de même encore quelques secondes de repos à Absynthe. Elle en avait bien besoin je crois. Mais je n'allais pas la laisser tranquille trop longtemps non plus. Il fallait continuer de travailler tant que ses muscles étaient encore chaud. Enfin, elle pouvait encore profiter de mes quelques seconde d'explications pour boire un peu.

- Tu vois ces deux plots espacés de quelques mètres là-bas ? Je crois que quelqu'un a oublié de les ranger, mais tu pourras remercier cette personne.

Je sorti un chronomètre de ma poche avec un air un peu plus sérieux. Et commençai à marcher tranquillement vers les plots en question. Ces derniers devaient à peu près m'arriver à la hauteur du genoux, ce qui était parfait pour mon exercice.

- Alors, je voudrais que tu cours sur les quelques mètres qui séparent ces deux plots. Et à fois que tu arrive à un plot, tu en touche le dessus. Mais sans arrêter de courir ok ? Oh et évidemment, je veux pas de la petite course tranquille hein ! Tu me fais ça le plus vite possible ! Et pendant cinq minutes en continue. Prête ?

J'avais le doit sur le chronomètre, près à l'activé dès qu'Absynthe me donnerai son signal. Après un exercice pareil, elle ne pourrait pas se plaindre que je ne lui ai pas fait bosser ses jambes aujourd'hui.

L’entrainement était certes rude, mais tout cela se passait dans la bonne humeur. Avec Achill, c’était toujours ainsi. Oh, ce n’était pas lui qui mettait l’ambiance ! Non, c’était plutôt moi qui faisais cela, tandis que l’ex-centurion me faisait mon programme d’entrainement intensif. Et je suais ! La demi-heure de course et les cinq séries de pompe avaient réussi à me fatiguer, et je ne pouvais cacher que tout cela n’était pas fait « finger in the noze ». Mais bon, on garde le sourire malgré tout, car après tout, l’homme de mes rêves pourrait passer à côté de moi … Oui, l’expression n’est pas choisie au hasard, ceux qui me connaissent savent de qui je parle.

L’entraineur me tend une bouteille d’eau et j’en prends quelques gorgées, sans faire l’erreur de prendre trop d’eau. S’hydrater oui, se noyer, non ! Bon, j’exagère mais n’empêche, il faut toujours faire attention lorsqu’on boit pendant un entrainement. Ces quelques minutes de pause et cette boisson me font le plus grand bien et je profite en me demandant ce que me réserve le jeune homme … Pitié, pas la corde. S’il y a bien un exercice que je hais plus que tout, c’est bien celui-là. Oh, je ne me débrouille pas trop mal, mais c’est à la fois épuisant et douloureux.

Je n’aurais peut-être pas dû lui donner cette idée. Comme il me l’avait bien dit, il aimait me faire souffrir. Cela m’avait quand même fait légèrement rire, et lorsqu’il me montra les plots, je compris ce qu’il allait me demander. Je l’écoutais me donner les indications, et je pris une grande inspiration.

« Ok … Promets-moi juste que tu ne me feras pas ranger les plots après, je ne suis pas la bobonne du camp ! »

Bon allez, c’est parti. Je fais un signe à Achill et je commence à courir à un bon rythme. Pas trop quand même, histoire de tenir les cinq minutes. Quand on vient de courir trente minutes, on est plus à cinq près. Je fais les allers-retours, touchant à chaque fois le haut du plot, me forçant donc à me baisser légèrement. Quatre bonnes minutes à un bon rythme et je ne peux nier que la dernière minute, je ralentis la cadence. L’exercice n’était pas des plus faciles, et je dus forcer les dernières secondes pour y parvenir. Lorsque les cinq minutes furent passées, je m’arrêtais net, posant mes fesses par terre et m’allongeant sur la terre fraiche.

« Je rêve d’une bonne pluie …»

« Ok … Promets-moi juste que tu ne me feras pas ranger les plots après, je ne suis pas la bobonne du camp ! »

C'est qu'elle avait de l'espoir Absynthe. Évidemment que je lui ferai ranger les plots ! Nous n'allions tous de même pas laisser le terrain d'entraînement mal rangé ! Si tout le monde commençai à laisser traîner son matériel, nous ne nous en sortirions jamais. Enfin, je préférai ne répondre que par un sourire. De toute façon, Absynthe me faisait déjà signe et je démarrais déjà le chronomètre. C'était assez ennuyeux de surveiller cinq minutes une demoiselle faire des allez-retours entre deux plots. Cependant, je restais attentif et j'attendais le moment où elle craquerait. Durant la dernière minutes, je la sentis ralentir un peu le mouvement, mais Absynthe ne s'arrêta pas un seul instant. Décidément, je pouvais être fier de mon élève. Même en talon elle assurait sur les demi-tours.

« Je rêve d’une bonne pluie …»

La belle était apparemment crevée à présent et c'était allongée au sol. Je jetai un coup d'oeil au ciel. Il y avait bien quelques nuages, mais rien qui ne présageait de la pluie. Dommage. Le vœux d'Absynthe ne s’exaucerait pas aujourd'hui.

« Je pense que tu devras attendre pour la pluie, désolé. Mais tant que tu es au sol... Profites-en pour me faire des abdos ! Allez... Trois séries de dix abdos, espacés de dix secondes. Et je suis généreux sur ce coup là. »

Je regardai Absynthe reprendre alors son entraînement. Elle exécuta le nouvel exercice et tout ceux qui suivirent. Quand il s'agissait de faire du physique, j'avais toujours des bonnes idées pour trouver des entraînements à la fois un peu différent, mais toujours aussi compliqués. Mais j'étais tout de même un peu gentil quelque part. La preuve, je n'avais pas fait grimper Absynthe à cette corde qu'elle redoutait tant. Mais je m'étais rattraper avec bien d'autres exercices. Non sans finir avec un peu de gainage que je lui avait décris comme une exercice « plus reposant pour la fin ». Ce qui était absolument faux en soit.

Enfin, la matinée me sembla être passée à une vitesse folle. Après notre séance de gainage (oui, pour cet exercice là, je l'avais fait aussi. Il fallait bien que je bosse un peu parfois tout de même), la pause déjeuné était la bienvenue. Absynthe devait être crevée, mais, comme d'habitude, elle faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître. Non mais elle avait une de ses fierté, je vous jure. Enfin, je pouvais parler, je n'étais guère mieux. Aujourd'hui, j'étais loin d'être fatigué vu que je n'avais pas fait tous les exercices que j'avais ordonnées à Absynthe. Mais il y avait eut des jours où j'avais travailler presque autant qu'elle et je voulais pas montrer que j'étais épuisé.

« Il faut voir le bon côté des choses, avec tout ce que je t'ai fait perdre ce matin, tu vas pouvoir le double de d'habitude sans de soucier de savoir si tu va prendre du poids. »

C'était assez cliché de sortir ça à une fille. Mais c'était bien pour cela que je le disais, pour taquiner Absynthe. Cette dernière avait du sang d'Aphrodite dans les veines, donc j'étais presque sûr que même si elle le voulait, elle n'arriverai jamais à prendre trop de poids. Quoiqu'il arrive, elle serait toujours 'bien '. Nous arrivâmes alors au Mess où de nombreux demi-dieux étaient déjà en train de manger. Après être assis et servis, nous pûmes manger tranquillement. Et j'étais presque sûr que cette pause était un des moments préféré d'Absynthe étant donné que nous pouvions enfin parler un peu. Je me permis donc d'entamer la conversation.

« Alors ? Pas trop fatigué ? Normalement cet après-midi ce sera plus tranquille. D'ailleurs, je suis assez étonné. Je ne pensais pas que tu tiendrai jusqu'au bout. Je sais pas si c'est du à une motivation particulière mais... Mais j'aime pensé que mon entraînement porte enfin ses fruits. »

Course, pompes, sprint et …. Abdos ? Ben oui, la pluie n’allait pas arriver de si tôt et rester allongée là n’était pas une bonne idée car le ciel n’était pas vraiment menaçant. Quelques nuages, sans plus … Pfff … Il ne fallait donc pas que je compte sur les dieux pour m’aider. Je n’eus même pas l’envie de protester lorsqu’Achill m’ordonna de faire les adbos. J’avais droit à dix secondes entre chaque série, c’était déjà un beau cadeau de sa part. Je rentrais enfin totalement dans l’entrainement et je laissais donc ma fierté et mes taquineries de côté, devenant un peu plus sérieuse dans mon travail.

Une fois les abdos travaillés, j’eus le droit à des exercices de gainage que j’assurais sans broncher. C’est dans ces moments-là que je sentais à quel point il était important de s’entrainer et que tout n’arrivait dans dans le bec, tout cuit, comme certains pouvaient penser que ça arrivait. Si la vie m’avait offert quelques cadeaux comme mon corps parfait et une mère blindée d’argent, je devais tout de même entretenir cette enveloppe pour traverser les épreuves qu’elle avait mise sur ma route : être une demi-déesse n’était pas de tout repos, mais finalement, je pense que je ne changerais pas le passé. J’avais trouvé ma place au camp.

Lorsqu’Achill m’annonça qu’il était l’heure de déjeuner, je ne pus m’empêcher d’applaudir. Il n’eut pas à me le dire deux fois ! Je ne me fis donc pas prier pour me mettre en route vers le réfectoire. L’ex-centurion ne put s’empêcher de me taquiner légèrement et je lui répondis, en lui tirant la langue :

« Tu ne me connais vraiment pas chéri … Les repas, c’est sacré ! Et je ne compte pas les calories avec celles que je dépense au quotidien. »

En rentrant dans le réfectoire, je fis un signe de la main aux filles d’Aphrodite qui commençaient déjà à papoter et à commérer sur mon arrivée remarquée avec le fils de Mars. Remplissant mon plateau copieusement, avec une salade de chèvre chaud, des pâtes bolognaises et surtout, une grande crème brûlée, je m’installais en face d’Achill, qui, pour une fois, lança la conversation.

« Tu sais, ça fait cinq ans que je m’entraine, il faut bien que cela commence à porter ses fruits … Je t’avoue que je suis vannée, mais le repas va me faire reprendre du poil de la bête. Je t’avoue que j’avais bien envie de m’entrainer au lac, mais il faut un peu froid pour ça. Tu nous prévois quoi de beau ? »

J’attrapais un des toasts, laissant le fromage fondre dans ma bouche. Un pur plaisir !

« Tu ne me connais vraiment pas chéri … Les repas, c’est sacré ! Et je ne compte pas les calories avec celles que je dépense au quotidien. »

Les repas c'est sacré. Voilà bien un sujet sur lequel je n'allais pas contredire mon élève. Tout combattant qui se respecte connait la valeur de la nourriture et son importance. J'entamai alors la conversation avec Absynthe. Il me semblait que c'était une bonne façon de faire en sorte qu'elle ne tente pas de m'interroger de nouveau sur mes amours ou sur quoique ce soit d'autre me concernant. En dix années de légions, on apprend certaoins trucs tout de même.

« Tu sais, ça fait cinq ans que je m’entraine, il faut bien que cela commence à porter ses fruits … Je t’avoue que je suis vannée, mais le repas va me faire reprendre du poil de la bête. Je t’avoue que j’avais bien envie de m’entrainer au lac, mais il fait un peu froid pour ça. Tu nous prévois quoi de beau ? »

J'étais heureux d'entendre qu'Absynthe était crevée mais serait prête à repartir. Sa motivation semblait sans faille aujourd'hui et c'était une bonne chose. Pour le lac, elle avait raison, il ne faisait pas encore assez chaud pour qu'on puisse se permettre ce genre d'entraînement. Quoique, c'était surtout uen questiond e volonté car c'était tout à fait possible. Cependant, je n'avais pas envie d'aller au lac. J'aimais bien nager, mais pour me détendre, pas pour m'entraîner.

- Tu as la mémoire courte ma chère. Je te l'ai déjà dit ce matin. Pour cet après-midi, c'est du corps à corps puis du javelot. Ou du tir à l'arc, comme tu veux. Mais quitte à choisir, je préfère le javelot.

C'était peut-être un peu cliché de dire ça, mais le tir à l'arc était une disciplien plus grecque que romaine. Et en bon romain, je n'excellais pas particulièrement dans ce domaine. Puis au camp de Jupiter, ce n'était pas très bien vu d'être un tireur à l'arc si on était pas fils d'Apollon. De toute façon, je me débroullai assez bien avec un Javelot et un glaive pour ne pas avoir à faire du tir à l'arc sans arrêt. Cependant, Absynthe était une grecque et les moeurs avaient changé depuis le Camp de Jupiter. Il fallait donc que je m'adapte.

- Je dois t'avouer que je suis pas super chaud pour un entraînement au lac. Mais si tu as encore un peu d'énergie après l'entraînement on pourra y aller quand même. L'eau froide c'est bon pour les muscles.

Je dois l’avouer. Lorsque je suis fatiguée, j’ai tendance à ne pas utiliser ma mémoire, d’autant plus que le jeune homme m’avait donné l’information très rapidement. L’après-midi promettait d’être beaucoup plus cool que la matinée, même si je savais la préférence d’Achill pour le javelot. Moi qui étais bien plus à l’aise avec l’arc, appréciant d’ailleurs enflammer mes flèches, j’appréciais toutefois de changer d’arme pour tout tester. En cinq ans, j’avais eu droit d’essayer diverses techniques, et même si mon cœur battait pour mon arc en bois, c’était toujours un plaisir de travailler avec les armes favorites d’autres demi-dieux.

J’haussais alors les épaules, finissant mon toast, et, piquant dans la salade, je lançais :

« Oh tu sais, je ne t’écoute jamais, tu devrais le savoir … Pour l’arme, je connais ta passion pour le javelot, alors autant te faire plaisir … Le mien sera le corps à corps avec toi. »

Après un clin d’œil malicieux, j’avale quelques feuilles, puis, grimaçant, j’attrape le vinaigre et je verse le liquide marron sur la verdure. Un peu de sel, et me voilà de nouveau en train de manger. J’écoute attentivement les paroles de mon mentor, qui semble un peu frileux mais qui n’est pas contre une petite baignade après l’entrainement. J’acquiesce alors :

« Super … Je ne suis pas frileuse, et j’avoue que j’adore l’eau. Pourtant, je ne suis pas une fille de Poséidon. Puis cela me permettra de voir ce qu’il y a sous ces vêtements … »

Je lui tire puérilement la langue, avant de mettre l’assiette vide de l’entrée de côté. Attrapant mes spaghettis, je plonge avec un air gourmand ma fourchette dedans. Miam … J’adore ça ! Et je déguste sans un mot les premières bouchées. Puis, comme je n’aime pas le silence, je reporte mon attention sur le jeune homme.

« Après si tu veux qu’on s’entraine à l’arc, je t’en prie … On va s’amuser car, dans mes souvenirs, tu n’es pas vraiment très douée. Ou alors on fait les deux … Donnant-donnant … Car même si tu as bien plus d’expérience que moi, je suis sûre que je peux t’apprendre quelques petites choses. Et c’est sérieusement, et sans arrière-pensée cette fois-ci.»

Ajoutant un peu de gruyère rappé, je continuais mon repas. Une fille d’Aphrodite se leva alors, gloussa en touchant l’épaule d’Achill, puis me murmura quelques mots à l’oreille. J’éclatais de rire.

« Cherche pas, Lila … Tu es trop jolie pour qu’il s’intéresse à toi, selon les dires de Monsieur ! »

« Oh tu sais, je ne t’écoute jamais, tu devrais le savoir … Pour l’arme, je connais ta passion pour le javelot, alors autant te faire plaisir … Le mien sera le corps à corps avec toi. »

Je soupirai avec un faux air désespéré par l'inatention de ma protégée. Mais j'étais bien content de pouvoir faire du Javelot aujourd'hui. Ca faisait un moment que je n'avais pas manier mon arme de prédilection et ça me manquaitun peu, je devait bien l'avouer. J'évoquai alors l'idée d'aller au lac après l'entraînement ce à quoi Absynthe me répondit :

« Super … Je ne suis pas frileuse, et j’avoue que j’adore l’eau. Pourtant, je ne suis pas une fille de Poséidon. Puis cela me permettra de voir ce qu’il y a sous ces vêtements … »

Je n'étais pas frileux non plus. J'étais habituer au froid, enfin j'étais humain, il m'arrivait d'avoir froid, mais pas si souvent que ça. Puis, comme Absynthe, j'aimais beaucoup l'eau. Enfin quand c'était pour se baigner. Après, traverser la mer en bateau, très peu pour moi. Apparemment c'était un truc de romain ça... Comme quoi je ne pouvait pas nier mes origines.

« Après si tu veux qu’on s’entraine à l’arc, je t’en prie … On va s’amuser car, dans mes souvenirs, tu n’es pas vraiment très douée. Ou alors on fait les deux … Donnant-donnant … Car même si tu as bien plus d’expérience que moi, je suis sûre que je peux t’apprendre quelques petites choses. Et c’est sérieusement, et sans arrière-pensée cette fois-ci.»

M'apprendre quelques trucs à l'arc ? Je ne doutais pas que c'était possible vu mon niveau assez catastrophique. Apprendre quelque chose de la part d'Absynthe allait me faire bizarre. Puis je ne doutais pas qu'elle allait en profiter pour me taquiner. Mais pourquoi pas, après tout, si cela pouvait m'aider à m'améliorer, je ne pouvais pas dire non. Je continuai à songer à la proposition d'Absynthe quand je sentis soudainement qu'on effleurait mon épaule. Je sursautait, je m'attendant pas du tout à ça.

« Cherche pas, Lila … Tu es trop jolie pour qu’il s’intéresse à toi, selon les dires de Monsieur ! »

Je regardai les deux filles sans comprendre. Qu'est-ce que Lila avait bien pu dire à Absynthe. En tout cas, la répartie de mon élève me fit bien rire. C'est qu'elle apprenait vite, et pas seulement sur le terrain d'entraînement.

- Désolé Lila. Absynthe n'a pas tort, mais standard sont trop bas. Tu mérite bien mieux qu'un sale combattant qui n'a aucun goût et est incapable d'utiliser un arc.

J'étais un peu dur envers moi-même en disant cela, mais je ne le pensais pas. Je ne manquait pas de goût. Lila était jolie... mais le brun à la table un peu plus loin m'attirait plus, enfin, vous m'avez compris. Puis, pour le tir à l'arc, ce n'était pas totalement faux. Je savais tenir un arc, mais je ratai quasiment toujours ma cible donc cette arme me semblait presque inutile. En tout cas, cela suffit, la dénommé Lila nous adressa un moue déprésiative avant de tourner les talons et de s'éloigner. Je repris mon repas, mais ma curiosité fini par reprendre le dessus :

- En fait... Elle t'as dit quoi Lila ?

Je continuai de manger en attendant la réponse d'Absynthe. J'aimais bien savoir ce que les autres pensaient de moi et ce qu'ils pouvaient bien me vouloir. Parfois on était étonnés. J'avais presque fini de manger, nous allions donc puvoir reprendre l'entraînement. Cependant, nous n'avions pas besoin de trop nous presser non plus.

Achill est du genre à écouter les gens plutôt qu’à parler. En soit, avec quelqu’un comme moi, vous pouvez vous dire que cela ne peut que marcher puisque je passe mon temps à parler. Mais j’avoue que j’aime lorsque les gens ont du répondant. Oh, ne vous en faites pas pour le beau blond, il est loin de se laisser marcher sur les pieds, puis depuis cinq ans, il me connait. Il sait très bien que je le taquine et que ce n’est en aucun cas méchant ou mesquin. Je ne suis pas comme ça, pas avec mes amis et je considère vraiment mon mentor comme un ami.

Mais ce dernier était tout de même curieux, et lorsque Lila vint à mon oreille pour me faire une petite remarque sur le beau blond avec lequel je mangeais, il fut tout de même intrigué par ce qu’elle m’avait dit. Si sa remarque fut très marrante, laissant une Lila déconcertée, se demandant très certainement comment quelqu’un d’aussi mignon pouvait se dévaloriser ainsi. Je regardais la demoiselle se rasseoir à sa table, expliquant à d’autres filles d’Aphrodite, d’un air perplexe, ce que le fils de Mars venait de lui répondre. Un grand silence à cette table se fit : dire aux filles de la déesse de la Beauté que l’on préférait les moches, c’était … créer un beau bordel.

Je reportais mon attention sur mon mentor qui me demandait le contenu de la confidence de Lila :

« Oh, elle me disait simplement que si je n’étais pas actuellement sur tes genoux, en train de te faire du charme, elle pouvait le faire. Tu as énormément de succès Achill, et tu ne me laisseras pas croire que ces canons de filles d’Aphrodite te laissent de glace si tu aimes les femmes … Mais je ne dirai rien … J’observerai. Et tu sais comment je suis, je finirai par savoir ce que tu caches, chéri. »

Finissant mon assiette de bolognaise, je plongeais ensuite ma cuillère dans le ramequin de crème brûlée. Ce dessert fait maison était tout simplement exceptionnel, et j’en fermais les yeux pour le déguster. C’est donc sans un mot que je finis mon repas. Lorsque je reposais le contenu parfaitement vide sur le côté, je repris la parole :

« Voilà, je suis bien requinquée ! C’est quand tu veux, beau-gosse ! J’ai hâte de voir ton niveau à l’arc, même si j’ai déjà eu le droit à quelques brides.»

« Oh, elle me disait simplement que si je n’étais pas actuellement sur tes genoux, en train de te faire du charme, elle pouvait le faire. Tu as énormément de succès Achill, et tu ne me laisseras pas croire que ces canons de filles d’Aphrodite te laissent de glace si tu aimes les femmes … Mais je ne dirai rien … J’observerai. Et tu sais comment je suis, je finirai par savoir ce que tu caches, chéri. »

Pour seule réponse, je me contentai d'un rire. Absynthe était trop curieuse, il fallait que je me méfie d'elle. Enfin jusqu'à présent, je n'avais eu aucun problème ça donc je ne m'inquiétais pas trop. Je fini tranquillement mon repas et Absynthe fit de même. Traîner un peu ne me dérangeait pas plus que ça. Le repas était tellement sacré pour moi, que je trouvais presque sa normal de rester à table, juste pour savourer le moment.

« Voilà, je suis bien requinquée ! C’est quand tu veux, beau-gosse ! J’ai hâte de voir ton niveau à l’arc, même si j’ai déjà eu le droit à quelques brides.»

J'hochai la tête en souriant. J'étais prêt aussi à reprendre l'entraînement. D'accord, j'étais sûrement moins motivé qu'Absynthe pour le tir à l'arc, mais bon, d'un certain sens, tant mieux si mon élève était motivée. Pour le coup, vu que je n'avais pas prévu tir à l'arc et Javelot, j'étais déjà en train de changer mentalement mon planning. En soit, cela ne me dérangeais pas tant que ça, j'avais l'habitude maintenant des imprévus de dernière minute.

- Tu ne vas pas être déçue, crois-moi. Allez, on range tout ça et ton retourne sur le terrain d'entraînement.

Aprèsavoir ranger notre table, nous retournâmes donc sur les terrains d'entraînement. Il y avait toujours autant de monde, mais l'endroit était assez vaste pour qu'on ne se marche pas tous dessus. Il fallait dire que le terrain était prévu pour en même temps. Ce serait bête de ne pas avoir la place de bouger sur un terrain d'entraînement.

- Etant donné que tu semble motivé pour le javelot et le tir à l'arc... On va se faire un peu de corps-à-corps, mais une heure, une heure et demie tout au plus. J'avais pas envie de te prendre toute ta soirée non plus. Puis comme ça on aura plus de temps pour s'amuser avec les armes.

Tout en souriant d'entraînai Absynthe à l'écart de tout le monde. Enfin, je nous trouvais un endroit assez grand pour que l'on puisse se battre sans risquer de blesser qui que ce soit. Ce serait bête tout de même. La seule personne que je permettrai de repartir avec des bleus la conscience tranquille aujourd'hui, c'était Absynthe. Je commençai donc à étirer un peu mes muscles et adressai un petit sourire à mon élève.

- Prête à commencer une nouvelle collection d'hématomes ?

Histoire de bien marqué le coup, je fis craquer mes doigts puis ma nuque. Je n'allais pas attaquer mon élève aussi rapidement, évidemment, j'attendais qu'elle soit prêt tout de même. Sinon ce ne serait pas marrant. Enfin, si ça aurait pu être marrant d'essayer de la surprendre. Cependant, Absynthe était une bonne combattante à présent, elle ne se ferait pas avoir aussi facilement.

Rangement de plateaux et nous voilà repartis pour la suite de l’entrainement. Manger m’avait permis de reprendre des forces et j’étais heureuse de continuer cette journée intense. Je réservais ma journée de demain pour me détendre un peu. Oh, cela ne signifiait pas que je ne ferai rien du tout, mais cela ne serait pas aussi physique, car, avec l’entrainement de ce matin, j’allais devoir faire attention aux courbatures. Mais bon, je travaillerai demain sur mes pouvoirs, étant donné qu’aujourd’hui, nous n’allons pas travailler le côté magique. Une boule de feu sur les fesses du bel Achill n’était pas ce qui allait me faire progresser dans ce domaine.

Je ne pus m’empêcher de rire loqu’Achill me parla d’hématomes. Oui, il était très doué au corps à corps et il avait bien plus d’expérience que moi, mais je n’étais pas non plus en reste. J’avais appris, petit à petit, à parer les coups et à en donner, dans l’éventualité où je me retrouverai sans arme, ou sans pouvoir. Bon, sans pouvoir, cela me semblait difficile, mais ne sait-on jamais ! Alors bien évidemment, je préférais utiliser mes pouvoirs de feu à mes poings, mais je me débrouillais un peu au combat en corps à corps.

Prenant une position défensive, les poings devant moi, je souriais de façon malicieuse à mon mentor. Je n’étais pas du genre à rester uniquement en position de défense et c’est pourquoi, après m’être rapidement inclinée, je tendis le poing droit en direction de son estomac puis le poing gauche dans son épaule. Bien sûr, je ne touchais pas au visage pour la simple et bonne raison que nous étions en entrainement et que je refusais de faire du mal à quelqu’un que j’apprécie. Si cela avait été Diana, j’aurais tapé sans hésiter, mais là, je respectais mon adversaire.

Autour de nous, quelques demi-dieux étaient venus voir un peu le spectacle, notamment des filles d’Aphrodite qui semblaient avoir envie de mater le beau blond.

« Tu as des admiratrices, tu veux que je te laisse gagner, histoire que tu leur montres tous tes muscles ? Allez, souris ! »

Mon allusion aux hématomes fit bien rire Absynthe. Tant mieux si elle prenait ça à la rigolade. J'avais hâte de voir ce qu'elle valait en combat à présent. Puis, pour un soucis d'équité, j'avais l'intention de ne pas utiliser mon pouvoir. Ce dernier étant la capacité à détecter les mouvements de mon adversaire, c'était assez discret. Mais Absynthe n'avait pas le droit à ses boules de feu, alors ce serait injuste que j'ai le droit à ma détection. Mais bon, si le combat tournais mal pour moi, je l'utiliserai peut-être contre mon gré. Ca faisait un moment que je m'étais découvert ce pouvoir. Donc il m'arrivait de l'utilisé en combat par réflexe.

Absynthe commença les hostilités en m'envoyant son poing droit dans l'estomac et le gauche vers mon épaule. Je contractai mes abdominaux et pris son premier coup. Par contre, avec mon avant-bras droit, je déviais le coup de la belle et répliquait avec le gauche en direction de son ventre. Je n'avais même pas remarqué qu'une bande avait commencé à se former autour de nous et... Majoritairement contitué de filles.

« Tu as des admiratrices, tu veux que je te laisse gagner, histoire que tu leur montres tous tes muscles ? Allez, souris ! »

Je me contentai de répondre à Absynthe en levant les yeux et soupirant longuement. Je m'en fichais du spectacle que je donnais. J'étais venu pour m'entraîner, pas pour faire baver les demoiselles. Puis, leur regards m'importait assez peu en soit. Quoique, je repérai certains gars dans la foule et je me demandais si il étaient là pour voir Absynthe ou non... Quoique vu le physique de mon élève, cela ne m'aurait pas étonné.

- Parce que tu pense pouvoir me battre aisément Absynthe ?

Sur ces belles paroles, je revîns à l'assaut et tentai un coup du droit vers le plexus solaire de mon adversaire. Pour le moment, ce n'était pas bien compliqué comme combat. Mais je ne doutais pas que les choses s'enveniment sous peu.

Me battre sans mes pouvoirs n’était pas aisé pour moi. J’avais constamment envie de faire apparaitre une boule de feu, ou encore de faire fondre un métal … Mais non, nous devions nous entrainer sur notre combat au corps à corps et non sur l’utilisation de nos pouvoirs. Même si, franchement, cela ne m’aurait pas dérangé. Depuis que j’avais appris que je possédais un pouvoir très rare, à savoir la pyrokinésie, j’avais envie de m’entrainer H24 pour le contrôler réellement. Car pour l’instant, je n’étais pas vraiment douée avec. Mais un instructeur des mages m’avait expliqué que cela était tout à fait normal !

Voilà que mon poing s’écrase dans les abdominaux du beau fils de Mars. Ah ouais, il a de sacrés tablettes de chocolat le bogoss ! Tu m’étonnes que les midinettes tournent autour. Mais navrée Mesdemoiselles, c’est moi qui fait du corps à corps avec ce beau mâle … Bon, pas le genre de corps à corps que j’ai l’habitude de pratiquer avec un bel homme, mais je peux quand même me rincer l’œil et voir un peu la marchandise. Oui, je sais, je ne suis pas possible. Mais pourquoi changer quand on est si parfaite ?

Achill rétorque en envoyant son autre poing au niveau de mon ventre. Pas de souci, mon genou se lève rapidement, protégeant cet endroit assez fragile, surtout après le repas. Je ne peux m’empêcher de rire lorsque le jeune homme me parle de le battre. Je secoue doucement la tête :

« Non, pas sans l’usage de pouvoirs … Ou sans un arc. Mais je pense pouvoir me défendre. »

Me voilà en train de m’accroupir pour éviter son coup dans mon plexus solaire. Je fais deux roulades vers l’avant, me retournant derrière lui, et je me permets, tout en me relevant, d’envoyer un léger coup de pieds dans son magnifique séant. Je suis une nana agile et souple, je n’ai pas été pom-pom girl pour rien, et attention, chef des pom-pom girls ! Et croyez-moi, la souplesse peut rendre pas mal de choses sympas, si vous voyez ce que je veux dire.

« Hum … Y’a du monde qui aurait mis autre chose que leur pied ! »

Absynthe parra mon premier coup au ventre avec son genoux, ce qui était bien joué, je devais bien l'avouer. Comme quoi, mon élève se défendait mieux que je ne l'aurais cru. Cependant, elle ne pouvait pas s'empêcher de parler, même en plein combat. Ralalah, décidément, elle était incorrigible. Je ne préférai même pas savoir à quoi elle pensait en ce moment même.

« Non, pas sans l’usage de pouvoirs … Ou sans un arc. Mais je pense pouvoir me défendre. »

Oh, ça va, je pensais qu'elle allait encore me faire des sous-entendus. En tout cas, j'étais assez étonné. Absynthe était presque modeste dans ces paroles. Ca ne lui arrivait pas souvent. Je devrais peut-être noter ça quelque part. J'étais sûrement l'unique personne dans ce camp à réussir à faire avouer une de ses faiblesses à Absynthe Taylor.

Enfin, ce petit moment de distraction ne m'empêcha pas d'envoyer un nouveau coup en direction de la jolie brune. Cependant, elle l'esquiva de nouveau, enchaîna avec deux roulades avant. Et se retrouvant derrière moi, elle se permis d'accorder un coup de pied au postérieur que je n'eus pas le temps d'éviter. C'est quelle était rapide aussi cette petite !

« Hum … Y’a du monde qui aurait mis autre chose que leur pied ! »

Je me disais aussi que ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait ce genre de commentaire. Si elle savait... Je lui aurait bien répliqué que mon derrière n'était plus à ça près... mais bon, j'avais une image à préserver. Je me contentai donc je me retourner rapidement et d'une jambe, je tentai de lui faire un balayette pour la faire tomber au sol. Cette fois-ci, elle aurait sans doute plus de mal à esquiver le coup.

- Peut-être... mais je ne préfère pas avoir ton avis sur la question Absynthe. Concentre-toi un peu tu veux ?

J'avoues, j'étais peut-être un peu dur là. Mais il fallait me comprendre aussi. Mon but était d'entraîner Absynthe. Pas de jouer avec elle pour qu'elle devine mon orientation sexuelle. Pour changer définitivement le sujet de conversation, je tentai une nouvelle attaque qui consistait à attraper Absynthe et lui faire une clef de bras. Si elle n'esquivait pas mon coup, elle serait paralysée en moins de deux.